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    J'ai trouvé cette recette au cours d'une lecture, et l'ai réalisée, ce gâteau est un gâteau plein d'histoire, la recette date du XVe siècle, (pas le gâteau bien entendu), il est délicieux pour accompagner le thé et se garde très bien plusieurs jours...

     

    Livia

     

    Le gâteau aux noix des clarisses est une génoise classique confectionnée depuis longtemps par les Clarisses du monastère de Notre-Dame de l’Aubépine à Vivar del Cid à Burgos, en Espagne. Découvrez la recette traditionnelle.

     

    Autrefois, ce gâteau était préparé pour célébrer des festivités importantes, mais aussi pour offrir comme cadeau à la famille, aux amis et aux bienfaiteurs lors des occasions spéciales. Rien d’étonnant car le monastère de Vivar del Cid à Burgos, en Espagne, d’où vient cette fameuse spécialité a de fortes racines historiques. Il a été fondé à la fin du XVe siècle, entre 1477 et 1479. Selon la tradition la Vierge Marie serait apparue sur une aubépine vigoureuse à deux bergers en 1399, lors d’un printemps radieux. Elle leur aurait fait part de son souhait d’avoir un sanctuaire à cet endroit, car de nombreux chrétiens y avaient été martyrisés lors de l’invasion musulmane. « Je vous dirai que la volonté de mon glorieux Fils est qu’un couvent de l’ordre de saint Benoît soit construit ici », leur aurait-elle dit.

     

    On raconte également que lors de l’invasion musulmane, les religieuses ont dû cacher l’image de la Vierge sous terre pour qu’elle ne soit pas détruite. Des années plus tard, le tableau a été retrouvé et un ermitage a été érigé à cet endroit, sur lequel a été construit plus tard le monastère. Et voici la recette du gâteau aux noix, sa spécialité, tirée du livre Cocina Monacal.

     

     

    Le cake aux noix

    Ingrédients :

    200 g de beurre

    300 grammes de sucre

    200 g de farine

    150 g de noix

    4 œufs

    1 verre de rhum

    1 cuillère à café de levure chimique

    2 pincées de sel.

    Préparation :

    1. Dans un bol mélangez le beurre ramolli avec le sucre, à l’aide d’une spatule en bois ou d’un fouet. Lorsque la pâte est mousseuse, incorporez les 4 œufs un par un avec de petites portions de farine jusqu’à ce que vous ayez ajouté 200 grammes. Puis, tout en continuant à mélanger vigoureusement, ajoutez 2 pincées de sel, le rhum goutte à goutte, les noix hachées et la levure.

    2. Remuez la pâte jusqu’à ce qu’elle soit homogène. Attention, c’est l’étape la plus importante pour que le dessert soit réussi.

    3. Graissez le moule avec du beurre et saupoudrez-le de farine. Versez le mélange et faites cuire au four (200°) pendant environ 1 heure.

    4. Avant de sortir le gâteau du four, vérifiez qu’il est bien cuit en y insérant la pointe d'un couteau. S’il ressort propre, il est prêt.

    Le moule idéal pour la confection du gâteau est un moule à manqué.

    Bonne dégustation

     


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    Les gargouilles de Notre-Dame de Paris

     

    (image wikipédia)

     

     

     

    Elles posent depuis des siècles, trônant sur les hauteurs de nos cathédrales. Mais d’où viennent ces créatures fantastiques et monstrueuses, gargouilles et chimères, qui ont à la fois un rôle pratique et symbolique ?

     

    Si l’on confond souvent les deux, chacune d’elle a son utilité propre. Les gargouilles, d’abord, tiennent leur nom de l’ancien français « gargoule », qui désigne le gosier : on retrouve d’ailleurs la même étymologie dans « gargariser », c’est-à-dire se rincer l’arrière-bouche avec un liquide. Le mot « goule« , a quant à lui évolué vers le mot « gueule », que l’on utilise à la fois pour désigner aujourd’hui vulgairement le visage, mais aussi la bouche de l’animal.

