•  

     

     

     

    Ce poème fut employé par les alliés durant la dernière guerre, c'était le code pour annoncer à la Résistance française, le grand débarquement en Normandie le 6 juin 1944... ce poème est en fait un petit morceau d'histoire.

     

     

    Elles ont quitté leur arbre et gisent là abandonnées...

     

    (image pixabay)

     



     

    1. Chanson d’automne

     

    Les sanglots longs
    Des violons
    De l’automne
    Blessent mon cœur
    D’une langueur
    Monotone.

     



     

    Tout suffocant
    Et blême, quand
    Sonne l’heure,
    Je me souviens
    Des jours anciens
    Et je pleure

     



     

    Et je m’en vais
    Au vent mauvais
    Qui m’emporte
    Deçà, delà,
    Pareil à la
    Feuille morte.

     

    Paul Verlaine

     

     



     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

    Et tandis que là-bas à l'horizon le soleil se lève, le ballet des avions au-dessus de la ville, griffent le ciel...

    (vu de ma fenêtre)



    Matin d’Octobre



    C’est l’heure exquise et matinale
    Que rougit un soleil soudain.
    A travers la brume automnale
    Tombent les feuilles du jardin.



    Leur chute est lente. On peut les suivre
    Du regard en reconnaissant
    Le chêne à sa feuille de cuivre,
    L’érable à sa feuille de sang.



    Les dernières, les plus rouillées,
    Tombent des branches dépouillées:
    Mais ce n’est pas l’hiver encor.

    Une blonde lumière arrose
    La nature, et, dans l’air tout rose,
    On croirait qu’il neige de l’or.

    François Coppée, (Promenades et Intérieurs)


    9 commentaires
  •  

     

     

     

     

    Ces rouages qui nous broient dans leurs rets...

     

    (image pixabay)

     



     

    Les machines

     

    Les machines avaient commencé
    Par rire comme des enfants
    Qui semblaient vouloir amuser
    Les gens de tous les continents.

     



     

    Puis elles avaient tant grandi
    Qu'elles étaient devenues comme
    Des adolescents, puis des hommes
    Précieusement munis d'outils.

     



     

    Enfin, se fiant au silence
    Et à la morne indifférence
    De ceux qui en usaient,

     



     

    Elles se mirent lentement
    A devenir ces lourds géants
    Qui nous broient dans leurs rets.

     

    Maurice Carême

     


    12 commentaires
  •  

     

     

     

    Filaos chantant sur la molle rive...

     

    (image wikipédia)

     

     

     

     

     

    Molle rive dont le dessin

     

     

    Molle rive dont le dessin

     

    Est d'un bras qui se plie,

     

    Colline de brume embellie

     

    Comme se voile un sein,

     

     

     
    Filaos au chantant ramage

     

    Que je meure et, demain,

     

    Vous ne serez plus, si ma main

     

    N'a fixé votre image.

     

    Paul-Jean Toulet

     

     

     

    Les filaos sont des arbres très beaux et c'est vrai que lorsque le vent passe dans leurs branches, on a l'impression de les entendre chanter…

     

    Autrefois dans mon enfance en Guadeloupe, ils étaient décorés et faisaient office d’arbre Noël, aujourd'hui, on reçoit de vrais sapins.

     

    Livia

     


    9 commentaires
  •  

     

     

     

    Le pré du bonheur…

     

    (les pâquerettes au jardin, photo de ma petite fille)

     

    Le Bonheur

     

     

    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite.

    Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.

     

     

    Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.

    Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.

     

     

    Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.

    Dans l’ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.

     

     

    Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.

    Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.

     

     

    Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.

    Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.

     

     

    De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.

    De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.

     

     

    Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.

    Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé!

     

    Paul Fort

     


    13 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique