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    SALLE A MANGER DES RETOURS DE CHASSE…
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0005Appartement intérieur du Roi Louis XV
     
    (Ornemanistes : Jacques Ange Gabriel et Jacques Verbeckt)
     
     
     
    Les petits dîners de la faveur…
     
     
     
    Parmi les salles à manger de Louis XV, cette pièce décorée en 1750 abrita jusqu’en 1769 les dîners organisés à ses retours de chasse.
     
    En dehors du témoignage du Duc de Croÿ, nous ne connaissons guère les détails de ces soirées qui débutèrent dans les années 1730 et attisèrent les convoitises.
     
    Ces soupers privés se tenaient au bon vouloir du Roi, réunissant une vingtaine de convives dont très peu de femmes : le volume de leurs robes ne leur permettait guère d’évoluer dans ces petites pièces.
     
    Pour Louis XV, il s’agissait de distinguer quelques gentilshommes et d’apprécier la valeur de leur compagnie. Ces soupers n’avaient donc d’intime que l’apparence et présentait un caractère aussi redoutable que ceux institués par Louis XIV à Trianon ou à Marly. S’affranchissant du fonctionnement officiel de la Cour, de ses privilèges acquit de droit, Louis XV redevenait le maître du jeu en bousculant les habitudes.
     
     
     
    Extrait de : Versailles secret et insolite.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    UN PONT ENTRE DEUX ILES…
     
     
     
     
     
    numérisation0004Le pont de la GABARRE.
     
    (La gabarre est une embarcation plate servant au transport des marchandises)
     
     
     
    Un brin d’histoire.
     
     
     
    Géographie oblige, la traversée de la Rivière Salée fut de tout temps un passage obligé entre la Grande-Terre et la Basse-Terre.
     
    Les deux îles furent reliées pour la première fois, en 1765, par un bac appelé gabarre, sur l’initiative du gouverneur Nolivos. Une police du bac fut définie en 1842 par un décret : « la diligence faisant le service postal » avait la priorité sur les autres voitures, ainsi que « la force publique et les autorités en mission ». En revanche, les voitures de maîtres devaient attendre leur tour. La gabarre ne pouvait accueillir en même temps que « deux voitures à deux places, ou deux chevaux de selle avec une voiture attelée de trois chevaux, ou six chevaux, ou encore quatre bœufs ».  Le poids maximum admis était de quatre tonnes. Les piétons étaient tenus de s’asseoir pendant le trajet etc…
     
    Mais hélas ! Les mesures de sécurité n’empêchèrent pas la gabarre de couler plusieurs fois en noyant des passagers… Ce qui lui octroya une sinistre réputation.
     
    Le 6 septembre 1906, un pont flottant et amovible de dix-neuf mètres de long sur quatre de large, appelé le pont de « l’Union », fut ouvert à la circulation au-dessus de la mangrove.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Le pont amovible, dit de « l’Union ».

     

    Dans mon enfance, c’était un petit pont de pierre goudronné, qui reliait  la Grande-Terre, et la Basse-Terre. J’ai toujours entendu parler du pont de la Gabarre, que nous les enfants nous appelions  le pont de la « Bagarre ».

     Et, chaque fois que nous passions dessus, j’avais une peur bleue  de tomber dans l’eau vaseuse de la Rivière Salée (bras de mer entre les deux îles). Nous ne sommes jamais tombés ! Mais quand on croisait une voiture et surtout les camions qui le faisaient vibrer, il fallait faire attention, et serrer à droite, heureusement, on ne pouvait aller bien vite sur ce pont, il n’était pas bien long, et nous avions vite fait de le traverser.

    Aujourd’hui, il ne sert qu’aux vélos, aux piétons, et encore ! Je crois qu’il n’est  plus emprunté. Un autre pont, grand costaud, avec quatre voies, l’a remplacé, il s’ouvre aussi pour les grands bateaux ! C’est le progrès…

    liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LOIRE… VALLEE DES ROIS VALLEE DES REINES.
     
