•  

     

     

     

    Antiquité

     

     

    Cornica de la colonne Trajane, instruments de l’armée IIe siècle après J.C.

    Musique de la Rome antique

     

    La musique de la Rome antique est beaucoup moins connue que la musique grecque ancienne, sur laquelle beaucoup de sources subsistent. Peu de choses ont survécu sur la musique de la Rome antique.

    Il semble que les Romains n'ont été ni particulièrement créatifs, ni originaux dans leur production musicale. Contrairement aux Grecs, ils n'attachaient guère d’ethos spirituel à cet art2. Si l'on considère que les Romains ont porté la même admiration à la musique grecque qu'au reste de la culture hellène, on peut en déduire sans grand risque d'erreur que leur musique a été monodique (c'est-à-dire qu'elle ne comportait qu'une partie mélodique sans harmonisation), et que ces mélodies étaient fondées sur un système de gammes élaboré (appelées « modes »). Le rythme des hymnes chantés devait se conformer à la métrise de leur poésie.

    Il y eut aussi des influences non-grecques sur la culture romaine (par exemple celle des Etrusques, et plus tard, avec les conquêtes, celles des Chaldéens en Orient et des Numides au sud).

     

    Les Romains, s'ils n’ont jamais mis par écrit leur musique, ont dû emprunter la notation musicale des Grecs. Ce système employait quatre lettres (équivalant à nos actuels la, sol, fa et mi) pour désigner la succession des trois rythmes tétracorde. Le rythme était rendu par des signes diacritiques au-dessus des notes, marquant la durée de chaque son.

    Dans les représentations artistiques de la période romaine (par ex. sur les Mosaïques de Pompéi on ne voit aucun des musiciens lire de la musique, et très peu de partitions ont été retrouvées.

    Le célèbre traité du philosophe latin Boèce traite bien davantage de la théorie musicale des Grecs de l'époque hellénistique que de la musique de son temps. Les Romains ont sans doute accordé leurs instruments selon les modes grecs. On a avancé que les sonneries militaires d'un instrument comme la tuba auraient pu paraître familières à nos oreilles modernes, car les cuivres, par nature, ne peuvent émettre qu'un nombre réduit de subharmoniques.

    Instruments de musique

     

    Antiquité

     

     

    Préparatif d’un concert, (fresque de Pompéi)

     

     

    Antiquité

     

     

    Un sistre romain, inspiré du sistre d’Isis l’Egyptienne.

     

    On sait que les Romains ont eu accès à une large palette de timbres, couvrant les principaux domaines des orchestres modernes.

    Texte wikipédia.

     

    Si vous désirez connaître cette musique, allez sur Youtube, lien ci-dessous :

    http://www.youtube.com/watch?v=WJKkt-V7D0o

    Vous me direz si vous supportez ce barouf ? Moi j’ai du mal…

    Liviaaugustae

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

    La sinistra (la gauche)…

     

    Dans le Gaffiot, on trouve l’explication de sinistra : Main gauche, faite pour le vol.

    Pour les romains, le côté gauche était néfaste, c’est par lui que tous les malheurs arrivaient, c’est par lui que les Dieux montraient leur mécontentement. Ainsi les romains s’arrangeaient toujours pour rester à droite et partir toujours du pied droit signe de bon augure.

    Pour eux tout ce qui arrivait de la gauche, était des mauvais présages : par exemple le vol des oiseaux, une main gauche tendue, ou se lever du pied gauche etc…

    La main gauche servait aux basses besognes, quand ils allaient aux latrines par exemple, c’était cette main qui tenait l’éponge.

    Dans les latrines publiques, il n’y avait qu’une seule éponge pour s’essuyer, qu’on lavait ensuite à l’eau courante, afin de la laisser « propre » pour le suivant. (Berk)

     

     

    Antiquité

     

     

    Latrines à 12 sièges des thermes des Cyclopes dans les ruines antiques de Dougga en Tunisie.

     

    Et quand « la sinistra » administre un pays, le nôtre, nous pouvons constater combien elle est  « nefastus » !

    Un romain dirait : « Mauvais présage » !

