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    LE POTIRON, SUR TOUS LES TONS…

     

    Ne les changez pas en sorciers ! Mangez-les ! C’est bon, et plein de bienfaits pour la santé.

    1)    LE CHOISIR :

    On le cuisine souvent comme un légume, alors que c’est un fruit. Choisissez-le lourd, sans tache ni craquelure. Si vous n’achetez qu’une tranche sous cellophane, vérifiez bien sa fraîcheur et sa fermeté.

    Vous avez un jardin ? Plantez quelques graines au printemps : sans rien faire : vous serez récompensé à l’automne.

     

     

    2)    SES BIENFAITS :

    Composé essentiellement d’eau (plus de 92%), le potiron n’est pas trè calorique.

    Il est riche en vitamines A, présente sous forme de bêta-carotène.

    C’est l’une des vitamines les plus polyvalentes. Elle contribue en particulier à la croissance des os et des dents.

     

     

     

     

    3)    LE CONSERVER :

    Entier, ce fruit se conserve plusieurs semaines dans un local frais et ventilé.

    Une fois coupé, il se déshydrate vite. Il se congèle très bien sous forme de purée ou de potage.

    Pour conserver ces deux préparations au frigo, n’ajoutez lz lait et la crème qu’au dernier moment, au risque sinon de les voir tourner.

     

     

    4)    LE CUISINER :

    La chair du potiron permet de réaliser d’onctueux potages. Ils sont délicieux servis avec un peu de crème fraîche (ou du lait pour plus de légèreté) et quelques lardons grillés. Vous pouvez aussi remplacer ces derniers par des morceaux de châtaignes cuites au four.

    Ecrasé, le potiron peut se marier à une purée de pomme de terre. Il peut aussi être servi en gratins si relevé par quelques oignons, du comté, et nappé de crème fraîche.

    Pensez aussi à le servir en dessert, soit sous forme de flans sucrés, soit en tarte.

     

     

     

     

    RECETTES.

     

    TARTE :

    Faites cuire à la vapeur 300 g de potiron coupé en morceaux.

    Faites revenir dans une cocotte beurrée quatre pommes épluchées et coupées en quartiers.

    Mélangez les deux fruits.

    Etalez sur une pâte brisée, et saupoudrez de cassonade avant de faire cuire. (Th. 200° durant 20 mn)

     

     

     

    PETITS FLANS POTIRON ET EPICES :

     

    Ingrédients pour 8 personnes :

    500 g de potiron

    40 cl de lait

    100 g de sucre ou mieux de cassonade

    ½ cuillère à café de sel fin

    1 cuillère à café de cannelle en poudre

    1 cuillère à café de gingembre en poudre (il faut aimer ce dernier, moi je n’en mets pas)

    ½ zeste d’orange non traitée

    3 œufs

    20 g de beurre

     

     

    1)    Epluchez le potiron.

    Coupez-le en petits morceaux et faites-les revenir dans une casserole avec très peu d’eau (2 cuillères à soupe), jusqu’à ce qu’ils soient tendres. Egouttez-les et réduisez-les en purée.

     

    2)    Préchauffez le four à 180° (th.6). Beurrez huit ramequins. Versez le lait dans une grande terrine. Délayez le sucre, le sel, la cannelle, et le gingembre, puis rajoutez le zeste d’orange préalablement lavé et finement râpé. Battez les œufs en omelette, versez-les dans la terrine et mélangez.

     

     

    3)    Versez l’ensemble avec le potiron dans le bol d’un robot, et mixez quelques secondes. (Jusqu’à obtenir une purée sans grumeaux) Répartissez cette purée dans les ramequins. Enfournez à mi-hauteur et laissez cuire 40 mn, jusqu’à ce que les flans soient fermes.  

    Ce dessert peut aussi se préparer dans un moule de 26 cm de diamètre (comptez alors 1 h 15 de cuisson)

     

     

     

    VOUS POUVEZ AUSSI MANGER LES GRAINES DE POTIRON :

    Elles contiennent une huile riche en acides gras non saturées conseillée dans la lutte contre le cholestérol.

