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    Antiquité

     

     

    Grâce à la description du romain Appien, une reconstitution des ports de Carthage à pu être tentée. Construit vers la fin du 3e siècle voire au début du second siècle avant J.C. « assurément parmi les grandes réalisations de l’époque dans le monde méditerranéen » Appien.

     

    L’HONNEUR D’ATTILIUS REGULUS

     

    (…) C’est cette même année 256 avant J.C. que le consul Attilius Regulus, prit pied au cap Bon, d’ailleurs aidé par le retournement opportun des populations libyenne (les numides), pas fâchées de se défaire de l’emprise punique. Mais l’année suivante, l’expédition tourna au fiasco. Vaincu par le général grec mercenaire Xanthippe, Regulus fut fait prisonnier. Il était promis à un sort aussi moralement glorieux que physiquement pénible. En effet, les carthaginois l’envoyèrent à Rome, sous la promesse qu’il reviendrait en cas d’échec, pour négocier avec le Sénat une paix qui n’avait rien d’avantageux pour Rome. Mais en romain responsable, Regulus dissuada ses collègues de traiter et trouva le sublime courage de s’en retourner à Carthage où l’attendait une mort éprouvante. Son exemple servirait au moins à prouver au monde la valeur de la parole romaine, et aux romains eux-mêmes le prima de l’intérêt civique sur les considérations privées. […]

    Le moins que l’on puisse dire, est que l’attitude des carthaginois dans cette affaire n’était pas de nature à créer des liens. A la suite de ce désastre, l’armée romaine avait pu rembarquer 2000 combattants et remporter sur mer une nouvelle victoire, mais la flotte disparut malencontreusement dans une tempête au large de Camarine. Du côté carthaginois, on avait subit une invasion d’autant plus humiliante que les numides avaient fait cause commune avec les envahisseurs. On s’enlisa de part et d’autre dans une guerre interminable…

    Lucien Jerphagnon. (Histoire de la Rome antique, les armes et les mots).


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI.

     

     Georgina Albuquerque…

     

    Georgina Moura Andrade de Albuquerque, est née à Taubaté dans l’Etat de São Paulo.

    Elle commence des études artistiques dans sa ville de Taubaté avec le peintre italien Rosalbino Santoro. Puis arrive à Rio et commence à étudier à l’Escola Nacional de Belas Artes (ENBA).

    Elle rencontre le peintre Lucilio de Albuquerque, et ils se marient. Quand en 1906 Lucilio a obtenu le Prix de Voyage à l’Europe de l’ENBA, le couple est parti  en France et y est resté pendant les 5 années suivantes, tout au long de leur voyage d’apprentissage.

    A Paris, Georgina a été la première brésilienne à entrer à l’Ecole Nationale supérieure des beaux-arts (ENSBA), où elle a été l’élève de Paul Gervais et d’Adolphe Déchenaud.

    Wikipédia

     

    Art

     

     

    Portrait de Georgina par Lucilio de Albuquerque (1907)

     

     

    Art

     

     

    Femmes à la plage…

     

     

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    Femme en pleurs…

     

     

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    Lady (1906)

     

     

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    Manaca (1922)

     

     

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    Moca sur la véranda …

     

     

     

     

     


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    Littérature

     

     

    Orangers, fleurs et fruits…

    (image wikipédia)

     

    Les Orangers…

     

    A Paris, les oranges ont l’air triste de fruits tombés ramassés sous l’arbre. A l’heure où elles vous arrivent, en plein hiver pluvieux et froid, leur écorce éclatante, leur parfum exagéré dans ces pays de saveurs tranquilles, leur donne un aspect étrange, un peu bohémien. Par les soirées brumeuses, elles longent tristement les trottoirs, entassées dans leurs petites charrettes ambulantes, à la lueur sourde d’une lanterne en papier rouge. Un cri monotone et grêle les escorte, perdu dans le roulement des voitures, le fracas des omnibus : « A deux sous la Valence ! » […]

    Mais mon meilleur souvenir d’oranges me vient encore de Barbicaglia, un grand jardin auprès d’Ajaccio où j’allais faire la sieste aux heurs de chaleur. Ici les orangers, plus hauts, plus espacés qu’à Blidah, descendaient jusqu’à la route, dont le jardin n’était séparé que par une haie vive et un fossé. Tout de suite après, c’était la mer, l’immense mer bleue… Quelles bonnes heures j’ai passé dans ce jardin ! Au-dessus de ma tête, les orangers en fleurs et en fruits brûlaient leurs parfums d’essences. De temps en temps, une orange bien mûre, détachée tout à coup, tombait près de moi comme alourdie de chaleur avec un bruit mat, sans écho sur la terre pleine. Je n’avais qu’à allonger la main. C’étaient des fruits superbes, d’un rouge pourpre à l’intérieur. Ils me paraissaient exquis, et puis l’horizon était si beau. Entre les feuilles, la mer mettait des espaces bleus éblouissants comme des morceaux de verre brisé qui miroitaient dans la brume de l’air. Avec cela, le mouvement du flot agitant l’atmosphère à de grandes distances, barque invisible, la chaleur, l’odeur des oranges…

    Ah ! qu’on était bien pour dormir dans le jardin de Barbicaglia !

