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    FLANERIE DANS LES JARDINS DE LA GUADELOUPE
     
     
    « C’était une île au milieu de l’île, un monde rêvé par les hommes venus du levant pour y faire prospérer, il y a bien des lustres, les richesses des Indes de l’ouest…Ils y ont bâti une haute demeure de bois enfouie dans un écrin de palmes et de frondaisons ; un peu en retrait, les écuries, le moulin, les cases des travailleurs et les abris… Ce lieu s’appelle : l’habitation Bois-Debout. Il est situé non loin de Capesterre de Guadeloupe, à une lieue de la côte, et jouxte les propriétés amies des Mineurs et de Saint-Sauveur. C’est un magnifique domaine où cent bras, chaque jour, se liguent pour sa prospérité…
    (Fortuné CHALUMEAU, La maison Bois-Debout ou l’enfance de Saint-John Perse)
     
     
    BOIS-DEBOUT
    (Tradition familiale)
     
     
    En 1870, cette habitation (en créole bitation) sucrière qui passe pour la plus belle de la Basse-Terre, est rachetée par Paul et Arlette Dormoy, grands parents maternels d’Alexis Léger, le célèbre poète guadeloupéen Saint-John Perse. La mémoire des séjours qu’il fit durant sa petite enfance à Bois-Debout, tout comme dans l’autre propriété familiale la Joséphine, a profondément marqué son œuvre.
    Le domaine est toujours aujourd’hui encore la propriété de la famille Dormoy…
     
     
     
     
     
     
    numérisation0002Caractère solennel d’une immense et impeccable pelouse, inspirée par le goût européen. Le vrai jardin, riche en espèce tropicales se cache secrètement à l’arrière de la maison. Ici c’est un lieu de circulation plus que d’agrément, complètement dégagé, et dominé par la blanche demeure de bois, dont le corps principal date des années 1850.
     
     
     

     

     

    numérisation0009Jolie transition entre la véranda et le jardin, un escalier aux rambardes tapissée de lierre-pays (Ficus pumila)

     

    Les plantations de bananes ont remplacé les champs de canne à sucre, victime de la crise sucrière des années 1930.

    Disséminés à proximité de la demeure du maître, les éléments de l’ancienne usine sucrière…

     

     

     

     

     

    numérisation0003Un bel ensemble architectural du XVIIIe siècle constitué par ce portail de pierre, s’ouvrant sur une charmante vue du jardin, et par l’esthétique canal qui le prolonge.

     

     

     

     

     

    numérisation0004Haque palier du canal est conçu comme une fontaine, mais lorsque l’eau est retenue en amont pour irriguer les bananeraies, le débit n’est plus suffisant pour animer l’escalier.

     

     

     

     

     

    numérisation0005Un petit bassin rond redistribue l’eau du canal vers la cuisine et les pièces de la maison.

     

     

     

     

    numérisation0006Le canal se faufile discrètement entre un massif de roses de porcelaine (Etlingera eliator) et un alignement de palmiers multipliants (Chrysalidocarpus lutescens), qui lui offre une voûte protectrice.

     

     

     

     

     

    numérisation0007Au cœur d’un massif de roses de porcelaine, en pleine floraison début mai.

     

     

     

     

     

    numérisation0008Mise en scène soignée d’une collection de bakouas (Pandanus utilis), lataniers verts (livistona chinensis), et autres palmiers ou cycas qui contraste avec l’ambiance naturelle et sombre du verger centenaire en arrière-plan.

     

     

     

     

     

    numérisation0012Atmosphère romantique et mystique dans ce sous-bois qui abrite une vieille tombe du XVIIIe siècle et un petit oratoire

     

     

     

     

     

    numérisation0011La roue hydraulique de la distillerie noyée dans une friche végétale, véritable « jardin » spontané.

     

    Isabelle SPECHT

    Extrait de : Jardins de la Guadeloupe, L’art de l’improvisation.

     

     

    « Palmes !

    Et sur la craquante demeure tant de lances de flamme ! […]

    Palmes ! et la douceur

    D’une vieillesse des racines… ! Les souffles alizés,

    les ramiers et la chatte maronne

    trouaient l’amer feuillage où, dans la crudité d’un soir au parfum de Déluge,

    les lunes roses et vertes pendaient comme des mangues. »

    Saint-John Perse (1907)

    (Œuvres complètes Eloges. Pour fêter une enfance).