     

    Ainsi, les gargouilles sont les sculptures de pierre, de taille moyenne, situées au bord de la toiture de certains édifices, notamment religieux, pour évacuer les eaux de pluie à la manière d’une gouttière afin de protéger la structure de l’humidité. Elles ont donc un rôle essentiellement pratique.

     

    Les chimères, quant à elles, sont des sculptures uniquement décoratives bien qu’elles figurent souvent, à la manière de leurs cousines, des animaux fantastiques et monstrueux ; stryges ou cerbères. Si les gargouilles ornent nos cathédrales depuis le XIIIe siècle et deviennent très vite un symbole de l'art gothique, les chimères sont une invention plus tardive, car c’est viollet-le-Duc qui a l’idée de les installer sur les hauteurs de Notre-Dame, lors de sa restauration au XIXe siècle. Elles ornent, depuis, la galerie supérieure qui relie les deux tours de la cathédrale.

     

     

    Saint Romain

     

    (église Saint Romain à Savennières)

     

    La légende de saint Romain de Rouen

     

    Les gargouilles sont nées d’une légende bien connue des Rouennais qui raconte qu’au VIIe siècle, un dragon réfugié dans les marais environnants terrorisait les habitants de la région en dévorant les malheureux et les troupeaux qui le rencontraient par mégarde. Saint Romain, alors évêque de Rouen, parvint à soumettre la bête en lui imposant un signe de croix, avant de la conduire dans la ville où elle périt sur le bûcher, sur le parvis de la cathédrale.

     

    Ne ressortirent des flammes que sa tête et son cou, pétrifiés comme de la pierre, que les habitants exposèrent aussitôt sur les remparts de la ville. C’est d’ailleurs la scène la plus représentée dans l’iconographie de saint Romain, patron de la ville de Rouen.

     

    De cette légende naît une nouvelle mode architecturale : ces bêtes de pierre, effrayantes et menaçantes, deviennent au Moyen-Âge les sentinelles silencieuses qui veillent sur les remparts des cathédrales, elles qui représentent symboliquement la cité de Dieu. Ainsi, elles-mêmes repoussantes, elles éloignent, croit-on, les autres démons des édifices religieux. Elles sont aussi à l’image du combat spirituel qui se joue dans l’âme, sans cesse hésitante entre la volonté de faire le bien et la capacité à choisir le mal : le salut, semblent-elles soupirer, se trouve dans le lieu saint qu’elles protègent.

     

    Morgane Afif

     

     


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    Notre Hexagone...

     

    Carte géographique ancienne de la France

     

    (image Wikipédia)

     

     

     

    Pourquoi surnomme-t-on un pays ?

     

    Un État va être surnommé pour plusieurs raisons. La première raison naît d’une profonde affection que l’on porte pour ce pays. La deuxième raison part d’un événement qui a marqué puissamment ce pays. La troisième raison est issue d’une célébrité qui désigne allégoriquement ce pays par une de ses spécificités. Une désignation qui finit par rester dans les mémoires. La quatrième raison résulte de différents milieux tels que le droit, l’économie, l’environnement, l’armée, la population, la culture, la civilisation, l’histoire, la géographie, l’espace, etc. On retient in fine que généralement, les surnoms proviennent des agglomérations urbaines qui se répandent de bouche à oreille et finissent par intégrer le langage de chacun.

     

    Quels sont les surnoms les plus courants qu’on attribue à la France ?

     

    Comme susmentionné, la France comme bon nombre de pays possède des surnoms. Les plus connus utilisés dans le langage courant et même à l’écrit sont les suivants :

     

    1. Marianne

     

