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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI.

     

    Eternel Monet !

    J’ai choisi ses ponts, si pleins de poésie, bonne promenade  en remontant le temps !

    Liviaugustae

     

    Art

    Le bassin aux nymphéas, harmonie verte, (1899)

    (Musée d’Orsay)

     

     

    Art

    Le pont routier d’Argenteuil (1874)

    (Washington National Gallery of Art)

     

     

    Art

    Le pont du chemin de fer d’Argenteuil (1873)

    (Musée d’Orsay)

     

     

     


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    Des Saisons et des Jours

    La chaîne de montagne, prise d’un bateau, la Soufrière se cache souvent derrière les nuages…

     

    En remontant le temps… 

    C’était en ce temps-là, encore la forêt vierge sur les flancs du volcan. * »Calumettes » et « *bois patates », étroitement mêlés avec les « *marie-jeanne » et les « *herbes coupantes », couvraient alors le sol uniformément, en halliers touffus, tandis que la vanille sauvage enlaçait les grands arbres, pour aller tout en haut épouser l’orchidée.

    L’air embaumait des senteurs végétales. Odeurs capiteuse des forêts tropicales.

    « Les parfums sont de puissants magiciens pouvant vous transporter au travers des années que vous avez vécues ».

    HELEN KELLER

     

    Nous partions « douvan jou » (mot créole : c’est-à-dire juste avant le lever du jour), avec des flambeaux. Les hommes marchaient devant armés de « grands sabres » (machettes) et ouvraient le chemin en faisant, à chaque coup, pleuvoir sur nos têtes en gouttes très serrées, toute la rosée dont la fraîcheur nocturne avait baigné les arbres. La lueur des flambeaux éclairant les sous-bois, réveillait les oiseaux, plumes ébouriffées, qui n’osaient pas chanter, leur instinct leur soufflait que cette tremblante lueur n’étant point celle de l’aube.

    Le dos endolori par nos sacs pesants, et les pieds dans la boue, nous avancions têtus pour atteindre la cime. (1400 mètres).

    Et là, couchés, dans l’herbe mouillée, harassés mais heureux, nous assistions éblouis au somptueux lever du soleil tropical, qui, déchirant d’un coup les voiles de la nuit, éclaboussait l’azur de son or en fusion.

    Puis en redescendant, nous nous arrêtions « aux bains jaunes », piscine naturelle et chaude, pour délasser nos membres fatigués. Après le bain,  nous déballions les provisions que chacun avaient apportées, pour nous sustenter, avant de reprendre la descente, un peu moins difficile que la montée. Il fallait toute fois faire attention, la terre dans les sous-bois, que le soleil ne parvenait pas à percer, était une vraie patinoire par endroits.

    C’était il y a longtemps ! Du temps, où la Soufrière ronronnait comme une chatte, et laissait échapper de toutes petites fumerolles, « le calumet de la paix » en quelque sorte…

    Depuis sa grosse colère de 1976, qui l’a creusée, défigurée, on ne monte plus tout en haut, et pour grimper 20 mètres, il faut le faire avec un guide aguerri. Car aujourd’hui, mille précautions s’imposent pour approcher cette « Dame capricieuse», si l’on ne veut pas finir en barbecue !

     

     

    Des Saisons et des Jours

    La Soufrière aujourd’hui : « vieille terre française, éruptive et passionnée…

    Blog du scrutateur : http://www.lescrutateur.com/

     

    *Calumette : nom local, d’une espèce de fougère.

    *Bois patates : nom local, d’une plante rampante, dont les lapins raffolent, nous allions en ramasser avec la charrette que tirait une vieille jument prénommée Delphine, pour les lapins que mes grands-parents  élevaient à la Prise-d’Eau. (Basse-Terre)

    *Marie-Jeanne : nom local d’une plante rampante elle aussi, mais armée de méchante épines, quand on la touche elle se referme, les pieds ne les apprécient pas, les lapins non plus…

    *Herbes coupantes : nom local d’une plante, dont les feuilles vous cisaillent la peau, comme le ferait un rasoir, d’où son nom.

    Liviaaugustae

     


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    Poème

    Illustration de :  Madame BOVARY, mœurs de province.

    (Image Wikipédia)

     

    EMMA… 

    Emma, rêvait à sa fenêtre 

    En regardant tomber la pluie, 

    Elle rêvait, d’autre chose. 

    Sa petite vie provinciale, 

    Ne lui plaisait pas, 

    Son époux ? Elle ne l’aimait pas ! 

    Comment sortir de ce tourment ? 

    Car c’était pour elle, un grand tourment, 

    Le Nobliau du château, bel homme, un peu dépravé  

    Et qu’elle croyait riche,  

    Elle voulait le rencontrer, lui plaire, et le séduire… 

    La pluie s’arrêta. Elle décida d’aller vers le château… 

    Elle le croisa, lui adressa un petit signe  

    Elle était plutôt belle femme, 

    Il stoppa sa monture, un magnifique Alezan, 

    Avec un grand sourire, il la salua, 

    Un vertige s’empara d’elle, 

    Il la sortirait d’ici, l’emporterait très loin, 

    La comblerait d’amour. 

