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    PORTRAIT  DE BOSSUET (1627-1704).

     

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    Bossuet peint par Hyacinthe Rigaud (1702)

     

    (Musée du Louvre)

     

     

     

     

     

     

    Bossuet est l’un des plus grands écrivains français, qui a marqué aussi bien Chateaubriand que Valéry ou De Gaulle.

     

    En 1662, il prononce devant le roi et la cour les sermons de carême à la chapelle du Louvre.

     

     

     

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    Nicolas Fouquet Surintendant des Finances peint par Edouard Lacretelle XIXe siècle.

     

    (Château de Versailles)

     

     

     

     

     

     

    C’est l’année du procès Fouquet (le prédicateur plaide pour la justice, non pour la vengeance injuste), c’est la liaison de Louis XIV avec Melle de la Vallière : les reproches vifs et voilés sont tels que le roi n’assistera pas à la fin de la série des sermons, et que Bossuet ne sera plus invité pendant deux ans.

     

     

     

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    Louise de la Baume Le Blanc duchesse de la Vallière peinte par Pieter Nason (1671)

     

    (Collection Sprugnoli)

     

     

     

     

     

     

    Les thèmes traités sont variés : la Vierge, les Evangiles, le mauvais riche, la Providence, la Charité fraternelle, l’ambition, la mort, la pénitence, le devoir des rois, la passion du Christ.

     

    On va découvrir un nouvel écrivain, jeune, baroque, emportant tout par son éloquence, et dans le mouvement d’une chevelure qui n’est pas une perruque poudrée.

     

     

     

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    Louis XIV en armure : par Joseph Werner dit le Jeune (1663)

     

    (Château de Versailles)

     

     

     

    Cependant Louis XIV ne lui tint pas rigueur trop longtemps, car celui qui était nommé « l’Aigle de Meaux », acquit une réputation telle qu’il fut nommé en 1670, précepteur du Dauphin.

     

     

     

     

     

     

     


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    LES DERNIERS FEUX DE L’ENLUMINURE.

     

     

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    Victoire et triomphe de la chasteté 1503-1505 enluminure sur parchemin.

    (Bibliothèque Nationale Paris)

     

     

     

    La Renaissance fut l’époque de l’invention de l’imprimerie par Gutenberg vers 1440 et sonna le glas de l’Art raffiné et coûteux des maîtres enlumineurs.

    L’arrivée en masse de livres imprimés sur le marché à la fin du XVe siècle allait avoir un effet paradoxal : la disparition progressive d’une discipline qui avait, depuis deux siècles, produit des trésors artistiques, celles de l’enluminure, et le déclin des livres manuscrits.

     

     

     

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    Présentation d’un livre au Roi Charles VIII, imprimé à Paris par Antoine Vérard 1493 (Paris Bibliothèque Nationale)

     

     

     

    Parvenu à son apogée, l’art de l’enluminure va subir de plein fouet l’arrivée des livres imprimés. Face à cette nouvelle technique, les conditions de fabrication et de diffusion du livre sont bouleversées. Parcheminiers, copistes, enlumineurs, artistes et relieurs, voient leur métier menacé. Ils sont obligés de s’adapter ou de disparaître.

    Si elle est révolutionnaire, l’arrivée de l’imprimerie ne marque pas pour autant une rupture soudaine. Pendant une trentaine d’années, le manuscrit et le livre imprimé vont cohabiter de manière harmonieuse. Afin de ne pas effrayer leur clientèle princière et royale, habituée à de luxueuses éditions, les imprimeurs s’inspirent en effet des manuscrits enluminés. Exemple : célèbre éditeur et libraire parisien, Antoine Vérard se spécialise ainsi dans l’édition de livres imprimés luxueusement illustrés. Il parvient à conserver sa clientèle haut de gamme.

    Malgré ses derniers feux, l’art de l’enluminure, à bel et bien tiré sa révérence.

     

     

     

     

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    Enluminure représentant Charles VIII à treize ans, trônant en majesté.

    (Paris Bibliothèque Nationale)

     

     

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    Enluminure, Charles VIII sur son lit de mort en 1498.

    (Paris Bibliothèque Nationale)

     

     

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    Enluminure atelier de Jean Colombe vers 1490 du livre d’heures de Louis D’Orléans. (Saint-Petersbourg Bibliothèque Nationale)

     

     

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    Enluminure sur parchemin, Louise de Savoie en Prudence vers 1510.

    (Paris Bibliothèque Nationale)

     

     


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    ANNE DE BRETAGNE : DUCHESSE DE BRETAGNE

    DEUX FOIS REINE DE FRANCE.

     

     

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    Statue de la justice qui représenterait Anne de Bretagne.

    Détail du tombeau du Duc et de la Duchesse de Bretagne

    (Cathédrale Saint-Pierre et Saint-Paul Nantes)

     

     

     

     

    Anne de Bretagne naît le 25 janvier 1477 à Nantes sous les volées des cloches, parmi les réjouissances du peuple et de la cour.

     

     

     

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    Les tours du château de Nantes.

     

     

     

    Elle apparait dans les comptes de son père, le Duc François II de Montfort en août 1477 : « Une enfant en mantel rose. » Telle est la première mention que l’histoire fait d’Anne de Bretagne.

    L’enfance d’Anne de Bretagne n’est pas celle d’une future souveraine. Sa gouvernante, Françoise de Dinan, comtesse de Laval, lui apprend à lire, à broder, à danser et peut-être un peu de latin. Sa langue maternelle est celle de la cour et des grandes villes de Bretagne d’alors : le français.

    En 1488, le traité du berger : Ane ne peu plus se marier sans l’accord du roi de France. François II meurt, sa fille à onze ans et du caractère. Elle se fait proclamer Duchesse par les états de Bretagne.

    Elle reprend la politique de son père dans sa guerre contre la France. En 1490 Charles VIII liquide la résistance d’Anne et met le siège devant Rennes, sa capitale. A partir de ce jour il multiplie les bons procédés à l’endroit d’Anne, tant et si bien qu’elle finit par convoler avec lui le 06 décembre 1491 à Langeais. La voilà reine de France.

    Plus de cent mille livres sont offertes à Anne, par Charles VIII pour ce mariage, une suite magnifique s’y ajoute, chevaux de prix, robes de brocart, tout un apparat auquel est sensible la jeune épousée.

     

     

     

     

     

     

     

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    Livre des grandes heures d’Anna de Bretagne de Jean Bourdichon.

    (Bibliothèque Nationale Paris)

     

     

     

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    Détail du livre des grandes heures d’Anne de Bretagne par jean Bourdichon (1503-1508)

     

     

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    Médaille des rois de France frappée à Lyon en mars 1494, vue du revers : buste de la reine Anne.

     

     

     

    Charles VIII va mourir à Amboise en 1498 et Anne épouse son successeur Louis XII le 08 janvier 1499 (son contrat de mariage avec Charles VIII, lui avait interdit en cas de veuvage, tout autre parti que celui du roi de France).

     

     

     

     

     

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    Vitrail de l’église Saint-Malo à Dinan 16e siècle, représentant Anne de Bretagne.

     

     

     

    Elle s’évertuera en vain à lui donner un fils. De ces douze enfants : quatre de Charles et huit de Louis, seul deux filles survivront dont Claude de France, (celle-ci deviendra aussi reine de France en épousant François Ier).

    Cette double couronne qui donne à Anne sa place dans l’histoire, lui a permis d’exercer avec suivi son action bienfaisante sur les arts et les lettres. On sait qu’elle maintint sur les deux rois, son influence d’épouse et de maîtresse, bien qu’ils fussent tous deux coureurs et qu’ils aient un temps succombés aux sirènes méridionales : venus à résipiscence, ils lui offraient, parures, bijoux, livres et châteaux. C’est pour elle, pour répondre à son goût de l’architecture et du faste, qu’ils firent aménager Amboise et Blois.

    C’est parce qu’elle était une reine recherchée et aimée, qu’Anne put être mécène.

    Elle mourut à Blois en 1514.

     

     

     

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    Vaisseau du cœur d’Anne de Bretagne et sa couronne, (école française, 1514)  or rehaussé d’émail orfèvrerie

    (Nantes Musée Dobrée)

     

     

    Extrait du Figaro La France en 1500 : article de Martin Peltier.

     

     

     

     


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    LE ROI DE ROME.

    Un destin manqué.

     

     

     

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    Napoléon présentant le roi de Rome nouveau-né à l’Impératrice Marie-Louise.

    Tableau d’Isabey 1811.

     

     

     

    Napoléon : « Ne vous troublez pas, figurez-vous que vous accouchez une bourgeoise de la rue Saint Dennis. La nature n’a pas deux lois. » C’est ce que dit Napoléon à l’accoucheur.

    Il y a deux cents ans naissait le 20 mars 1811, le roi de Rome. Sa naissance, tend attendu, marque l’apogée de l’Empire. Jamais enfant n’a paru devoir autant assuré la stabilité d’un régime : une dynastie est fondée.

    Le roi de Rome devenait aussi le garant de la paix en Europe. Son grand-père étant l’empereur d’Autriche, sa naissance annonçait la fin des guerres Franco-Autrichienne sur le continent. Nul enfant n’a trouvé au pied de son berceau tant de peuples réunis sous la domination de son père.

    La naissance à lieu dans l’affolement et en oubliant l’étiquette prévue initialement. Absorbé par la mère, l’accoucheur posa le nouveau-né sur le parquet et l’y oublia. Premier signe du destin. Le médecin de Napoléon, Corvisart, l’aperçut, le releva, le frotta et lui fit pousser son premier cri. Alors seulement le protocole mis au point par Napoléon reprit ses droits. Les prénoms choisis étaient : Napoléon, François, Charles, Joseph.

     

     

     

     

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    Portrait du roi de Rome, par Prud’hon 1811.

     

     

     

    Le Baptême du roi de Rome, le 9 juin, se déroule dans l’indifférence du peuple français. Il y même quelques sifflets lors du passage du cortège.

     

     

     

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    Le roi de Rome.

     

     

     

    « Mon fils, écrit l’Empereur à l’ex-Impératrice Joséphine, est gros et bien portant. Il a ma poitrine, ma bouche, mes yeux… J’espère qu’il remplira sa destinée. »

     

     

     

     

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    Le roi de Rome au milieu de ses jouets.

    Tableau de Gros (Collection du Comte de Possesse)

     

     

    Mais la naissance du roi de Rome trop tardive peut-être, n’a rien apporté au régime. L’instabilité politique subsiste. En avril 1814, dans le Paris occupé par les vainqueurs de Napoléon, les intrigues vont bon train pour savoir qui succèdera à Napoléon. Le roi de Rome est à Blois avec sa mère. Comme il est absent, on l’oublie.

    Juin 1815, une nouvelle fois s’ouvre la succession de Napoléon défait à Waterloo : « Je proclame affirme l’Empereur, en signant son abdication, mon fils sous le nom de Napoléon II Empereur des français. » Mais l’enfant est à Vienne retenu par les Autrichiens. C’est à nouveau le destin brisé.

     

    Par JEAN TULARD de l’institut : Valeurs Actuelles du 24 mars 2011.

     

     

     

     

     


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