    Faites tremper les graines 1 h dans l’eau pour en ramollir les fibres.

    Rincez-les et étalez-les sur une plaque à biscuits.

    Faites cuire 40 mn à 150° en secouant de temps en temps pour éviter qu’elles ne brûlent.

    Salez légèrement.

    Servez-les ensuite entières à l’apéritif.

     

    CE N’EST PAS MIEUX TOUT CA QUE LES SORCIERES ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    FABLE DE LAFONTAINE.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Frontispice gravé par C.N. Cochin d’après OUDRY
     
    Pour les fables de Lafontaine (1755-1759)
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Portrait de Louis de France, dit le Grand Dauphin, par Hyacinthe Rigaud

    Château de Versailles.

     

    Le Grand Dauphin (fils de Louis XIV et Grand-père de Louis XV) aimait la chasse, les carrousels, les courses de bagues, le mail, l’équitation. Il avait réuni de merveilleuses collections, régné à Meudon sur un cercle aussi fermé que raffiné. Chaque fois que son père lui avait confié des responsabilités militaires ou politiques, il s’était montré digne de la confiance Royale. Courageux et populaire dans l’armée, attentif et toujours ferme au conseil des ministres, il avait su se faire aimer des grands comme des plus humbles. Nombreux sont les historiens qui s’accordent à dire, que lorsqu’il s’éteint le 14 avril 1711, à l’âge de cinquante ans, la France a peut-être perdu le meilleur de ses rois. Fort affligé, le roi soleil emmené par Madame de Maintenon, se retire à Marly tant grande est sa douleur.

     

     

     

     

     

     

     

     

    A MONSEIGNEUR LE DAUPHIN.

     

    Je chante les héros dont Esope est le père,

    Troupe de qui l’Histoire, encor que mensongère,

    Contient des vérités qui servent de leçons.

    Tout parle en mon Ouvrage, et même les poissons :

    Ce qu’ils disent s’adresse à tous tant que nous sommes.

    Je me sers d’animaux pour instruire les Hommes.

    Illustre rejeton d’un prince aimé des Cieux,

    Sur qui le monde entier a maintenant les yeux,

    Et qui faisant fléchir les plus superbes têtes,

    Comptera désormais ses jours par ses conquêtes,

    Quelque autre te dira d’une plus forte voix

    Les faits de tes Aïeux et les vertus des Rois.

    Je vais t’entretenir de moindres Aventures,

    Te tracer en ces vers de légères peintures.

    Et, si de t’agréer je n’emporte le prix,

    J’aurai du moins l’honneur de l’avoir entrepris.

    JEAN DE LA FONTAINE


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    LE CHATEAU D’YQUEM.
     
