•  

     

     

    Antiquité

     

     

    La magicienne de Dioscouridés de Samos 3e siècle avant J.C.

    (Musée Archéologique de Naples)

     

     

     

    La magie tient une place très importante chez les romains ; nombre de recettes permettent de guérir d’une maladie, de se venger d’un voisin ou de provoquer la pluie.

    La médecine romaine recours souvent à des traitements étranges relevant de la magie : ainsi on peut faire tomber la fièvre à l’aide d’un clou pris sur une croix (croix des esclaves crucifiés, il y en avait tous les jours à Rome), faire disparaître une tumeur en frottant le malade avec un cadavre (bien avancé) d’enfant !

    Avec l’ouverture du monde romain aux influences étrangères, la magie venue d’orient connaît très vite à Rome un succès extraordinaire, autant parmi les intellectuels et les savants que parmi le peuple.

    Vêtue d’une grande robe noire, les cheveux hérissés de serpents factices, la magicienne reçoit le consultant dans une pièce où elle a réunit tous les ingrédients de son art : clous pris sur un gibet, morceaux de cadavre, ossements mais aussi plantes et animaux funestes, tel que lierre et cyprès, corbeaux, chouettes, crapauds ou serpents.

     

     

     

    Antiquité

     

     

    Poupée d’envoûtements

    (3e 4e siècle après J.C.)

    (Musée du Louvre)

     

    Si le client veut se venger d’un ennemi, une poupée de cire à l’effigie de la victime est piquée d’épingles ou fondue dans le feu. Elle prépare également des filtres qui provoquent le désir amoureux ou bien des drogues mortels.

    (*Agrippine la jeune, tua l’Empereur Claude avec un filtre fabriqué par la magicienne Locuste.)

    Les autorités considèrent ces activités comme suspectes, et la loi punit de mort, quiconque est impliqué dans une affaire criminelle liée à la magie.

     

     

     *Cependant, Agrippine la jeune ne fut point inquiétée pour le meurtre de son oncle-époux Claude.

    « Selon que vous serez puissants ou misérables »…

    Liviaaugustae

     


    6 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

    Antiquité

     

     

     

     

    Calotte zodiacale de Chevroches, vraisemblablement ayant servie à un astrologue itinérant.

     

    L’Astrologie…

     

    Venue d’orient, l’astrologie est largement diffusée dans le monde romain. Dès la naissance d’un enfant, les parents font établir son horoscope par un astrologue… qui a pour tâche de lui prédire un avenir radieux (sinon l’horoscope est refusé).

    Face à toutes sortes d’évènements de la vie, on s’empresse de vérifier si le cours des astres se révèle favorables, qu’il s’agisse d’accepter une invitation à dîner, de s’engager dans une affaire commerciale ou de préparer un voyage.

    Les astrologues, appelés Chaldéens ou Mathématici, se prétendent héritiers des connaissances des anciens mages, mélange de religion, d’astronomie et d’astrologie. Certains sont influents et considérés, et l’on en retrouve jusque dans l’entourage impérial. Mais plusieurs, Empereurs se sont  fâchés, et ont chassés tous les Chaldéens de Rome.

    On peut aussi croiser près du Grand Cirque ou au Champs de Mars, des diseurs de bonnes aventures plus modestes : contre une petite pièce de monnaie ils vous révèlent votre avenir.  

     

    Je n’ai jamais cru en toutes ces choses, cela me semble vraiment trop extravagant.

    Mais, il parait que de nos jours beaucoup de personnes vont voir des « gourous africains »  pour : de parler à leurs morts ; pour jeter des sorts aux patrons qu’elles n’aiment point ; ou qu’elles aiment beaucoup, etc…

    J’ai lu cela dans une revue chez mon coiffeur.

    Liviaaugustae


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

    LES SUPERSTITIONS CHEZ LES ROMAINS.

     

     

     

     

    Antiquité

     

    Amulettes phalliques, bronze, or, corail argent, os. 1er et 2er siècles après J.C.

    (Collection privée)

     

    Détourner le mauvais œil…

     

    Les romains sont un peuple extrêmement superstitieux. Dans leur existence quotidienne, ils se gardent bien d’attirer le mauvais œil. A cet effet, ils portent toujours des amulettes censées les protéger (la bulla pour les enfants) et n’hésitent pas à inscrire sur les murs de leurs demeures des formules magiques (les tags étaient nés).

