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    LE THE EN FRANCE…
     
    A l’instar du café, du chocolat et du sucre, le thé est au XVIIe siècle une denrée coloniale qui monte.
    Quand le thé entre à la cour de France vers 1635, Mazarin s’en empare pour soigner sa goutte. Ce sont alors les vertus médicinales du thé qui sont mises en avant, et non le plaisir d’en consommer dans des cercles d’initiés.
    Racine en fut un grand adepte.
    Quand à François Massialot, auteur de « Nouvelle Instruction pour les confitures, les liqueurs et autres fruits » en 1692, il recommande de « fumer du thé en manière de tabac », ce qui n’eut guère de succès.
    La Marquise de Sévigné raconte dans une de ses lettres qu’un malade « ressucita à vue d’œil » après avoir absorbé pas moins de quarante tasses de thé.
    Sylvestre Dufour publie en 1685 un traité assurant que le thé guérit vingt-deux maladies.
    La propagation du thé s’étend de l’aristocratie aux autres couches de la population, par une diffusion dans les pharmacies et dans les cafés.
    Chardin, peintre de la vie domestique, produit une « Femme prenant le thé ».
    Et en 1742, Boucher montre, avec « La Toilette », combien cette pratique de boire le thé, introduite par Madame de la Sablière, persiste au XVIIIe siècle et a dépassé le statut de simple mode.
    Une tradition est née : celle des porcelainiers et des orfèvres. Tasses, théières, fontaines à thé et sucriers…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Service à thé
    Service à thé et café en porcelaine de Sèvres (1756)
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Fontaine à thé
     
    Fontaine à thé en argent, vers (1840) de Charles Odiot.
    (Musée du Louvre)
     
     
     
     
     
     
    Les échanges commerciaux avec la Chine furent importants entre les règnes de louis XVI et de Louis XVI.  
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Boîte à thé
    Boîte à thé : croquis aquarellé (1824). Projet de boîte à thé dessiné par Thomas Dobrée, négociant et armateur Nantais, inspiré d’un voyage en Chine.
     
    (Musé Dobrée Nantes)
     

     

     

     

     

     

     

    Au XIXe siècle, on va prendre le thé à la cacade du bois de Boulogne, dans les salons de thé Rumpelmeyer ou Cador, dans les grands hôtels…

    Certaines villes connaissent déjà depuis longtemps le thé, comme Bordeaux, ville portuaire où certains établissements ont l’autorisation « d’y débiter du café,  chocolat, thé et liqueurs », et Pau réputé pour son climat et ses établissements thermaux, fréquentée par les aristocrates anglais qui y introduisent un rite du thé dès 1840. Un rite qui, petit à petit, trouve sa véritable voie et se transforme en complet « Art de vivre à la française ».

    Au fil du temps, le Darjeeling remplace le Ceylan et les thés de Chine. On comprend qu’il faut éviter d’y ajouter du citron ou du lait. De nouveaux salons de thé fleurissent en province, à l’instar de la capitale, joue la carte d’une grande rigueur.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LE THE, PERPETUELLEMENT…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Les fleurs de thé sont petites, avec un cœur jaune entouré de cinq à six pétales.
     

     

     

     

     

    Il faut en finir avec l’idée que le thé serait une passion, une coutume réservée aux seuls Anglais !

    C’est en 1635 que pour la première fois le thé fit son apparition à la cour de France. Il fallut attendre 1650 pour que la « boisson bénie  de Dieux» fasse son entrée à la cour d’Angleterre, à la faveur du mariage de Charles II avec Catherine de Bragance.

    Ainsi, comme aujourd’hui les Japonais le reconnaissent volontiers, il existe bel et bien un goût du «thé à la française ».

    Et quelles en sont les manifestations ?

    Des salons de thé, de plus en plus raffinés et en quantité cinq fois plus importante que dans tout autre pays européen ; des comptoirs perpétués depuis le XIXe siècle ; une tradition porcelainière et d’orfèvrerie fertile et vigoureuse ; à quoi il faut bien ajouter notre fameux savoir-faire et une volonté délibérée de retrouver les valeurs sûres du patrimoine gastronomique, dont le thé, quoique cultivé ailleurs fait assurément partie.

    La consommation courante, longtemps banalisée, aspire à un retour à l’exigence.

    Le thé en vrac, et notamment les meilleurs crus des jardins de Darjeeling en Inde, sans doute le thé le mieux adapté au « goût français » nous sauverons toujours des ennuyeux sachets en papier et autres infusettes.

    « Un peu de thé, un peu de conversation » écrivait Madame de Caivallet sur ses cartes d’invitation.

    Vous allez sourire, à l’image de l’eau frémissante dans votre bouilloire, évoquant le « chant d’une cigale exhalant sa tristesse à l’été qui s’en va » (Okakura Kakuso) 

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LE CHOCOLAT… UNE VRAIE PASSION !
     