    Elle est une représentation allégorique de la France en tant que mère patrie. Elle symbolise la combativité, la fierté, la nourricière et la mère protectrice. Marianne incarne des valeurs républicaines “Liberté, Égalité, Fraternité”. En effet, ce nom a été repris par plusieurs écrivains et écrivaines dont l’une en a fait un très grand titre pour son livre intitulé : Marianne face aux faussaires. Ce livre parut en 2022 aux éditions Albin Michel provient du fruit de l’auteure Fatou Diome. Selon le site la Toupie, ce nom authentifié autour des années 2000 est né d’un congrès de Puylaurens, dans le Tarn en 1989. Et la paternité fut attribuée à Guillaume Lavabre de Puylaurens, auteur de la chanson révolutionnaire à l’avènement de la République, “la Garisou de Mariano” et qui se traduit “la guérison de Marianne”. Elle fait référence aux femmes et filles du peuple qui portaient ce nom et exerçaient en tant que servantes chez les nobles. Ce nom (Marianne) est attribué à la République française suite à un consensus entre les révolutionnaires républicains de l’époque et les aristocrates qui trouvaient d’ailleurs que ce nom était un prénom méprisable et péjoratif.

     

    Pays des lumières

     

    Si La France est surnommée “Pays des lumières”, c’est en raison de sa participation au mouvement philosophique, littéraire et culturel bourgeois qui a eu lieu entre 1715 et 1789. Un mouvement bien à l’origine de la révolution française du 14 juillet 1789. Toutefois, la France n’est pas la seule instigatrice de ce mouvement. Il est d’ailleurs considéré comme un mouvement européen et non français. Désigner la France comme pays de lumière, c’est écarter volontairement tous ces Européens qui ont contribué à promouvoir le rationalisme, l’individualisme, le libéralisme contre l'obscurantisme et les superstitions de l'Église et bien évidemment contre l’arbitraire des rois et des nobles.

     

    (J'ai la désagréable impression qu'aujourd'hui les lumières sont éteintes ! Livia)

     

    3. Fille aînée de l’Église Catholique

     

    Ce surnom vient pointer du doigt l’excellente relation entre la France et l'Eglise Catholique d’antan. D’ailleurs, suite à l’invasion romaine avant et après notre ère, la France s’est démarquée des autres territoires européens dans l’acceptation du catholicisme et du Dieu Romain. Tous les rois ainsi que les dauphins français ont généralement obtenu l’accord et la bénédiction de l’Église catholique avant la prise de la fonction. (Là aussi comme il n'y a plus d'église, de qui est-elle la fille ??? Livia)

     

    4. Pays des droits de l’Homme

     

    Ce surnom est très utilisé et très présent dans certains livres. Ce surnom fait référence à la Déclaration Universelle des droits de l’Homme et du Citoyens de 1789 à la suite des événements du 14 juillet 1789. À noter que cette déclaration a inspiré un ensemble de mouvement ainsi que la Déclaration Universelle des droits de l’Homme adoptée par l'ONU en 1948. (La ces droits là marchent à fond la caisse, surtout pour les nouveaux venus ! Livia)

     

    5. Le Pays de la Baguette

     

    Si la France est connue pour sa belle tour Eiffel sise à Paris, elle est aussi connue pour son histoire culinaire, gastronomique et en occurrence les baguettes de pain. En désignant ainsi la France, on met particulièrement en relief le grand amour qui existe entre les Français et les Françaises d’avec la baguette de pain. Mais, de manière générale, on désigne en tout le patrimoine culinaire français.

     

    6. La métropole

     

    Un surnom attribué à la France est très utilisé sur les DOM - TOM en occurrence la Réunion. Ce surnom est très présent même dans les manuels scolaires et autres documents académiques. Il fait référence aux nombreux métros de la ville de Paris et globalement à la ville de Paris.

     

    7. L’hexagone

     

    Nous le savons tous, du moins, pour ceux qui l'ont déjà vu, la carte de la France a une forme hexagonale. On surnomme la France en raison de la forme hexagonale de sa carte. Raison pour laquelle, dans certains livres, on peut lire “le territoire hexagonal…” pour désigner la France.

     

    8. La Gaule

     

    Ce surnom fait référence à une légende urbaine qui stipule que la France a été habitée par les Gaulois. Alors que la Gaule ne désigne pas les Gaulois, mais l’activité des peuples Celtes présents sur le territoire français. Utilisé dans plusieurs manuels historiques, il devient l’un des surnoms de la France le plus utilisé

     



     

    Quels sont les autres surnoms de la France ?