    Liviaaugustae

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

    Antiquité

     

     

    L’Empereur Domitien distribue des fruits à la plèbe, lors des jeux séculaires de 88 après J.C.

     

    Le clientélisme à Rome…

     

    « Aujourd’hui, une mince sportule attend à l’entrée du vestibule la foule en toge qui va se jeter dessus. Encore le patron dévisage-t-il préalablement les gens, dans sa terreur que l’on se substitut à l’autre et réclame sa part sous un nom supposé : une fois identifié tu recevras ta pitance (…) Toute une file de litière vient quêter ses six sesterces. A la suite du mari, la femme enceinte ou malade fait sa tournée. Déjà rompu à toutes les astuces, voici un client qui vient réclamer pour l’absente. A la place de son épouse, il montre une litière vide et close : c’est Galla, ma femme, affirme-t-il. Tu as des doutes ? Galla, sors ta tête !

    Allons ne l’ennuie pas, elle dort ! »

    Juvénal (les Satires)

     

    En distribuant de la nourriture à la plèbe, l’Empereur ne fait que reprendre à son compte la coutume typiquement romaine de la clientèle. Ce système de liens établis entre patron riche et un client de condition inférieur remonte à l’époque républicaine. Le premier doit aide et protection aux seconds ; en échange, ces derniers lui apporteront leur appui électoral.

    A partir de l’établissement de l’empire c’est le souverain lui-même qui joue le rôle de patron pour l’ensemble de la plèbe romaine. Cependant le système de la clientèle privée n’a pas disparu à Rome : beaucoup d’habitants de la ville, soit parce qu’ils n’ont pas droit aux distributions impériales, soit parce que ces dernières ne leur suffisent pas à nourrir leur famille, y ont recours.

    La clientèle n’apporte plus désormais aux bienfaiteurs privés des avantages électoraux, mais un prestige supplémentaire, car la présence de nombreux quémandeurs devant une maison témoigne de la richesse de son propriétaire.

    La condition de client n’est pas de tout repos : tous les matins, le romain doit revêtir sa toge pour accomplir, dès le lever du jour la tournée de ses patrons, car il faut avoir plusieurs protecteurs si l’on désire vivre décemment. Ainsi, dès le matin, dans les rues de Rome, on assiste au spectacle pittoresque des clients, allant d’une maison à l’autre, suivis d’un esclave portant sur sa tête les marmites et les ustensiles qui contiendront les nourritures données par le patron.

    Une foule se presse toujours devant la porte du riche protecteur, car presque tout le monde dans une société fortement hiérarchisée, se trouve plus ou moins client de quelqu’un.

    Le patron fait entrer ses visiteurs selon leur rang social, tout en se méfiant des resquilleurs. En échange de la salutatio, il remet à chaque client la sportule, consistant soit en une somme de six sesterces, soit en un panier contenant des plats préparés. Au cours de l’année, le protecteur peut aussi accorder à sa clientèle de menus cadeaux. Au nouvel an par exemple, il a généralement l’habitude d’offrir à son client une toge neuve pour remplacer celle qu’il a usée jour après jour en venant faire son hommage.

     

    Aujourd’hui, les politiques importent des clients pour se faire élire. Et nous assistons, à un dévoiement du clientélisme de Rome, le gouvernement prend dans la poche de ceux qui travaillent, et distribue à ces clients venus d’ailleurs, qui n’ont qu’une idée en tête : prendre le plus possible, et si ce qu’on leur donne ne suffit pas, et bien ils vont le chercher par eux-mêmes, armés jusqu’aux dents…

    Liviaaugustae


    votre commentaire
  •  

     

     

    Antiquité

     

     

    Tablette d’envoûtement au charme d’amour, inscrite en grec

    (3e - 4e siècles après J.C., Egypte romaine)

    « Traînes-la par les cheveux, par les entrailles, jusqu’à-ce qu’elle ne me quitte pas, moi Sarapammon, qu’a enfanté Aréa, et que je la possède, elle Ptolémaïs, qu’a enfanté Aïas, la fille d’Origène, soumise pour toute la durée de ma vie, m’aimant, me désirant, me disant ce qu’elle pense. Si tu fais cela (à Antinous le défunt dans la tombe duquel cette tablette était déposée), je te libérerai. »

