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    Billet

    Sur la Plage (détail) par Eugène Boudin, (1863)

    (Musée Marmotta-Monet)

     

    UN DEUX-PIECES POUR L’ETE…

     

    Petite annonce : cherche deux-pièces pour l’été. La phrase ne concerne pas le marché immobilier. Elle trotte dans la tête des dames et désigne un maillot de bain. L’heure est grave. Il ne s’agit pas de se tromper. Le choix est encore plus décisif qu’une élection présidentielle. En juillet, il sera trop tard. Les boutiques auront été dévalisées. Les mots deviennent soudain exotiques, bikini, paréo.

    Faudra-t-il enlever le haut, comme dans cette publicité des années 1980 ?

    Des images flottent dans les mémoires. Des vagues courtes viennent lécher le rivage. Le paysage est d’une rare netteté. Au loin, on entend le teuf-teuf des chalutiers. Les moteurs des hors-bords ronflent avec une sorte de fureur. Les voiles des dériveurs sont gonflées comme les joues de Louis Armstrong. Un courageux fait du ski nautique.

    Premiers jours de détente. Les femmes inaugurent leur bronzage. L’eau est encore fraîche. Attention aux méduses. Quelle plaie, ces bestioles. Les jambes battent la surface, laissent derrière elles un petit sillage d’écume. En découvrant ce corps souple, ces bras décidés, même les poissons sont étonnés. Très bien ce maillot, finalement. Pourtant, la vendeuse essayait de  fourguer un horrible string aux teintes de sorbet.

    C’est le moment de s’allonger sur une serviette aussi grande qu’un terrain de football. Il n’est pas déconseillé de porter un chapeau de paille, comme Romy Schneider dans « César et Rosalie ». Acheter le quotidien régional aussi, c’est permis (à l’étranger c’est encore mieux). En séchant le sel dessine des hiéroglyphes sur les épaules. Paupières closes, l’estivante attend que sa peau ait pris la couleur de l’abricot. Elle a l’air de chercher le bonheur. Voici le moment où le vent fait s’envoler les parasols. A midi, le sable brûle les pieds. On s’y déplace avec des grâces de héron maladroit.

    La douche, maintenant. Le maillot rincé pend sur une corde à linge. Des gouttes tombent sur le sol.

    Le soir arrive. Le rosé est au frais. Il fait bleu.

    Eric NEUHOFF

    Extrait de : Figaro Madame

     

    En lisant ces lignes, hier, j’avais une envie de mer, de bleu, et d’immensité. Hier il faisait beau, un temps d’été.

    Aujourd’hui, le ciel est délavé avec des trainées de nuages ouatés, qui laissent filtrer les rayons du soleil…

    Demain ? Qui sait ?

    Liviaaugustae


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    Amateurs de pastiches, bonjour ! 

     

    Ce que je vous propose est un pastiche très actuel, d'un passage, qui fut très connu, de la littérature française, plus précisément d'un passage du premier acte du Cid de Corneille (Pierre, évidemment ! pas le chanteur tutsi, ou plutôt tutsi-québéquois, qu'on aime bien mais qui est une autre personne). 

    Nous sommes à la cour d'Espagne. Le roi vient de nommer précepteur du Dauphin le vieil aristocrate don Diègue, père de Rodrigue ( le Cid ). Mais le Comte don Gormas, dans la force de l'âge et père de Chimène, amoureuse de Rodrigue (le Cid), se croit injustement écarté d'un poste qu'il estimait devoir lui revenir. 

    Les deux hommes se rencontrent, et au cours d'une dispute, don Diègue se trouve désarmé par son interlocuteur. Il s'estime déshonoré, et clame sa détresse (avant de faire appel à son fils pour le venger). 

     LS. 

     

     

    « O rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
    N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
    Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
    Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ?
    Mon bras qu'avec respect toute l'Espagne admire,
    Mon bras, qui tant de fois a sauvé cet empire,
    Tant de fois affermi le trône de son roi,
    Trahit donc ma querelle, et ne fait rien pour moi ?
    O cruel souvenir de ma gloire passée !
    Œuvre de tant de jours en un jour effacée !
    Nouvelle dignité fatale à mon bonheur !
    Précipice élevé d'où tombe mon honneur !
    Faut-il de votre éclat voir triompher le comte,
    Et mourir sans vengeance, ou vivre dans la honte ? » 

     

     

    Humour

     

     

    Et voici le Pastiche très actuel.  

     

     

    Humour

    Hollande, Ô désespoir, Ô stupide énarchie,
    N’avons-nous tant voté que pour cette infamie ?
    Et ne sommes-nous blanchis à tant et tant œuvrer
    Que pour voir en dix mois fleurir tant d’insuccès ? 

