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    « Ne perdons rien du passé, ce n’est qu’avec le passé que l’on fait l’avenir »

    Anatole France

     

     

     

    Le salon d'Hercule...

    L’Apothéose d’Hercule par François Lemoyne

    Plafond  du Salon d’Hercule à Versailles

     

    Quand on entre dans le salon d’Hercule, on se sent happé par cette scène d’ascension, le plafond en trompe-l’œil   fut peint en 3 années, par François Lemoyne et n’a rien à envier aux plafonds voisins de Lebrun et à ses allégories. Ici, Hercule se voit ouvrir les portes de l’Olympe et de l’immortalité. La scène couvre près de 230 m carrés et rassemble plus de 140 personnages. Elle fut la première grande réalisation artistique monumentale du règne de Louis XV, bien que les décors des murs terminés en 1729, aient été commandés par Louis XIV.

    Et lors de l’inauguration du salon pour le mariage de la fille aînée du roi la cour fut émerveillée par ce plafond. Louis XV décida de nommer Lemoyne Premier peintre.

    Malheureusement  quelques mois plus tard Lemoyne se suicida en se transperçant de neuf coups d’épée. L’excès de travail, conjugué avec la mort de sa femme, plus un endettement faramineux, l’avaient rendu fou.

    Le salon d’Hercule fut décoré par Robert de Cotte, commencé en 1712 et arrêtés à la mort de Louis XIV, il ne furent repris qu’en 1725.

     

     

     

    Le salon d'Hercule...

    Hercule, détail de la cheminée monumentale du Salon.

    (Image wikipédia)

     

     


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    Ostracisé.

    « Être exclu ou banni d’un groupe »

     

     

     

    Le goût des mots...

    L’Acropole d’Athènes.

    (Image wikipédia)

     

    Les anciens Athéniens, citoyens de la première démocratie mondiale, étaient très méfiants envers celui qui semblait vouloir accaparer plus de pouvoir que le système démocratique ne le permettait.

    Dans le climat politique de la Grèce ancienne, n’importe quel politique pouvait devenir un tyran si on ne l’on intervenait pas.

    Afin de calmer les ambitions de leurs dirigeants, les Athéniens avaient mis au point un système peu commun, appelé « ostracisme ».

    Sans devoir en donner la raison, les Athéniens pouvaient voter  le bannissement de n’importe quel homme politique de la cité pendant dix ans, après quoi il était autorisé à revenir. Les votes étaient réalisés grâce à des morceaux de poterie appelés ostraka, qui donnèrent leur nom moderne à ce système.

     

    Ah ! Si on pouvait bannir : les fâcheux, les malhonnêtes, les incompétents !

    Las ! ce n’est qu’un rêve !

    Liviaaugustae

     


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    1er Mars

     

    Il  fait froid, et le ciel est gris, le printemps va-t-il  bientôt sourire comme nous l’annonce

    si joliment le poète ?

     

     

     

    Mars frileux...

    La terrasse à Saint-Germain au printemps (1875)

    Alfred Sisley

     

    Premier sourire du printemps

    Tandis qu'à leurs œuvres  perverses
    Les hommes courent haletants,
    Mars qui rit, malgré les averses,
    Prépare en secret le printemps.

    Pour les petites pâquerettes,
    Sournoisement lorsque tout dort,
    Il repasse des collerettes
    Et cisèle des boutons d'or.

    Dans le verger et dans la vigne,
    Il s'en va, furtif perruquier,
    Avec une houppe de cygne,
    Poudrer à frimas l'amandier.

    La nature au lit se repose ;
    Lui descend au jardin désert,
    Et lace les boutons de rose
    Dans leur corset de velours vert.

    Tout en composant des solfèges,
    Qu'aux merles il siffle à mi-voix,
    Il sème aux prés les perce-neiges
    Et les violettes aux bois.

    Sur le cresson de la fontaine
    Où le cerf boit, l'oreille au guet,
    De sa main cachée il égrène
    Les grelots d'argent du muguet.

    Sous l'herbe, pour que tu la cueilles,
    Il met la fraise au teint vermeil,
    Et te tresse un chapeau de feuilles
    Pour te garantir du soleil.

    Puis, lorsque sa besogne est faite,
    Et que son règne va finir,
    Au seuil d'avril tournant la tête,
    Il dit : " Printemps, tu peux venir ! "

    Théophile Gautier 

     


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    Je vous ai présenté hier,  une des fresques peinte au plafond de la salle de théologie du monastère  de Strahov,  j’ai désiré connaitre ce monastère, qui est d’une grande beauté.

