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    Durant mes vacances à Sait-Avé j'ai lu ce très beau livre « Le parfum des poires anciennes » que j'ai déguster comme ces poires anciennes, cueillies dans un verger tout plein de poésie...

     

    Et comme le dit Valérie Perrin : « C'est un roman que l'on savoure avec les cinq sens ! »

     

    J'ai adoré ce livre, que j'ai lu d'une traite, j'ai été déçue d'arriver à la fin...

     

    Livia

     

     

    Sally et Liss ne pourraient pas être plus différentes l’une de l’autre. La première, dix-sept ans, vient de fuguer. Anorexique, elle en veut à la terre entière.

     

    La seconde, la cinquantaine, travaille seule dans le silence des champs. En offrant l’hospitalité à Sally, Liss ouvre sans le savoir une page de sa vie. Quant à la jeune fille, qui ne devait rester qu’une nuit, elle trouve refuge auprès de cette femme qui ne ressemble pas aux adultes qu’elle a côtoyés jusque-là : pas de jugements hâtifs ni de questions suspectes.

     

    Tandis qu’elles récoltent les poires et soignent les abeilles, ces deux âmes blessées partagent ce qui les éloigne du monde et y cherchent leur place.

     

     

     

    Quelques extraits aux parfums de poires :

     

    « La plupart des gens ne travaillent plus la terre, or tout vient de la terre. La plupart des gens ont oublié que des choses poussent, même en automne ; et qu'il faut les traiter avec plus de précautions que celles qui sortent du sol dans toute leur vigueur printanière... »

     

    « Le fruit était lourd et chaud de soleil.... Elle coupa la poire...

     

    C'était comme si on ouvrait une fleur rare. Les pépins brun-noir luisaient dans leurs alvéoles d'un rouge brillant. Tout autour, il y avait comme un lit de chair blanche cerné d'une cloche rouge rosé. Partagé par un fin trait blanc partant de la queue. Le tout enveloppé d'une peau très fine et chaude, brun-rouge... Sally se tailla un plus gros morceau. Elle voulait goûter le rouge et le blanc. Difficile de trouver un mot pour décrire ce mélange de fermeté et de fondant de la chair dans la bouche. Le rouge avait un goût plus sucré et le blanc une infime touche d'amertume, mais les deux ensemble donnaient un goût qui... la lumière du soleil aurait peut-être ce goût là si elle traversait l'immensité bleue du ciel puis le vert passé des hauts arbres pour vous tomber droit sur la langue à la fin d'un long été. »

     



     

    « Au passage elle cueillit une poire d'un autre arbre et la lança à Sally sans se retourner. Sally l'attrapa au vol. Le fruit semblait sorti d'un vieux livre d'images, elle n'avait jamais vu de poires comme celle là au super marché. Des flammes rouges et brillantes s'étiraient sur la partie du fruit exposé au soleil, viraient à l'orangé puis au jaune sur la partie qui ne l'était pas. C'était une poire énorme, lourde, d'une forme irrégulière, presque exotique... »

     



     

    « C'était une de ces journées tardives qu'elle aimait tant. Un ciel bleu clair et pur comme on n'en voit qu'en automne. L'air frais et transparent, mais rempli de lumière. La rivière, le village, ce qui restait de feuilles, tout n'était que couleurs. »

     

     


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    Au revoir, à bientôt...

    (image pixabay)

     

    « A un de ces quatre »

    L’expression "à un de ces quatre" est une ellipse qui a pour origine la phrase "à un de ces quatre matins". La locution fait référence à un avenir proche avec plus ou moins d’assurance. Le fait de parler seulement de "quatre matins" donne un délai assez court avant de revoir la personne concernée. C’est un peu comme dire "à bientôt". En ce qui concerne l’origine de cette expression, on ne sait pas vraiment pourquoi on parle de "quatre matins". On sait seulement que la locution serait apparue au début du XIXe siècle. De plus, on peut souligner que le nombre quatre est souvent utilisé dans les expressions francophones comme dans "ne pas passer par quatre chemins" par exemple.