    Sur les routes du Sauternais, les domaines égrènent leur château et leurs vignobles et, à chaque intersection, des panneaux touristiques ne manquent pas de les situer.
    Au-delà de l’intérêt que les amateurs peuvent porter au vin, de nombreux visiteurs viennent pour l’histoire et la culture, car celles de la région se lisent dans les caves, les registres et la mémoire collective des différents domaines. Et dans leur architecture aussi. Tel château est une folie dans le plus pur style Trianon, tel autre tient du bâtiment industriel du XIXe siècle… Sur 2000 hectares, délimités par la forêt des Landes, la vallée de la Garonne et la rivière Ciron : onze premiers crus et dix seconds crus. Et une perle. Cachée.  Yquem n’est sur aucun panneau touristique […]
    Hors catégorie, le domaine l’est à plus d’un titre […] Disons-le, lors de la visite, il sera beaucoup question d’œnologie… L’ivresse sera celle des belles paroles.
    Les origines d’Yquem se perdent dans les siècles et le terme de « château » se lit au sens médiéval de citadelle. De la ferme fortifiée du XVe siècle, il reste une tour de garde. La chapelle, elle, date du XVIe siècle… Aujourd’hui patchwork de styles et d’influences… A l’intérieur, on pourra visiter le grand salon, celui des boiseries et la chapelle…
    Le deuxième volet de la visite est à couper le souffle. « Que je me plais sur ces montagnes / Qui s’élevant jusqu’aux cieux / D’un diadème gracieux / Couronnent ces belles campagnes », écrivait Racine à propos de Port-Royal. Yquem, lui, domine tout le Sauternais. Du marronnier planté alors que le château était réaménagé en hôpital militaire, lors de la Première Guerre mondiale ; la vue s’étend sur presque tout le domaine : bois, prés et, bien sûr, 110 hectares de vigne.
    Aux premières heures du jour, un léger brouillard enveloppe la vallée, plongeant le décor dans l’atmosphère éthérée d’une toile impressionniste : l’évanescence d’un Turner, les couleurs d’un Whistler, que semble démentir la rigueur rectiligne des pieds de vignes. L’après-midi, un petit vent d’est vient assécher le domaine. Le soleil dore la terre, tout semble changer.
    Cette climatologie qui transcende le paysage et ravit les yeux est aussi à l’origine du développement du botrytis, un champignon, que personne n’aimerait retrouver dans sa corbeille de fruits. Pourtant, cette pourriture noble concentre les arômes et le sucre : sans elle pas de Sauternes [...]
    Ce nectar incomparable exigeant la perfection, il est arrivé neuf fois au cours du XXe siècle que la production ne soit pas jugée au niveau pour mériter son millésime. Pas une goutte d’Yquem n’est sortie des chais ces années-là […]
    Jérôme Hanover : extrait du Figaro Magasine du 15 octobre.  
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Ancienne ferme fortifiée, le Château d’Yquem est un patchwork d’architectures dont la plus ancienne date du XVe siècle.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0007Détail d’architecture du Château…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002Les vendanges s’effectuent en six passages, une partie de grappe après l’autre. Les raisins sont sélectionnés en fonction du développement d’un champignon, le « botrytis ».
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0006C’est un champignon, une pourriture noble, qui est à l’origine de la haute teneur en sucre qui fait le vin de Sauternes.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0005Dans les caves, des bouteilles exceptionnelles.
    Le plus ancien millésime date de 1861.
    Il n’en reste qu’un flacon qui ne sera probablement jamais bu.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0004Rien qu’en admirant cette robe en or, nos papilles sont en effervescence…
     
     
     
     
     
     
     
     
    Intérieurs somptueux du Château.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Le grand salon.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0010Salon des boiseries, datant du XVIIIe siècle.

    (Derrière ces panneaux pivotants, se cachent des peintures murales : copies de Rubens, de Raphaël…)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0009Plafond de la Chapelle, datant du XVIe siècle.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LES ROMAINS ET LE MYTHE D’ALEXANDRE.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004Mosaïque du IVe siècle après J.C. provenant de Baalbek, figurant une scène de la vie d’Alexandre Le Grand. Ici, Alexandre à sa naissance, lavé par sa mère Olympias.

    (Beyrouth, Musée National)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Buste d’Alexandre du Ier siècle après J.C.

    (Art romain, Musée de Cyrène)

     

     

    Les larmes roulent abondamment sur le visage anguleux. César pleure. « Ne vous semble-t-il pas qu’il est juste de s’affliger parce qu’à mon âge, Alexandre avait déjà un très vaste empire, alors que je n’ai encore rien fait de grand ? » argue le jeune propreteur en Espagne.

    A Rome, au début de l’ère chrétienne, on proroge efficacement la propagande Alexandrine par la classe politique. Pompée s’octroie le manteau du souverain épique en 63 avant J.C. Marc-Antoine appelle son fils comme le macédonien. Caligula porte sa cuirasse. Trajan, terrassant les Parthes brigue l’ardeur du vainqueur des barbares. Sévère Alexandre parfait le mimétisme avec une nourrice nommée Olympias, quand Julien l’apostat au IVe siècle se laisse gagner par son mentor par la fièvre du mirage oriental… Côté politique, la relève est donc assurée. L’Empire s’inspire de l’Empire. Un grec d’Egypte du IIIe siècle, emprunte l’identité de Callisthène pour produire un roman d’Alexandre, aussi éloigné de l’histoire que proche de la fable. Le mythe paraît atteindre son apogée.