    Liviaaugustae

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Le monastère vu depuis le parc Petrin au sud.

     

    Le monastère de Strahov situé à Prague, est l'un des plus anciens monastères du pays incluant une célèbre bibliothèque.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Façade ouest de l’église.

    Johann Antonn Quitainer réalisa les statues baroques en 1758.

     

    Le monastère a été fondé en 1140 par Vladislav II et l'ordre des Prémontrés. L’église abrite la dépouille de saint Norbert, fondateur de l’ordre.

    Détruit par le feu en 1258 et reconstruit dans le style gothique, le couvent de Strahov connut un important remaniement baroque au XVIIe siècle qui lui donna l'essentiel de son aspect actuel.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Bibliothèque, la salle philosophique.

     

    Sa célèbre bibliothèque, vieille de plus de huit cents ans, reste une des plus importantes de Bohême malgré les pillages effectués par bien des envahisseurs. Elle renferme des manuscrits enluminés, des cartes, des globes et des gravures du Moyen Âge.

    La salle philosophique fut construite pour accueillir les livres du couvent de Louka, en Moravie, fermé en 1782. Les fresques du plafond par Franz Maulbertsch retracent la lutte de l'humanité pour la connaissance.

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    La salle théologique

    (C’est au plafond de cette salle qu’est peinte la fresque des vierges folles)

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Atlas astronomique. Milieu du XIVe siècle

     

     

     

    Monastère de Strahov...

    Bible de Jan de Slemberk (1440)

     

    La salle théologique, ornée de fresques exaltant l'amour du savoir, abrite des globes astronomiques réalisés au XVIIe siècle par William Blaeu.

    La pinacothèque de Strahov comporte une des plus importantes collections conventuelles de peintures médiévales.

    En 1783, sa transformation en institut de recherche par Joseph II,  évita la fermeture du monastère. Depuis 1953, le Musée de la littérature tchèque est dans les bâtiments du monastère de Strahov.

    Des expositions sont organisées dans les salles romanes et dans le réfectoire d'été.

    Le monastère est toujours un monastère des Prémontrés qui dans la brasserie du couvent fabriquent une bière locale.

     

    (Texte et images wikipédia)

     

     

     

     

     

     


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    « Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure. »

    Mathieu 25, 13.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    Les vierges folles de la parabole, sont une fresque de la voûte de la salle de la théologie du monastère de Stahov, peinte par le religieux prémontré tchèque Siard Nosecky de 1721 à 1727.

     

    Le monastère de Strahov à Prague, fondé par les prémontrés, est un des trésors architecturaux de la capitale tchèque. Il possède une prestigieuse bibliothèque comportant deux galeries, la salle de théologie et la salle de philosophie. C’est une des plus belles bibliothèques d’Europe centrale.

    Saint Mathieu relate la parole des vierges sages et des vierges folles racontées par Jésus. Les vierges prudentes, qui avaient de l’huile dans leurs lampes, sont entrées dans la salle des noces. Les autres qui n’avaient pas d’huile, arrivent lorsque la porte est fermée.

    « Nescio vos » (je ne vous connais pas), leur dit le maître de maison par le guichet. « Qui ignora ignorabitur » (Celui qui ignore sera ignoré), précise la banderole.

    La leçon est que le savoir théologique est la sagesse sont acquis certes par l’étude, mais d’abor par la piété et la fidélité aux sacrements. L’huile des lampes représente la pratique régulière de la confession et de la communion, qui permet d’éclairer le chemin de nos vies, au lieu d’être plongés dans les ténèbres du péché qui conduit au malheur.

    Des allégories se succèdent à la voûte de la salle de théologie, tirées du livre des Proverbes et du livre de la Sagesse ? Loin d’être moralisantes, elles sont une invitation à la conversion, puisque la bibliothèque n’est fréquentée que par des gens vivants appelés à se convertir et à progresser.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    « Nescio vos » (je ne vous connais pas), dit le maître de maison par le guichet de la porte entr’ouvert. Elles restent dans les ténèbres extérieurs pour l’éternité, n’ayant pas assez pratiqué les vertus chrétiennes.

     

     

     

    Sages ou insensées ?

    La lampe que tient l’une des jeunes filles est presque éteinte par manque d’huile et éclaire à peine la nuit, par contraste avec la chaude lumière de la salle du banquet qui filtre par la petite lucarne.

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     

     

     

     

     


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