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    Des français à Rome...

     

    Sur le Pincio, dominant la Place d'Espagne l'église de la Trinité des monts, l'une des églises nationales françaises de Rome.

     

    Cet ensemble est fondée en 1495 par le roi Charles VIII.

     

     

     

     

     

    Au sommet du Pincio, l'église et le couvent de la Trinité des monts et la villa Médicis constituent une enclave française au cœur de la ville éternelle et cela depuis Charles VIII qui a acquit en 1494 le haut du Pincio, et depuis de nombreux français célèbres se sont succédé à Rome, en voici quelques un parmi ces grands noms :

     

    1555, le Cardinal Jean du Bellay est en conclave qui devra élire un nouveau pape. Son cousin Joachim réside à Rome depuis deux ans avec un ami Louis de Bailleul, ils n'ont de cesse de tout voir, les palais, les basiliques, les couvents, les fresques et les ruines. Ce sont les ruines qui ont retenus l'attention de Joachim car elles lui évoquent la vanité des hommes et leur funeste orgueil. Le cardinal trouve que Rabelais s'intéressait à tout et était passionné d'antiquités, combien de chefs-d'œuvres avec le cardinal ils ont acquit pour la France. Rabelais ne les regardait pas comme des objets inanimés, témoins de siècles engloutis, mais comme la preuve vivante du génie auquel les hommes peuvent atteindre lorsque la beauté est leur horizon.

     

     

    Des français à Rome...

    Plaque commémorative de Nicolas Poussin à San Lorenzo in Lucina

     

     

     

    1642, on le salut, on lui sourit. Monsu Possino, (le peintre français Nicolas Poussin) comme on l'appelle à Rome, soupire d'aise, comme il aime Rome avec sa grandeur et sa simplicité. Mais il est invité par Louis XIII le roi de France qui le nomme premier peintre du roi. Il est comblé d'honneurs. Poussin va finalement revenir à Rome en laissant derrière lui les fastes de la cour, car pour lui Rome c'est la perfection de l'art, (le Lacoon et la Chapelle Sixtine). Il laissera à la ville éternelle une empreinte à côté de celle de Raphaël et de Michel Ange.

     

     

    Des français à Rome...

    Le Carré des Niobides de Balthus à la villa Médicis

     

    Balthus à l'aide de moulages qu'il fit des Niobides du Musée des Offices de Florence, installa dans les jardins de la villa Médicis le célèbre groupe reconstitué.

     

     

     

    1961, Balthus vient d'être nommé à l'Académie de France à Rome, par le général De Gaulle et André Malraux. L'académie fut fondée par Louis XIV et Colbert, mais depuis le roi soleil, la villa Médicis à bien mal vieillie et se retrouve dans un état lamentable. Les jardins sont à l'abandon. Le général souhaite que l'Ecole française redevienne un phare de la vie culturelle française à Rome. Il n'est pas question d'abandonner la mission Colbert, on offrira toujours des séjours aux artistes français (aujourd'hui encore) ; mais on étendra son aura en organisant à la villa Médicis, des expositions, des conférences et des rencontres. Bientôt tout Rome se presse aux fêtes de la villa Médicis, Balthus en sera le dernier prince, avant que ne vienne après le général le temps des grands transparents... (sait-on qui est aujourd'hui le directeur de la villa Médicis?)

     

     

    Des français à Rome...

    Façade côté jardin de la villa Médicis, de nombreux reliefs antiques , décorent cette façade.

     

     

     


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    Louis-Antoine de Bougainville

     

    Portrait de Jean-Pierre Franque

     

     

     

    Le comte Louis-Antoine de Bougainville, né le 12 novembre 1729 à Paris et mort dans la même ville le 31 août 1811, est un officier de marine, navigateur et explorateur français. Il a mené en tant que capitaine, de 1766 à 1769, le premier tour du monde officiel français.

     

    Les bougainvilliers et leurs fleurs les bougainvillées (arbustes du genre Bougainvillea, devenus de nos jours très communs en France et en Europe) ont été nommés en son honneur à la suite de spécimens collectés au Brésil par le botaniste Philibert Commerson lors de cette circumnaviagtion sur le voilier « La Boudeuse » autour du monde.

     

     

    La Boudeuse

     

     

     

    Pour la petite histoire, Philibert Commerson a embarqué avec sa femme Jeanne Barret, qui se fit passer pour son valet sur un des deux bateaux de l'expédition : l'Etoile. (à l'époque les femmes n'étaient pas admises sur les bateaux, leur présence pour les marins portait malheur. L'expédition durant 3 ans Monsieur Commerson, ne voulut pas se passer de son épouse.