     
    LE CHATEAU DE SULLY-SUR-LOIRE.
     
     
     
     
     
    numérisation0001Le château avec ses douves.
     
     
     
    Il se compose d’un vieux castel rectangulaire élevé en 1360 et cantonné de quatre tours rondes qui forme une équerre avec le logis de Sully rapporté au XVIIe siècle.
     
    Avant d’être duc de Sully, puis Sully tout court comme son château, Maximilien de Béthune porta longtemps le nom du lieu de sa naissance : Rosny. Il dut son ascension non seulement à ses grandes qualités d’administrateur, mais encore à son penchant pour l’avarice qui lui faisait saisir toutes les occasions pour arrondir sa cassette personnelle. Ce pourquoi Henri de Navarre conçut une haute idée de ses capacités financières. A propos de courtisans trop bien vêtus, cet homme qui disait avoir le luxe en horreur, s’exclamait : « Voilà des gens qui portent leurs moulins et leurs fermes sur leurs dos… La France ne doit pas être le royaume des colifichets. »
     
    De même, son amitié avec Henri IV est bien connue, mais elle fut traversée d’orages déclenchés par les prodigalités royales à l’égard de Dames aussi belle que nombreuses. Lors d’une de leur réconciliation, nous apprend la chronique, Sully mit un genou en terre devant le Roi : « Relevez-vous, Rosny, s’écria celui-ci, on croirait que je vous pardonne. »
     
    Malgré tout, Sully menait dans son château des bords de Loire un train quasi royal.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Gravure du Duc de Sully

     

    Un autre occupant de Sully-sur-Loire est célèbre. Eloigné de Paris par le Régent Philippe d’Orléans qu’il avait malmené dans une satire, le jeune Voltaire trouva un doux refuge au château de Sully :

    « Sous les ombrages toujours cois

    De Sully, ce séjour tranquille

    Je suis plus heureux mille fois

    Que le grand prince qui m’exile. »

     

     

     

     

     

    numérisation0005Voltaire au château de Sully.

     

    Le bouillant jeune homme mit à profit le séjour en question pour se lier avec Suzanne de Livry, à qui il fit jouer sur la scène du château des pièces inspirées par les intrigues nouées sur place. Celui qui n’était encore que François-Marie Arouet, entraîna ensuite la belle à la comédie française où, au grand dépit de son protecteur, elle croula sous les lazzis et les quolibets. Pour toujours mettre les rieurs de son côté, le pygmalion devra attendre de s’appeler Voltaire.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LOIRE… VALLEE DES ROIS VALLEE DES REINES.
     
     
    LE CHATEAU DE GIEN.
     
     
     
     
    numerisation0004.jpg
     
    Le premier château royal de la Loire que l’on rencontre en suivant le cours du fleuve est celui qu’Anne de Beaujeu, la fille de Louis XI, fit construire à Gien.
     
    Très féminine, sa délicate architecture assemble des briques dessinant des losanges, des chaînages de pierres claires et des toitures d’ardoises grises. Ce vieux château du XVe siècle est intimement marié à la ville qu’il domine de ses terrasses, et il répond à l’église Sainte Jeanne d’Arc pour laquelle a été adopté le même appareil de briques.
     
    Non contente d’être toujours la cité du gien, cette fameuse faïence que produit la plus importante fabrique de France, Gien est grâce au musée qu’abrite son château, l’un des hauts lieux de la chasse dans notre pays.
     
    Le rose château de Gien n’a aucune prétention guerrière et c’est pourtant ce refuge que choisirent en 1652 Anne d’Autriche, Mazarin et le jeune Louis XIV, alors âgé de 16 ans, pour échapper aux troupes de la Fronde qui avait chassé de Paris le pouvoir légitime. L’armée du Roi aurait été incapable de résister en un édifice si peu fait pour soutenir un siège et le cours de l’Histoire aurait été bouleversé si Turenne n’avait réussit a repousser l’assaut des grands princes à Bléneau, c’est-à-dire à quelques lieux seulement de Gien.
     

