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    Antiquité

     

     

    L’Empereur Domitien distribue des fruits à la plèbe, lors des jeux séculaires de 88 après J.C.

     

    Le clientélisme à Rome…

     

    « Aujourd’hui, une mince sportule attend à l’entrée du vestibule la foule en toge qui va se jeter dessus. Encore le patron dévisage-t-il préalablement les gens, dans sa terreur que l’on se substitut à l’autre et réclame sa part sous un nom supposé : une fois identifié tu recevras ta pitance (…) Toute une file de litière vient quêter ses six sesterces. A la suite du mari, la femme enceinte ou malade fait sa tournée. Déjà rompu à toutes les astuces, voici un client qui vient réclamer pour l’absente. A la place de son épouse, il montre une litière vide et close : c’est Galla, ma femme, affirme-t-il. Tu as des doutes ? Galla, sors ta tête !

    Allons ne l’ennuie pas, elle dort ! »

    Juvénal (les Satires)

     

    En distribuant de la nourriture à la plèbe, l’Empereur ne fait que reprendre à son compte la coutume typiquement romaine de la clientèle. Ce système de liens établis entre patron riche et un client de condition inférieur remonte à l’époque républicaine. Le premier doit aide et protection aux seconds ; en échange, ces derniers lui apporteront leur appui électoral.

    A partir de l’établissement de l’empire c’est le souverain lui-même qui joue le rôle de patron pour l’ensemble de la plèbe romaine. Cependant le système de la clientèle privée n’a pas disparu à Rome : beaucoup d’habitants de la ville, soit parce qu’ils n’ont pas droit aux distributions impériales, soit parce que ces dernières ne leur suffisent pas à nourrir leur famille, y ont recours.

    La clientèle n’apporte plus désormais aux bienfaiteurs privés des avantages électoraux, mais un prestige supplémentaire, car la présence de nombreux quémandeurs devant une maison témoigne de la richesse de son propriétaire.

    La condition de client n’est pas de tout repos : tous les matins, le romain doit revêtir sa toge pour accomplir, dès le lever du jour la tournée de ses patrons, car il faut avoir plusieurs protecteurs si l’on désire vivre décemment. Ainsi, dès le matin, dans les rues de Rome, on assiste au spectacle pittoresque des clients, allant d’une maison à l’autre, suivis d’un esclave portant sur sa tête les marmites et les ustensiles qui contiendront les nourritures données par le patron.

    Une foule se presse toujours devant la porte du riche protecteur, car presque tout le monde dans une société fortement hiérarchisée, se trouve plus ou moins client de quelqu’un.

    Le patron fait entrer ses visiteurs selon leur rang social, tout en se méfiant des resquilleurs. En échange de la salutatio, il remet à chaque client la sportule, consistant soit en une somme de six sesterces, soit en un panier contenant des plats préparés. Au cours de l’année, le protecteur peut aussi accorder à sa clientèle de menus cadeaux. Au nouvel an par exemple, il a généralement l’habitude d’offrir à son client une toge neuve pour remplacer celle qu’il a usée jour après jour en venant faire son hommage.

     

    Aujourd’hui, les politiques importent des clients pour se faire élire. Et nous assistons, à un dévoiement du clientélisme de Rome, le gouvernement prend dans la poche de ceux qui travaillent, et distribue à ces clients venus d’ailleurs, qui n’ont qu’une idée en tête : prendre le plus possible, et si ce qu’on leur donne ne suffit pas, et bien ils vont le chercher par eux-mêmes, armés jusqu’aux dents…

    Liviaaugustae


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    Jours gris…

     

    […] J’appartiens à un pays que j’ai quitté. Tu ne peux empêcher qu’à cette heure s’y épanouisse au soleil toute une chevelure embaumée de forêt. Rien ne peut empêcher qu’à cette heure l’herbe profonde y noie le pied des arbres, d’un vert délicieux et apaisant dont mon âme à soif… Viens, toi qui l’ignore, viens que je te dise tout bas : le parfum des bois de mon pays égal la fraise et la rose ! Tu jurerais quand les taillis de ronces y sont en fleurs, qu’un fruit mûrit on ne sait où, là-bas, ici, tout près, un fruit insaisissable qu’on aspire en ouvrant les narines. Tu jurerais, quand l’automne pénètre et meurtri les feuillages tombés, qu’une pomme trop mûre vient de choir, et tu la cherche et tu la flaire, ici, là-bas, tout près…

    Et si tu passais en juin, entre les prairies fauchées, à l’heure où la lune ruisselle sur les meules rondes qui sont les dunes de mon pays, tu sentirais, à leur parfum, s’ouvrir ton cœur. Tu fermerais les yeux, avec cette fierté grave dont tu voiles ta volupté, et tu laisserais tomber ta tête, avec un muet soupire…

    Et si tu arrivais, un jour d’été, dans mon pays, au fond d’un jardin que je connais, un jardin noir de verdure et sans fleurs, si tu regardais bleuir, au lointain, une montagne ronde où les cailloux, les papillons et les chardons se teignent du même azur mauve et poussiéreux, tu m’oublierais, et tu t’assoirais là, pour n’en plus bouger jusqu’au terme de ta vie.

