•  

     

     

    Regard sur l'art...

     

    La Dame en bleu

     

     

     

     

     

    Camille Corot a soixante dix huit ans lorsqu'il peint cette robe bleue dans son atelier, un an avant sa mort à Paris en 1875.

     

    L'oeuvre sera vue pour la première fois en 1900 à l'exposition Universelle.

     

    Faut-il y reconnaître la gracieuse Emma dobigny, modèle bien aimée de Degas, Hennert et bien d'autres ? Elle porte ici une tenue de soirée qui surprend dans l'atelier du peintre. L'artiste met en scène le vêtement au centre de sa composition, avec un chevalet à gauche et deux tableaux de paysages au mur ; des livres et une fourrure ou un coussin, sont posés sur le guéridon sur lequel s'appuie la heune femme.

     

    Cette sibylle moderne, les yeux dans l'ombre, absorbée dans ses pensées, tient dans sa main gauche un éventail, accessoire du soir et repose le menton sur sa main droite.

     

    La lourde robe bleue garnie de rubans de velours noirs façonne son corps dodu et introduit, de manière innatendu une touche sensuelle. C'est une des rares peintures représentant une femme à la mode dans l'œuvre de Corot.

     

    Corot dépeint ici une des tenues typique des années 1870, rejetée en arrière avec effet de pouf et soutenue par une petite tournure. Une fine dentelle noire ourle la bordure du corsage.

     


    10 commentaires
  •  

     

     

     

    J'ai appris qu'une amie d'amis, avait été gravement brûlée par le mancenillier, elle est toujours à l'hôpital, c'est ce qui m'a donné l'idée d'écrire cet article.

     

    Depuis notre plus jeune âge on nous met en garde contre cet arbre, une de mes tantes lorsqu'elle était gamine s'est réfugiée sous un mancenillier alors qu'il pleuvait, on la fit sortir de là assez vite, mais bien des années plus tard elle portait encore sur le cou et les bras des traces violacées des brûlures du mancenillier.

     

    Il paraît même qu'il y aurait eu des morts dans le passé, voilà pourquoi aujourd'hui ces arbres sont signalés par des panneaux qui préviennent les touristes de leur danger.

     

    On les trouve surtout en Grande Terre et dans les îles des Saintes, cet arbre est à fuir et si vous allez là-bas ne cueillez pas ces appétissantes petites pommes, souvenez-vous de la pomme mangée à l'aube de ce monde, cela ne nous à pas réussi !

     

    Liviaaugustae

     

     

     

    Mancenillier...

    Un Mancenillier en Guadeloupe

     

     

     

    Hippomane mancinella, le mancenillier, est un arbre très toxique de la famille des Euphorbiaceae des régions équatoriales d'Amérique dans les sols secs et sableux.

     

     

     

    Le terme de « mancenillier » dérive de l'espagnol manzanilla qui signifie « petite pomme », en raison de la forme de son fruit. Les premiers colons qui découvrirent cet arbre et sa toxicité le surnommèrent « arbre de la mort » (árbol de la muerte).

     

     

     

    Ce petit arbre de 5 à 10 m de haut (jusqu'à 25 m en situation abritée), possède le port d'un poirier et une écorce grise assez lisse. Blessé, il produit une sève blanchâtre extrêmement toxique.

     

     

     

    Mancenillier...

    Ses feuilles sont luisantes, ovales à ellipiques, de 3 à 20 cm de long. Leur base est arrondie, tronquée à subcordée. Le pétiole de 5-12 cm porte une grosse glande rouge à l'apex.

     

     

     

    Mancenillier...

    C'est un arbre monoïque, portant sur un épi (de 4-15 cm) à la fois des fleurs mâles vers l'apex en groupe de 3-5 et des fleurs femelles globuleuses dans les aisselles des bractées inférieures.

     

    La floraison a lieu en février-mars puis en août-novembre.

     

     

     

    Mancenillier...

    Le fruit est une drupe de 3 cm de diamètre ressemblant à une petite pomme verte. Ce fruit très toxique exhale pourtant une odeur agréable de citron et pomme reinette.

     

    Le mancenillier pousse sur le littoral sableux. On le trouve donc généralement à proximité des plages. Il est présent dans toutes régions sèches et chaudes d'Amérique tropicale: Mexique, Floride, Amérique centrale, Antilles et Nord de l'Amérique du sud. Dans l'Outre-mer français, on le retrouve communément en Guadeloupe et en Martinique.

     

    Le latex de cette euphorbiacée est très toxique, il déclenche par simple contact avec la peau ou les muqueuses, une réaction inflammatoire intense. Toutes les parties sont empoisonnées mais la quantité de latex peut varier suivant les saisons. Même le bois est toxique et les bûcherons qui abattent l'arbre et les menuisiers qui le travaillent doivent prendre de grandes précautions.

