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    Billet

     

     

    (Image wikipédia)

     

    La comparaison, c’est du poison…

     

    Vous voulez empoisonner votre vie de famille, saboter à vie les relations entre vos enfants ?

    Facile : comparez-les : « Ah, ma pauvre chérie, si tu étais aussi douée que ta sœur… » (avec un air apitoyé, çà marche encore mieux).

    Vous voulez empoisonner votre vie conjugale ? Même méthode : « Ah, les rognons au madère de maman… » (Air rêveur), « mon père, il sait tenir une perceuse lui… ». (Sous-entendu : « mon pauvre chéri tu as deux mains gauches, le Bon Dieu a dû faire une erreur de montage).

    Cela marche aussi très bien dans d’autres domaines, comme la vie scolaire, professionnelle, associative, paroissiale : « Ah Monsieur le curé, si vous aviez entendu votre prédécesseur prêcher, c’était autre chose… » (air extasié).

    La comparaison permet également de se détruire soi-même assez efficacement. C’est pratique, rapide, pas cher et à la portée de tous, ce serait dommage de s’en priver.

    Lorsque nous nous comparons aux autres, nous donnons prise à l’orgueil (quand je me vois, je me désole, quand je me compare, je me console !) Ou un sentiment négatif qui tient bien plus souvent du découragement ou de l’envie que de l’humilité véritable. Ce qui importe ce n’est pas tant ce que nous voudrions être ou avoir que ce que nous sommes ou que nous avons.

    Bref, que l’on se compare pour se valoriser ou se déprécier, il y a toujours une victime, quand ce n’est pas deux. Distiller en dose massive ou au compte-gouttes, jour après jour, cet arsenic empoisonne mortellement les relations humaines. La comparaison, comme le jugement dont elle est un produit dérivé, devrait être comptée au nombre des péchés capitaux, car elle produit beaucoup d’autres péchés.

    Elle est une inépuisable source de frustrations, de blessures, d’erreurs, de rancune, de jalousie, d’orgueil, d’injustice, de bêtises. Elle empoisonne la charité, évidemment, mais aussi la justice, puisqu’elle ne rend pas compte de la vérité de la personne, ne l’accueille pas comme telle, dans toute sa richesse, mais la réduit à quelques critères parfaitement subjectifs et gravement limités.

    Sortons donc de cette attitude mortifère ! Chacun est unique […]

    Juliette LEVIVIER

    Extrait de : Famille Chrétienne


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    La sinistra (la gauche)…

     

    Dans le Gaffiot, on trouve l’explication de sinistra : Main gauche, faite pour le vol.

    Pour les romains, le côté gauche était néfaste, c’est par lui que tous les malheurs arrivaient, c’est par lui que les Dieux montraient leur mécontentement. Ainsi les romains s’arrangeaient toujours pour rester à droite et partir toujours du pied droit signe de bon augure.

    Pour eux tout ce qui arrivait de la gauche, était des mauvais présages : par exemple le vol des oiseaux, une main gauche tendue, ou se lever du pied gauche etc…

    La main gauche servait aux basses besognes, quand ils allaient aux latrines par exemple, c’était cette main qui tenait l’éponge.

    Dans les latrines publiques, il n’y avait qu’une seule éponge pour s’essuyer, qu’on lavait ensuite à l’eau courante, afin de la laisser « propre » pour le suivant. (Berk)

     

     

    Antiquité

     

     

    Latrines à 12 sièges des thermes des Cyclopes dans les ruines antiques de Dougga en Tunisie.

     

    Et quand « la sinistra » administre un pays, le nôtre, nous pouvons constater combien elle est  « nefastus » !

    Un romain dirait : « Mauvais présage » !

    Liviaaugustae

     


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Aujourd’hui, pas de tableau, de la sculpture.

     

     

    Cette statue serait une copie romaine d’une œuvre de Praxitele datée des années 360 avant J.C. : l’Aphrodite de Thespies.

    Le marbre était brisé en trois fragments lors de sa découverte en 1651 dans le théâtre antique d’Arles.

    Après une première restauration locale, connu par le moulage effectué par un sculpteur de l’époque, J. Peru, elle fut exposée à Arles pendant plus de 30 ans, avant d’être offerte à Louis XIV pour décorer Versailles.

    Le Roi confia la restauration de la Vénus à J. Girardon qui supprima un tenon sur la Hanche droite, et surtout lui ajouta des bras.

    La Vénus d’origine ne tenait certainement pas la pomme que l’artiste du XVIIe siècle crut devoir lui attribuer, mais devait serrer un miroir de sa main gauche, tandis que la droite se dirigeait vers la chevelure. (D’après les observations récentes des archéologues).

     

    Art

     

     

    Moulage en plâtre effectué par le sculpteur J.Peru, au XVIIe, de la première restauration de la Vénus d’Arles.

     

     

    Art

     

     

    Vénus d’Arles de face.

    (Musée du Louvre)

     

     

    Art

     

     

    Profil droit de la Vénus, et la pomme de Pâris.

     

     

    Art

     

     

    Profil gauche,

     (Traces de mutilations sur l’omoplate)

     

     

    Art

     

     

    A Vénus de dos.

    (Traces de mutilations sur l’omoplate et l’épaule)

     

     

     

     

     


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    Patrimoine

     

     

     

    Le Musée Joachim du Bellay est sis dans une maison de 1521, ayant appartenu à la famille du Bellay, et présente en cinq salles, la vie et l’œuvre  de l’écrivain de la Pléiade.

    (Image et texte  Wikipédia)

     

    Heureux qui comme Ulysse…

     

    « Heureux qui comme Ulysse, a fait un beau voyage,

    Ou comme celui-là qui conquit la toison,

    Et puis est retourné plein d’usage et raison,

    Vivre avec ses parents le reste de son âge !

     

    Quand reverrais-je, de mon petit village,

    Fumer la cheminée, et en quelle saison,

    Reverrais-je le clos de ma pauvre maison,

    Qui m’est une province, et, beaucoup d’avantage ?

     

    Plus me plaît le séjour qu’ont bâtit mes aïeux,

    Que des palais romains le front audacieux,

    Plus que le marbre dur, me plaît l’ardoise fine,

     

    Plus mon Loire gaulois que le Tibre latin,

    Plus mon petit Liré que le mont Palatin,

    Et plus que l’air marin la douceur angevine.

    Joachim Du BELLAY

    (Joachim du Bellay a consacré le 31e  sonnet de son recueil « Les Regrets » à sa ville natale).

     

     

    Les voyages formaient  autrefois la jeunesse !

    Mais aujourd’hui, qui part, et pourquoi ?

    Liviaaugustae


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    littérature

     

     

    L’image ci-dessus, n’est pas la Bastide Neuve de Pagnol, mais juste un mas en Provence.

     

     

    La Bastide Neuve…

     

    Alors commencèrent les plus beaux jours de ma vie. La maison s’appelait La Baside Neuve, mais elle était neuve depuis bien longtemps. C’était une ancienne ferme en ruines, restaurée trente ans plus tôt par un monsieur de la ville, qui vendait des toiles de tentes, des serpillères et des balais. Mon père et mon oncle lui payait un loyer de 80 francs par an (c’est-à-dire quatre louis d’or) […]

    Mais la maison avait l’air d’une villa – il y avait « l’eau à la pile » : c’est-à-dire que l’audacieux marchand de balais avait fait construire une grande citerne, accolée au dos du bâtiment, aussi large et presque aussi haute que lui : il suffisait d’ouvrir un robinet de cuivre placé au-dessus de l’évier, pour voir couler une eau limpide et fraîche. […]

    Devant le jardin, des champs de blé ou de seigle assez pauvrement cultivés, et bordés d’oliviers millénaires.

    Derrière la maison, les pinèdes formaient des îlots sombres dans l’immense garrigue qui s’étendait, par monts, par vaux et par plateaux, jusqu’à la chaîne de Sainte-Victoire. La Bastide Neuve était la dernière bâtisse, au seuil de désert, et l’on pouvait marcher pendant 30 kilomètres sans rencontrer que les ruines de trois ou quatre fermes du Moyen Âge, et quelques bergeries abandonnées. […]

    Il était défendu de sortir du jardin, mais on ne nous surveillait pas. Ma mère croyait que la clôture était infranchissable […]

    C’est ainsi que livrés le plus souvent à nous-mêmes, il nous arrivait de monter jusqu’aux premières pinèdes. Mais ces explorations, le couteau à la main, et l’oreille aux aguets, se terminaient souvent par une fuite éperdue vers la maison, à cause de la rencontre inopinée d’un serpent boa, d’un lion, ou d’un ours des cavernes. […]

    Marcel Pagnol : La Gloire de mon père

     

    Je relis avec délectation « La Gloire de mon Père ».

    Une gloire magique ! Marcel Pagnol, nous fait participer à ses souvenirs d’enfance, dans les garrigues de Provence, parfumées, pleines de bleue… C’est un pur délice, je vous en offre une pincée…

    Liviaaugustae


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