    Alphonse DAUDET : Lettres de mon moulin.

     

    Un bouquet d’arômes plein de soleil, pour égayer ces tristes journées grises de pluies…

    Liviaaugustae


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    Antiquité

     

     

    L’Empereur Tibère. 

    (Musée Nationale d’Archéologie Naples) 

     

    SEJAN, L’HOMME QUI VOULUT ETRE EMPEREUR…

     

    Un Empereur de Rome doit avoir l’œil à tout et doit être efficacement secondé.

    Or, précisément, un homme s’active dans l’entourage, car il a compris tout le parti qu’il pouvait tirer de la solitude désenchantée de l’Empereur : c’est un chevalier nommé Séjan, préfet du Prétoire. Il a la haute main sur les puissantes cohortes prétoriennes, et il intrigue sans cesse auprès du Sénat pour faire nommer ses propres créatures aux postes d’influences.

    Il semble bien que Tibère se soit laissé séduire, envoûté même, par cet assistant de confiance, qui en vient peu à peu à faire la pluie et le beau temps. Les princes héritiers ne voient évidemment pas la chose d’un bon œil. Des scènes édifiantes distraits  les hauts milieux : Drusus, le propre fils de Tibère, en vient à se colleter avec le préfet, qui entretemps l’a bel et bien fait cocu. Mais le vaudeville cache peut-être une tragédie.

    Tibère, durant les années 24 à 30, va vivre littéralement sous influence. Qu’espère au juste Séjan ? Prendre la place de Tibère ? Difficilement pensable : ce serait oublier Agrippine et ses fils !

    Mais disposer dans l’ombre du pouvoir absolu par tacite délégation, se poser le moment venu en régent, cela oui. Il cherchera même à épouser sa maîtresse, la veuve du pauvre Drusus. Mais Tibère, choqué du culot phénoménal de son adjoint refuse. Alors Séjan trouve un autre moyen de gouverner à sa guise : il accoutume peu à peu l’Empereur, qui n’en a que trop grande envie, à l’idée de s’éloigner de Rome. En 26 c’est chose faite. Tibère se retire pour toujours sur le fameux rocher de Capri, refuge inexpugnable. Séjan a maintenant les mains libres pour mener à bien la seconde partie de son projet : éliminer Agrippine et le jeune Néron César, le successeur désigné.

    Il lui suffira de les pousser l’un et l’autre à des imprudences fatales, et de faire avaler à Tibère, qu’une révolution se prépare à leur profit. L’affaire fut rondement mener : traduit en justice, Agrippine et son fils seront déclarés ennemis publics et déportés séparément. Quand il aura répété l’opération sur un autre fils de Germanicus, lui aussi nommé Drusus, Séjan aura gagné sur tous les tableaux. D’une part il aura réussi à faire éliminer par Tibère lui-même les gens de la famille impériale, d’autre part il aura définitivement aliéné à l’Empereur l’opinion romaine, viscéralement attachée à la famille de Germanicus. Joli coup en vérité.

    […] Mais Séjan fut perdu car Tibère avait reçu une lettre d’Antonia, la veuve de son cher frère Drusus, pour qui l’Empereur gardait une affection confiante. Dans cette correspondance, Antonia racontait tout : les menées de Séjan, les réactions des milieux romains, où l’on commençait à se demander si un Empereur n’en cachait pas un autre.

    Sur le moment Tibère, assommé par la perte de ses dernières illusions, ne dit rien : ne pas alarmer le traître…

    En secret, avec l’aide d’un ancien préfet des vigiles, Macron, il prépare sa vengeance. Elle sera foudroyante. Macron part pour Rome, s’assure sur place de la fidélité des prétoriens et il fait lire au Sénat une lettre de Tibère : ordre d’appréhender immédiatement Séjan. En un instant, la situation se retourne. Séjan n’est plus rien. Il est exécuté ainsi que sa famille et son corps tiré aux crocs, suprême déchéance jusqu’aux Gémonies (l’escalier sinistre qui relie le Capitole aux prisons). La foule met le cadavre en pièce : même pour les enfers Séjan est perdu ! Trois jours plus tard il ne reste plus rien de sa famille ni de ses amis : tous lynchés ou exécutés dans des conditions horribles.

    Lucien Jerphagnon

    Extrait de : L’histoire de la Rome antique, les armes et les mots.

    Il ne reste aucune représentation de Séjan, car ayant eut la « damnatio memoriae »,  elles furent toutes détruites.


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    Apogthème

     

     

    « Si la musique nous est si chère, c’est qu’elle est la parole la plus profonde de l’âme. »

    R. ROLLAND

     

     

     

    Lettre à Elise

     


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