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    Antiquité

    Buste réalisé en 80-70 avant J.C. supposé être celui de Caton l’Ancien.

    (Image wikipédia)

     

     

    Caton l’Ancien

     

     

    Marcus Porcius Caton l’Ancien ou le Censeur naquit à Tusculum en 234 avant J.C.

    Il gravit peu à peu les échelons, ayant été successivement soldat à 17 ans, questeur, édile curule et préteur.

    Envoyé à titre de consul en Hispanie et en Grèce, il remporta plusieurs grandes victoires et obtint les honneurs du triomphe. Riche propriétaire terrien, sénateur, il occupa plusieurs postes administratifs et termina sa carrière politique comme censeur.

    Caton est connu pour l’austérité de ses mœurs et son conservatisme ; il combattit de toutes ses forces l’Hellénisation de la société romaine et son luxe.

    Les historiens qui lui ont succédé idéalisent Caton l’Ancien, néanmoins de son vivant on lui reprochait son goût pour le vin et son avarice.

    Caton l’Ancien vécut à l’époque des grandes victoires de Rome. La montée en puissance des romains fut un facteur déterminant pour que Caton rédige son premier ouvrage sur l’histoire de Rome en prose et en latin (à l’époque, les chroniques en grec avaient alors cours à Rome).

    Son intransigeance envers Carthage devint proverbiale, après qu’il se fut rendu compte par lui-même du relèvement économique de cette grande ennemie de Rome, de sorte qu’il terminait invariablement ses discours au sénat par la phrase : « je pense que Carthage doit être détruite ». Sa haine implacable porta ses fruits, car impressionné par ses paroles, le sénat finit par déclarer une nouvelle guerre à Carthage. Caton mourut peu de temps avant la destruction de la cité punique en 149 avant J.C.


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    Antiquité

    Arula 1er siècle avant ou après J.C.

    (Pompéi)

     

    ARULA…

     

    C’est un petit autel au corps parallélépipédique sur une base quadrangulaire fortement saillante, constituée d’une haute plinthe surmonté de moulures.

    Il s’agit d’une pièce qui par sa morphologie, est proche d’un véritable autel, d’où l’appellation d’arula, diminutif d’ara, dont la fonction était étroitement lié aux sacrifices et aux rites du culte domestique, destiné à honorer les Lares et autres divinités protectrices de la maison et de la famille.

    La surface de cet arula utilisé pour les sacrifices porte encore des traces de combustion.


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    Antiquité

     

     

    Proposition de reconstitution d’une Aquila.

     

     

    L’aquila était l’emblème vénéré d’une légion romaine, grâce à elle la légion se structurait. Quand la légion perdait son Aquila, Rome perdait son honneur.

    Surmonté d’un aigle depuis la réforme de Marius, ces hampes permettaient de distinguer les différentes unités de l’armée, elles étaient portées par un légionnaire nommé Aquilifer.

    Quand les ennemis voulaient humilier les romains ils s’emparaient des Aquilae. Ce fut le cas des légions de Crassus dont les Parthes s’emparèrent. Il fallut toute la diplomatie d’Auguste pour récupérer les Aquilae. L’Empereur d’ailleurs dans ses Res Gestae (faits et gestes) se vante d’avoir récupéré ces emblèmes sacrés. Les guerriers germains s’emparèrent des Aquilae des trois légions romaines tombées à la bataille de Teutobourg et Germanicus les récupéra à son tour.

    La neuvième légion sous Hadrien perdit son aigle. Celui-ci les romains ne le récupérèrent jamais. Ce fut un « déshonneur » !

     

     

    C’était il y a très, très longtemps, aujourd’hui qui pourrait donner la définition du mot honneur ?

    Liviaaugustae


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    Antiquité

     

     

    Genius, 1er siècle après J.C. en bronze et argent.

    (Naples, Musée Archéologique National)

     

     

    Le Genius romain…

     

    C’est une divinité masculine vêtue d’une toge et toujours représentée en train d’offrir un sacrifice. Le Génie (genius) est le dieu guide de la famille, qui symbolise la force procréatrice et l’esprit vital du pater familias.