    Lorsqu’un romain sort de chez lui, il doit veiller à avancer d’abord le pied droit avant de marcher ; si on prononce devant lui des mots de mauvais augure, il crachera trois fois par terre ou tendra l’index et le petit doigt vers le sol… L’obscénité recouvre une valeur magique : un phallus peint sur un mur ou représenté sur une mosaïque orne souvent l’entrée d’une maison pour la protéger du malheur.

    Les romains, pour prendre à témoin les divinités, émaillent leurs propos d’interjections : par Jupiter, par Mercure etc…

    Les femmes, elles, jurent plutôt par Junon.

     


    18 commentaires
  •  

     

     

     

    Antiquité

     

     

    Trois licteurs, portant une longue toge drapée sur une tunique à manches courtes. Ils tiennent dans la main gauche l’insigne des licteurs, le faisceau, dont l’extrémité repose sur l’épaule. La coiffure en mèches courtes, ramenées sur le front est caractéristique de l’époque Julio-Claudienne.

    (Musée du Louvre)

     

     

    LES LICTEURS ROMAINS

     

    Les licteurs apparaissent sur de nombreux reliefs officiels et dans tout l’art romain.

    Durant la République, les licteurs accompagnaient les magistrats possédant l’imperium, le droit de lever et de commander une armée, ainsi que certains droits administratifs et judiciaires.

    Sous l’Empire, ils étaient chargés d’écarter la foule sur le passage de l’Empereur. Sous la royauté ils existaient déjà, servant d’escorte aux rois.

    Les licteurs étaient armés du faisceau, formé d’une hache, dont le manche était recouvert de verges d’orme ou de bouleau, réunis par une courroie de couleur rouge.


    4 commentaires
  •  

     

     

     

    Antiquité

     

     

    Les torches de Néron par Henryk Siemiradzki (1876).

     

    NERON

     

    Le 18 juillet 64, alors que Néron revenait d’une tournée triomphale dans le sud de l’Italie, pays grecs, qu’il trouvait en accord avec ses prestations artistiques, le feu se déclara brutalement à Rome. Ce n’était, on le sait, pas la première fois, l’incendie ne fut maîtrisé qu’au bout d’une semaine transformant la ville en brasier. Quand le feu fut circoncit, Rome, était calcinée à 20% et que nombre d’habitants avaient disparus dans les flammes. L’Empereur, revenu d’Antium en toute hâte, avait aussitôt organisé les secours, mettant ses immenses jardins à la disposition des familles éprouvées.

    Des rumeurs perfides, coururent dans la ville : c’était l’Empereur qui avait programmé l’incendie à des fins d’urbanisme, ce à quoi plus personne ne croit aujourd’hui, ne serait-ce, explique Lucien Jerphagnon : « que parce que Néron avait perdu dans le sinistre, des collections auxquelles il tenait beaucoup. »

    Mais la plèbe voulait des coupables. Des malveillants s’avisèrent que le quartier juif, situé sur la rive droite du Tibre, n’avait pas été touché. De là à imputer aux juifs la responsabilité criminelle de l’évènement, il n’y avait qu’un pas, qui fut franchit. Pour se laver de cette accusation injuste, les juifs auraient (d’après certains historiens), désigné les chrétiens, ces déviationnistes, avec qui ils étaient en perpétuels conflits. Pour plaire au peuple, quelque centaine de chrétiens furent appréhendés (la grande majorité avait déjà quitté Rome) et voués à de cruels supplices. Ce n’était pas en tant que chrétiens, Néron ne s’en souciait guère, mais en tant qu’incendiaires présumés.

    Tacite nous raconte : « Leurs exécutions, furent transformées en jeux : on les revêtit de peaux de bêtes et ils périrent sous la morsure des chiens, ou bien ils furent cloués à des croix, ou bien on y mit le feu, pour que, lorsque le jour baissait, ils brûlent et servent d’éclairage nocturne. »

    Toujours, d’après Lucien Jerphagnon : « il y eu donc châtiment, mais pas persécution. »

    Néron,  laissa l’Empire, en bonne santé, malgré la folie qu’on lui attribuait.

    Cependant, les historiens modernes, « pensent, malgré toutes ses extravagances » que Néron, n’était point fou.

    Nous sommes en pleine réhabilitations ou condamnations posthumes…

     


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique