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    « Macron continuait mais avec plus de mystères, les pratiques de son prédécesseur »

     

    Cette phrase n'est pas tombée de la plume d'un de nos chroniqueurs politiques, mais de l'historien romain Tacite, il y a plus de deux millénaires.

     

     

    Macron le romain...

    L'empereur Caligula

     



     

    Les origines de Naevius Sutorius Macro sont très modestes.

     

    En 31, il devient préfet du prétoire après avoir lu devant le Sénat une lettre de Tibère se concluant par la disgrâce de Séjan, que Macron est chargé d'arrêter sur ordre de l'empereur par les cohortes des vigiles. Séjan est exécuté avec toute sa famille. Macron prend aussi une part active à l'élimination de plusieurs sénateurs .

     

    Tacite, Suétone et Dion Cassius lui prêtent des intrigues pour plaire à Caïus le petit neveu de Tibère et futur empereur Caligula. Il aurait poussé sa propre femme à séduire Caïus.

     

    En mars 37, il est présent quand Tibère a un malaise dans sa villa du cap Misène et Macron l'aurait fait étouffer sous un amas de couvertures ?

     

    En fait on ne sait pas très bien si Tibère fut étouffé, empoisonné, par Macron, ou s'il est mort de mort naturelle ! Le mystère demeure sur les causes de cet auguste trépas.

     

    Caïus dépêcha Macron au Sénat et fit casser le testament de Tibère qui léguait l'empire à son petit fils Gemellus Tibère. Caligula tenait en grande estime Macron quand il prétendait au pouvoir, mais dès qu'il obtint ce qu'il désirait, grâce à son appui de préfet du prétoire, Caligula, prend ses distances avec son ancien mentor, jusqu'à se moquer ouvertement de lui et la femme de ce dernier, avec qui Caligula entretenait une relation adultère devenant un poids pour l'empereur, ce dernier décida de se débarrasser du couple.

     

    Il nomma Macron gouverneur de l'Egypte pour les éloigner de Rome, mais il se ravise et fait arrêter le couple à Ostie avant qu'il ne s'embarque et on l'oblige à se suicider lui et sa femme.

     

    Ce qui est certain, c'est que ce couple était assez dangereux pour que Caligula ne prenne pas le risque de les garder en vie !

     



     

    Il n'y a aucune représentation du préfet Macron, car à l'époque on n'immortalisait que les empereurs demi-dieu, pas les hommes de mains, tels Séjan et Macron.

     

    C'est dommage qu'aujourd'hui on ne peut plus demander aux fâcheux de se « suicider » , mais à bien y réfléchir, il ne resterait plus grands monde sur la terre...

     

    Liviaaugustae

     

     


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    « Le moderne, est souvent libre à la façon d'un taxi : vide, sans but, prêt à aller où on lui dira. »

     

    Rémi Brague

     

     

    Tatouages...

    Celle-ci n'a plus besoin de s'habiller, juste une petit culotte et le tour est joué

     

    Ce beau tigre ne résistera pas aux plissements de la peau de la dame !

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    C'est la folie en ce moment, tout le monde se fait tatouer, plus ou moins !

     

    Cependant il faut se méfier, quand on est jeune cela est superbe (enfin il faut aimer çà), c'est à la « môôôde ! » mais la peau n'est pas un bon support, quand elle vieillit c'est la Bérézina !

     

    Hier dans la salle d'attente de mon médecin, un « vieux couple », toute chair (pas fraîche) dehors, étalaient ses tatouages : bras, jambes, torses... Pouah !

     

    Comme ils n'avaient plus vingt ans, les tatouages étaient tout fripés et faisaient comme des écailles de couleurs...

     

    Les fortes chaleurs de l'été ont le pouvoir de faire ressortir les odeurs désagréables, qui sont cuites et recuites et hier, bien que la baie soit ouverte sur le jardin, où gazouillaient gaiement les petits oiseaux, la salle d'attente était pestilentielle et je plaignais en mon fort, le pauvre médecin qui allait recevoir ce charmant couple.