     

    Plusieurs surnoms désignent la France ou une partie de la France. C’est le cas des DOM-TOM qui désignent les territoires ultramarins de la France. On a aussi la France de l’intérieur qui était très utilisée entre 1870 et 1918 pour désigner la France en excluant l’Alsace et la Moselle. Le Pays des 400 fromages utilisé pour désigner également la France et son patrimoine fromager très riche et très diversifié. Enfin vous avez Francie, La Province et la France Continentale.

     


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    Au cours d'une lecture j'ai découvert comment les moines ont codifié la lecture d'un document, sans eux nous ne pourrions rien lire, car au début il n'y avait pas d'espace entre les mots pas plus d'ailleurs que de ponctuation.

     

     

     

    On ne se rend pas très bien compte de tout ce que l'on doit à l'église et en particulier aux moines qui ne cessèrent de recopier et traduire tous les écrits des antiques, en y incluant des espaces et des signes... afin que nous puissions mieux lire aujourd'hui, sans les moines il n'y aurait pas de lecture !

     

    Et dans la foulée ils inventèrent aussi les marques pages qui nous sont si utiles pour retrouver la page où nous nous étions arrêté !

     

    La culture occidentale leur doit beaucoup.

     

    C'est pour cela qu'il faut lutter pour sauver notre culture la destruction massive entreprise aujourd'hui !
    Livia

     

     

    Extrait des très riches heures du Duc de Berry

     

    (image wikipédia)

     

     

     

    L'espace entre les mots d'un texte écrit. Ce n’est qu’au VIIe siècle qu’est apparu ce signe invisible, dans le silence des monastères irlandais. Retour sur l’importance capitale de cette marque de l’invisible.

     

    Il est là, mais on ne le voit pas. L’espace entre les mots ne va pas de soi : qui aurait cru qu’il fallait l’inventer ? Si les premières traces écrites ont plus de 5.000 ans et nous parviennent du berceau de l’humanité, en Mésopotamie, l’écriture est une langue née plusieurs fois pour parvenir à transcrire à l’écrit l’oralité sur la glaise, la pierre, le parchemin ou le papier. Et si l’écriture n’a pas toujours existé, la ponctuation, quant à elle, s’est fait — longtemps — attendre, et la césure entre les mots a été progressive.

     

    Dans les manuscrits antiques, grecs ou latins, c’est ainsi la scriptio continua, l’écriture continue, qui domine : l’œil glisse le long de pavés opaques de lettres accolées les unes aux autres, organisés en paragraphes uniformes et rectangulaires. La lecture, alors, n’est réservée qu’à une poignée d’élus et la grande majorité de la population européenne est analphabète. Le grec et le latin ont un temps tenté l’emploi du point médian, sans, pourtant, que son usage ne persiste. Le texte, ainsi, ne délivre son sens que lors de la lecture à voix haute, tenant de son lecteur une tentative de ponctuation.

     

    Les prémices de l’écriture moderne

     

    Ce n’est qu’au VIIe siècle que des moines d'Irlande, habitués à l’alphabet du vieil irlandais, forme ancienne de la langue moderne, peinant à déchiffrer les textes latins, tentent d’en réformer la graphie. Ils commencent à séparer les mots les uns des autres grâce à l’usage de l’espace que l’on connaît aujourd’hui. C’est aussi à ce moment-là que s’amorce une ébauche de ponctuation, comme la virgule qui n’est alors qu’une barre oblique, ou les prémices du point d’interrogation. C’est ainsi qu’apparaît le pied-de-mouche, cette sorte de «P» inversé [ ¶ ], qui vient d’un «C» barré deux fois, comme abréviation du mot capitulum, chapitre, et qui indique la fin d’un paragraphe. L’usage se borne toutefois au monde celtique et anglo-saxon, puisqu’il faut attendre le règne de Charlemagne à la fin du VIIIe siècle pour qu’une réforme de la grammaire impose ses règles à l’écriture. La séparation des mots est encore balbutiante et les intervalles entre ceux-ci demeurent aléatoires jusqu’au XIIe siècle. C’est alors que les mots se distinguent enfin clairement les uns des autres pour lever les ambiguïtés d’interprétation, comme dans l’exemple célèbre du Godisnowhere, qui peut aussi bien se lire God is now here (Dieu est ici, maintenant), que God is nowhere (Dieu n’est nulle part).

     

    C’est avec l’espace qu’apparaît une nouvelle pratique : la lecture silencieuse, tandis que jusqu’alors, les textes étaient destinés à être proclamés. On en trouve une trace lointaine dans les Confessions de saint Augustin, tout étonné de découvrir Ambroise de Milan lire un texte sans remuer les lèvres : «Quand il lisait, ses yeux parcouraient la page et son cœur examinait la signification, mais sa voix restait muette et sa langue immobile. […] Souvent, lorsque nous venions lui rendre visite, nous le trouvions occupé à lire ainsi en silence, car il ne lisait jamais à haute voix». Le rapport au texte, dès lors, change pour entrer dans l’intimité du «moi» : le lecteur peut désormais lire seul, pour son instruction, puis pour son plaisir, tandis que naît la littérature. Quatorze siècles plus tard, sourions en remerciant ces bienheureux moines irlandais à qui l’on doit, dans ce monde, un peu de silence et de répit.

     

    Morgane Afif

     



     

    Et dans la foulée ils inventèrent aussi le marque page.

     

     

    Un marque page pour de ne pas perdre le fil de la lecture...

     

    (image pixabay)

     

    L’évolution des manuscrits écrits, en particulier des codex, est étroitement liée au développement des marque-pages. L’étude de l’histoire de leur invention a mis en lumière le rôle central joué par les monastères dans leur développement et leur diffusion.

     

    Des recherches récentes ont montré que le plus ancien marque-page conservé de nos jours date du VIe siècle apr. J. C.Découvert sous les ruines du monastère Apa Jeremiah (Saint Jérémie), à Sakkara, en Égypte, il laisse à penser que les premiers marque-pages auraient été inventés précisément par des moines.

     

    Ce signet du VIe siècle se compose d’une lanière en cuir doublé de vélin sur le revers et attaché à la couverture d’un codex copte (Codex A, MS 813, Chester Beatty Library, Dublin). Tout au long de l’époque médiévale, les marque-pages étaient généralement fabriqués d’une petite bande en parchemin, ou d’un morceau d’une cordelette, et attachés au bord de la page comme dans les Bibles contemporaines. Les marque-pages détachés sont apparus des siècles plus tard, dans les années 1850.

     

    Ces marque-pages se seraient donc diffusés au Moyen-Âge, grâce aux moines. Dans les enceintes de leurs monastères, ces religieux consacraient leur vie à la prière, mais aussi à la transcription méticuleuse et à la conservation de textes inestimables. Alors qu’ils copiaient et étudiaient ces textes, ils ont été confrontés à la nécessité de parcourir efficacement de longs volumes et revenir facilement à des sections spécifiques, ce qui a déterminé la naissance des marque-pages.

     

    Un héritage durable

     

    L’utilité pragmatique de ces signets pour lire et parcourir les manuscrits de leurs vastes collections s’est renforcée également grâce aux pratiques religieuses de la vie monastique. En effet,la lecture régulière des Saintes Écritures et de l’Office divin, à des horaires précis et avec des textes spécifiques, nécessitait des moyens efficaces pour marquer et reprendre facilement la lecture à des endroits déterminés.

     

    La création des marque-pages témoigne de l’habileté et de l’ingéniosité des moines érudits du Moyen-Âge. L’héritage durable de ces humbles mais essentiels outils au cours des siècles a façonné l’histoire littéraire, et les marque-pages continuent d’être des compagnons indispensables des lecteurs contemporains.