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    DITES-LE AVEC DES LES FLEURS…
     
     
     
     
     
    P154-2La rose
     
    La « reine des fleurs », symbole de l'amour et source d'inspiration des poètes, se caractérise par la multiplication de ses pétales imbriqués, mais aussi par sa grande variété de couleurs (du blanc au pourpre foncé en passant par le jaune) et son parfum exceptionnel. Utilisée dans la décoration, la parfumerie, la cuisine, la médecine, et surtout pour dire « je t'aime », il s'agit certainement aujourd'hui de la fleur la plus cultivée au monde. Il existe plus de 3 000 variétés, dont certaines encore sauvages
     

     

     

     

     

     

    P154-3Les orchidées

    Avec plus de 25 000 espèces, les orchidées constituent la famille végétale la plus diversifiée. Ce sont des fleurs très anciennes (environ 80 millions d'années) qui poussent partout, sauf dans les déserts et les cours d'eau. Leur taille et leur poids diffèrent beaucoup (la plus petite variété ne dépasse pas 5 mm et 2 g, la plus grosse peut mesurer environ 3 m et peser plus d'1 t), tout comme leur forme, qui reste toujours magnifique. Certaines espèces sont malheureusement menacées d'extinction en raison de la destruction de leur habitat, de la cueillette par des collectionneurs, ou de la disparition d'animaux pollinisateurs.

     

     

     

     

     

    P154-4Le lys

    La fleur de lys, connue pour avoir été le symbole de la famille royale française, peuple toute l'Europe, ainsi que l'Inde, les Philippines, le Japon, les Etats-Unis et le Canada. On la trouve généralement dans les forêts et les zones marécageuses... Sans compter qu'elle orne, en raison de sa beauté et de son parfum, les jardins du monde entier. Elle peut être blanche, jaune, ou rouge, et ne sort qu'en été.

     

     

     

     

     

    P154-5Le camélia

    Le camélia est un arbrisseau ornemental d'Asie orientale et méridionale à fleurs persistantes particulièrement jolies. Leur couleur va du blanc au rouge foncé. Il en existe environ 200 espèces. Très en vogue durant la première moitié du 19ème siècle, elles reviennent peu à peu à la mode. La floraison intervient d'octobre à mars selon les variétés.

     

     

     

     

     

    P154-7Le strelitzia

    Cette variété de fleur de grande taille (la plante, selon les espèces, mesure de 1 à 10 m !) est originaire d'Afrique australe, mais elle est aujourd'hui plantée dans les jardins du monde entier (surtout tropicaux). Son look particulier lui a valu le surnom d'« oiseau du paradis », car elle rappelle la tête de l'animal, tant par sa forme que ses couleurs.

     

     

     

     

     

     

    P154-8Le lotus sacré

    Plante ornementale aquatique, le lotus sacré (ou lotus d'Orient) donne une fleur d'une rare beauté pouvant mesurer jusqu'à 50 cm de diamètre et comportant une vingtaine de pétales. Dans les religions orientales, elle est sacrée, ce qui lui vaut ce nom. Sa couleur varie du blanc pur au carmin rosé. Elle est utilisée dans la cuisine de nombreux pays asiatiques, et dans la médecine traditionnelle chinoise pour ses vertus antidiabétiques.

     

     

     

     

     

    P154-11La violette

     

    La violette colonise les bois et les haies. Elle est très utilisée en parfumerie, mais il faut savoir que ce ne sont pas les fleurs qui sont distillées, mais les feuilles. Ces dernières sont d'ailleurs comestibles crues en salades, ou cuites en soupes. Les fleurs, elles, servent à décorer les pâtisseries, ou à préparer des infusions réputées émollientes et expectorantes.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     Quand j’étais enfant, nous allions avec mes sœurs et mes amies, cueillir dans les « les raziers » (champs incultes) des strélitzia, (que nous appelions « yeux à crabes »), qui poussaient sauvagement en grande quantité. Bien entendu, elles n’étaient pas aussi belles que celles-ci-dessus, qui sont sûrement plantées dans des serres, et greffées… Mais maman était ravie de nos cueillettes et en faisait de beaux bouquets.

     

    Je suis retourné dans mon île pour la dernière fois en 2008. Je dois dire que j’ai eu beaucoup de peine, car je n’ai pratiquement rien reconnu.

     

    Aujourd’hui, tous ces « raziers » ont été lotis et sont pourvus d’habitations, entourées de hauts murs, contre les cambrioleurs, le « petit bois » où nous jouions, n’existe plus, les champs de cannes, où nous aimions courir, ne sont plus qu’un joli souvenir.