     

     

    Littérature

     

     

    Un gracieux spectre de brume…

    (image wikipédia

     

    Il y a encore, dans mon pays, une vallée étroite comme un berceau où, le soir, s’étire et flotte un fil de brouillard, un brouillard ténu, blanc, vivant, un gracieux spectre de brume couché sur l’herbe humide… Animé d’un lent mouvement d’onde, il se fond en lui-même et se fait tour à tour nuage, femme endormie, serpent langoureux, cheval à cou de chimère… Si tu reste trop tard penché vers lui sur l’étroite vallée, à boire l’air glacé qui porte ce brouillard vivant comme une âme, un frisson te saisira, et toute la nuit tes songes seront fous…

    Colette

    Extrait de : Les vrilles de la vigne

     

    Colette nous invite dans son pays, en été, parfum de bois et de fraise mêlés, et par-dessus, parfum enivrant de rose et de pomme mûre.

    Pour que le gris de notre ciel soit un peu moins gris…

    Liviaaugustae

     


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    L’AMORPHOPHALUS TITANUM

     

    Nature

     

     

     

    Regardez bien ! La prochaine photo de cet "Amorphophallus titanum" ne pourra être tirée que dans 40 ans ! 

    Avec un nom pareil, cette fleur ne peut être banale !!! 

    2 mètres et 75 kilos ! 

    Amorphophallus titanum (Araceae) : la plus grosse fleur au monde! 

    La plus grosse fleur au monde s'est ouverte à R Blanco, Veracruz, Mexico

     

     

    Nature

     

     

    Découverte pour la première fois à Sumatra en 1878 par le botaniste italien Odoardo Beccari (1843-1920), 

    la plante fleurit rarement dans la nature et encore plus rarement en «captivité».
    Elle a fleuri pour la première fois aux Jardins botaniques royaux de Kew, en Grande-Bretagne, en 1889.
     

    Ces dernières années, le nombre de cas de floraison a beaucoup augmenté, et il n’est pas rare qu’il y ait maintenant plus de 5 floraisons annoncées la même année à travers le monde.
    Le record de taille appartient à un arum titan ayant fleuri en mai 2003, au jardin botanique du château de Poppelsdorf de Bonn avec une hauteur d’inflorescence de 2,74 m.
     

    Le 7 octobre 2004, à Sydney, en Australie, un arum titan d’un diamètre de 1,33 mètre a éclos pour la première fois depuis que sa graine avait été plantée, en 1993. 

     

    Nature

     

     

    Tout simplement: MAGNIFIQUE ! 

     

    Offert par mon ami : le scrutateur

    http://www.lescrutateur.com/

     

     


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    Antiquité

     

     

    Tablette d’envoûtement au charme d’amour, inscrite en grec

    (3e - 4e siècles après J.C., Egypte romaine)

    « Traînes-la par les cheveux, par les entrailles, jusqu’à-ce qu’elle ne me quitte pas, moi Sarapammon, qu’a enfanté Aréa, et que je la possède, elle Ptolémaïs, qu’a enfanté Aïas, la fille d’Origène, soumise pour toute la durée de ma vie, m’aimant, me désirant, me disant ce qu’elle pense. Si tu fais cela (à Antinous le défunt dans la tombe duquel cette tablette était déposée), je te libérerai. »

    (Traduction de la tablette)

     

     

    Les tablettes d’envoûtement…

     

    Pour porter malheur à ses ennemis, on utilise les tablettes d’envoûtement. Ce sont des lamelles de plomb, enroulées sur elles-mêmes et percées d’un clou (l’indispensable accessoire, toujours pris sur une croix), sur lesquelles est gravé un texte vouant à sa perte, un rival ou un concurrent. Elles sont glissées subrepticement dans un tombeau (n’importe lequel) pour transmettre le message aux divinités infernales.

    Beaucoup de ces tablettes s’en prennent à des gladiateurs et à des cochers de cirque pour qu’ils meurent au cours de l’épreuve. D’autres sont dirigées contre un adversaire en justice pour que son avocat soit frappé de mutisme*. Les plus nombreuses sont dictées par la passion amoureuse et visent à anéantir un rival. Le texte de l’imprécation est entouré de signes magiques et de formules cabalistiques.

    Tacite raconte : «La violence du mal était accrue par la conviction où était Germanicus d’avoir été empoisonné par Pison ; et l’on découvrait sur les sols et sur les murs des fragments de cadavres humains déterrés, des formules magiques, des envoûtements et le nom de Germanicus gravé sur des plaques de plomb, des cendres à demi brûlées enduites de pourriture et d’autres enchantements par lesquelles on croit que les vies humaines sont vouées aux divinités infernales… »

     

     

    Quelle horreur, cette manie de déterrer des cadavres et d’en balader les morceaux, selon les sorts que l’on vouait à tel ou telle…

    En Guadeloupe des malheureux crapauds, dont la bouche est munie d’un cadenas sont lâchés dans les salles d’audiences, pour les mêmes raisons, (faire taire l’avocat, ou les témoins) cela ne marche pas là-bas.

    Je ne sais si à Rome cela marchait ?

    Liviaaugustae


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI.

     

     

    Georgina Moura Andrade de Albuquerque, est née à Taubaté dans l’Etat de São Paulo.

     

     

    Toujours Georgina de Albuquerque, je vous offre aujourd’hui, ses bouquets, ses paysages, et ses natures mortes…

     

     

    Art

     

     

    Paysage…

     

     

    Art

     

     

    Paysage…

     

     

     

    Art

     

     

    Bouquet de roses…

     

     

    Art

     

     

    Vase de fleurs et candélabre…

     

     

     

    Art

     

    Cueilleur de fruits…

     

     

     

    Art

     

    Nature morte…

     

     

    Il y en un tableau qui me plaît particulièrement, c’est : le vase de fleurs et le candélabre, je le trouve d’une délicatesse exquise.

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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