    Avec lui, elle deviendrait une femme heureuse…  

    Mais l’homme, lui, ne pensait qu’à s’amuser… 

    Cette pouliche, certes un peu oie, le désennuierait, 

    Il l’invita au Château, on lui servit du thé, 

    Dans le grand salon, avec ses lustres à pendeloques 

    Le beau piano à queue, les beaux meubles cirés,  

    Et les tapis épais, qui étouffent les pas. 

    Tout était un peu fané, mais elle ne le vit pas,  

    Tout entière à ses rêves. 

    Il ne perdit pas de temps, 

    Lui enserra la taille, l’embrassa, 

    Dégrafa son corsage, et sous ses mains expertes,  

    Elle vibra comme jamais ! Elle se laissa couler. 

    Pauvre ! Pauvre petite Emma ! 

    Ce qu’elle ignorait encor, c’est qu’il s’amusait, 

    Et que bientôt, ses rêves se briseraient. 

    Elle alla si mal quand il partit, sans elle, 

    Qu’elle vola du poison, et mit fin à sa petite vie ! 

    Une étoile filante, alluma la nuit… 

     

     

    Inspiré du livre de Flaubert : Madame BOVARY, mœurs de province.

    Liviaaugustae


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    MADAME ELISABETH.

     

     

     

    Histoire

    Portrait de Madame Elisabeth en 1782, par Madame Vigée-Lebrun

    (Château de Versailles)

     

     

    Histoire

    Madame Elisabeth jouant de la harpe (1783) par Charles Leclercq.

    (Château de Versailles)

     

    Née en 1764, Elisabeth, Philippe, Marie, Hélène de France fut orpheline de père à l’âge de 1 an, puis de mère avant d’avoir attient l’âge de trois ans. La mort de sa grand-mère, la Reine Maie Leszczynska, puis celle de son grand-père Louis XV, achevèrent de couvrir son enfance d’un voile de deuil.

    Lorsque son frère Louis XVI monta sur le trône, Madame Elisabeth, avait seulement 10 ans. Elle fut éduquée avec sa sœur Clotilde de 4 ans son aînée. Les deux sœurs se séparèrent en 1775, lorsque Clotilde se maria avec le Prince de Piémont, elles ne devaient plus jamais se revoir.

    En 1778, la première grossesse tant attendu de Marie-Antoinette, coïncida avec la fin de l’éducation de Mme Elisabeth et la création de sa Maison. La princesse fut remise par sa gouvernante entre les mains du Roi, son frère. Madame de Polignac favorite de Marie-Antoinette, fut nommée Dame d’honneur de Mme Elisabeth et dirigea désormais sa Maison.

    Bien que les Dames pour accompagner fussent nommées par le Roi, la princesse parvint à faire obtenir cette fonction très enviée à ses amies les plus chères. Etre Dame de Mme Elisabeth n’était pas de tout repos. Il fallait pouvoir suivre la princesse, très sportive et excellente cavalière, lors des chasses ou des promenades à cheval qu’elle menait à un rythme effréné, et parfois mélancolique détestait rester seule.

    Elle devint en 1783, la maîtresse du Domaine de Montreuil, situé à quelques centaines de mètres du Château de Versailles. Où elle rentrait dormir chaque soir.

    Des projets de mariages avaient été évoqués, mais aucun n’aboutit. Elle obtint du Roi son frère, de ne point se marier.

    Madame Elisabeth fêta ses 25 ans (date de sa majorité le 03 mai 1789) et pouvait désormais résider à temps plein à Montreuil. Et c’est de là qu’elle apprit que la foule marchait sur Versailles en 1789.

    Elle quitta définitivement Versailles et Montreuil et fut incarcérée avec la famille royale. Et monta sur l’échafaud le 10 mai 1794, sa mort fut perçu comme le sacrifice d’une âme innocente, elle entra au rang des martyrs de la Révolution.

     

     


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    Vues sur la Guadeloupe par le Scrutateur

    Quelques photos de, et sur, la Guadeloupe. La première a été prise à la Pointe-des-Châteaux (Saint-François)

     

    Billet

    La Pointe-des-Châteaux

     

     

    Billet

    Toujours la Pointe-des-Châteaux


    En voici une autre du même tabac. Avec une imagination un peu délirante (comme celle du scrutateur), on peut voir la "grosse" bête se vautrer dans l'eau tiède. Faut pas jouer avec. OK? La photo est prise du haut d'une falaise dont on voit la frange calcaire. Ne pas s'approcher davantage faute de se retrouver 40 mètres plus bas en bouillie sanglante, et dans la gueule du monstre. Brrrrr!

     

     

    Billet

    Saut d’eau du Matouba

    Photo, du Saut d’eau du Matouba. Il a l’air paisible comme çà, mais faut pas s’y fier.

    En tout cas, au début du XXe siècle sa fréquentation n’était pas sans risque, comme nous le rappelle le texte de madame Renée Dormoy-Léger (de la famille de Saint-Hohn- Perse), dans « Mémoires de békés ».

    Edouard Boulogne

    http://www.lescrutateur.com/

     

     

     


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