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    LUMINOTHERAPIE…
     
     
    La rentrée, finalement, c’est une question de lumière.
    Une disposition d’esprit, calée sur l’atmosphère et ses lueurs.
    L’idée c’est de se charger de positif dès le début, en s’orientant vers la bonne direction : exposition plein Sud, sous les lumières d’été, intenses et verticales. On se tourne vers ces affranchies, brûlées, mais libres de toute retenue. Sans bride, aucune. Ces effrontées venues de terres sèches où les lunettes de soleil ne sont qu’une parade. On se gorge de leur énergie. On se remplit comme une pile. Piano piano, pour tenir le plus longtemps possible. Façon volets à jalousie, dont les lattes se soulèvent de l’intérieur avec la lenteur d’une paupière assoupie. Le regard s’infiltre dans un tango lent. Dehors, les couleurs claquent. Le ciel est violet. Le décor, implacable.
     
     
     
     
    numérisation0001 (7)Derrière les persiennes closes, un monde de bonheur…
     
     
     
    A l’intérieur, le jour se voile derrière les persiennes. Il patiente et prend son temps. Les jalousies toisent la fournaise, tamisent à point la lumière. Elles l’amadouent, la domptent et font louvoyer ses rayons. Ses volets aérés dessinent des reflets dans l’air, des ombres douces, allongées dans la pièce. Des conversations d’air et de bois, de lumineuses sonates d’été. Celles des heures de sieste ou de fin de journée. Celles des heures apaisées. Où l’air s’évapore dans une douce pénombre. C’est cette lumière cambrée, modulée au travers du bois délavé qu’il faut rapporter son été.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0001 (6)Les raies de lumière jouent sur le parquet…

     

    Ces jours sol y sombra où le temps s’éparpille en particules dans les stries de lumière. Une dernière rumba d’été pour bien attaquer la rentrée.

    Valery de BUCHET

    Extrait de : Madame Figaro.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    CET EDEN SIMPLE ET LUMINEUX…

     

    L’été n’est pas une saison, un temps. C’est un lieu. Il ne passe pas. Il demeure. On peut le retrouver, y retourner. Ou aller le rechercher, ailleurs. Même en plein cœur de l’hiver. Mais c’est toujours cet été là que l’on veut rejoindre. L’été idéal, celui « d’avant », l’été éternel des jours et des heures brûlés par l’insouciance solaire. De ce lieu qui s’appelle été, je garde : la rue du village corse, désertée, aplatie sous la lumière de la sieste, les façades de pierre tous volets clos, les ombres verticales bleu-violet des platanes, la fontaine fraîche. Je descends seul tous les jours, cette rue, été après été, pour aller à la rivière, glacée entre les rochers brûlants au soleil. De l’été, je garde aussi cette heure dite de la sieste. Heures interminables, perdues, trop chaudes, dit-on, pour se baigner, alors dédiées à cette torture de l’enfance qui gâche tout le plaisir des jours légers : les « devoirs de vacances », oximore* cruel. […]

    *(du grec oximôron, de, oxus « aigu » et môros « sot, fou » Figure qui consiste à allier deux mots de sens contradictoires pour leur donner plus de force expressive, ex. Une douce violence). (Dictionnaire : Le Petit Robert)

    Pierre Hardy, (styliste)

    Extrait de : Figaro Madame

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    L’ETE A PERDRE HALEINE…
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0003Maison de famille…
     
    « Nous étions heureux alors, mais nous ne le savions pas »
     
     
     
     
     
    Août, le mois qui rassemble, où la famille se regroupe, où les frères se retrouvent, où les maisons éclatent de joies d’enfance. Mois d’amitié, mois de retours, mois de rencontres. Sur le seuil de la maison, tel absent se retrouve présent, tel visage reparaît, telle voix parle à nouveau, telle mémoire se rouvre. Et voici que le long des sentiers ou sous les doux ombrages du jardin, le silence captif, le secret prisonnier, la pensée recluse, la peine qui ne pouvait se plaindre, l’espoir qui ne pouvait se dire, tout à coup délivrés, jaillissent et se mettent à ruisseler dans le cœur de l’ami.
     
    Marie NOEL
     
    Extrait de : Almanach pour une jeune fille triste.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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