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    L'héritage de la Grèce antique.

     

    « Les témoignages ne manquent pas pour nous offrir à l’admiration de tous, dans le présent et l’avenir. » (Périclès)

    Périclès, un homme d’état Athénien a su le formuler dans l’oraison funèbre qu’il prononça en l’honneur des premiers morts de la guerre du Péloponnèse

    « Nous cultivons le beau dans la simplicité » disait Socrate. De l’architecture à la fabrication des ustensiles domestiques, la Grèce classique témoigne partout de son sens de la pureté, de l’élégance et de la forme fonctionnel.

    Les grecs sont nos ancêtres, et les connaître c’est mieux nous connaître. Mais ce plonger dans leur univers demande un certain effort : non seulement l’apprentissage d’une langue, mais aussi la familiarisation avec une mentalité devenue très étrangère à la notre. L’occasion de prendre du recul vis-à-vis de notre époque, qui a tendance à considérer avec mépris les temps obscurs qui la précèdent.

    Les anciens, et notamment les grecs ont réfléchi aux sujets essentiels qui taraudent l’être humain à toutes les époques : Dieu, l’origine du monde, l’amour, la famille, la vieillesse et la mort. Ces thèmes présents dans la philosophie, la poésie, le théâtre grec, permettent de dépasser l’appréhension seulement technique et scientifique du monde à quoi on voudrait réduire parfois la réalité.

    Mais est-il bien nécessaire d’apprendre le grec pour avoir accès aux textes anciens ?

    Citons le mot Amour dont les lecteurs de Benoît XVI savent qu’ils pourraient revêtir trois significations : Eros, l’amour physique ; Philia l’amitié ; Agapé, l’amour du prochain désintéressé.

    Ainsi, les difficultés de la traduction peuvent être une école de subtilité d’esprit, de justesse, de précision. L’une des grandes qualités grecques c’est l’exactitude.

    « Précise, la pensée grecque est également rationnelle, marquée qu’elle est par des maîtres qui ont forgé les notions de raison, de démocratie, de conscience ». (Jerphagnon)

    Cela donne une pensée très solide, structurée et structurante, c’est une force. Et nous avons des points de repères utiles dans un monde qui en manque terriblement.

    La Grèce vaincue, séduisit son vainqueur, car les romains adoptèrent la pensée, ainsi que la religion et la culture grecque !

    Liviaaugustae


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    La quête d'Hélène, Augusta, mère de Constantin

    Sainte Hélène découvre la vraie Croix.

    Par Tiepolo vers 1745.

    (Galleria Accademia Venise)

     

    C’est à l’âge de 80 ans, en l’an 326 après J.C. que l’Augusta Hélène (celle que l’église appellera : égale aux Apôtres), délaisse le confort de la cour de Rome et lui préfère le dépouillement de la croix. C’est son désir de marcher sur les traces de Jésus Christ et sa volonté d’expier les péchés de son fils Constantin : l’infanticide de son fils Crispus, et l’assassinat de son épouse Fausta.

    Hélène n’en reste pas moins Augusta, chargée par l’empereur d’assurer la présence impériale en Orient et d’œuvrer à l’unification politique et religieuse de l’empire romain.

     

     

     

    La quête d'Hélène, Augusta, mère de Constantin

    Sainte Hélène en Augusta

    (Musée du Capitole)

     

    Cette croix qu’elle recherche avidement a ravit le cœur de son fils. Constantin ne s’est-il pas converti en 312, durant la bataille du pont Milvius à la vue d’une croix et d’une inscription dans le ciel : « par ce signe, tu vaincras.» Ceci explique l’orientation nouvelle du premier empereur chrétien : édit de Milan en 313, convocation du Concile de Nicée en 324, les gestes sont nombreux. Sainte Hélène y est sans doute pour beaucoup, elle qui s’est faite protectrice des disciples du Christ. Peut-être a-t-elle encouragé son fils à demander à l’évêque de Jérusalem, Macaire, que soit détruites « les demeures de l’imposture. » Dressées par l’empereur Hadrien. A bat Jupiter, Vénus et Junon qui jusque là trônaient sur l’ancien temple, le Golgotha et le Sépulcre. « Mettons au jour les lieux sanctifiés par la vie du Christ, sa Passion et sa Résurrection. »