    Ici, il porte une toge et un manteau qui lui couvre la tête ; il se tient penché en avant pour offrir le sacrifice contenu dans la patère. Autour de son bras droit, s’enroule le serpent Agathodaemon, esprit bienveillant protecteur du foyer domestique (avec les dieux Lares, et tout ce monde se côtoyait dans le laraire des maisons romaines). L’autre bras porte une longue corne d’abondance qui symbolise la prospérité.

     

    Fini ! Aujourd’hui, plus de « pater familias » !

    Ils n’osent montrer leur autorité, car une fessée (surtout méritée), peut les conduire à la faillite 1500 € et même en prison !

    Mauvais présage ! un romain aurait rebroussé chemin…

    Liviaaugustae


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    Antiquité

     

     

    Voie romaines, traversant la Sierra de Gredos en Espagne.

     

    LE GENIE ROMAIN.

     

    La construction des voies romaines est un travail de romain.

    Après avoir été jalonné par des arpenteurs (gromatici), le tracé de la voie était matérialisé tantôt par deux sillons, qui étaient ensuite recouvert par la chaussée, tantôt par un seul au milieu de celle-ci.

    Les ingénieurs romains utilisaient au mieux la nature du terrain et l’environnement.

    Contrairement aux Grecs, les romains ne contournaient pas les obstacles, ils les domestiquaient.

    Le bois était utilisé dans les zones marécageuses (qui n’arrêtaient pas les romains) pour renforcer la voie par des claies et fascines. On en a retrouvées en Germanie et dans des provinces gauloises, comme la Sologne.

    Les romains creusaient à la pelle et à la pioche le tracé de la voie jusqu’au sol naturel : le roc si possible ou du moins jusqu’à un terrain suffisamment solide pour être pilonné.

    La route était fréquemment surélevée pour satisfaire au drainage ou prévoir les risques d’un enneigement qui la rendrait invisible.

    Dans certaines sections dangereuses (montagnes ou pentes), des ornières étaient creusées pour éviter aux véhicules de déraper ou de verser. Dans le cas des zones humides ou marécageuses, les levées étaient parfois si solides et si conséquentes qu’elles sont encore utilisées de nos jours pour la retenue de certains étangs actuels.

    Parmi les voies romaines les plus célèbres citons la fameuse voie Appia, et la voie Domitia, qui quittant Rome, remontait vers la Narbonnaise (Gaule), pour se rendre en Espagne.

    Mais les routes ne constituaient pas les seuls exploits accomplis par le génie romain. Indissociables d’itinéraires qui faisaient fi des obstacles, les ouvrages d’art se sont multipliés partout dans l’Empire romain. Sans doute, parce que plus spectaculaires, les ponts sont fréquemment mentionnés dans la littérature antique et dans la littérature plus récente, comme chez Montesquieu. Il est vrai que sur ce point encore, les romains accomplirent des prodiges, comme le pont construit sur le Danube, par Apollodore de Damas pour l’Empereur Trajan, lors des guerres Daciques, près de Dobeta (il fut longtemps le plus long pont du monde, 1135 mètres). En Gaule le pont le plus célèbre étant : le Pont du Gard.

    Tout aussi remarquable par leur audace technique, sont les tunnels et les passages taillés dans la pierre. La montagne en effet n’arrêtait pas les romains. Le plus impressionnant des tunnels se trouve en Italie : la Crypta Néapolitana, longue de sept cent mètres. Un autre tunnel célèbre : la Crypte de Cocceius.

     

     

     

     

    Antiquité

     

    La crypte de Cocceius, l’un des vestiges antiques de Cuma, près de Naples qui servit à l’origine de tunnel routier.

     

     

    J’avais préparé ce texte, il y a quelques semaines déjà, après avoir vu, ce soir, « des Racines et des Ailes », qui nous enseignent comment, avec des outils rudimentaires, nos ancêtres romains bâtissaient et emmenaient à Arles l’eau des Alpilles, par un aqueduc, de 40 km, j’ai trouvé opportun de vous livrer mon article sur ces bâtisseurs infatigables et prestigieux.

    Liviaaugustae

     


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