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    C'est encore dans le livre d'Antoine Laurain, «Dangereusement douce », que j'ai découvert cette lady écossaise, avec la tour qu'elle se fit construire sur la côte pour protéger ses baignades dénudées.

     

    Le beau tableau ci-dessous, se trouve à la Tate Gallery de Londres, quand à la Lady's Tower, il faut aller en Ecosse pour la voir !

     

    Livia

     

     

    Lady Janet Antrusther

     

    Joshua Reynolds

     

     

     

    […] Janet Antrusther était la fille d'un marchand du village d'Elie, elle était paraît-il, d'une fascinante beauté et les mauvaises langues lui prêtaient des origines gitanes. Elle cloua le bec à tout le monde en épousant le seigneur de la région, Sir John Antruster, qui était tombé amoureux fou d'elle...

     

    Janet aimait se baigner à la belle saison et se fit construire en 1770 cette tour à son usage exclusif. Elle fit également creuser à même la roche une grotte donnant sur la plage où elle pouvait se déshabiller, car lady Antrusther se baignait...nue ! Après ses longues brasses dans l'eau salée de la mer du Nord, elle remontait en tenue d'Eve dans sa tour et contemplait le ciel et l'eau tout en séchant au soleil. Une cloche était installée non loin et, avant le bain de beauté, un serviteur l'activait : plus aucun habitant d'Elie n'avait le droit d'approcher de la mer et même de regarder dans cette direction. […]

    (Extrait)

     

     

    La Lady's Tower, à Sacuchar-Point (Ecosse)

     

    (image internet)

     

     

     

    [...]La tour s'élève sur une langue de terre qui se jette dans les flots de Ruby-Bay, la baie des grenats, ainsi nommée car on y trouvait les pierres semi-précieuses dans la roche volcanique. [...]

    (extrait)

     

     


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    C'est un auteur que j'aime énormément, j'ai presque tous ses livres dans ma bibliothèque, les histoires qu'il raconte avec brio, sont toujours passionnantes.

    Je me suis régalée avec son dernier livre, cette « Dangereusement douce » est excellent.

    Livia

     

     

    Nathalia, une jeune femme photographe, consulte un psychanalyste. Elle prétend avoir perdu le goût de son métier après avoir photographié un meurtre.Vrai ? Faux ?

    Désœuvrée, elle observe ses voisins d'en face.

    Le psychanalyste lui propose de raconter, par écrit - étage par étage -, ce qu'elle sait d'eux.

    Les récits qu'elle lui dépose chaque semaine sont-ils imaginaires ou réels ?

    De séance en séance, le Dr Faber et sa mystérieuse patiente se rapprochent de la vérité.

     

    Quelques extraits :

    « De mauve, le ciel a tourné à l'orange zébré de gris.

    Les couleurs changeaient le temps de cligner des yeux, comme si des encres de Chine colorée étaient en train de se mélanger sur une feuille de papier imbibée d'eau. L'orange s'est mis à dominer et devenir de plus en plus intense à l'horizon, juste au-dessus de la mer. Au loin un point de lumière, comme une tête d'épingle, a surgi : le soleil. L'orange est devenu fluorescent et les zébrures grises ont viré au rouge. Un rouge intense. Le ciel entier était rouge, traversé d'orange au-dessus de la mer qui prenait à sont tour la teinte du ciel. Le fire sky.

    Je me suis lever et j'ai fais quelques pas, doucement, comme si je voulais entrer dans le décor, le toucher, ne plus faire qu'un avec lui...»

     

    « Je flottais dans l'open space comme en apesanteur, je voyais tout. je savais que j'étais mort. Je suis tombé au sol et mes collègue m'ont entouré... Mais cette pensée glissait sur moi, c'était juste une constatation qui ne m'inquiétait guère. Au contraire, plus les seconde passaient, plus je me sentais heureux et léger, je flottais dans la salle des marchés... Je levais les yeux vers le ciel, envahi d'un sentiment de bien être infini lorsqu'une trouée se forma dans les nuages, un phénomène météo que je n'avait jamais observé m'attirait à lui. Enfin, je rentrais dans un couloir de lumière d'une intensité irréelle et qui pourtant ne me faisait pas mal aux yeux.... Puis la lumière se fit encore plus intense jusqu'à tout envahir dans une harmonie qui n'était pas de ce monde. J'éprouvais un bonheur que je n'avais jamais ressenti. Tout était simple.... Comme si une grandiose symphonie classique résonnait et qu'en même temps le silence régnait. J'étais dans la joie. « Non, ce n'est pas le moment. »... Quelque chose s'inversa et je sentais qu je repartais en arrière.... »


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    Ces deux-là sont du même acabit

     

    D’origine inconnue, le mot "acabit" était employé au XVIIe siècle pour parler d’un objet de bonne qualité "de bon acabit" (Petit Robert). De nos jours, l’expression « du même acabit », signifie "de même nature, de même espèce" et est souvent péjorative.

     



     


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    Je vous offre ces quelques mots oubliés, relevés dans mes grilles de mots croisés et fléchés, des mots qui s'ennuyaient et que je vais ressusciter pour quelques instants.

     

     

     

     

    Gongorisme : Esthétique précieuse qui s'exprime dans l'œuvre du poète espagnol Góngora et s'est répandue en Espagne et en France au début du XVIIe siècle – Je découvre aujourd'hui ce poète espagnol, qui nous laisse ce gongorisme-là, il va falloir essayer de le caser quelque part maintenant en nous exprimant précieusement.

     

     

     

    Pimper :Verbe. (Régionalisme) Se vêtir avec recherche, élégance.

     

    (Familier) Apporter sa touche personnelle à un objet afin de le rendre recherché, soigné, unique.

     

    Étymologie de « pimper » : De l’ancien français pimper (1578), à rapprocher de l’ancien occitan pimpar attesté vers 1200. Le mot est passé à l’anglais pimp puis revenu en français en 2004 avec le sens de personnalisation d’un objet – C'est la première fois que je rencontre ce verbe, je suppose que lorsque que nous décorons quelque chose, nous pimpons sans le savoir, exactement comme Monsieur Jourdain faisait de la prose sans le savoir.

     

     

     

    Hippiatrie : C'est la médecine pour les chevaux – Comme je ne monte pas, je ne connaissais pas ce terme.

     

     

     

    Stellionataire : Manœuvre frauduleuse qui consiste à vendre un bien dont on sait ne pas être propriétaire, à vendre un même bien à plusieurs personnes, à présenter comme libre un bien hypothéqué ou à minorer les hypothèques qui grèvent un bien –  Et moi qui pensais que c'était une petite plante – C'est un truc bien plus grave !

     

     

     

    Spumeuse : Qui a l'aspect de l'écume. Qui contient de l'écume – Que rajouter à cette spumeuse-là ?

     

     

     

    Vassiveau : C'est un jeune mouton de moins de deux dans le Berry – Je pensais bien que cela avait à voir avec les veaux ! Et même si je suis contente d'avoir appris quelque chose, je ne compte pas aller dans le Berry pour admirer ces moutons-vassiveaux-là.

     


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    Une de mes dernières lectures « Cinq méditations sur la Beauté » de François Cheng.

     

    J'ai lu ce livre d'une traite presque avec voracité.

     

    En gros voilà ce que nous dit François Cheng tout au long des pages de ce petit livre, il nous affirme que la beauté existe tout autour de nous, mais que nous ne savons pas toujours, ni regarder, ni écouter.

     

    Livia

     



     

    « Heureux celui qui plane sur la vie, et comprend sans effort le langage des fleurs et des choses muettes. »

     

    Charles Beaudelaire

     

     

     



     



     

    Méditations sur la beauté...

     

     

    Cinq méditations sur la beauté

     

    L'auteur livre ses réflexions sur la beauté et les questions existentielles ainsi que ses considérations littéraires, esthétiques, poétiques, philosophiques et spirituelles. L'occasion de faire revisiter les moments phares de la culture de l'Orient et de l'Occident.

     

    Poète, philosophe, calligraphe, académicien… François Cheng a de nombreuses cordes à son arc. On pourrait ajouter celle de « passeur ». Passeur d’âme, de beauté et de connaissance, François Cheng est mondialement connu pour son œuvre poétique et philosophique.

     

    «La beauté n’est pas un simple ornement. La beauté c’est un signe par lequel la création nous signifie que la vie a du sens », a ainsi expliqué François Cheng à l’animateur François Bunsel qui l’interrogeait sur la beauté. « Avec la présence de la beauté, tout d’un coup, on a compris que l’univers vivant n’est pas une énorme entité neutre et indifférenciée mais qu’il est mû par une intentionnalité ».

     

    Sur le Christ, l’écrivain assure : « En montant sur la Croix, «Le Christ a affronté le mal radical au nom de l’amour absolu. Un acte qui tient les deux bouts. L’absolu de son amour ne peut être prouvé que par cet affrontement au mal absolu ». Un amour absolu dont chacun peut trouver des fragments dans son quotidien. « Par-delà les paroles, un regard, un sourire suffisent pour que chacun s’ouvre au mystère de l’autre, au mystère tout autre », précise encore François Cheng.

     

    Quelque extraits :

     

    «En ces temps de misères omniprésentes, de violences aveugles, de catastrophes naturelles ou économiques, parler de la beauté pourra paraître incongru, inconvenant, voire provocateur. Presque un scandale. Mais en raison de cela même, on voit qu'à l'opposé du mal, la beauté se situe bien à l'autre bout d'une réalité à laquelle nous avons à faire face. Je suis persuadé que nous avons une tâche urgente, et permanente, de dévisager ces deux mystères qui constituent les extrémités de l'univers des vivants : d'un côté le mal ; de l'autre, la beauté. »

     

    «...Disons qu'elle est due à sa situation exceptionnelle évoquée tout à l'heure, qui offre des perspectives toujours renouvelées et des jeux de lumière infinis. Elle est due aussi à la présence de brumes et de nuages qui voilent et dévoilent tour à tour le visage de la montagne, de rochers fantastiques mêlés à une vagétation dense et variée, à des chutes et des cascades qui font entendre, à longueur de jours et de saisons, une musique ininterrompue. Les nuits d'été qu'enfièvrent les lucioles, entre le fleuve et la Voie lactée, la montagne exhale ses senteurs venues de toutes les essences ; énivrées, les bêtes éveillées se donnent à la clarté lunaire, les serpents déroulent leur satin, les grenouilles étalent leurs perles, les oiseaux, entre deux cris, lancent des flèches de jais... »

     



     

    «Pour en tenir à la seule Nature, il n'est pas difficile de dégager quelques-uns des éléments qui tissent le sentiment du beau que nous éprouvons tous : La splendeur d'un ciel étoilé dans le bleu de la nuit.

     

    La magnificence de l'aurore ou du couchant partout dans le monde.

     

    A majesté d'un grand fleuve traversant les défilés rocheux et fécondant les plaines fertiles.

     

    Une oasis écloses au milieu de désert.
    Un cyprès debout au milieu d'un champ.

     

    L'envol d'un troupeau d'oies sauvage au-dessus d'un lac... »

     



     

    «L'homme n'est pas cet être extérieur qui bâtit son château de sable sur une plage abandonnée. Il est la part la plus sensible, la plus vitale, de l'univers vivant ; c'est à lui que la nature murmure ses désirs les plus constants, ses secrets les plus enfouis... »

     

     


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