     

     

    numérisation0006Portrait d’Anne d’Autriche à 41 ans.

     

     

     

     

     

    numérisation0007Giulio Mazarini peint par Philippe de Champaigne.

     

     

     

     

     

    numérisation0005Dés l’adolescence, Louis XIV est comparé aux Dieux de la mythologie greco-romaine.  Avant d’être Apollon : le Roi Soleil, il sera Jupiter frappant les frondeurs de sa foudre.

     

     

     

    Le cardinal de Mazarin, n’était pas prêtre contrairement à l’idée que se font de ce personnage de l’histoire de France moult gens…

    A cette époque on pouvait acheter une charge « cardinalice » comme on achète aujourd’hui une charge de notaire ou la clientèle d’un médecin…

    Certains historiens pensent qu’un mariage morganatique liait Mazarin et Anne d’Autriche. Il s’occupa de former le jeune Louis XIV, et fit de lui un grand Roi !

    liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     


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    LE PONT D’AVIGNON…
     
    Nous avons tous, peu ou prou, chanté ce pont quand nous étions enfants… Pour moi, on y dansait tous les jours, et ce pont m’a beaucoup fait rêver !
     
     
     
     
     
    numérisation0004
    La légende veut qu’un jeune berger ardéchois, Bénezet, entendit en 1177 la vox du Christ lui ordonner d’aller construire un pont sur le Rhône. Edifié au XIIe siècle, le pont Saint-Bénezet, nommé depuis pont d’Avignon, est l’ouvrage le plus ancien bâti sur le Rhône entre Lyon et la Méditerranée.
     
     
     
     
     
     
    UN BRIN D’HISTOIRE
     
     
     
    La reine Jeanne, comtesse de Provence, céda en 1348 la ville d’Avignon au pape Grégoire VI.
     
    Avignon et le Comtat Venaissin, cédé lui aussi soixante-quatorze ans plus tôt, demeurèrent possession pontificale jusqu’en 1790, date de leur rattachement à la France.
     
     
     
     
     
    AVIGNON, VILLE DES PAPES.
     
    25 septembre
     
    Arriver à Avignon par un beau soleil couchant d’automne, c’est une admirable chose. L’automne, le soleil couchant, Avignon, ce sont trois Harmonies…
     
    De loin,  l’admirable ville, qui a quelque chose du destin de Rome, a quelque chose de la forme d’Athènes. Ses murailles, dont la pierre est dorée comme les ruines augustes du Péloponnèse, ont un reflet de la beauté grecque. Comme Athènes, Avignon a son Acropolis ; le château des papes est son Parthénon.
     
    Les collines sont calcaires, les toits sont italiens ; ce qui enveloppe la ville d’un horizon plein de tons chauds et de ligne droites, que coupent dans le lointain des groupes de grosses tours rondes…
     
    Quand on approche de la ville, la figure grecque et antique de la vieille Avignon se modifie, sans disparaître pour autant, et l’idée catholique prend forme et se fait jour. Les clochers se multiplient, les aiguilles gothiques percent ce magnifique entassement d’architecture ; le château des papes  devient pour le regard une sorte de cathédrale romane gigantesque…
     
    J’y suis arrivé vers le soir, le soleil venait de disparaître dans une brume ardente ; le ciel avait déjà ce bleu vague et clair qui fait si vivement resplendir Vénus…
     
    Et je ne saurais dire quelle impression résultait pour moi de la mélancolie de l’heure mêlée au grandiose spectacle.
     
    V. HUGO (1802-1885)
     
    Extrait de : Carnets, En voyage II, (1910)
     
     
     
    Avignon fut célèbre pour le palais des Papes, puis on célébra son pont en y faisant danser tous les enfants de France et de Navarre qui l’ont chanté dans les cours de récréation, elle est aujourd’hui célèbre par son festival qui attire de nombreux amateurs d’Arts en tous genres…
     
     
     
     
     
    Merci à Ecureuil bleu de m’avoir acceptée dans ce « Pont entre nous », et ce pont d’Avignon est ma première contribution.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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