    L'expression "tous les quatre matins" est utilisée pour signifier quelque chose qui se produit très fréquemment, souvent de manière régulière mais pas nécessairement quotidiennement. L'origine de cette expression n'est pas totalement claire, mais elle semble être liée à la période de quatre jours (ou quatre matins) qui se répète dans le cycle du calendrier. Ainsi, dire "tous les quatre matins" indique une fréquence qui se répète de manière régulière, mais pas nécessairement chaque jour. C'est une manière imagée de décrire quelque chose qui se produit souvent, mais pas trop fréquemment.

     


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    Je vous propose aujourd'hui mon ressenti sur le livre de Marie Gillet.

     

    Ma vie était un fusil chargé...

     

    (Comment les livres m'ont sauve la vie)

     

    Ce livre de Marie Gillet, une aminaute,

    (http://bonheurdujour.blogspirit.com) qui nous envoie tout les jours de petits « Bonheur du jour » est une ode aux livres et à la lecture, que j'ai lu avec grand plaisir, car comme Marie, j'ai toujours aimé lire, j'aime lire et je lis encore avec le même plaisir, je pleure, je ris, je m'évade et parcours le monde entre les pages noircies...

     

    Par contre je ne saute jamais de pages dans les livres mais si j'en trouve un particulièrement barbant, je l'arrête aussitôt pour me plonger dans un autre plus intéressant, je fais de même pour les films, je stoppe le film rasoir pour en regarder un autre plus attrayant.

     

    Pour moi, lire, c'était et c'est toujours, juste du plaisir, pour Marie, son fusil étant très chargé, lire fut pour elle « vital » et dans ce livre elle nous conte comment les livres lui ont sauvé la vie !

     

    Livia

     

     

     

     

     

    L’ensemble du livre est plus qu’un hommage à la littérature, c’est la démonstration que chaque livre est vivant et de toute éternité.

     

    « Je n’en reviens pas moi-même de ce qui s’est passé et de ce don que les livres m’ont fait de me porter sans faiblir, de prendre soin de moi et de me guérir en brisant l’enfermement dans lequel je vivais. Ils ont ma reconnaissance éternelle. »
    « Le Journal d’Anne Frank, Le Silence de la mer de Vercors, Souvenirs pieux de Marguerite Yourcenar, Une Année à la campagne de Sue Hubbell, Le Comte de Monte-Cristo d’Alexandre Dumas…
    Nous avons tous des livres-cultes, des livres-phares, des livres de chevet auxquels nous revenons régulièrement. Dans Ma vie était un fusil chargé, Marie Gillet présente un nouveau genre de livre, le « livre-chevalier ». Le chevalier sans peur et sans reproche des romans d’aventures lutte contre l’injustice, vient au secours des plus faibles et porte haut les valeurs de l’humanité. Le livre-chevalier agit de la même façon : il sauve celui qui le lit.
    La narratrice raconte comment grâce à cinq « livres-chevaliers », elle a pu sortir de l’emprise dans laquelle elle a longtemps vécu après avoir été élevée par un père violent. Après des décennies de lutte, elle a été délivrée de l’anéantissement dans lequel elle sombrait.

     

    Quelques extraits :

     

    « J'ai lu. J'ai aimé lire. Je lis encore. Les livres sont au cœur de ma vie. Maintenant, là, j'écris un livre que vous êtes, cher lecteur, en train de lire, du moins je l'espère tant...

