•  

    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    Sculpteur des dieux...

     

     

    Aujourd’hui, je vous offre, les sculptures de Canova, du grand Art…

     

    Antonio Canova est né le 1er novembre 1757 à Possagno, dans l’Etat de Venise, où il meurt en octobre 1822, c’est un sculpteur italien de grand talent.

    Il est né dans une famille de tailleurs de pierres depuis des générations, il apprit dès son plus jeune âge l’art de la taille du marbre. En 1768, sur la recommandation d’un sénateur, il est placé comme apprenti chez le sculpteur Giuseppe Bernardi Torretti, puis intègrera plus tard l’école Santa Marina à Venise.

    Après avoir remporté plusieurs prix à l’Académie des Beaux-arts de Venise, il y donna successivement plusieurs ouvrages qui le mirent bientôt au premier rang des sculpteurs modernes, et dans lesquels il sut allier l’imitation de la nature avec les beautés idéales de l’antique. Il étudia l’art antique et sculpta, tout au long de sa vie, diverses statues inspirées des mythologies grecque et romaine.

    Il consacra une bonne partie de sa fortune à des activités de bienfaisances ou de soutien à de jeunes artistes dans le besoin...

    (Wikipédia)

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Psyché ranimée par le baiser de l’Amour.

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Vénus et Mars (1816-1822)

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Pauline Borghèse en Vénus victrix (1804-1808)

     

     

     

    Sculpteur des dieux...

    Hébé, déesse servant l’ambroisie aux Dieux.(1796-1817)

     

     

     

     

     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

    Chinoiseries...

    Geisha jouant du shamisen ukiyo-e de 1800.

    (Image wikipédia)

     

    Chinoiserie…

    Ce n’est pas vous, non madame, que j’aime,

    Ni vous non plus Juliette, ni vous,

    Ophélia, ni Béatrix, ni même

    Laure  la blonde, avec ses grands yeux doux.

     

    Celle que j’aime, à présent, est en Chine ;

    Elle demeure avec ses vieux parents,

    Dans une tour de porcelaine fine,

    Au fleuve jaune, où sont les cormorans.

     

    Elle a des yeux retroussés vers les tempes,

    Un pied petit à tenir dans une main,

    Le teint plus clair que le cuivre des lampes,

    Les ongles longs et rougis de carmin.

     

    Par son treillis elle passe sa tête

    Que l’hirondelle, en volant vient toucher,

    Et chaque soir, aussi bien qu’un poète,

    Chante le saule et la fleur du pêcher.

    Théophile Gauthier.


    6 commentaires
  •  

     

     

    Mousquetaires!

    Estampe coloriée, représentant les mousquetaires de la deuxième compagnie. Planche extraite du recueil d’uniformes de Jacques Antoine Delaistres, 1721.

    (Musée de l’Armée)

     

    Le musée de l’Armée présente une grande exposition sur ces soldats à la devise légendaire : Un pour tous ! Tous pour un !

     

    Les mousquetaires sont une unité indépendante créée par Louis XIII en 1622.

    A cette époque le Royaume est très agité. Le Roi guerroie contre sa mère Marie de Médicis, contre les protestants, contre sa femme Anne d’Autriche, contre son frère Gaston d’Orléans, contre les grands du Royaume, contre les espagnols…

    Louis XIII détache alors les 50 carabins de la compagnie des chevaux légers pour former une troupe fidèle à son service exclusif, en fait sa garde rapprochée. Le roi est leur capitaine et en intégrant ce corps, ils reçoivent la célèbre casaque bleue doublée de rouge ornée de croix fleurdelisées, qui signe leur appartenance à la Maison Royale.

     

     

    Mousquetaires!

    Paire de gants de mousquetaire à crispins (1630)

     

     

     

    Mousquetaires!

    Boutons en argent d’uniforme de mousquetaire.

     

     

     

    Mousquetaires!

    Paire d’éperons coudés à cinq pointes à décors damasquiné.

     

    Ces combattants participent aux fastes de la vie royale, aux escortes royales, aux missions de police… mais leur sort est souvent cruel : ils sont au premier rang des troupes royales lors des assauts et souvent y perdent la vie, ainsi le vrai D’Artagnan a été tué vers la cinquantaine lors du siège de Maastricht sous Louis XIV.

    Ces soldats sont issus généralement de la noblesse, notamment de Gascogne, et vivent à Paris près du Roi, alors installé au Louvre. Louis XIV leur accorde une attention particulière et donne aux Mousquetaires leur organisation définitive en créant deux compagnies d’après la robe de leurs chevaux : les gris, dont d’Artagnan deviendra le capitaine en 1667, et les noirs.

    Les compagnies accueillent les jeunes nobles vers 15-16 ans pour leur offrir une formation guerrière et militaire fondée sur l’expérience pratique. Ils apprennent à obéir et à commander, mais aussi le savoir vivre des gens de cour et son formé à la danse, à l’équitation, à l’escrime et peuvent, après quelques années s’ils survivent, prétendre à un commandement à l’armée du Roi. La bataille de Fontenoy est leur dernier fait d’arme notable car en 1775 le comte de Saint-Germain secrétaire d’état à la guerre de Louis XVI décide d’adopter des mesures d’économies et démantèle les deux compagnies. Elles connaîtront un bref regain sous la Restauration, avant de disparaître définitivement en 1816.

     

     

    Qui se souviendrait des mousquetaires sans les romans d’Alexandre Dumas ? Sans les films tirés de ces mêmes romans, parfois pas très orthodoxes ? Pas grand monde je pense !

    Vous pouvez mieux les connaître en allant voir l’exposition au Invalides, jusqu’au 14 juillet.

    Liviaaugustae

     

     

     


    10 commentaires
  •  

     

     

    Une mère implacable...