     
     
     
     
     
     
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    Le chocolat dans tous ses états…
     
     
     
    « S’il existe une saveur dont la seule évocation soit capable de faire saliver un américain, c’est bien le chocolat. »
     
    Craig CLAIRBORN (Chroniqueuse gastronomique américaine)
     
     
     
    « Le chocolat ! Voilà un mot capable d’évoquer les transports de joie les plus délirants. Truffes, bonbons, bouchées, rochers, glaces, gâteux, biscuits… Existe-t-il au monde un homme, une femme ou un enfant qui n’ait jamais eu envie de chocolat et qui ayant satisfait cette envie, n’ait rêvé d’en reprendre quelques minutes plus tar ? »
     
    Elaine GONZALES (Artiste américaine du XXe siècle)
     
     
     
    « Le chocolat est céleste, moelleux, sensuel, profond, sombre, somptueux, satisfaisant, puissant, dense, velouté, séduisant, suggestif, riche, excessif, soyeux, doux, somptueux, divin. Le chocolat est ruine, bonheur, plaisir, extase, fantasme… Le chocolat nous rend méchants, coupables, fautifs,  florissants, élégants et heureux. »
     
    Elaine SHERMAN (Ecrivain américain du XXe siècle)
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LES NYMPHES.
     
    Filles de Jupiter, elles personnifient les forces de la nature et habitent les bois, les champs, les sources et la mer. Ce sont des divinités féminines dans l’éclat de leur jeunesse. Elles tombent souvent amoureuses et n’hésitent pas à s’unir aux Dieux et aux humains.
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Une Naïde, (1893) de J.W. Waterhouse.
     
    (Collection particulière)
     
     
     
     
     
    Avec les Satyres et les Silènes elles figurent dans le cortège sacré de Bacchus.
     
     
     
     
     
     
     
     
    
    
    
    
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    Une Hamadryade, (1893) de J.W.Waterhouse.
     
    (Plymouth Art Gallery)
     
     
     
    Elles accompagnent Diane dans ses pérégrinations.
     
    Elles ont donné le jour à de nombreux demi-dieux ou Héros.
     
    A Rome on célébrait leur culte dans les forêts, près des sources, et sous les arbres.
     
    Leurs Autels devinrent de luxueuses demeures, appelées Nymphées.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Nymphée en Mosaïque.
    (Maison de la Grande Fontaine à Pompéi)
    
     
     
     
    L’Empereur Septime Sévère leur fit édifier un magnifique Temple, de trois étages sur le Mont Palatin.
    Il y a sept catégories de Nymphes :
    1)    Les Dryades, Nymphes immortelles des arbres. Eurydice était une Dryade.
    2)    Les Hamadryades, Nymphes mortelles des arbres.
    3)    Les Méliades, Nymphes des frênes, en qui on voit parfois les mères de la race humaine, elles seraient nées des gouttes de sang du sexe d’Uranus, tranché par Cronos.
    4)    Les Naïdes, Nymphes des sources.
    5)    Les Néreïdes, Nymphes de la mer.
    6)    Les Océanides, Nymphes du grand large, nées des amours de Thétis et de l’Océan. Elles sont au nombre de trois mille et règnent aussi sur les eaux souterraines. Styx la Nymphe du fleuve des Enfers est une Océanide.
    7)    Les oréades, Nymphes des montagnes comme la triste Echo…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Une Néréïde art romain.
     
    (Musée du Louvre)
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Xanthos, monument de Néréïdes (385-380)

    (Londres British Museum)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Epidaure, Néréïde à cheval

    Templed’Asclépios, façade ouest acrotère de Thimothéos, vers 370.

    (Athènes Musée National)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Avec un tout petit peu de retard voici : le calendrier de septembre !
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Avoine et moineaux domestiques.
     
    (Aquarelle d’Edith Holden)
     
     
     
    Septembre était le septième mois du calendrier romain, mais pour nous c’est le neuvième. Les Anglos-Saxons l’appelaient « Gerst-monach » : le mois de l’orge.
     
     
     
    Dictons :
     
    « Bel automne vient plus souvent que beau printemps »
     
     
     
    « Quinze jours avant la Saint Michel
     
    L’eau ne demeure pas au ciel »
     
     
     
    « A la Saint Michel
     
    La chaleur remonte au ciel »
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    En haut, fruits du châtaignier (Castanea versca)

    En bas, fruits du marronnier d’Inde (Aesculus hippocastanum)

    (Aquarelle d’Edith Holden)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Chardonneret mangeant des graines de chardon.

    (Aquarelle d’Edith Holden)

     

     

     

     

    Septembre.

    « Entre tous les mois je préfère le jaune septembre :

    A l’aube, fils de la Vierge emperlés de rosée,

    Jours pensifs et immobiles,

    Clameurs des corneilles, feuilles bronzées,

    Chaume parsemé de gerbes,

    S’accordent à l’automne de mon âme,

    Plus que du printemps la brillante folie.

    Alex SMITH.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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