     

    Car en plus de ces tatouages galopants tout le long de leurs corps, l'odeur qui se dégageait chaque fois que l'un d'eux bougeait me faisait remonter mon déjeuner, ces deux-là distillaient une odeur de cigarette et de sueur rancie, où se mêlait une odeur de vinasse aigre... un cocktail détonnant.

     

    On ne parlera pas de fragrance qui est nous dit le Larousse : latin ecclésiastique fragrantia, odeur suave, de fragrare, sentir. Odeur agréable donc, ce qui n'était pas le cas ici!

     

    J'ai passé d'horribles moments dans cette salle d'attente et une fois sorti, ces relents détestables m'ont accompagnés encore un bout de temps  !

     

    Chaque été, dans les transports en communs et dans les endroits comme celui ci-dessus, les mauvaises odeurs vous assaillent, tenaces, elles s'infiltrent dans vos sinus et y reste lovées durant très longtemps, ce qui vous permet d'attraper la migraine en plus de la nausée...

     

    Liviaaugustae

     

     


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    Le poète du roi...

     

    Fontaine au creux de la verdure...

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

     

     

    D'une fontaine

     

    Cette fontaine est froide, et son eau doux-coulante,

     

    A la couleur d'argent, semble parler d'Amour ;

     

    Un herbage mollet reverdit tout autour,

     

    Et les aunes font ombre à la chaleur brûlante.

     

     

     

    Le feuillage obéit à Zéphyr qui l'évente,

     

    Soupirant, amoureux, en ce plaisant séjour ;

     

    Le soleil clair de flamme est au milieu du jour,

     

    Et la terre se fend de l'ardeur violente.

     

     

     

    Passant, par le travaille du long chemin lassé,

     

    Brûlé de la chaleur et de la soif pressé,

     

    Arrête en cette place où ton bonheur te mène ;

     

     

     

    L'agréable repos ton corps délassera

     

    L'ombrage et le vent frais ton ardeur chassera,

     

    Et ta soif se perdra dans l'eau de la fontaine.

     

    Philippe Desportes

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    Un mot sur le poète :

     

     

    Le poète du roi...

    Philippe Desportes

     

    (Médaillon provenant de son tombeau à Notre-Dame de Bonport en Normandie)

     

     

     

     

     

    Philippe Desportes né à Chartres en 1546 et mort à l'abbaye Notre-Dame de Bonport le 5 octobre 1606, est un poète baroque français. Surnommé le « Tibulle  français » pour la douceur et la facilité de ses vers, il fut abbé de Tiron, lecteur de la chambre du Roi et conseiller d'Etat.

     

    D'une riche famille de négociants de Chartres, Philippe Desportes, entre dans les ordres après de solides études classiques. Il suit à Rome l'évêque du Puy, dont il est devenu le secrétaire : il y découvre la poésie de Pétrarque, qui influença profondément son œuvre.

     

    A son retour en France en 1567, il gagne les bonnes grâce du duc d'Anjou, le futur Henri III, qu'il suit en Pologne. Lorsque celui-ci occupe le trône de France, il en reçoit plusieurs abbayes qui lui rapportent un confortable revenu. Le roi, préférant sa poésie à celle de Ronsard et de Du Bellay en fait son poète officiel.

     

    Ses poèmes sont lus à la Cour et transmit en manuscrits, (c'est peut-être pour cela qu'ils sont arrivés jusqu'à nous) quelques -uns de ses poèmes paraissent en 1572, parmi les « Imitations de quelques chants » avec ceux de Ronsard, Jean Dorat et d'Etienne Pasquier.

     

    Ses poésies, en partie galantes, en partie dévotes, eurent un grand succès : il y imite avec bonheur Clément Marot et les poètes italiens.