     

    C’est la vie ! Le temps passe !

     

    Et comme disait, Paul-Jean TOULET.

     

    « Le temps passe ! Ah, si on pouvait le regarder passer ; mais hélas, on passe avec lui… »

     

    liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    QUAND LA NATURE NOUS OFFRE DES CADEAUX…
     
     
     
     
     
    afrique-04 Flamants-thumb-940x705-16885-600x450Réserve de flamants roses sur le lac BOGORIA
     
    La vallée du Rift, berceau de l'humanité? Si les avis des historiens divergent, c'est ainsi que l'on surnomme habituellement la région qui longe ce rift de plus de 9.000 kilomètres entre la mer Rouge et le fleuve Zambèze. Le lac BOGORIA, qui culmine à 2000 mètres dans l'Ouest du Kenya, est l'une des merveilles de cette vallée. Il s'agirait même de la plus grande concentration de flamants roses au monde
     
    Texte et Image d’internet.
     
     
     
    Quand je suis tombé sur ce petit reportage, j’ai fait un arrêt sur image…
     
    Je trouve le contraste du bleu liquide du lac Bogoria et les rose des flamants magnifique !
     liviaaugustae
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    guadeloupeUne très jolie et ancienne carte postale de la Guadeloupe
    (Image internet)
     
     
     
    JARDIN VILLAGEOIS A PRISE D’EAU
    (Les orchidées pour passion)
     
    C’est dans ce très joli jardin villageois, 3500 m2 hérité de son grand-père, que Claude Ffrench, orchidophile passionné, (une orchidée endémique de la Guadeloupe, l’Octomeria ffrenchia, a même été baptisée en son honneur) a constitué en une trentaine d’années l’une des plus riches collections botanique de l’archipel.
     
     
     
     
    numérisation0008Premier enchantement : la galerie (véranda), espace transitoire entre la maison et le jardin, masquée par d’innombrables potées d’orchidées. Elle accueille les variétés les plus rares, aux floraisons originales : Aerides ou orchidée « queue de renard », Dendrochyllum aux petites fleurs blanches rappelant le muguet.
     
    Grammatophyllum aux fleurs mouchetées, Oncydium hybride rose très volubile, Ziigopetalum hybride aux tons raffinés…
     
    Et à l’heure du thé, même la vaisselle de porcelaine s’orne d’orchidées, marque d’une passion familiale !
     
    Au-delà de la galerie, s’étend le jardin, où les orchidées sont regroupées par famille.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0002Original et théâtral rideau de Tillandsia usneoides masquant une collection de cattleyas.

     

     

    D’inattendus kiosques à toiture translucide abritent les orchidées épiphytes (Vanda, Cattleya), des massifs soigneusement dessinés regroupent les orchidées terrestres (Epidendrum radicans, Arundina graminifolia, Spatholottis…), constituant un décor sophistiqué.

    Même en dehors de la période de pleine floraison des orchidées (avril à juin), l’effet est spectaculaire.

     

     

     

     

     

    numérisation0006Cette partie très ensoleillée du jardin, s’enrichit aussi d’une intéressante collection de plantes succulentes et d’une petite série de bonsaïs.

     

     

     

     

     

    numérisation0005Une scène d’inspiration forestière mettant en valeur des Dendrobium hybrides.

    D’aspect plus sauvage sont les alentours, animés par des nuées de papillons virevoltants. De petites scènes paysagères inspirées de la forêt s’y succèdent, les orchidées s’accrochent aux branches comme en pleine nature.

    Une belle composition de feuillage met en valeur les longues hampes florales

     

     

     

     

     

    numérisation0009Aerides ou orchidées « queue de renard » aux grappes de petites fleurs roses.

     

     

     

     

     

    numérisation0007L’Aranthera : un hybride de l’Arachnis, dont elle a hérité les fleurs en forme d’araignée…

     

     

     

     

     

    numérisation0003Sous l’impressionnante ramure d’un flamboyant, une luxuriante palmeraie évocatrice de lointaines contrées…

     

    Si les orchidées sont à l’honneur dans ce jardin, elles laissent tout de même une large place à d’autres précieuses trouvailles botaniques… La riche palmeraie ci-dessus en est le meilleur témoignage. De toute nature, les plantes sont soigneusement intégrées dans le décor, préludant à l’exceptionnelle mise en scène des expositions annuelles de l’Association Guadeloupéenne d’Orchidophilie. Cofondée au début des années 1980 et longtemps présidé par Claude Ffrench, cette association présente chaque année les plus belles, otiginales et rares orchidées cultivées par ses membres.