     

     

    Philibert Commerson

     

     

    Jeanne Barret en costume de marin

     

     

     

    Cette expédition autour du monde, permit de décrire une multitude de plantes et d'animaux. Plusieurs centaines de plantes, un cétacé, un oiseau et m^me un cratère de volcan, portent aujourd'hui le nom de : Commerson.

     

     

    Les tahitiens apportant à Bougainville les fruits du pays (1768)

     

     

    Et grâce au tour du monde de Bougainville et de Commerson, nous avons le plaisir de voir fleurir ces sublimes bougainvilliers chez nous...

     

     

     

     

     

     


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    « Venise n'est-elle pas la plus belle et émouvante ville du monde ? »

     

    Jean d'Ormesson

     

     

    Des français à Venise...

    Santa Maria della Salute et la palais des Doges

     

    Jean Madura

     

     

     

    12 septembre 1833 – Chateaubriand se sent en parfaite harmonie avec la cité lacustre. Il est descendu à l'hôtel de l'Europe face à la Salute et San Giogio Maggiore. Il s'émerveille des bronzes, des marbres, des granits et porphyre du palais des Doges, de la basilique San Marco et rêve au passé de la Sérénissime quand elle : « Donnait des empereurs à Constantinople, des rois à Chypre, des princes à la Dalmatie, au Péloponnèse, à la Crète. »

     

    Venise n'est plus l'épouse de la mer et elle n'a plus de Doges voguant à bord du bus centaure pour lancer un anneau dans l'Adriatique, mais elle incarne, ce que nul ne peut lui contester, la civilisation. Et François René voudrait rester dans cette cité à l'abri d'un palais ocre pour y terminer ses mémoires et sa propre vie. Pour y mourir comme meurt cette civilisation.

     

     

    Des français à Venise...

    Hôtel Danieli

     

     

     

    13 février 1834 – La fièvre tient Musset dans sa chambre au Danieli. Georges Sand veille son « gamin » comme elle le nomme, alors qu'elle n'a que six ans de plus que lui. Ils sont en Italie depuis deux ans. A Gênes première étape de leur voyage, puis à Venise c'est Georges qui a été très malade. Mais Musset n'avait pas un tempérament de Saint Bernard ; il courait la ville de jour comme de nuit, impatient de découvrir les plaisirs et débauches de la Sérénissime et il rentrait ivre, et Georges pu toucher du doigt son côté sombre.

     

     

    Des français à Venise...

    Venise vue depuis la douane

     

    Jean-Baptiste Corot

     

     

     

    8 octobre 1970 – Depuis plus de soixante ans Morand goûte Venise, elle est la seule dont il ne soit pas « décharmé ». Pour lui Venise est « ce décor de final d'opéra », ses canaux sont des encriers. Il plonge une dernière fois sa plume pour dire que tout comme la Sérénissime, lui-même ne s'accommode guère de la laideur qui vient. Il aime à remonter le temps à Rome mais surtout à Venise parce que dans cette ville : « le passé reste en suspens ».

     

     

     


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    La Madona delle bombe...

     

    La Madona delle bombe

     

     

     

    Située place du Saint-Office, cette fresque représentant la Vierge à l'Enfant est sortie intacte d'un intense bombardement pendant la seconde guerre mondiale. Elle est désormais l'objet d'une grande vénération.

     

    La fresque « La Madone des bombes » doit son appellation à un événement tout à fait particulier.

     

    Le 1er mars 1944, lors du bombardement qui a frappé les édifices de la place du Saint-Office à Rome, la fresque de la Vierge à l'Enfant est resté miraculeusement indemme.

     

    L'écrivain italien J.S. Grioni raconte que ce soir là, vers 20 heurs ; « Un avion a lâché six bombes qui ont causé de puissantes explosions en secouant tous les édifices de la place. Les éclats ont atteint le palis en traversant les appartements et en brisant quasiment toutes les vitres, à l'exception de celle qui protégeait la Madone. Elle est restée curieusement intacte, bien que les éclats aient frappé le mur tout autour de l'effigie. »

     

    La fresque qui date du XVIIe-XVIIIe siècle, est désormais vénérée comme « la Madone des Grâces » ou « Madone des bombes ». Elle se situe entre le palais du Saint-Office et l'entrée de l'oratoire pontifical de Saint-Pierre, sur un mur adjacent à un petit jardin.

     

    L'oratoire de Saint-Pierre a demandé que l'œuvre soit installée dans un nouveau cadre en marbre, entre deux grands anges tenant dans leurs mains un bouclier clouté.

     

     

     

    Je viens de lire l'histoire miraculeuse de cette Vierge de la Place du Saint-Offices à Rome. Et il a d'autres cas, des statues en bois de vierges qui ne brûlent pas sous la Révolution, tandis que d'autres pleurent au Brésil...