     

    Nourri d'Homère et de Virgile, Desportes poussa cependant moins loin que Ronsard l'imitation de l'Antiquité. Il polit la langue, donna plus de soins à la régularité des rimes, à l'harmonie de la phrase […]

     

     

     

    (image et texte wikipédia)

     

     


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    Le roi Charles IX est mort, vive le roi Henri III.

     

    Catherine de Médicis a rappelé son fils Henri, alors roi de Pologne, à revenir en France pour ceindre la couronne. Mais les sujets polonais refusent de laisser partir leur roi. Henri et sa suite française se sauvent de Pologne la nuit.

     

     

    Séjour enchanté à Venise du roi...

    La fuite de Pologne d'Henri III de Valois (1860)

     

    Arthur Grottger

     

     

     

    Le roi exprime alors son désir de s'arrêter à Venise. C'est le 18 juillet 1574 que les français sont accueillis à Murano par le Doge et le Patriarche de Venise en grande pompe.

     

     

    Séjour enchanté à Venise du roi...

    Henri III reçu à Venise

     

    Tiepolo

     

     

     

    A Venise, Henri passe de merveille en merveille. Le Palais Foscari où il loge est tendu de cuir d'or, tandis que sa suite est installée au Palais Giustinian. La foule est innombrable sur le passage du futur roi de France dont la tenue de deuil tranche avec les vêtements pourpres, blancs, bleus ou oranges des patriciens vénitiens.

     

    Tourbillons, féeries, Henri ne sait plus où donner de la tête. On lui organise des banquets, des bals, des réceptions, des régates et même une rixe au poings qui l'amuse beaucoup. Il découvre que les courtisanes dites honnêtes sont une véritable institution à Venise et se laisse charmer par la plus célèbre de ces dames galantes, Véronica Franco (elle est célèbre pour son cercle littéraire et les poésies qu'elles écrivait).

     

    Comme les vénitiens savent vivre ! Comme Henri les aime ! Comme il voudrait prolonger ce séjour !

     

    Las ! Le duc de Savoie apporte à son neveu les consignes de sa mère la reine Catherine de Médicis, Henri doit se hâter de rentrer en France pour régner.

     

    IL gardera toujours dans sa mémoires ce merveilleux séjour vénitien.

     

    (images wikipédia)

     

     

     


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    Hier, je vous ai parlé de la voûte de l'église abbatiale de Neresheim, je vous invite à visiter aujourd'hui cette superbe église, qui regorge de trésors, outre ses sublimes fresques, on peu admirer aussi des orgues de toute beauté.

     

    Liviaaugustae

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

     

    Eglise et abbaye aux abords du village de Neresheim

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

    Façade de l'abbaye

     

     

     

    L'Abbaye a été fondée en 1906pour les chanoines réguliers de Saint Augustin, par le comte Hartmann von Dillingen et son épouse Adélaïde. L'Abbaye est passé aux bénédictins dix ans plus tard, et fait partie des abbayes réformées par Hirsau, suivant le mouvement de Cluny

     

    .Lorsque la famille Dillingen s'éteint au XIIIe siècle, Neresheim devient la protégée de la maison des comtes d'Oettingen, jusqu'à sa sécularisation.

     

    L'église est entièrement reconstruite selon les plans de Balthasar Neumann et est considérée comme un chef-d'oeuvre de l'art baroque.

     

    L'abbaye est confisquée en 1803 et les moines dispersés Et quand elle passe aux mains des Tour et Taxis, ils font revenir les bénédictins en 1919.

     

    Depuis octobre 2008, quatorze moines vivent à l'abbaye se consacrant à l'hospitalité bénédictine traditionnelle pour des retraites, ainsi qu'à l'étude (Ora et labora), au service de Dieu et à leur nouvelle école avec manécanterie le Knabenchor Abtei Neresheim […]

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

    La fresque de la Résurrection

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

    La grande nef

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

    Les orgues du chœur

     

     

    L'abbaye de Neresheim...

    Grandes orgues immaculées des tribunes.

     

     

     

    (Texte et images wikipédia)

     

     

     

     

     

     


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