     

    Daniel Esparza

     

     

     


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    Connue sous le nom de "gâteau de Nagasaki", cette confiserie traditionnelle n'est pas du tout japonaise à l'origine. Elle a été exportée au Japon par les missionnaires jésuites.

     

    Qui aurait pensé que le kasutera, la fameuse confiserie traditionnelle japonaise n’est pas japonaise à l’origine ? Tout comme le tempura, il a été introduit au Japon par des missionnaires ibériques jésuites dans la seconde moitié du XVIe siècle.

     

    Le kasutera s’est développé au Japon pendant la période Azuchi-Momoyama (1574-1600), époque d’unification politique sous le règne du daimyo Oda Nobunaga, qui était fasciné par le christianisme. Et bien qu’il ne se soit jamais converti, il a permis aux Jésuites de prêcher librement dans son domaine.

     

    Missionnaires et commerçants portugais

     

    Le Portugal et le Japon ont commencé de commercer en 1543. Cette première période commerciale est souvent appelée la période Nanban, au cours de laquelle le port de Nagasaki, grâce à l’initiative du célèbre jésuite Gaspar Vilela et du daimyo japonais (seigneur féodal) Omura Sumitada (qui s’était converti au christianisme), a été cédé à la Compagnie de Jésus. Seul port japonais ouvert au commerce extérieur, Nagasaki devint ainsi le centre du catholicisme japonais. Et c’est ainsi que les gâteaux castillans furent connus sous le nom de gâteaux de Nagasaki, nom souvent utilisé pour désigner les kasutera.

     

    En effet, en passant par Nagasaki, les Portugais et les Espagnols ont introduit dans le pays les fusils, le tabac, les citrouilles et aussi les kasutera. Le succès de ces derniers s’explique par le fait qu’ils pouvaient être stockés longtemps, caractéristique indispensable pour les marins qui voyageaient pendant des mois.

     

    Castella ou le pain espagnol

     

    Mais d’où vient le mot kasutera ? Il s’agit de la dérivation phonétique du mot portugais castella, qui est encore une autre dérivation phonétique du mot espagnol castillan. Le nom complet portugais du kasutera est bolo de castella, qui se traduit simplement par le gâteau de Castille. En Italie et en France, la confiserie est connue sous le nom de pain espagnol.

     

    Daniel Esparza

     

     

     

    C'est peut-être parce que les japonais ont adopté des recettes européennes, que l'on dit aujourd'hui que c'est chez eux que l'on trouve une des meilleures tables ???

     

    Si le cœur vous en dit je vous offre la recette de ce Kasutera, je ne l'ai pas essayée, mais d'aucun disent que c'est un gâteau délicieux !

     

     

     

    Le Kasutera

     

     

     

     

     

    Ingrédients :

     

    • Farine 100 g

    • Sucre en poudre 150 g

    • Sucre cristal 10 g

    • Œuf(s) 3

    • Miel 2 c. à soupe

    • Huile de tournesol

       

     

    Séparez les blancs des jaunes d'œufs

    Faites fondre le miel dans 2 c. à soupe d'eau chaude.

    Chemisez de papier sulfurisé un moule carré.

    Saupoudrez le sucre cristal dans le fond du moule.

    Préchauffez le four à 160°C.

    Montez les blancs en neige bien ferme avec un batteur électrique.

    Ajoutez le sucre en poudre en trois fois, tout en continuant de battre.

    Ajoutez délicatement les jaunes d'œuf un à un, en mélangeant bien. Ajoutez le miel et mélangez bien à nouveau.

    Versez la farine en une fois et remuez délicatement.

    Passez la pâte au chinois.

    Versez la pâte dans le moule.

    Enfournez pendant environ 40 minutes, en vérifiant la cuisson.

    Laissez tiédir le gâteau à la sortie du four.

    Quand le gâteau a légèrement refroidi, recouvrez-le avec une feuille de papier cuisson et retournez-le pour le placer dans un plat de service.

    Retirez le papier cuisson, découpez en parts égales et servez tiède ou froid.

     

    Bon appétit !

     

     

     


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