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    Qui est Andréa H. JAPP ?
    Née en 1957, toxicologue de formation, Andréa H. Japp se lance dans l’écriture de romans policiers en 1990 avec « La Bostonienne », qui remporte le prix du festival de Cognac en 1991. Aujourd’hui, auteur d’une vingtaine de romans, elle est considérée comme l’une des « reines du crime » françaises. Elle est aussi auteur de nombreux recueils de nouvelles, de scénarios pour la télévision et de bandes dessinées.
    Un avis perso : Quand je commence un de ses livres, je ne l’arrête qu’au mot « fin ». Ses livres sont palpitants, pas mièvres, mais il faut aimer le genre. Le crime n’étant pas de la tarte, elle ne fait pas dans la dentelle !
    Et si je vous fais part de ces quelques morceaux choisis, c’est que j’y ai trouvé quelques profondeurs. Sur notre monde, notre mode de vie, notre égoïsme et ce mal-être, qui concerne l’univers entier…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    
    
    
    
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    […] « Elle contempla sa cigarette, la faisant tourner entre ses doigts. Au fond, elle n’aimait pas fumer. C’était juste une mauvaise habitude, une addiction tenace, en plus d’une forme de rébellion, un « allez vous faire foutre » […]
     
    […] Elle avait été bien élevée pour n’imposer son tabagisme qu’aux gens qui transitaient par son bureau et qui, les trois quart du temps, lui cassaient les pieds.
     
    Elle regrettait que les accrocs du téléphone portable, qui se sentent contraints de téléphoner à tout leur répertoire pour préciser où ils sont, où ils seront dans trois minutes et la composition du sandwich qu’ils sont en train d’avaler, hurlant lorsqu’ils perdent le réseau, n’en fasse autant dans les lieux publics.
     
    La courtoisie, que l’on croit à tord désuète et superflue, est l’une des plus jolies manifestations de la civilisation. C’est une attitude qui prouve aux autres qu’ils existent et qu’ils méritent, autant que vous un respect de quelques secondes. » […]
     
    A.H. JAPP : extrait du livre Une ombre plus pâle.
     
     
     
     
     
    […] « Elle n’aimait pas les séries policières, si mignonnes, si édulcorées, sans grand rapport avec la réalité du crime. D’un autre coté, qui aurait envie de visionner des horreurs véritables pour se détendre après une journée de travail ? Galactica possédait, selon elle, toutes les qualités : c’était plutôt bien fichu, on ne s’ennuyait pas une seconde, les personnages étaient exaspérants et à descendre sans sommation comme ce Dr Baltar […] Surtout çà n’existait pas. Selon elle, rien n’était plus apaisant que ce qui n’avait aucune réalité humaine. Au fond, Galactica glorifiait ce que nous avons perdu : le sens de l’honneur, la dignité, le juste combat, l’héroïsme, l’acceptation de la souffrance et le goût du sacrifice. Bref, ce que l’humain rêverait d’être, alors que la nullité est plus simple et plus confortable. […]
     
    […] Sans doute était-elle injuste. Les deux dernières guerres mondiales, avaient prouvées que l’homme peut se dépasser, redevenir héros anonyme. »[…]
     
    A.H. JAPP : extrait du livre Une ombre plus pâle.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004[…] « Etrange cette expression « question de vie ou de mort ». On n’y croit jamais vraiment. Hormis la maladie et les accidents, qu’est-ce qui nous paraît encore une question de vie ou de morte dans nos paisibles existences d’Occidentaux ? Nous avons repoussé la mort hideuse aussi loin de nous que nous le pouvions, au point que, d’inévitable, elle est devenue une désastreuse surprise. Du coup, n’avons-nous pas aussi perdu  le sens de la vie, de son extrême importance, de sa terrible fragilité ? […]

    A.H. JAPP : extrait du livre la mort simplement.

     

     

     

    […] « Quelle chose remarquable que cet espresso, servi dans une jolie tasse en porcelaine blanche, si fine que, lorsqu’on la portait à la bouche, le soleil irisait le fond telle de la nacre. Chez Sabatino’s, un café de Hanover Street dans le North End, on le servait accompagné d’un petit biscuit craquant, au miel et aux épices. Un délice. Un minuscule délice, mais un délice parfait. […]

    Au fond la vie est pleine de délices. Néanmoins, en général on ne les remarque pas. Il serait ahurissant d’en vouloir aux gens de cet aveuglement. Ils sont bombardés de sollicitations en tout genre. Alors forcément, ils ne voient plus le reste, les petits délices qui ne font pas de bruit. Ils sont si discrets qu’on finit par les croire banals, puis par les ignorer complètement. C’est dommage. […]

    Certes, il est bien difficile de revenir en arrière. Réapprendre qu’un espresso avec son biscuit croquant est une merveille. Se délecter du moment où votre petit plateau arrivera sur votre table. Anticiper l’odeur du café, la sentir enfin. Tourner le breuvage, détailler la volute d’écume beige très pâle qui adopte la danse de la cuillère, découvrant par instants le minuscule océan ébène. Casser en deux le biscuit afin de le faire durer plus longtemps. Avaler avec voracité la première moitié, mais déguster avec lenteur le seconde, la laisser fondre sur la langue.

    Il faudrait que chaque geste soit pensé, ait une véritable destination. Pris dans un cyclone de contraintes, d’obligations, d’habitudes, nous nous agitons, oubliant d’un moment à l’autre la raison de nos mots, celle de nos gestes.

    Redevenir acteur. Redevenir un véritable protagoniste de notre drame personnel. Savoir, avec précision, les mots que nous dirons, la façon dont nous les dirons et pourquoi et à qui. […]

    A.H. JAPP : extrait du livre La mort  simplement.

     

     

     

      […] «Nous connaissons tous, ou presque, des moments de doute. Nous  ne serions pas humains sans cela ou alors, nous aurions une vie idéale, et ce n’est, malheureusement pas le cas de la plupart d’entre nous. Nous pouvons haïr Dieu parce que nous avons souffert au-delà de nos pires cauchemars et que nous pensons qu’il aurait dû intervenir. Nous Le détestons avec chacune de nos fibres. Toutefois, cela signifie qu’Il est toujours à nos côtés.

    -Et pourquoi n’intervient-il pas ?

    - Ma fille… Si je  savais cela, je serais une sainte, une élue, et je ne suis qu’une servante qui dirige de son mieux un monastère perdu en plein désert ; Je crois… c’est tout à fait personnel et probablement antidogmatique, que Dieu nous laisse libres. « Nous » signifie les gentils et les méchants. Le jugement viendra plus tard. Selon toujours moi, Dieu nous prête une Ame pour une durée que  nous ignorons. A nous de la faire fleurir ou de l’assécher. Il ne s’immisce pas dans nos petites vies. Savez-vous, ma chère, que soixante-dix pour cent des prières émises dans le monde concernent l’argent ? Une supplique à Dieu pour en obtenir d’avantage, par quelque moyen que ce soit.  Vingt pour cent de ces prières demandent qu’un être proche décède, afin de récupérer l’héritage. Et vous voudriez que Dieu y participe ? […]

    A.H. JAPP : extrait du livre La mort simplement.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    numérisation0002Etourneau sansonnet

    (Sturnus vulgaris)

    Aquarelle d’Edith Holden.

     

     

    Neuvième mois de l’ancien calendrier romain, qui commençait en mars. Le 11 novembre était considéré comme marquant l’entrée de l’hiver.

    Le nom anglo-saxon du mois de novembre était « Blot-monath » (le mois du sang), allusion probable à la coutume d’abattre le bétail pour l’hiver aux environs de la Sain-Martin.

     

    Dictons :

    « A la Sainte Catherine

    Tout bois prend racine »

     

    « L’été de la Saint-Martin,

    Dure bien trois jours avec un brin »

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Feuilles de Sycomore (Acer pseudo-platanus)

    Et d’Erable (Acer pseudo-campestris)

    Aquarelle d’Edith Holden

     

     

    « Ces premières heures de novembre

    Qui empourpre les feuilles du lierre,

    Comme lorsque sur un bouclier jaillit

    Le sang abrupte, intense, ou que, du bord

    Jusqu’au centre, l’or le recouvre,

    Faisant resplendir le tapis de mousse fleurie

    Aux coupes féériques et aux aiguilles d’elfe. »

    R. BROWNING.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    numérisation0002-copie-1

    Feuilles de ronces à l’automne.

     

    Aquarelle d’Edith Holden

     

     

     

     

     

     

    Vacances d’automne,

      Senteurs mouillées

    Des sous-bois incandescents.

    Ronciers rougis, où chante encor la grive…

    Coin de ciel bleu, entre deux nuages gris,

    Chocolat chaud, le soir près du feu…

    Et vent qui pleure, sous les portes disjointes !

    C.F.

     

    Liviaaugustae vous souhaite de bonnes fêtes et de bonnes vacances de Toussaint.

    Et vous donne rendez-vous, le 03 novembre !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    FEMME MODERNE ?
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002 
     
    Les jours de grands froids, sous votre « costard » de grand faiseur…
     
    Ajoutez sur le bout des seins, deux splendides camélias blancs !
     