    Un matin de l’an 326, sur les ruines d’un autel païen, la vielle femme s’insurge devant les soldats de son auguste fils : « Voici le lieu de la bataille, mais le trophée de la victoire, où est-il ? Moi, je suis sur un trône, et la Croix du Seigneur est ensevelit dans la poussière. »

    Elle ordonne de continuer les fouilles et après des semaines de recherches, les instruments de la Passion sont extraits de la terre. Parmi eux trois croix, et sur l’une d’elle, une inscription en hébreux, en grec et en latin : Jésus de Nazareth roi des juifs.

    « Pa là fut terminée la démonstration de la vérité et grâce au titre, fut reconnue la Croix du Salut. » commente Saint Ambroise.

     

     

     

    La quête d'Hélène, Augusta, mère de Constantin

    Statue de Sainte Hélène par Andrea Bolgi.

    (Basilique Saint-Pierre de Rome)

     

    Hélène exulte et partage le trésor en trois parts, pour que Jérusalem, Constantinople et Rome soient sanctifié par sa présence. Hélène qui dispose du trésor impérial, fit construire à Jérusalem la basilique de la Résurrection, vaste ensemble qui relit le Golgotha au Sépulcre. Une fois posés les fondations de ce monument, Hélène s’en retourne à Constantinople pour mourir auprès de son fils en 328. Très peu de temps après  sa mort, la vox populi, la déclare Sainte, avant que l’église n’entérine la décision.

     

     

     

    La quête d'Hélène, Augusta, mère de Constantin

    Sarcophage de Sainte Hélène, en 320.

    (Musées du Vatican)

     

     

     


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    Pour accompagner ce joli poème je vous offre « la Chanson de matin de Sir Elgar, » lien ci-dessous :

    http://www.youtube.com/watch?v=9s50XAbh7ro

     

     

     

    Le dimanche matin

    Rayons de soleil, de Louis Janmot. (1814-1892)

    (Image wikipédia)

     

    Le Samedi a dit au Dimanche :

    « Voilà que je les ai couchés.

    Ils étaient joliment fatigués de leur journée,

    Et moi aussi, je ne peux plus me tenir sur mes jambes ».

     

    Ainsi soit-il ! La cloche sonne minuit, il tombe dans l’obscurité.

    Le Dimanche dit : « C’est mon tour maintenant ».

    Tout doucement il ouvre sa porte

    Il bégaye, à moitié endormi derrière les étoiles,

    Et ne peut pas se lever.

     

    Enfin, il se frotte les yeux,

    S’en va à la porte du soleil qui dort dans sa chambrette,

    Le Dimanche frappe aux volets et lui crie : « il est temps ».

    L’autre répond : « Je viens ».

     

    Le dimanche s’en va sur la pointe des pieds

    Et saute sur les montagnes.

    Il sourit, tout dort encore, personne ne l’entend.

    Il descend doucement dans le village

    Et dit au coq : » Ne me trahis pas !

     

    Quand enfin on se réveille après une bonne nuit,

    Il est là au soleil.

    Il regarde à travers les carreaux ;

    Ses yeux sont doux et gais,

    Son chapeau est orné de fleurs.

     

    Le Dimanche est bon enfant,

    Il ne se fâche pas quand on désire encore un peu dormir

    Et qu’on se fait accroire qu’il est encore nuit,

    Quoique le soleil sourit au ciel

    C’est juste pour cela qu’il vient doucement

    Et qu’il nous regarde avec bonté.

    Hebel

     


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Eve en volupté,

    Sur une vague posée,

    Alanguie et reposée,

    Nous invite au rêve,

    Union de l’eau et de la femme,

    Et  l’horizon pour seul témoin…

     

    Le Maître William Bouguereau

     

     

     

    Femmes sur la vague

    L’Océanide (1904)

    William Bouguereau

     

     

    L’élève

    Guillaume Seignac.

     

     

     

    Femmes sur la vague

    La Vague vers (1908)

    Guillaume Seignac.