    Nos cœurs qu’avec ardeur faisons battre « français »
    Nos cœurs sont las de vous et de tous vos compères.
    Blessés, trahis, usés, l’ambiance est délétère ;
    Une affaire survient et fait tout exploser. 

    Ô cruel souvenir d’une gloire passée
    Œuvre de tant d’histoire décimée le 6 mai
    Nouvelle hiérarchie fatale à nos espoirs,
    Précipice abyssal où nous allons tous choir. 

    Faut-il, par votre faute, voir ce pays crever ?
    Et souffrir sans un mot ou souffrir de dégout ?
    Hollande ! Il est grand temps de redonner à tout,
    Une plus grande exigence et un plus grand projet. 

    Président, la fonction n ‘admet point d’à peu près.
    Et les faux pas nombreux que vous accumulez
    Les erreurs, les mensonges et cette suffisance
    Font déborder la coupe de notre tolérance. 

    Le moment est venu où tout peut basculer
    Evite la débâcle, sauvegarde la paix.
    Va, quitte donc l’Elysée, en voiture ou en train
    Et laisse le pouvoir en de meilleures mains

     

    C’est mon ami, le scrutateur, qui nous offre, cette supplique à Hollande !

    http://www.lescrutateur.com/

     


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    LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    ANTONIO ALLEGRI CORREGE.

    (1489-1534)

     

    Il travaille semble-t-il presque exclusivement dans la province de Parme, où il naît en 1489, en Italie du Nord, mais on pense qu’il ait eu connaissance des œuvres de Léonard de Vinci, ainsi que des fresques de Michel Ange et de Raphaël.

    Méconnu de son vivant, il est très apprécié par la suite et est considéré comme le précurseur du rococo. Il développe un style souple qui évite les contours abrupts et les forts contrastes de couleurs.

    Son œuvre se caractérise par des paysages nébuleux dont il fait l’arrière plan de ses tableaux, et par un doux jeu d’ombre et de lumière qui campe une ambiance tranquille et rehausse l’érotisme des scènes mythologiques.

     

    Art

    Danaé (vers 1531)

    (Galerie Borghèse, Rome)

     

     

    Art

    La Sainte Nuit (ou l’Adoration des bergers) (1522-1530)

    (Gemäldegaleri, Dresde)

     

     

    Art

    L’enlèvement de Ganymède (vers 1531)

    (Kunsthistorisches Museum Vienne)

     

     

     


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    Humour

    « Quand on s’est connu, ma femme et moi, on était si timide qu’on n’osait pas se regarder, maintenant on ne peut plus se voir ! »

    Raymond DEVOS

     

    « La femme est le chef-d’œuvre de Dieu, surtout si elle a le diable au corps ! »

    A.  ALLAIS

     

    « Les jambes permettent aux hommes de marcher et aux femmes de faire leur chemin.

    A.  ALLAIS

     

    « L’ennui dans ce monde, c’est que les idiots sont sûre d’eux et les gens sensés pleins de doutes ! »

    Bertrand RUSSEL

     

    « Je suis parti à Lourdes avec ma femme… il n’y a pas eu de miracle… Je suis revenu avec ! »

    Seymour BRUSSEL

     

    « Vous voulez faire travailler votre député ? Ne le réélisez pas !

    Anonyme

     

    Pour sourire, dans ce monde si moche !

    Liviaaugustae


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    Monuments Romains

    Vue des portiques qui bordaient les deux grandes artères d’Apamée, à savoir le Cardo (orientation nord-sud), et le decumanus (orientation est-ouest). Ces portiques qui datent du IIe siècle après J.C. en pleine période romaine, sont formés de colonnes corinthiennes, dont les fûts sont de divers types ; certaines supportaient des consoles sur lesquelles étaient placés des statues de citoyens et d’Empereurs.

     

    LES PORTIQUES D’APAMEE.

     

    Cette ville doit son nom à Apama, l’épouse indigène de Séleucos 1er Nikatôr, le général macédonien qui fonda la dynastie des Séleucides, laquelle devait gouverner la Syrie jusqu’à la conquête romaine.

    C’est là que les souverains Séleucides conservaient leur trésor et qu’ils entretenaient les écuries de chevaux Niséens, formidables dans les batailles, ainsi que les éléphants de combats. La ville resta prospère après la conquête romaine (en 64 avant J.C.), puisqu’en l’an 5 avant J.C. sa population s’élevait à cent mille habitants, un chiffre considérable pour l’époque. Elle conserva son importance avec les chrétiens et fut un siège épiscopal prestigieux.

    En 540 après J.C., les Perses prirent Apamée, l’incendièrent avant de détruire également Antioche. Son sort était désormais scellé, son déclin fut assez rapide.

     

    Les « barbares » qui assiègent aujourd’hui l’Occident, avaient déjà frappé dans l’antiquité. Rome a disparu quand ils sont arrivés, car partout où ils passent… ils cassent !

    Liviaaugustae


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