     

    Alors pourquoi les hommes sont si peu croyants, elle en a pourtant fait beaucoup la Vierge !

     

    Liviaaugustae

     


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    Batailles et victoires...

     

    La bataille de Lépante

     

    Fernando Bertelli

     

     

     

    La bataille de Lépante est l'une des plus grandes batailles navales de l'histoire. Elle s'est déroulée le 7 octobre 1571 dans le golfe de Patras, à proximité de Naupacte (appelée alors Lépante). Dans le contexte de la « Quatrième guerre vénéto-ottomane, la puissante marine ottomane y affrontait une flotte chrétienne comprenant des escadres vénitiennes et espagnoles renforcées de galères génoises et pontificales, maltaises et savoyardes, le tout réuni sous le nom de Sainte Ligue à l'initiative du pape Pie V.

     

    La bataille se conclu par une défaite magistrale pour les Turcs qui y perdirent la plus grande partie de leurs vaisseaux et près de 20 000 hommes. L'évènement eut un retentissement considérable en Europe car, plus encore que la défaite des janissaires lors du Grand Siège de Malte de 1586, il sonnait comme un coup d'arrêt porté à l'expansionnisme ottoman.

     

    Certains historiens estiment qu'il s'agit de la bataille navale la plus importantes depuis celle d'Actium, qui marque la fin des guerres civiles romaines.

     

    Pour l'empire ottoman, cette défaite fut dure à digérer, mais les ottomans reconstruisirent l'intégralité des navires en une année. Le grand Visir Mehmet Sokkolü a commenté ces événements par cette arrogante phrase :

     

    «En nous emparant de Chypre, nous vous avons coupé un bras, à Lépante vous nous avez coupé la barbe. Un bras coupé ne repousse pas, tandis que la barbe repousse avec plus de forces qu'avant ». […]

     

    (Wikipédia)

     

     

    Batailles et victoires...

    Basilique de la Sainte Trinité à Cracovie

     

    (Image internet)

     

     

     

     

     

    Dans la basilique de la Trinité, à Cracovie (Pologne), se trouve une chapelle de la Vierge du Rosaire, son icône est une copie de l'icône de Rome en l'église de Sainte-Marie-des-Neiges, celle que le pape Grégoire le Grand, porta en procession pour demander à la Vierge de mettre fin à la grande peste de 597.

     

    Au cours de la fameuse bataille de « Lépante polonaise » le 7 octobre 1571, lorsque les navires de la coalition des pays chrétiens mirent en déroute la flotte turque au large de la Grèce, le pape Pie V priait le Rosaire avec une grande foule de fidèles devant l'icône romaine. Depuis cette date, l'antique image est associée à la dévotion du Rosaire et à la protection de l'Europe contre la domination ottomane.

     

    Cette icône a joué encore un grand rôle dans le « Lépante polonais » en 1621, quand, a Khotyn, en Ukraine (qui était à l'époque une ville polonaise), une force alliée de Polonais, de Lituaniens et d'Ukrainiens fit face à une armée turque deux fois plus importante. L'évêque de Cracovie dirigea une procession du rosaire avec l'icône sainte.

     

    On ne sait pourquoi, mais les Turcs renoncèrent à attaquer, ajoutant une brillante victoire au palmarès de Notre Dame du Rosaire.

     

    On la fête à Cracovie le premier dimanche d'octobre.

     

     

     

    En Hongrie, le 5 août 1716, Charles VI, empereur du Saint Empire romain, fut confronté une fois de plus à une grande force d'invasion islamistes Turcs. Au moment même de la bataille, la Confrérie du très Saint Rosaire offrait une prière publique et solennelle dans la ville éternelle. Un très grands nombres de fidèles prirent part à cette prière implorant la Vierge de protéger le peuple chrétien.

     

    Presque immédiatement, la ville antique catholique de Belgrade, le joyau de Danube, qui était un bastion important dans la défense de l'Europe chrétienne, fut reprise par les forces catholiques.

     

    En signe de reconnaissance et de gratitude pour ces glorieuses victoires et pour la protection singulière dont Notre-Dame lors de l'assaut des infidèles, le pape Clément XI a étendu la fête du Très Saint Rosaire à toute l'Eglise Universelle. Le pape Benoît XIII décréta que tous ces événements devaient être inscrits dans les leçons d'histoire du bréviaire romain.

     

     

     

     

     

    La Vierge, une fois encore pourrait-elle débarrasse l'Europe des infidèles, si nous prenions le temps de la prier ?

     

    Cependant nous sommes top arrogants aujourd'hui, pour penser un seul instant que Marie pourrait nous être d'une utilité quelconque !

     

    Et puis, méritons-nous d'être sauvés ?

     

    Liviaaugustae

     

     


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