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    Ma sœur qui revient de Guadeloupe, m'a téléphoné pour me donner des nouvelles de là-bas elle m'a raconté une visite au Fort Fleur d'épée qu'ils ont fait dernièrement en famille.

     

    Des souvenirs baignés de soleil et de chaleur familiale ont reflué en ma mémoire, irradiant le ciel gris sur Nantes...

     

    Car lorsque j'étais jeune et que j'habitais encore à la Guadeloupe, ce Fort Fleur d'épée était un peu laissé à l'abandon et était envahie d'herbes, là-bas la nature étant très luxuriante, çà pousse vite. On pouvait quand même s'y promener, durant la journée, mais la nuit venue, il fallait mieux éviter l'endroit qui était pris d'assaut par des couples aux amours illégitimes, il ne fallait pas y être vue, car votre réputation s'en trouvait malmenée. J'ai oublié de demander à ma sœur si cet état de chose perdure aujourd'hui ?

     

    Cependant le site étant magnifique, nous y avons été très souvent, c'est tout près de Pointe-à-Pitre et c'était une belle promenade, après la visite du Fort, nous allions manger des glaces au Gosier à « la Vieille Tour » c'était un restaurant très côté à l'époque... existe-t-il encore ?

     

    Livia

     



     



     

    Je vous propose donc de visiter ce Fort Fleur d'épée.

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

    Le pont levis à franchir pour y accéder

     

     

     

    Le fort Fleur d'épée est la plus importante fortification de Grande Terre en Guadeloupe. Il a été inscrit monument historique par arrêté du 21 mars 1979.

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

    Le fort se situe sur les hauteurs de la ville de Gosier, il surplombe de plusieurs dizaines de mètres la baie.

     

    La vue depuis les remparts est magnifique !

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

    Le fort a été construit entre 1750 et 1763 à partir de plans dressés par Sébastien Le Prestre de Vauban.

     

    Toutes les constructions réalisées par Vauban existent toujours un peu partout en France mais aussi en Guadeloupe, comme on peut le voir ici...

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

    Gravure d'Auguste Lacour

     

    Il fut pris d'assaut par les Anglais puis repris par un bataillon français, mené par Victor Hugues et le général Charles Etienne Rouyer, qui les repoussèrent hors de la Guadeloupe le 8 juillet 1794.

     

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

     

    Il est composé de boyaux souterrains menant à de petites salles. La poudrière et la cuisine avec son four sont encore bien visibles. Les vastes couloirs accueillent ponctuellement au fil de l'année différentes expositions d'art, comme ci-dessus.

     

     

     

    Le Fort Fleur d'épée...

    Ici règne la paix, on n'entend plus que le bruit des vagues et du vent qui froisse les feuilles des arbres.

     

    On ignore l'origine du nom Fleur d'épée mais on pense que ce nom correspond au sobriquet d'un soldat qui vivait à cet emplacement.

     

     

     

     

     

     

     


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    Hier, c'était la fête des Mères. Dans une de mes revues j'ai découvert l'origine de cette fête chez nous en France...

     

    Livia

     

     

     

    Origine de la fête des mères...

    (image internet)

     

     

     

    Savez-vous que la fête des Mères fut instaurée par une loi du 24 mai 1950 ? Elle précise, en son article 1er, que « la République française rend officiellement hommage chaque année aux mères françaises au cours d’une journée consacrée à la célébration de la “fête des Mères” ». Mais la tradition est bien plus ancienne. Les mères étaient déjà célébrées dans l’Antiquité, où l’on rendait hommage à la déesse de la maternité. Il vaut la peine de faire un petit tour historique pour s’étonner que quelque esprit, prétendument « éclairé », n’ait pas encore contesté cette fête.

     

    Il y aurait, pourtant, bien des raisons de le faire pour qui veut être dans le vent...

     

    Ce n’est pas tout. La célébration des mères de famille, c’est aussi la célébration de la famille. Quand elle est nombreuse, elle suscite parfois l’étonnement ou la dérision. N’a-t-on pas entendu un politicien déclarer : « Présentez-moi une femme qui a décidé, tout en étant instruite, d’avoir 7, 8, 9 enfants. » Voulait-il dire que les mères de familles nombreuses sont incultes et irresponsables ? Eh bien, dans la seconde moitié du XIXe siècle, des associations, inquiètes de la baisse de la natalité en France, envisagèrent la création d’une journée officielle pour honorer publiquement les pères et mères de familles nombreuses. Émile Zola se mit même de la partie.

     

    Après l’hécatombe de la Première Guerre mondiale, la fête des Mères va connaître un regain. Le gouvernement d’Aristide Briand la célèbre, en 1926, sous le nom de « Journée des mères de familles nombreuses » et instaure la remise des médailles de la Famille française. Mais c’était un homme de gauche, ce qui lui vaut l’indulgence. Ce n’est pas le cas du maréchal Pétain qui, en 1942, invita tous les Français à célébrer la maternité, s’adressant en ces termes aux femmes : « Vous seules savez donner à tous ce goût du travail, ce sens de la discipline, de la modestie, du respect qui font les hommes sains et les peuples forts. Vous êtes les inspiratrices de notre civilisation chrétienne. » Certains le lui reprochent encore !

     

    On comprend donc que cette célébration des mères de famille donne de l’urticaire à une partie de nos contemporains, qui ne s’y reconnaissent pas, encore qu’elle ait beaucoup perdu de sa signification passée. Il suffit de voir les publicités à la télévision pour comprendre qu’elle est devenue, comme la Saint-Valentin, l’occasion de faire du business.

     

    Mais ceux qui croient encore en la famille traditionnelle et au rôle irremplaçable de la mère préféreront revenir aux sources de cette fête et se remémorer ces poèmes que les enfants des écoles primaires récitaient autrefois à leur maman : « Il y a plus de fleurs / Pour ma mère, en mon cœur, / Que dans tous les vergers ; / Plus de merles rieurs / Pour ma mère, en mon cœur, / Que dans le monde entier ; / Et bien plus de baisers / Pour ma mère, en mon cœur, / Qu’on en pourrait donner. ».

     Philippe Kerlouan

     

     

     

    C'est le poème de Maurice Carême que j'ai publié hier pour la fête des mères.

     


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    Je ne sais pas pour vous, mais j'avoue que lorsque l'on m'a fait apprendre ce calendrier révolutionnaire à l'école, j'ai eu un mal fou à retenir tout les nouveaux noms des mois : ventôse, pluviôse, frimaire, etc...

     

    Je préfère nettement le calendrier grégorien.

     

    Livia

     

     

     

    Calendriers...

    Allégorie de Vendémiaire, qui commençait l'année révolutionnaire.

     

    (septembre)

     

     

     

    En vigueur aujourd'hui, le calendrier grégorien et le début de l'année fixée au 1er janvier ne date que de la fin du XVIe siècle. Certains des pays Baltes et de l'Europe de l'Est ne l'ont adopté qu'au XXe siècle. Précédemment dans le calendrier Julien instauré en 46 avant J.C. Par Jules César, l'année commençait le premier mars, mois du dieu de la guerre important pour Rome, et dans le calendrier républicain décrété à la Révolution le nouvel an tombait le 22 septembre ou le 23 et parfois même le 24. Ce système est supprimé par Napoléon en 1805. L'empereur décide de redonner à la France le calendrier grégorien appliqué par ailleurs dans l'Europe entière. Depuis le 1er janvier 1806, il marque toujours le premier jour de l'année.

     

     

     

    Calendriers...

    Et voici Floréale

     

    (le mois de mai)

     

     

     

     

     

    Les noms des mois et des jours furent conçus par le poète Fabre d'Eglantine avec l'aide dAndré Thouin, jardinier du jardin des plantes du musée national d'histoire naturelle.

     

    Par contre qui a dessiné ? Je n'ai pas trouvé mais le peintre David ayant participé à ce calendrier on peut se poser la question : ces dessins sont-ils de lui ?

     

     

    Rectification :

     

    Une experte en art Mme Leblanc, que vous connaissez bien vous qui me lisez, nous apprend que les jolies gravures représentant les mois de ce calendrier, sont : de Louis Lafitte, peintre français, né le 15 frimaire (novembre) 1770 et mort dans la même ville le 3 thermidor (août) 1828.

     

     

     

     


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    Cuisine zoologique...

     

    File d'attente devant une boucherie parisienne

     

    Dessin d'Edouard Manet

     

     

     

    Du 19 septembre 1870 au 28 janvier 1871 Paris est assiégée par l'armée allemande. Personne n'avait envisagé un siège aussi long. La pénurie s'installe les enseigne de la gastronomie vont devoir s'adapter, car nourrir une population d'environ deux millions d'habitant n'est pas chose aisée en période de crise. Les viandes de bœuf et de mouton sont rationnées dès la mi-octobre, celle du cheval, de l'âne et du mulet, trouve alors faveur auprès du public. « La cuisinière assiégée où l'art de vivre en temps de siège par une femme de ménage en 1871 : la viande de cheval à le même goût que celle du bœuf ; bien cuisinée il serait difficile d'en apprécier la différence ou de ne pas la préférer. ». Mais bientôt le noble animal ne suffira plus à la consommation des parisien affamés. Théophile Gautier évoque les boucheries canines et félines qui arborent hardiment leur enseigne et vers lesquelles affluent les clients.