     

     

     

    Mancenillier...

    Comme on peut le constater les brûlures sont terribles et surtout très douloureuses...

     



     

    Le simple contact cutané avec les feuilles, le fruit ou la sève peut provoquer des dermatites bulleuses sévères, parfois purpuriques.

     

    En général, les gens qui mordent dans la "pomme" la recrachent aussitôt en raison de son goût très âcre. Mais s'ils avalent la bouchée, les conséquences peuvent être très graves.

     

    Mordre le fruit entraîne des brûlures intenses, un gonflement des lèvres, la tuméfaction de la langue qui se couvre de cloques. Toute la muqueuse de la cavité buccale se détache ensuite par larges plaques. Les œdèmes pharyngés peuvent nécessiter une trachéotomie. L'intoxication s'accompagne d'une chute de la tension artérielle et d'un choc. Les conséquences peuvent être fatales.

     

    En cas de pluie, il convient de ne pas s'abriter sous l'arbre, car l'eau ruisselant des feuilles se charge d'éléments toxiques. C'est pourquoi il est conseillé de ne pas faire la sieste sous l'arbre.

     

    Enfin si le pollen emporté par le vent se colle sur la peau, il peut aussi causer de douloureuses dermatites.

     

    Des cas de conjonctivite ont été signalés pour des personnes s'étant assises sous l'arbre.

     

    (texte et images wikipédia)

     

     

     

     

     

     


    19 commentaires
  •  

     

     

     

    L'été est arrivé, l'exode vers les plages ou vers la campagne par les plus chanceux a vidé la ville.

     

    Au cœur de cette ville presque morte, il ne reste que les « sans dents » (pour citer l'ex président) et « les gens qui ne sont rien » (pour citer le nouveau président) qui ne peuvent partir... faute de moyens.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

    La sieste...

    Soleil à travers les feuilles...

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    La sieste

     

     

     

    Pas un seul bruit d'insecte ou d'abeille en maraude,

     

    Tout dort sous les grands bois accablés de soleil

     

    Où le feuillage épais tamise un jour pareil

     

    Au velours sombre et doux des mousses d'émeraude.

     

     

     

    Criblant le dôme obscur, Midi splendide y rôde

     

    Et, sur mes cils mi-clos alanguis de sommeil,

     

    De mille éclairs furtifs forme un réseau vermeil

     

    Qui allonge et se croise à travers l'ombre chaude.

     

     

     

    Vers la gaze de feu que trament les rayons,

     

    Vole le frêle essaim de riches papillons

     

    Qu'enivrent la lumière et le parfum des sèves ;

     

     

     

    Alors mes doigts tremblants saisissent chaque fil,

     

    Et dans les mailles d'or de ce filet subtil,

     

    Chasseur harmonieux, j'emprisonne mes rêves.

     

    José-Maria de Hérédia

     


    16 commentaires
  •  

     

    Quand j'étais enfant, il y avait un petit bois chez mon grand-père à la Prise-d'Eau en Guadeloupe, et nous aimions y aller pour jouer, il se trouvait tout près de la maison et était sans danger, nous n'avons aucune bête venimeuse là-bas, on risque juste de se faire mordre par des fourmis rouges, c'est douloureux mais pas mortel.

     

    Nous avons dans ce petit bois passé de merveilleux moments entre cousins, à construire des cabanes dans les arbres, chaque année nous en re-construisions une, le temps les érodait très vite, et c'était toujours un grand plaisir pour nous.

     

    Ce petit bois était planté de canneliers, de bois d'inde dont je vous ai parlé hier et de quelques autres dont je n'ai jamais su le nom, je vous présente le « bois d'inde » aujourd'hui.

     

    Liviaaugustae

     

     

     

    Un parfum tropical...

    Pimenta dioica, Pimenta racemosa

     

    (Feuilles, graines et fleurs)

     

     

     

     

     

    Ces feuilles odorantes proviennent du pimentier, arbre des Antilles qui donnent des graines de piment. Appelé aussi « poivre de la Jamaïque » ou « Laurier antillais », l'arbre n'est pourtant ni un pimentier, ni un poivrier, ni un laurier. L'appellation « bois d'inde » vient de Christophe Colomb qui ramène des graines de la Jamaïque, pensant avoir trouvé les Indes.

     

     

     

    Un parfum tropical...

    Les graines de bois d'inde

     

     

     

     

     

    La saveur plutôt douce rappelle un peu la noix de muscade, ou encore la cannelle ou le clou de girofle... L'épice est surnommée par les Anglais « tout-épice » ils en sont très friands.