    (Traduction de la tablette)

     

     

    Les tablettes d’envoûtement…

     

    Pour porter malheur à ses ennemis, on utilise les tablettes d’envoûtement. Ce sont des lamelles de plomb, enroulées sur elles-mêmes et percées d’un clou (l’indispensable accessoire, toujours pris sur une croix), sur lesquelles est gravé un texte vouant à sa perte, un rival ou un concurrent. Elles sont glissées subrepticement dans un tombeau (n’importe lequel) pour transmettre le message aux divinités infernales.

    Beaucoup de ces tablettes s’en prennent à des gladiateurs et à des cochers de cirque pour qu’ils meurent au cours de l’épreuve. D’autres sont dirigées contre un adversaire en justice pour que son avocat soit frappé de mutisme*. Les plus nombreuses sont dictées par la passion amoureuse et visent à anéantir un rival. Le texte de l’imprécation est entouré de signes magiques et de formules cabalistiques.

    Tacite raconte : «La violence du mal était accrue par la conviction où était Germanicus d’avoir été empoisonné par Pison ; et l’on découvrait sur les sols et sur les murs des fragments de cadavres humains déterrés, des formules magiques, des envoûtements et le nom de Germanicus gravé sur des plaques de plomb, des cendres à demi brûlées enduites de pourriture et d’autres enchantements par lesquelles on croit que les vies humaines sont vouées aux divinités infernales… »

     

     

    Quelle horreur, cette manie de déterrer des cadavres et d’en balader les morceaux, selon les sorts que l’on vouait à tel ou telle…

    En Guadeloupe des malheureux crapauds, dont la bouche est munie d’un cadenas sont lâchés dans les salles d’audiences, pour les mêmes raisons, (faire taire l’avocat, ou les témoins) cela ne marche pas là-bas.

    Je ne sais si à Rome cela marchait ?

    Liviaaugustae


    votre commentaire
  •  

     

     

    Antiquité

     

     

    Grâce à la description du romain Appien, une reconstitution des ports de Carthage à pu être tentée. Construit vers la fin du 3e siècle voire au début du second siècle avant J.C. « assurément parmi les grandes réalisations de l’époque dans le monde méditerranéen » Appien.

     

    L’HONNEUR D’ATTILIUS REGULUS

     

    (…) C’est cette même année 256 avant J.C. que le consul Attilius Regulus, prit pied au cap Bon, d’ailleurs aidé par le retournement opportun des populations libyenne (les numides), pas fâchées de se défaire de l’emprise punique. Mais l’année suivante, l’expédition tourna au fiasco. Vaincu par le général grec mercenaire Xanthippe, Regulus fut fait prisonnier. Il était promis à un sort aussi moralement glorieux que physiquement pénible. En effet, les carthaginois l’envoyèrent à Rome, sous la promesse qu’il reviendrait en cas d’échec, pour négocier avec le Sénat une paix qui n’avait rien d’avantageux pour Rome. Mais en romain responsable, Regulus dissuada ses collègues de traiter et trouva le sublime courage de s’en retourner à Carthage où l’attendait une mort éprouvante. Son exemple servirait au moins à prouver au monde la valeur de la parole romaine, et aux romains eux-mêmes le prima de l’intérêt civique sur les considérations privées. […]

    Le moins que l’on puisse dire, est que l’attitude des carthaginois dans cette affaire n’était pas de nature à créer des liens. A la suite de ce désastre, l’armée romaine avait pu rembarquer 2000 combattants et remporter sur mer une nouvelle victoire, mais la flotte disparut malencontreusement dans une tempête au large de Camarine. Du côté carthaginois, on avait subit une invasion d’autant plus humiliante que les numides avaient fait cause commune avec les envahisseurs. On s’enlisa de part et d’autre dans une guerre interminable…

    Lucien Jerphagnon. (Histoire de la Rome antique, les armes et les mots).


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique