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    Des Saisons et des jours

     

     

    LA SYMPHONIE DES SAISONS

     

    Une à une, les saisons s’enroulent

    Le long du temps.

    Le vieil hiver drape la nature

    Dans le coton de ses nuages gris,

    La recouvre d’un édredon blanc.

    La bise s’infiltre sous les portes,

    Tout près du manteau protecteur des cheminées

    L’homme transi se blottit…

     

    Le printemps, tout joyeux, ramène, les beaux jours,

    Peint le ciel en bleu,

    Et fait chanter les oiseaux,

    La mésange, le rouge-gorge, la grive,

    Avec  ardeur, préparent leurs nids.

    Tandis que bois et prairies, se couvrent de fleurs

    Les jardins pleins de roses, embaument le soir,

    Les jeunes filles,  rêvent à la croisée…

     

    Voici enfin l’été, couvert de feuilles,

    L’air embué de chaleur.

    Des sources chantent au creux des bois,

    Trilles joyeuses des pinsons ivres d’azur,

    Sur le pas des portes les vieilles gens,

    Se chauffent au soleil sur des bancs,

    Le chat de la maison, ronronne, à leur côté

    Derrière, dans la cour, le chien  gémit en rêvant …

     

    Et puis, un soir, les femmes ramènent leurs châles

    Sur leurs épaules, et frissonnent,

    Un petit vent frais,  venu on ne sait d’où,

    Froisse les feuilles,  les éparpille, les fais danser.

    Il joue une  sonate d’automne, de toutes les couleurs,

    Flavescentes, rubis, cuivre, safranée.

    Des écharpes de brumes traînent sur les bois,

    Dans le ciel  pâle, courent des nuages pleins de pluie… 

     

    Liviaaugustae


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Henri Royer (1869-1938)

     

    Henri Royer est un peintre français, il naît à Nancy le 22 janvier 1869 et meurt à Neuilly le 31 octobre 1938.

    Après les Beaux-Arts, il fréquente l’Académie Julian, les ateliers de Jules Joseph Lefebvre, de Théodore Devilly et Flameng.

    La même année il expose au Salon. Peintre de genre, portraitiste et paysagiste, il voyage en Amérique et parcourt l’Europe.

     

     

    Art

     

     

    Le Chemin…

     

     

    Art

     

     

    La Jeune Fille…

     

     

    Art

     

     

    Nu dans l’Atelier

     

     

    Art

     

     

    Pêcheurs Basques…

     

     

    Art

     

     

    Devant la Grande mer (Côte Basque)

     

     

    Art

     

     

    Ex-voto…

    Ici, nous restons dans le monde des pêcheurs, confiant son bateau à la Vierge, pour lui demander protection ou la remercier de l’avoir déjà protégé.

     

     

    Art

     

     

    Paysanne au Tombeau.

    Cette femme agenouillée sur une tombe, nous rappelle, qu’aujourd’hui 2 novembre, c’est « le jour des morts ».

    Texte et images wikipédia

     

    Je découvre avec vous ce peintre dont la palette est si riche. Il passe de paysages rieurs, aux jeunes femmes fragiles, puis aux robustes pêcheurs, et enfin aux tableaux sévères dans le cimetière ou dans l’église pour la pose d’un ex-voto.

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     


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    1er Novembre.

     

     La nature revêt, sa parure de deuil,

    C’est le mois du vent d’ouest, des grises journées, et de la pluie…

     

     

     

     

    Des Saisons et des Jours

     

    Ange, détail du Baptême du Christ, par le Pérugin 1482

    (Mur nord de la Sixtine)

     

    Bonne fête à l’innombrable menu peuple de la Toussaint, toutes les bonnes gens qui, leur tâche faite, sont rentrées le soir se reposer dans la maison du père.

    Bonne fête et gloire à tous ceux dont la beauté de cœur est restée cachée sous le silence de leur vie… Oh ! qu’il y en a… des mille et des mille !

    Bonne fête aux Justes aux Fidèles, ceux qui sont retournés tous les matins sans se rebuter au même devoir ingrat, ennuyeux, monotone… Et personne ne l’a su !

    Bonne fête aux Doux qui ont souffert  dans le secret de leur patience les vexations des forts, les dédains des grands, les inintelligences, la mauvaise humeur de leurs proches ; ceux qui ont supporté sans cesser de sourire le voisinage du méchant, les reproches injustes, les paroles dures… Et personne ne l’a su !

    Bonne fête aux Miséricordieux, ceux qui ont pardonné, ceux qui ont servi les autres à tous moments, en petits en humbles services comme une pauvre servante, sans en avoir l’air, sans rien dire, ceux qui ont donné tout ce qu’ils pouvaient dans l’ombre, leur peu de bien, leur peu de bonheur, leur peu de force, tout le trésor de leur cœur et de leur vie… Et personne, pas même eux ne l’a su !

    Bonne fête aux Cœurs Purs, à ceux qui dans une lutte ignorée ont brisé leur désir suprêmes pour rester fidèle à un grand honneur.

    Bonne fête aux Douloureux… Ah ! qu’il y en a !... des multitudes et des multitudes ! Ceux que personne n’a entendu se débattre dans leur agonie de tous les jours ; ceux dont personne n’a vu le courage ; ceux malades, laids, infirmes dont le cœur est resté abandonné ; ceux dont l’amour a passé inaperçu, dont les bienfaits ont été oubliés.

    BONNE FÊTE ET GLOIRE A VOUS TOUS !

    Ils sont beaux comme des anges.

    Et peut-être que l’un d’eux est cette humble servante un peu maladroite qui vous a soignée quand vous étiez petite… Cette vieille cousine mal habillée à qui personne ne faisait attention.

    Marie NOËL

     


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    Poème

     

     

    Ladies View à Conty Kerry (Irlande)

    (image wikipédia)

     

     

     

    MELODIE IRLANDAISE

    (imitée de Thomas More) 

     

    Le soleil du matin commençait sa carrière, 

    Je vis près du rivage une barque légère 

    Se bercer mollement sur les flots argentés. 

    Je revins quand la nuit descendait sur la rive : 

    La nacelle était là, mais l’onde fugitive 

    Ne baignait plus ses flans dans le sable arrêtés. 

     

    Et voilà notre sort ! au matin de la vie 

    Par des rêves d’espoir notre âme poursuivie 

    Se balance un moment sur les flots du bonheur ; 

    Mais, sitôt que le soir étend son voile sombre, 

    L’onde qui nous portait se retire, et dans l’ombre 

    Bientôt nous restons seuls en proie à la douleur. 

     

    Au déclin de nos jours on dit que notre tête 

    Doit trouver le repos sous un ciel de tempête ; 

    Mais qu’importe à mes vœux le calme de la nuit ! 

    Rendez-moi le matin, la fraîcheur et les charmes ; 

    Car je préfère encor ses brouillards et ses larmes 

    Aux plus douces lueurs du soleil qui s’enfuit. 

     

    Oh ! qui n’a désiré voir tout à coup renaître 

    Cet instant dont le charme éveilla dans son être 

    Et des sens inconnus et de nouveaux transports ! 

    Où son âme semblable à l’écorce embaumée, 

    Qui disperse en brûlant sa vapeur parfumée, 

    Dans les feux de l’amour exhala ses trésors !

     

    GERARD DE NERVAL : Poésies et Souvenirs


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    PAUSE.

    Bonne vacances de Toussaint,

    A bientôt…

    Liviaaugustae


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