    Latone et ses enfants, Diane et Apollon,

    par les frères Marsy, (1668-1670) Parc de Versailles.

     

    Le parterre de Latone.

    […] Au bas de ce degré Latone et ses jumeaux

    De gens durs et grossiers font de vils animaux,

    Les changent avec l’eau que sur eux ils répandent.

    Déjà les doigts de l’un en nageoires s’étendent ;

    L’autre en le regardant est métamorphosé :

    De l’insecte et de l’homme un autre est composé :

    Son épouse le plaint d’une voix de grenouille ;

    Le corps est femme encor. Tel lui-même se mouille,

    Se lave, et plus il croit effacer tous ses traits,

    Plus l’onde contribue à les rendre parfaits.

    La scène est un bassin d’une vaste étendue.

    Sur les bords cette engeance insecte devenue

    Tâche de lancer l’eau contre les déités.

    A l’entour de ce lieu, pour comble de beautés,

    Une troupe immobile et sans pieds se repose,

    Nymphes, Héros, et Dieux de la métamorphose,

    Termes, de qui le sort semblerait ennuyeux

    S’ils n’étaient enchantés par l’aspect de ces lieux.

    Deux parterres ensuite entretiennent la vue.

    Tous deux ont leurs fleurons d’herbe tendre et menue ;

    Tous deux ont un bassin qui lance ses trésors,

    Dans le centre en aigrette, en arcs le long des bords.

    L’onde sort du gosier de différents reptiles.

    Là sifflent les lézards, germains des crocodiles ;

    Et là mainte tortue apportant sa maison

    Allonge en vain le cou pour sortir de prison.

    Enfin par une allée aussi large que belle

    On descend vers deux mers d’une forme nouvelle.

    L’une est un rond à pans, l’autre est un long canal.

    Miroirs où l’on a point épargné le crystal. […]

    Jean de La Fontaine

    Extrait de : « Les Amours de Psyché et Cupidon ».

     

     

     

     

    Une mère implacable...

    Les paysans lyciens au moment de leur métamorphose en grenouille.

    Ils ornent l’étage inférieur du buffet d’eau conçu par Hardouin-Mansart en 1687.

     

     Ovide avait déjà raconté la redoutable puissance de Latone, mère de deux jumeaux, dans « Les Métamorphoses ».

    […] Ces hommes, pourtant, s’entêtent à opposer à ses prières un refus ; ils y joignent des menaces, si elle ne consent à s’éloigner, et, par surcroît, des injures. Ils ne s’en contentent pas ; eux-mêmes, des pieds, des mains, troublèrent l’eau de l’étang, du fond duquel, en le piétinant méchamment, ils firent çà et là monter à la surface la vase molle. La colère l’emporta sur la soif. Aussi la fille de Coeus renonce à supplier des êtres indignes de l’entendre ; elle ne supporte pas de tenir plus longtemps un langage au-dessous d’une déesse ; et, levant ses mains tournées vers les astres : « A jamais, dit-elle, puissiez-vous vivre dans votre étang ! » Le souhait de la déesse s’accomplit.

    Leur plaisir est de vivre sous l’eau, tantôt de plonger leur corps entier dans les profondeurs du marais, tantôt de sortir la tête hors de l’eau, tantôt de nager à sa surface, souvent de venir se poser sur la rive, souvent de sauter de nouveaux dans les ondes froides de l’étang. Mais aujourd’hui encor leur langue sans retenue se dépense en disputes, et, sans vergogne, bien que plongés dans l’eau, dans l’eau même ils s’essayent à l’insulte. Leur voix aussi est maintenant rauque, et leur cou qui se gonfle d’air, enfle ; leurs injures mêmes élargissent leur grande bouche béante. Leur dos touche leur tête, et leur cou semble avoir été coupé ; leur échine verdit, leur ventre, la partie la plus considérable de leur corps, blanchit. Et, dans les gouffres fangeux, ils sautent maintenant, bêtes nouvelles : se sont les grenouilles. […]

     

    Il ne faut pas user la patience des dieux… cela est toujours dangereux !

    Liviaaugustae

     


    14 commentaires
  •  

     

     

     

    Une peinture de pierres…

     

    Pline l’Ancien nommait les mosaïques romaines : Peintures de pierres.

    C’est vrai, quand nous admirons une de ces magnifiques mosaïques romaines !

    La mosaïque de Nîmes : dites de Bacchus, couvre une superficie de trente cinq mètres carrés. Son décor occupe un espace rectangulaire cerné par une frise représentant un rinceau.

    Toute une série de médaillons, avec chacun un personnage, s’articule de manière complexe. Seize médaillon ovales, occupés par des oiseaux forment la trame. Aux quatre angles, s’étales des médaillons quadrilobés. Dans chacun d’eux une Bacchante, avec son thyrse, sa couronne de feuilles et son tambourin, accessoires indispensables au culte de Bacchus.

     

     

     

    Une peinture de pierre...

    Une bacchante avec son thyrse, sa couronne de feuilles et son tambourin.

    (Nîmes, réalisée au IIe siècle après J.C.)

     

    Dans le médaillon central enfin, l’artiste a choisi de représenter un épisode rarement montré de la vie de Bacchus. En l’occurrence, sa participation à la lutte primordiale des géants contre les dieux de l’olympe (ou gigantomachie). Bacchus, reconnaissable à sa tunique en peau de panthère et à sa couronne en feuilles de vigne, vient de faire tomber le géant Eurytos. Le tirant par les cheveux, il va l’achever de son thyrse.

     

     

    Une peinture de pierre...

    Médaillon central de la mosaïque de Bacchus.

    (Nîmes, réalisée au IIe siècle après J.C.)

     

     


    14 commentaires