    A contrario, les historiens romains s’inscrivent en porte-à-faux. Ils rabrouent l’idole sans ambages et les plumes s’aiguisent sous les traits d’un Quinte-Curce au Ier siècle, puis d’un Justin au IIe siècle. Le corpus apparaît dans l’ensemble peu élogieux. Comme si leurs auteurs redoutaient qu’un Alexandre magnanime porte ombrage à la grandeur romaine dont ils sont les garants.

    Leurs homologues de langue grecque, se chargent de rétablir l’équilibre. Diodore, Plutarque puis Arrien dressent de lui des portraits terriblement flatteurs. Sans doute retiennent-ils d’abord, qu’Alexandre les a libérés du joug Perse.

    Plus que jamais, la nouvelle nécropole royale d’Alexandrie, devient un but de pèlerinage pour les visiteurs romains. Les plus prestigieux d’entre eux sont ces grands romains qui rêvent chacun d’être un nouvel Alexandre : César en 48 avant J.C. sera le premier. Après lui, ce sera Octave en moins 30, au lendemain de la victoire d’Actium. On montre au vainqueur la dépouille d’Alexandre qui dans l’opération perd un morceau de nez. Aux Egyptiens qui lui demandent s’il veut voir les tombes des Ptolémées, il oppose un refus, ajoutant qu’il est venu voir un roi et non des morts, hommage implicite à l’immortalité divine d’Alexandre ; par la suite d’autres Empereurs romains, Caligula, Hadrien, Septime Sévère, viendront rendre hommage à celui qu’ils considèrent comme leur modèle. Le dernier de ces illustres visiteurs est Caracalla en 215. Après le tombeau d’Alexandre disparaît dans le silence, entre 240 et 390 après J.C.

    Vers la fin du IVe siècle, le chrétien Jean Chrysostome, parle de l’oubli qui affecte le tombeau d’Alexandre, car à l’époque, le tombeau de Jésus est devenu plus célèbre.

    Point de vue personnel.

    « Aujourd’hui encore des archéologues, cherchent activement l’emplacement du tombeau d’Alexandre, alors que l’on peut prier sur le tombeau de Jésus.

    Mais Alexandre n’était qu’un homme ! »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LA MORT HORS LES MURS…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Avec l’urbanisation de nos sociétés, les lieux de sépultures se trouvent de plus en plus reléguées à la périphérie des grandes villes. Evolution inéluctable ? Obstacle au deuil et à la mémoire ?
     
     
     
     
     
    Dans la Rome antique, les tombes sont parmi les vivants. Par exemple, les mausolées d’Auguste et d’Hadrien se retrouvent en plein cœur de Rome. Le long des routes, les tombes sont un témoignage de la vie de ceux qui y reposent. Le somptueux tombeau de Cecilia Metella, se trouve sur la « via Appia ».
     
    Le cimetière Médiéval, un vrai lieu de vie !
     
    Au moyen Age, les cimetières jouxtaient les églises. On y commerçait, on s’y retrouvait pour discuter, et on y organisait même jeux et fêtes. La vie alors ne faisait qu’un avec la mort. L’évacuation des cimetières hors des villes date du XVIIIe siècle et tient avant tout à des raisons d’hygiène.
     
    Avec la déchristianisation, nos défunts, après avoir vieillis seuls en maisons de retraite, sont enterrés seuls. De fait les cimetières sont de moins en moins visités.
     
    Hors les murs, les cimetières ont tendance à être séparés des lieux de culte. Ce phénomène contribue à l’individualisation de la mort et à son escamotage.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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