•  

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004Vue aérienne des marais salants de Guérande…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Un paludier ramassant le sel…

     

     

     

    CUEILLIR LA FLEUR DE SEL DANS LES MARAIS SALANTS DE GUERANDE…

     

    « Où les flots en se brisant déposent le sel… »

    Ainsi le poète Fortunat décrivait-il au Moyen Age l’âpre beauté d’un pays où l’iode parfume le chemin des randonneurs, enivrés d’air marin.

    Rencontre de l’océan et de la terre !

     

    Lieu privilégié des brumes suspendues et des feux follets malicieux. L’attraction des marais pour le promeneur tient de l’étrangeté de son paysage et de la vivacité de ses mystères.

    Loin des chemins de campagne traditionnels, déambuler librement dans ce labyrinthe de ponts et d’étiers demeure un peu risqué… et interdit.

    Car ne l’oublions pas, il s’agit là de propriétés privées. Les salines sont avant tout de véritables outils de travail, fruits d’un ancestral savoir-faire, celui des saliculteurs.

    Cependant, les passionnés de nature restent les biens venus dans ce monde animal et végétal unique. Toute l’année, courtes promenades ou instructives randonnées sont organisées et guidées par des professionnels. Fascinante exploration d’un environnement fragile et généreux…

    Chaque semaine, des guides naturalistes font le bonheur des mordus d’ornithologie car ce site classé, des bassins de Guérande au traict du Croisic, abrite plus de 280 espèces d’oiseaux au ballet perpétuel. S’y croisent, selon la saison, les migrateurs qui reviennent des chauds paysages d’Afrique et ceux qui, à tire-d’aile, descendent des pays de l’Europe du Nord.

    Des gorges-bleues à miroir, des avocettes, des spatules blanches, des échassiers…

    A l’aide de jumelles mises à leur disposition, les randonneurs, patiemment, les observent à loisir se nourrir dans un espace sont la richesse alimentaire est exceptionnelle.  Au sein d’une flore variée et colorée, la salicorne et le plancton font le bonheur des gourmets ailés. C’est aussi, le temps d’une pause saisonnière, un refuge quasiment dépourvu de prédateurs. Seules quelques buses y séjournent, contribuant à l’équilibre de la chaîne alimentaire.

    Parfois les paludiers eux-mêmes mènent les promeneurs et révèlent aux curieux les secrets de la production du sel. Pour promouvoir et protéger leurs marais, deux cents d’entre eux se sont regroupés en une coopérative nommée « Terre de sel ».

    Fait rare dans notre monde technologique, leur métier demeure l’une des  seules professions agricoles exemptes de produits chimiques et de mécanisation. Grâce à eux, les lieux revêtent une dimension historique, telle la digue millénaire du Croisic, ancien port où les gabarres venaient prendre livraison de leur chargement de sel, après avoir remonté la Loire.

    Aux néophytes ils enseignent la science des marées. Car ici, l’océan est partie prenante. Chaque jour, au rythme de l’influence lunaire, son eau salée remplit les fossés et vient baigner les vasières. Lorsque ces grands bassins sont pleins, le saliculteur, en régulant les niveaux de l’eau, lui permet d’accéder aux œillets. Là, en s’évaporant totalement, elle atteint le seuil de cristallisation.

    Ensuite vient le temps de la récolte. Le charme de la promenade se poursuit par la visite de Pradel ou de Quéniquen, authentiques villages où vivent les paludiers depuis plusieurs dizaines de générations. Enfin, les sens exacerbés, affamé par tant de découverte, le randonneur peut, s’il le souhaite, se régaler de crêpes, de fruits de mer ou de poisson frais dans les charmants petits restaurants des environs. Ou choisir de pique-niquer sur l’aire prévue pour eux, vue imprenable sur l’immensité des marais…

    Fanny Courtiau.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002
    Offert par Picard des recettes savoureuses illustrées avec humour. J’ai testé celle-ci.
     
     
     
    Ingrédients :
     
    1-    2 magrets de canard
     
    2-    2 cuillères à soupe de crème de mûres
     
    3-    3 cuillères à soupe de vinaigre de Xérès
     
    4-    200 g de mûres
     
    5-    Un peu de piment d’Espelette
     
    6-    Une écrasée de pomme de terre à l’huile d’olive 
     
     
     
    Retirez la graisse des magrets décongelés
     
    Assaisonnez et badigeonnez-les avec les 2 cuillères de crème de mûres.
     
    Faites-les dorer à feu vif avec du beurre en les caramélisant. Réservez-les dans un plat à four et déglacez la poêle avec ½ verre d’eau, 1 cuillère de crème de mûres et le vinaigre de Xérès.
     
    Ajoutez les 200 g de mûres, le piment d’Espelette et enfournez 10 mn à 210° (th7).
     
    Servez accompagné de l’écrasée de pomme de terre.
     
    C’est absolument délicieux !
     
    Et j’ai accompagné ce magret, d’un merlot…
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    1 commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005 (2)

    Aquarelle d’Edith Holden

     

     

     

     

     

    NOS VIES légères…

     

    La presse quotidienne nous réduit en bouillie, chaque jour. On se réveille, on lit le journal devant un café, on est effondré.