     

    Un marché aux rats est même ouvert Place de l'Hôtel de ville.

     

    L'hiver est rude et la situation critique. En décembre les regards se tournent vers les animaux des jardins des plantes et d'acclimatation. La ville lumière va inventer la cuisine zoologique : côtelettes de tigre, jambon d'ours, bosse de bison, pied d'éléphant à la poulette, filet de lama, entrecôte de chameaux, civet de singe, serpent boa à la tartare, fricassé de flamants roses, foie d'autruche truffé etc... ces animaux furent sacrifiés pour les fêtes de Noël et du Nouvel an.

     

     

     

    Cuisine zoologique...

    Menu du siège de Paris en 1870-71

     

     

     

    J'ai rencontré aux détour des pages d'une de mes revues cet article qui m'a beaucoup appris sur ce siège de 1870-71.

     

    Je pense que je me serai abstenue de manger car tous ces plats - menus de luxe des grands restaurants - sont loin de me mettre l'eau à la bouche et je n'aurai pas eu le cœur en train pour célébrer ces deux fêtes de fin d'année...

     

    Mais comme je n'ai jamais souffert de la faim, je ne sais pas vraiment ce que j'aurai fait !

     

    Livia

     

     


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    La mode de la traditionnelle robe de mariée blanche fut lancée par la reine Victoria d'Angleterre.

     

    Cette mode a perduré très longtemps, jusqu'à aujourd'hui, où l'on retrouve des robes de couleurs : roses ou bleues, selon les goûts des futures mariées.

     

    Mais le propre de la mode n'est-il pas le changement perpétuel afin de « faire marcher le commerce » ?

     

    Livia

     

     

     

    Début de la robe de mariée blanche...

    Le mariage royal

     



     

    La reine Victoria est surtout connue pour la prospérité de la Grande Bretagne du temps de son règne, sa passion des arts et des sciences ou encore la belle histoire d’amour qu’elle a vécu avec son époux, le prince Albert de Saxe-Cobourg-Gotha. Mais peu de personnes savent que c’est elle qui a lancé la tradition de la robe de mariée en blanc.

     

    Nous sommes en 1840. Âgée de vingt ans, la reine Victoria se prépare à épouser son cousin Albert. À l’époque, les mariées portent des robes de couleur, le plus souvent rouges. Elles les réutilisent par la suite pour d’autres grandes occasions. Dans cette famille les femmes portent la même robe de mariée depuis plus de 120 ans 

     

    Mais, à la surprise générale, Victoria arbore une magnifique robe en satin blanc de Spitalfields, un quartier de Londres célèbre pour sa soie haut de gamme. Celle-ci est couverte de magnifiques dentelles de Honiton, un bourg du Devon, connu depuis la Renaissance pour son artisanat. La robe longue, cintrée à la taille, très évasée, dotée d’une traîne et les épaules dénudées ouvre la voie vers des robes volumineuses avec un grand nombre d’accessoires.

     

     

     

    Début de la robe de mariée blanche...

    La reine Victoria en robe blanche le jour de son mariage

     

     

     

    Si la jeune femme porte un collier et des pendants d’oreilles en diamants, elle est coiffée d’une simple couronne de roses et de fleurs d’oranger, entremêlées d’un brin de myrte, selon la vieille tradition allemande.

     

    A l’entrée de la Queen’s Chapel, la foule émerveillée acclame la sublime robe dont la couleur est si surprenante pour l’occasion. La jeune mariée va ainsi lancer la mode du mariage en blanc… qui est encore plébiscité aujourd’hui !

     

    La couleur blanche n’a pas été choisie comme symbole de pureté (signification donnée a posteriori) mais tout simplement parce que le satin blanc mettait en valeur la beauté des fameuses dentelles…

     

    Cette apparition du blanc pour le mariage prendra ensuite une autre signification. Petit à petit, elle commence à distinguer le mariage religieux du mariage civil, annonçant ainsi la séparation des Églises et de l’État. Avec la sécularisation de l’institution du mariage, la robe de mariée blanche deviendra alors le symbole de la virginité et de la pureté.

     

    Même si, à l’époque du mariage de la reine Victoria, la photographie n’existait pas encore, plusieurs tableaux publiés ensuite dans les journaux ont merveilleusement bien décrit la robe royale. A travers toute l'Europe toutes les jeunes filles ont voulu suivre cette mode lancée par la reine. D'Angleterre.

     

     

     


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