     

    Les feuilles de bois d'inde s'utilise aux Antilles dans la cuisine comme les feuilles de laurier-sauce, entières ou broyées. On l'utilise, dans les soupes, les sauces et les ragoûts. Aux Antilles le bois d'inde est incontournable et est employé de façon traditionnel en cuisine, le boudin créole ne saurait s'en passer.

     

    On parfume aussi le rhum accompagner d'autres épices ou aromte ce qui donne des rhum « arrangés ». (je n'en avais jamais entendu parler).

     

    En faisant macérer les feuilles, on fabrique aussi du « bay-rum », qui est employé en friction pour soulager les courbatures et les refroidissements (j'ai été frictionnée dans ma petite enfance avec ce bay rum qui sentait très bon et qui je peux en témoigner soulageait les rhumes).

     

     

     

    Un parfum tropical...

    Les fleurs du Pimenta Dioica

     

     

     

    Le bois d'inde pousse partout aux Antilles on les retrouve même dans les jardins, c'est un végétal réellement originaire des Antilles, car les Antilles sont appelées aussi West indies, ou Indes occidentales, ce qui explique le nom de l'épice, c'est dû l'erreur de Christophe Colomb qui se croyait arrivé aux Indes..

     

    (Texte et images wikipédia)

     

     

     

     

     


    16 commentaires
  •  

     

     

     

     

    J'ai écrit ce souvenir de mes jeunes années pour le jeux Café/thé N° 96 de Brigitte alias : écureuilbleu http://www.unebonnenouvelleparjour.com

     

     

     

    Mes souvenirs d'enfance, je les chéris et les garde précieusement au fond de ma mémoire, pour m'en délecter quand le ciel est gris et que le spleen s'empare de mon âme...

     

     

     

    Ma cabane dans l'arbre...

    La notre était beaucoup moins sophistiquée

    (image internet)

     

     

     

     

     

    Ma cabane dans un arbre perchée...

     

     

     

    Dans le petit bois non loin de la maison, avec mes frères et mes cousins, nous avions construit une cabane dans un arbre.

     

    C'était un petit bois, où poussaient en bonne entente, des canneliers, des bois d'Inde et quelques autres dont nous ne savions pas le nom, quand on écrasait les feuilles des canneliers et des bois d'Inde entre nos mains, il s'en dégageait un parfum musqué, sauvage, mais délicieux.

     

    Nous avions « emprunté » l'échelle dans le garage pour y grimper, mais nous avions aussi installé une corde pour les plus sportifs et avons pillé les placards à la maison, afin d'approvisionner le petit coffre de la cabane, nous le ramenions le soir de peur qu'il ne soit pillé à son tour, maman nous avait permis d'y apporter de vieilles couvertures sur lesquelles nous nous prélassions, en écoutant la radio, sur laquelle nous avions fait main basse, (elle ne resta pas longtemps, nous fûmes sommés de la ramener le soir même), tout en grignotant les fruits de nos larcins : gâteaux secs et chocolat en buvant de la limonade au citron.

     

    Nous avons passé de merveilleux moments dans cette cabane, pleins de gaieté et d'éclats de rires.

     

    Nous avons un jour décidé d'y coucher, afin d'en profiter vraiment, et après le siège de maman qui dura pratiquement tout l'après midi, l'autorisation fut accordée.

     

     Ce fut une deuxième razzia : lampes de poches, matelas gonflables (de plage) ainsi que nos oreillers respectifs.

     

    Bien mal nous en a pris, vers 23 heures, alors que le sommeil alourdissait nos paupières, une pluie diluvienne comme il en tombe sous les tropiques, s'est abattue sur la campagne.

     

    Les quelques tôles très mal jointes qui nous servaient de toit, laissaient passer la pluie, le vent secouait l'arbre sur lequel était campée la cabane, froissait les feuilles et faisait craquer les branches de façon inquiétante, nous étions à moitié rassurés, je vous garantie que les garçons eux-mêmes n'en menaient pas large.

     

    Descendus de notre arbre  en quatrième vitesse, nous avons couru vers la maison et sommes arrivés trempés comme des soupes sous la galerie, toutes les portes de la maison étaient clauses, il fallut réveiller les adultes .

     

    Que croyez-vous qu'il arriva ?

     

    Nous avons été attrapés, puis étrillés, bouchonnés, changés et remis dans notre « vrai dodo », manu militari par un père furieux d'avoir eu sa nuit coupée !

     

    Ce fut la première et la dernière nuit que nous passâmes dans notre cabane dans l'arbre du petit bois.

     

    Il faut avouer que le début de nuit agitée que nous y avions passé, nous avait vaccinés, personne n'en a plus jamais reparlé.

     

    Liviaaugustae

     

     


    20 commentaires



    Suivre le flux RSS des articles
    Suivre le flux RSS des commentaires