    C’est joli, confortable, chaud et… décent ! Mais aujourd’hui, la décence ?
     
     Il est vrai qu’on n’en a rien à cirer !
     
    Ne pas oublier, un petit coup de peigne… Cela ne sera pas « du luxe » !
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LES « STARS DE LA TOILE ».
     
    L’araignée n’est pas l’ennemi jurée de l’homme. Et la mythologie grecque rend hommage à ses talents de tisserande.
    En Asie elle est même considérée comme un lien sacrée entre le ciel et la terre.
    Victor Hugo et Lovecraft les ont défendus à coups de plumes : le premier dans les contemplations (« J’aime l’araignée ») et l’américain, dans un poème.
    Colette, attendait le soir, qu’une araignée, (vivant dans un angle de son plafond), descende le long de son fil, pour boire un peu de son chocolat…
    […] Quand à son utilité, elle ne fait aucun doute : cet animal carnivore est un très bon insecticide naturel. Chaque année en France, il ingurgite plus de 400 millions d’insectes… Par hectare ! […]
    […] Certains prétendent avoir été piqués par les araignées ! Elles ne piquent pas, elles mordent, quand elles se sentent menacées. Souvent accusées à tord, elles ne sont pas responsables de nos boutons, provoqués la plupart du temps par des puces, des punaises de lit ou des moustiques. Car les araignées, elles  ne se nourrissent pas de notre sang. […]
    […] Comme les chats, les araignées ne rechignent jamais à faire un brin de toilette. Il n’est pas question ici de maniaquerie mais de survie. Dotés, pour la plupart, d’une mauvaise vue, ces arachnides doivent nettoyer régulièrement leurs autres organes sensoriels pour se déplacer et chasser. Soucieuses de leur hygiène corporelle, elles prennent aussi soin de tenir propre leur logis.
    Les toiles qu’elles filent avec une soie inimitable sont construites méthodiquement en forme géométrique, en réseau, en nappe munie ou pas d’entonnoir et souvent raccommodées. La poussière ne s’y incruste qu’après leur départ. Comme dans nos maisons de vacances finalement…
    Contrairement à certains moustiques et à leurs proches cousins, les acariens, les araignées ne transmettent pas de maladies. […]
    Elles sont moches ! C’est vrai, elles n’ont pas un aspect attrayant. Mais c’est parce qu’on ne sait pas les regarder. La plupart des espèces étant trop petites pour être admirées à l’œil nu, leur beauté explose davantage quand elle sont macrophotographiées. […]
    […] Les passionnés les plus sentimentaux risquent d’être déçus : une araignée n’a pas l’habitude de se lier d’affection pour son « maître ».[…]
    […] N’en déplaise aux arachnophobes, l’araignée est un des rares animaux à s’être adapté à tous les univers… Sauf probablement les calottes polaires. Du fond de l’eau à la cime des arbres ou au sommet des montagnes, on compte cinq fois plus d’espèces que celles recensées. Souvent inféodées à un type de milieu, les araignées sont également d’excellents indicateurs écologiques. […]
    […] Si l’on n’a jamais vu une araignée dévorer un homme, l’inverse arrive parfois. Frites ou en brochettes, d’un goût très fin et bourrées de protéines, elles régalent les gourmands d’Asie et d’Amérique du Sud. Réduites en poudre, elles deviennent un puissant aphrodisiaque apprécié des Brésiliens et des Australiens. […]
     
    Extrait du Figaro Magasine du Ier octobre 2011.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002-copie-1
    A l’affût des têtards ou de petits poissons, cette dolomède en position de chasse semble prête à passer à table…
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Très répandue en France, l’araignée-crabe, (Misuména vatia)naime se prendre pour une fleur parmi les fleurs…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004Contrairement aux apparences, cette « Diaea dorsata » installée au creux d’une feuille ne bulle pas, mais guette sa proie…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Après avoir tissé une toile géométrique, l’araignée-gladiateur la tient entre ses pattes avant pour la jeter comme un filet sur sa proie…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Avec ses huit yeux, l’araignée-loup chasse à vue et ne tisse pas de toile…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Prise au piège par une « Synema globosum », celle-ci va terminer sa vie sur une fleur…

     

     

    Pour ma part, je laisse avec un plaisir non dissimulé, toutes les araignées de la terre, de l’eau, des montagnes, et peut-être même des calottes polaires, aux amateurs d’araignées, en brochettes, ou frites. Et pour les inconditionnels du sexe, la poudre d’araignée,  en aphrodisiaque !

    Pour moi, pas d’araignées !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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