     

    William Bouguereau né le 30 novembre 1825 à La Rochelle où il est mort le 19 août 1905, est un peintre français représentatif de la peinture académique.

    Guillaume Seignac, né à Rennes en 1870 et mort à Paris en 1924 est un peintre français de l’Ecole d’Ecouen. Il fut l’élève de Bouguereau entre autre.

     

    Les deux tableaux du maître, et de l’élève, représentant les deux femmes, allongées sur la mer, sont d’une merveilleuse beauté érotique.

    Elles invitent aux voyages et aux rêves…

    Liviaaugustae

     

     


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    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon citharède

    Fresque exécutée entre 27 avant J.C. Et 14après J.C. Représente le dieu des arts dont Ovide chante les aventures dans les métamorphoses, elle se trouvait dans la maison d’Octave/Auguste sur la Palatin.

     

    « Nul autant qu’Apollon n’a d’arts en main. Il a dans son lot et l’archer et l’aede, car l’arc est son bien et le chant aussi. A lui prophétesses et devins ; et de Phébus aussi les médecins tiennent la science de retardé la mort. Phébus, nous l’invoquons comme pasteur aussi… C’est sur les pas de Phébus qu’on trace l’enceinte des cités ; Phébus se plaît à leur établissement, et sa main en bâtit les fondements »

    (Callimarque, hymne à Apollon)

     

    Fils de Létô et de Jupiter, frère de Diane, Apollon conjugue en sa personne nombre d’attributs et d’aspects pouvant apparaître contradictoires. Mais au-delà de ses multiples facettes, il est avant tout le dieu toujours beau, toujours jeune, dont la chevelure jamais coupée couvre les larges épaules.

    Dès sa naissance dans l’île de Délos, Apollon affirme d’emblée son autorité : « Qu’on me donne ma lyre et mon arc recourbée. Je révèlerai ainsi dans mes oracles les desseins infaillibles de Zeus »

    (Hymne Homérique)

     

    Voici donc défini les deux instruments indispensables à son pouvoir et à ses divers modes d’action. Si le premier assure la fonction sacrée de communication entre les hommes et les dieux, le second apparaît quand à lui, comme le symbole même de la violence guerrière.

    Il faut soulever l’ambivalence de l’épithète Phébus qui qualifie Apollon : il est le brillant, mais aussi celui qui apporte la terreur ; le pur mais également celui dont l’épiphanie terrorise et frappe de stupeur même ses protégés.

    S’il est le dieu à la lyre, Apollon est aussi le dieu à l’arc. Comme Jupiter et la foudre, Apollon est le dieu qui frappe de loin. Or, ses flèches apportent aussi bien la maladie que la mort. C’est pourquoi, certains linguistes pensent que son nom dérive directement du verbe apollunai qui signifie faire périr. Mais ambigu lui aussi, ce même arc peut devenir bénéfique et protecteur et repousser ainsi le danger.

    Ainsi il paraît intéressant de comparer deux types de sculptures traduisant tant l’évolution stylistique que cultuel : d’une part le type de l’Apollon de Cassel de Phidias auquel se rattache l’Apollon citharède et d’autre part l’Apollon sauroctone de Praxitèle.

     

     

    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon citharède de Phidias.

    Aux alentours de 460 avant J.C.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon sauroctone ; tueur de lézards.

    Marbre, réplique romaine d’après un original en bronze de Praxitèle vers 350 avant J.C.

    (Il tenait dans une main son arc, dans l’autre une flèche, les deux ont disparus : ils étaient en or)

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon du Belvédère, copie romaine d’après un original grec, du IVe siècle avant J.C. de Leochares.

    (Musée du Vatican)

     

     

     

    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon de Lillebonne, bronze doré Gallo-romain du IIe siècle après J.C.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Apollon : mythe et iconographie

    Apollon inspira aussi le XVIIe siècle,

    (Classique français, cette statue fait partie de la grande commande de Louis XIV, pour les jardins de Versailles).

     

     

    Comme le disait  Sacha Guitry: « les rois ne dépensent pas notre argent, ils nous le mettent de côté ». Aujourd’hui, grâce à eux, nous avons des trésors partout en France !

    Livia

     

     

     

     

     


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