    Récapitulons : Fukushima, les révoltes arabes, l’Affaire du Sofitel, la crise économique, l’Afghanistan, Gaza.

    DU LOURD, DE L’EPAIS, DU PÂTEUX, DU TRAGIQUE. 2011 L’ANNEE DE BRONZE.

       

    En face de ces écrasements, il reste la légèreté. L’existence est un espace mouvant, on s’y déplace à tâtons, on s’y agite, on cueille un peu de plaisir. Tout y est absurde et important. On avance sans pouvoir souffler. On a l’impression de traverser un cours d’eau ? Quand parviendra-t-on sur l’autre rive ? Y a-t-il une autre rive ? Pas de place pour l’ « esprit de lourdeur » dans ces parages flous. Laissons la gravité aux évènements et marchons sur des œufs.

       

    VIVRE LEGEREMENT, C’EST NE RIEN RETENIR DANS SES MAINS, PRENDRE LA TANGENTE AU LIEU D’IMPOSER SES VUES.

       

    L’homme aux semelles de vent nourrit en lui des passions mais aucune opinion. A l’image du troll scandinave, il glisse sur les années sans laisser d’empreintes sur le tapis des landes. Il considère demain avec goguenardise, sans croire aucune promesse. Parfois la légèreté entraîne à préférer le style aux propos : certains y voient un dangereux péché.

       

    RECOMMANDATION DE CHARDONNE DANS « LE CIEL DANS LA FENETRE » : « IL FAUT VIVRE DIGNEMENT DANS L’INCERTAIN ».

       

    La légèreté est un styliste qui habillerait la vie d’élégance. Elle a mauvaise presse. Elle est un pas de danse, on la tient pour une démission. Elle mène a la gaité, on le réduit à la désinvolture. Pire, à l’inconstance ! La faute à l’esprit de gaudriole, trait français. La faute à Corneille, qui emploie le mot, dans « Place royale », pour signifier la pulsion : «Tu tournes tes regards du coté d’Angélique/Est-elle donc l’objet de tes légèretés ? » Récemment, à la télévision, un cacique politique usait, devant dix millions de personnes, du mot « légèreté »pour qualifier son obsession du tripotage.

       

    LA VERTU DES POETES DEVENUE L’ALIBI DES LOURDINGUES !

    REHABILITONS LA LEGERETE.

       

    Elle seule permet de traverser le gué sans  se laisser emporter par les courants.

    Regardez le martin-pêcheur : il plonge dans l’eau, et quand il en jaillit pour regagner le ciel, son plumage est sec. Il est léger. D’ailleurs il vole.

       

    SYLVAIN TESSON : extrait de Madame Figaro du 15 octobre 2011.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0002-copie-1Sur la côte de Trouville, Monet (1881)

    (Boston Museum of Fine Arts)

     

     

    Paysage d’hiver…

     

    Les grandes herbes, sur la falaise,

    Couchées, échevelées,

    Ploient sous les doigts du vent…

    Pas un voilier, sur la mer grisée.

    Le ciel cendré, s’épanche, en larmes de pluie.

    Le sable brassé glisse

    Sous les vagues, qui viennent là !

    Mourir dans un dernier souffle…

    C’est la fin de l’automne,

    Et c’est déjà l’hiver.

     

    C.F.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire
  •  
     
     
     
     
    LEPTIS MAGNA.
    LA ROME DES SABLES…
     
     
    Sous l’administration romaine, les provinces de Tripolitaine et de Cyrénaïque (Libye actuelle), vont connaître des bouleversements durables jusqu’aux invasions arabes.
    Alors que les cités de Cyrénaïques conservent en partie leur physionomie grecque, un nouvel urbanisme efface la plupart des vieux centres puniques (Carthage) dès avant l’époque d’Auguste. Cette tendance s’accentue au IIIe siècle, sous le règne de Septime Sévère : originaire de Leptis Magna, l’Empereur embellit cette ville et la transforme en Rome des sables. Son fils Caracalla suivra son exemple.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0011
    L’Empereur Septime Sévère, originaire de Leptis Magna.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0003Arcature de la Cavea du théâtre de Leptis Magna.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Scène du théâtre et statue d’un Dioscure IIe siècle après J.C.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005La villa Silin, largement ouvert sur la mer, grâce à un jardin qu’enserre un péristyle mosaïqué.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0008-copie-1Le grand Arc de Leptis érigé sur la voie principale, pour célébrer la visite de Septime Sévère dans sa ville natale en 203.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0009Une des entrées monumentales de la Basilique.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0012-copie-1La Basilique publique, création architecturale romaine, sans équivalent dans l’art grec.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0013-copie-1Détail des pilastres de la basilique, aux sculptures profondément creusées par le trépan, annonce un style baroquisant, qui connaîtra un grand succès.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0010Le Forum, avec le temple de la famille Sévère. Le complexe est fondé sur le modèle des forums impériaux de Rome. La place centrale mesure 6 000 mètres carrés, luxueusement parée de marbre.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004-copie-1Apollon Citharède, provenant des thermes d’Hadrien.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Le Diadumène, statue d’athlète, copie romaine du IIe siècle après J.C. d’après un original grec de Polyclète, provenant des thermes d’Hadrien.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


    votre commentaire