     

    «Le b était une maman chargée tenant devant elle la charrette de courses... Elle était bien souvent accompagnée de son petit enfant le e qui aimait se pencher pour regarder autour de lui...» D'autres fois elle était avec son bébé a installé dans c son landau... »

     

    « Les livres ont été merveilleux. Ils ont tout fait pour que j'avance sur mon chemin, doucement mais sûrement... »

     

    «...Dans mon esprit borné, on ne lisait le tome 2 d'une série qu'après avoir lu le tome 1, de même qu'on ne sautait jamais de pages et qu'on terminait toujours un livre qu'on avait commencé, même s'il était particulièrement barbant... »

     

    « Comprendre est une chose ; accepter en est une autre ; Quand à changer... n'en parlons pas !... On ne change pas d'horizon comme çà, d'un simple claquement de doigts. »

     

     

     

     

     

     J'ai aussi relu « Monsieur Ladmiral va bientôt mourir » de Pierre Bost.

     

    Monsieur Ladmiral est est un magnifique livre, dont a été tiré le très beau film « Un dimanche à la campagne », il ne fait qu'une centaine de page que j'ai à nouveau dévoré en une après midi avec beaucoup de plaisir.

     

    Ce livre raconte un dimanche d'été à la campagne.

     

    Le fils qui admire et aime son père, vient tous les dimanche avec son épouse et ses trois enfants, le livre raconte une journée d'un de ces dimanches... cette journée là, passe doucement dans la torpeur de l'été, on a l'impression de sentir la chaleur du soleil, on croit entendre le bourdonnement des mouches dans la campagne endormie...après le déjeuner, on est si bien sous la tonnelle !

     

    Et puis... arrive la fille.

     

    Femme émancipée, qui conduit sa voiture, fume et gagne sa vie en vendant des nippes, elle bouge beaucoup, parle sans arrêt de tout et de rien, c'est un vrai tourbillon, qui va chambouler tout le monde et faire éclater le calme et la douceur de cette après midi d'été à la campagne... cette fille m'a beaucoup agacée durant le film.

     

    Quand vient le soir, elle qui se croit une « femme libre », appelée au téléphone par son amant, elle s'en va le retrouver comme une petite fille obéissante, en plantant là tout la famille et comme le dit son père : « elle ne s'en va pas elle fuit... »

     

    Livia

     

     

    Dimanche d'été à Saint Ange des Bois où le vieux peintre portraitiste Urbain Ladmiral, prix de Rome et membre de l'Institut, attend la visite de Gonzague Edouard, son fils, accompagné des siens, puis de sa fille Irène. Dès leur arrivée dans la grande et belle maison familiale, la vie prend un rythme à la fois joyeux et mélancolique. C'est que Monsieur Ladmiral n'a plus beaucoup de forces. Et Gonzague, qui l'admire et l'aime avec une passion discrète, sent que son vieux père n'en a plus pour bien longtemps. Irène, elle, ultra vivante dans son plaisir de vie et d'indépendance, illumine l'atmosphère de cette après-midi douce-amère. Les trois enfants de Gonzague jouent dans le jardin. Les heures passent. Le soir tombe, Monsieur Ladmiral, heureux mais fatigué, va se retrouver tout seul avec Mercédès la servante... Le récit de Pierre BOST, intimiste, pur, et comme aquarellé, exhale tout au long de ses pages une fraîcheur presque douloureuse à force de tendresse implicite, d'extrême bonheur, mais également de résignation aux décrets irrévocables de la mort.

     

    Quelques extraits :

     

    «Sous la tonnelle, Monsieur Ladmiral et son fils buvaient très lentement de petits verres d'alcool. Marie-Thérèse, un peu rouge, un peu luisante, tricotait une chaussette avec une vélocité miraculeuse.

     

    Les aiguilles de fer brillaient parfois dans les rayons du soleil qu'elles éparpillaient au passage, et Monsieur Ladmiral pensait doucement que la jeune femme avait les mains pleines d'étoiles ; cette idée le réveilla un peu, il sourit. Les jeux de la lumière sous le feuillage de la tonnelle le ravissaient, le plongeaient dans une espèce de griserie apaisante. C'était si beau, cette lumière d'été, et cette buée sèche de couleurs éclatantes sur tout le jardin, ces verts, ces rouges, et cet or, et ce soleil comme un liquide ou poudre … »

     

     

     

    « Comme ils entraient dans le vestibule le téléphone sonna...

     

    Je suis désolée, dit Irène. Elle souriait, mais comme un masque. Sa voix était presque tremblante, un peu fêlée. Elle était peut-être triste, et Monsieur Ladmiral pouvait croire que c'était en pensant à lui.

     

    - Il faut absolument que je rentre à Paris tout de suite. Ce serait trop long à expliquer...

     

    Elle est prête à partir, elle était partie. Elle n'était plus, comme tout à l'heure, rapide, sûre et autoritaire, elle n'était plus que rapide. Et troublée. Elle ne partait pas elle fuyait, attirée vers Paris par une force irrésistible, qui n'était plus sa force à elle. Monsieur Ladmiral, qui avait une si grande envie de la retenir qu'il en aurait pleuré, l'aurait presque poussée dehors, maintenant, tellement elle avait envie de partir, tellement il fallait qu'elle parte.»

     

     

     

    « Quand le fils partit, le père accompagna la famille jusqu'à la gare, le soleil était couché, il faisait doux, clair encore... Quand le train parut, on s'embrassa en disant : « A dimanche prochain.» :

     

    « Monsieur Ladmiral mit près de vingt minutes pour rentre chez lui. Il traînait un peu la jambe, mais surtout il n'était pas pressé. C'est si beau, la nuit qui vient. Les couleurs du ciel étaient ravissante, perle et grenat léger, avec une bande vert amande, tendue, toute droite, comme tracée au tire-ligne. »

     

     

     


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    Je suis ravie de vous présenter « Moi, l'âne de Jérusalem », un humble petit âne qui nous conte son épopée avec Jésus, depuis le jour des Rameaux jusqu'à Pâques.

     

    C'est toute la Passion du Christ jusqu'à sa Résurrection qui est raconté par ce petit âne.

     

    J'ai eu un gros coup de cœur  pour ce livre, cette histoire que tout le monde connaît peu ou prou est joliment contée et écrite dans un style parfait.

     

    Livia

     

     

    Où l'on suit le Christ à Jérusalem à travers les yeux du jeune âne qui le porte lors de son entrée triomphale. Un point de vue extérieur, sur le mode de la fable, qui donne à considérer les événements successifs de la semaine sainte d'une autre manière.

     

    Dès qu'il est monté sur mon dos, j'ai senti que cet homme n'était pas ordinaire. Une grâce particulière, mélange de sérénité et de gravité, émanait de lui. Et puis, autour de nous, dans les rues que nous traversions, les habitants de Jérusalem agitaient palmes et rameaux d'olivier en s'écriant, toujours plus nombreux : "Hosanna ! Béni soit le Roi d'Israël !' Un roi, vous vous rendez compte ! Quelle fierté pour moi, qui sortais tout juste des pattes de ma mère, de porter un monarque ! Je me voyais déjà vivre dans son palais, choyé, promis à un destin exceptionnel. Hélas, aveuglé par l'orgueil, je n'avais rien compris. Ce Jésus n'était pas un roi comme les autres."
    Un superbe récit en forme de fable, qui porte un regard neuf, poétique et candide sur la Semaine sainte. C'est l'âne de l'entrée à Jérusalem qui nous en restitue la fraîcheur et les enjeux.

     

     


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    «La paille et la poutre »

     

    « Voir le petit défaut du voisin tout en ignorant votre énorme défaut. »

     

     

    La Parabole de la paille et la poutre

     

    Pieter Mortier

     

     

     

    La parabole de la paille et de la poutre est une parole prononcée par Jésus Christ, dans le Sermon sur la montagne telle que le rapporte l'Evangile selon Matthieu. Le discours est assez bref et commence par avertir ses disciples des dangers de juger les autres, déclarant qu'ils seraient eux aussi jugés selon la même norme.

     

    Jean de La Fontaine a repris cette morale dans plusieurs de ses Fables.

     

     


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