    Un évènement très attendu dans l’archipel, qui attire des milliers de visiteurs, et qui trouve son essence dans des jardins tels que celui-ci.

    Isabelle SPECHT

    Extrait de : Jardins de Guadeloupe

     

    Note de liviaaugustae : Quand je regarde ces jardins de rêve, en fermant les yeux, je crois sentir sur ma peau le soleil, et l’alizé me baigner le visage, alors, monte en moi tant de souvenirs que parfois j’ai du mal à respirer, car je garde précieusement dans ma mémoire et dans mon cœur un grand amour pour mon île natale.

    Hugo l’exilé, parti avec un peu de terre de France. Chopin l’exilé parti avec un peu de la terre de sa Pologne. On laisse toujours derrière soi un petit morceau  de son cœur…

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    L’ABEILLE.
     
     
    L’abeille…  (Non féminin XIIIe siècle, ancien occitan abelha, latin apicula) insecte social hyménoptère (apidès), dit « mouche à miel », vivant en colonie (essaim) et produisant la cire et le miel. Les trois castes des abeilles :
    Abeille femelle travailleuse : butineuse, ouvrière.
    Reproductrice : reine.
    Abeille mâle : Faux bourdon.
     
    Les œufs  d’abeille : couvain.
    Elevage d’abeilles : apiculture, ruche.
    Abeille solitaire : andrène, xylocope.
    Les piqûres sont faites par les ouvrières avec un aiguillon à venin. L’abeille bourdonne.
    Locution familière : Avoir les abeilles, être agité, énervé, (comme si on était tourmenté par un essaim).
    Nid d’abeille : insigne d’armoiries représentant cet insecte.
    « Filles de la lumière, abeilles,
    Envolez-vous de ce manteau ! »
    V. HUGO
    Extrait de : Dictionnaire Robert
     
     
     
     
    200px-27-alimenti, miele, Taccuino Sanitatis, Casanatense 4Essaim.
     
     
     
    Il s'agissait autrefois d'une structure tressée ou creusée dans un tronc mort. Il s'agit aujourd'hui généralement d'une caisse de bois, construite par un apiculteur. Les abeilles y construisent leur nid pour élever leur progéniture et entreposer du miel pour l'hiver suivant, selon un rythme de vie bien défini. L'équivalent naturel de la ruche est souvent nommé "nid".
     
    Dans tous les cas, la structure interne de la ruche est une matrice dense de cellules hexagonales de cire d'abeille, appelée un nid d'abeilles. Les abeilles utilisent les cellules pour le stockage de la nourriture (miel et pollen), et pour le renouvellement de la population (œufs, larves et pupes). Seules les espèces du sous-genre Apis sont élevées dans des ruches construites par l'Homme, mais seulement deux espèces ont pu être domestiquées (Apis mellifera en occident et Apis cerana en Orient).
     
    À l'état naturel, les abeilles sauvages peuvent établir leur colonie à l'air libre, à partir d'un essaim suspendu à une branche d'arbre, dans des anfractuosités, cavité d'un arbre creux (vivant ou mort), anfractuosité dans la roche, cheminée ou cavité dans une construction, etc.
     
     
     
    Histoire
     
    L’homme n'élève réellement des abeilles que depuis le XVIIIe siècle. Cependant, la consommation de miel remonte à environ douze mille ans, faisant de l'abeille l'animal le plus anciennement domestiqué par l'homme[1]. À cette époque, l’homme pratiquait la cueillette, qui entraîne souvent la destruction de la colonie, comme l’atteste la peinture rupestre trouvée à la « cueva de la Araña », grotte de l’Araignée, près de Valence en Espagne, vieille de six mille ans. On y voit un homme suspendu à des lianes, portant un panier pour recueillir sa récolte, la main plongée dans un tronc d’arbre, à la recherche de rayons de miel. On ne sait pas exactement quand la domestication de l’abeille a eu lieu.
     

     

     

     

     

     

    130px-Cueva arana-copie-1Peinture rupestre dans la grotte de cueva arana.

     

     

    La première ruche fut sans doute issue du prélèvement d’un tronc d’arbre creux contenant un essaim. Plus tard, avec la maîtrise des techniques d’enruchage,  apparurent les premières fabrications de ruches artificielles, sans doute faites de troncs creusés ou d’écorce de liège.

    L’apiculture était courante dans le Haut-Empire égyptien du XXIVe siècle av. J.-C.. Des représentations ont été mises au jour dans le temple du roi Ne-Ouser-Rê à Abou-Gourab (Égypte antique), où l’on voit des scènes montrant l’extraction et la conservation du miel.

    L'apiculture fut une activité agricole importante dans la Grèce antique, notamment en Attique. Aristote, dans son Histoire des animaux, premier traité d'apiculture, décrit la forme hexagonale des cellules des ruches qui ont à leur tête une abeille-roi, à la fois mâle et femelle et des abeilles de différentes tailles et anatomies. Il considère que les abeilles n'ont pas de sang. Démocrite est le seul à considérer qu'elles ont des viscères, trop petites pour être vues à l'œil nu[].

    Il existe plusieurs traités qui concernent l'apiculture, durant la période de la Rome antique : Pline l'Ancien décrivit avec précision certains modèles de ruche mobile, en osier ou en liège (apiarium), manipulée par un esclave apiculteur, l’« apiarius », et Virgile y consacra le quatrième Chant de ses Géorgiques, évoquant notamment la légende d'Aristée et ses ruches.

    Des modèles de ruches en planches étaient courants dans l’Antiquité, ainsi que des ruches tressées, et en céramique : elles furent d’abord faites de baguettes de bois entrecroisées, étanchées avec un mélange de bouse de vache et de cendres.

     Les ruches en paille tressée, plus tardives, ont été mentionnées pour la première fois dans une ordonnance de Charlemagne, datée de 799, le Capitulaire De Villis. La récolte dans ces ruches était pratiquée par étouffage total ou partiel de l’essaim, ou encore par la taille de rayons, ce qui entraînait sa mort, ou son affaiblissement.

    Au Moyen Âge, l'élevage de « mouches à miel » se développa particulièrement dans les monastères ou en forêt par des communautés paysannes ou des agents forestiers, les « bigres », le prélèvement d'essaims, de ruches, de miel ou de cire constituant des redevances féodales, l'abeillage. Parallèlement à l'essaimage naturel, la transhumance des ruches était pratiquée lorsqu'un espace floral était entièrement exploité.

    À la Renaissance, trois techniques principales étaient pratiquées pour la récolte du miel : étouffage avec une mèche de souffre, transvasement d'une ruche vers une autre, prélèvement des galettes de cire sans se préoccuper du contenu des galettes[7].

    L’invention de la hausse remédia à ces inconvénients, et c'est à partir de ce moment que l'on a pu commencer à parler d'élevage. En 1772, Jonas de Gélieu décrivit la première ruche à hausse fonctionnelle dans sa Nouvelle méthode pour former les essaims artificiels. L’avènement de l’apiculture moderne se fit par l’invention du cadre mobile, mis au point en 1844, par le Dr Charles Paix Debeauvoys (1797-1863).

     

     

     

     

     

    200px-Jesperhus, dk, 20050820, 09 ubtDans la ruche…

     

    Une colonie d’abeilles se compose d’une reine unique, de nombreuses ouvrières, femelles, de faux bourdons, mâles, et de couvain, œufs, larves, et nymphes; elle s'installe dans une seule ruche.

    L’abeille était déjà présente il y a soixante millions d'années sur terre : des fossiles à l’aspect identique aux abeilles actuelles ont été mis au jour. Cette longévité est le résultat de l’adaptabilité exceptionnelle de cette espèce : le comportement de l’abeille est régi par des facteurs innés, et par son adaptabilité aux conditions d’environnement.

    La population de la colonie varie suivant les saisons : elle est plus importante pendant les périodes où les ressources sont abondantes, de 30 000 à 70 000 individus, afin de faire le plus de récoltes possibles. Elle diminue en hiver, à six mille individus, afin de minimiser la consommation de provisions. Cependant, elle ne doit pas être trop faible, car c’est elle qui devra relancer la colonie au printemps.

    Texte et photos de : Wikipédia

     

    Note de : liviaaugustae : Il faut donc s’inquiéter sérieusement de la disparition des abeilles, depuis le temps qu’elles existent, elles se sont adaptées tranquillement aux techniques de plus en plus sophistiquées. Mais nos engrais les tuent, combien de temps nous reste-t-il pour déguster encore du bon miel ?

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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