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    LEGERETE DE PRINTEMPS…
     
     
     
     
     
     
    numérisation0004Plumes bercées par l’air du temps…
     
     
     
     
     
    Nous y sommes. Vous y êtes.
     
    Le printemps a cette élégance d’habiller les arbres et de dévêtir les femmes. Remonter une rue à bicyclette est sans doute l’une des dernières voluptés urbaines. Il y a là comme une accélération, un haut-le-cœur effronté et patient. Les ourlets des jupes, le pincement des chemisiers, l’entrevoyure d’un boutonnage, le poudré d’un maquillage, les cheveux en liberté : l’effet vague et leur reflet dans les devantures. S’il n’y avait qu’elles à vous regarder, vous révéler, vous relever…
     
    Le printemps est la saison où les femmes semblent se dérober. Elles s’allègent, ajourent leur robe, la retire en exclusivité. Dérober,  cela signifie sans doute ravir. Vous glissez alors dans nos fibres les plus vulnérables. Non point le mémoire (brave cétacé endormi sur la grève), pas encore le cœur (en constant ravalement). Mais l’œil et ses mensonges, ses folies et ses adorations. L’œil est sans vergogne, il ne pense pas. Il voit. Stoke. Joue. Pivote. Ausculte. Voilà sans doute pourquoi vous allégez la monture, fuyez faussement les regards car ceux-ci vous menottent, vous fixent, vous retiennent à l(occasion. Ils sont sans vergogne car vous n’y pouvez rien (menteuses !), et nous encore moins. L’œil est le dernier élément libre de notre corps. On ne les fait plus baisser comme naguère. Voilà pourquoi vous accélérez le pas, les pulsations du cœur.
     
    Les habits de printemps sont la fin d’un camouflage rassurant. Vous vous laissiez alors approcher, on pouvait même vous prendre dans les bras, vous secouer comme un sapin de neige, rigoler entrelacés.
     
    Maintenant, avouez-le, c’est plus délicat. Nous approchons l’épiderme, le sens et l’essence.
     
    On approche le tumulte, l’effroi, le chaud. Les vêtements du printemps sont une sorte de chanson courte et entêtante. On se retourne sur vous, vous laissez un sillage et son image. Vous nous laissez traverser sur le pointillé d’une couture, le passage piéton – passage au vert, puis au rouge.
     
    Mais ce qu’il y de plus terrible dans les rues du printemps, c’est que déjà elles préfigurent celles de l’été.
     
    François SIMON
     
    Extrait de : Madame Figaro
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    L’HONNEUR…

    Aujourd’hui, perdu !

     

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    BEETHOVEN

     

    « Faire tout le bien que l’on peut

    Aimer la liberté par-dessus tout,

    Et quand ce serait pour un trône

    Ne jamais trahir la vérité.

    BEETHOVEN

     

     

    « La promesse d’un honnête homme est inviolable.

    Jamais il ne doit manquer à sa parole, l’eût-il donné à un fripon.

    TURENNE

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    « Qui promet beaucoup et peu tient :

    C’est comme la vache à Macounet

    Qui a de beau pis et pas de lait… »

    Dicton Bourguignon

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    BAALBEK-HELIOPOLIS.
     
    Baalbek-Héliopolis est un exemple type de la ville temple. Sa fortune est étroitement liée au Sanctuaire d’Hélios, devenue célèbre à l’époque hellénistique et romaine comme lieu de pèlerinage, théâtre de jeux et de cérémonies fastueuses.
    Le Dieu phénicien Baal fut assimilé au soleil (Hélios), et c’est à cette époque que doit remonter Héliopolis. Ce Dieu dont l’attribut traditionnel était le foudre, rappelait donc les caractéristique du Zeus grec, ce qui dut probablement provoquer le syncrétisme définitif des deux cultes ; la divinité honorée jusque là à Baalbek devint ainsi Jupiter Héliopolitain.
    L’histoire de cette ville sainte est étroitement liée à celle des royaumes Hellénistiques puis à celle de l’Empire romain, qui, à l’époque d’Auguste, y fonda une colonie appelée Colonia Julia Augusta Felix Héliopolitana. La ville devint très prospère sous la protection  de Rome, qui favorisait et encourageait le développement de centres de ce type, dans la mesure où le syncrétisme religieux qui s’y manifestait finissait par s’identifier à l’idéal unitaire et œcuménique de l’Empire.
    Il faut également préciser qu’à partir du deuxième siècle après J.C. les cultes orientaux en générale et celui de Jupiter Héliopolitain en particulier, se répandirent largement non seulement en Asie, mais aussi en Europe, au point que sous l’Empereur Trajan il existait sur le Janicule un Temple dédié à cette divinité. Aux cours des années suivantes, le prestige du Jupiter d’Héliopolis continua à s’accroître et avec lui les avantages, les exemptions et l’immunité dont pouvait bénéficier sa Cité d’origine.
     
     
     
     
     
    numérisation0003Vue d’ensemble de la grande cour de l’autel, qui s’étendait au centre du complexe sacré de Baalbek et dédié à la triade Héliopolitaine : Jupiter, Vénus et Mercure. Sur trois de ses côtés cette cour était décorée d’exèdres, entre lesquelles s’ouvraient des niches abritant des statues de divinités romaines. Elle était entourée d’un imposant portique couvert, dont les colonnes monolithiques en granit atteignaient 20 mètres de hauteur. Au centre de la cour on trouvait un grand autel (18 mètres de hauteur) à quatre niveaux couronné d’un attique à terrasse où était érigée la table des sacrifices.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Sur le côté ouest de la cour, se dressaient un autel plus petit puis le Temple de Jupiter Héliopolitain qui ferme le quadrilatère de l’enceinte sacrée ; il était porté par un podium fait de sept rangs de blocs cyclopéens, sans doute les plus gros qui aient jamais été déplacés par l’homme.

     

    Au troisième siècle ses tributs égalaient ceux du Jupiter Capitolin, et l’on donnait en son honneur des jeux solennels qui attiraient des foules énormes.

    A Héliopolis la preuve évidente de cette richesse est l’immense complexe sacré commencé sous Antonin le Pieux et dont la construction s’étendit sur plus de II siècle. Le sanctuaire principal dédié à la triade Héliopolitaine, se dressait dans le secteur ouest de la ville et se composait de quatre parties : Une entrée monumentale, un vestibule de forme hexagonal, une grande cour quadrangulaire où se trouvait l’autel (toujours à ciel ouvert dans les sanctuaires antiques) et enfin le Temple proprement dit. Les dimensions et les caractéristiques architecturales de cette ensemble son véritablement stupéfiantes.

     

     

     

     

     

    numérisation0002Les six colonnes du Temple de Jupiter surmontées d’une belle architrave. C’est tout ce qui subsiste du grandiose édifice, entouré à l’origine d’un péristyle à 54 colonnes corinthiennes en calcaire (20 mètres de hauteur, 2 mètres 20 de diamètre).

     

     

    Note de liviaaugustae : Espérons que malgré la guerre, les bombardements intensifs, et la pagaille qui règne en Syrie aujourd’hui ces beaux vestiges sont toujours debout !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    CUISINE ET VINS DE PROVENCE…
     
    Préparez un repas provençal et le soleil s’invite à votre table.
    Il est dans ce verre de muscat de Beaumes-de-Venise, à la riche couleur or, aux arômes de miel et de fruits, que l’on peut préférer, à l’apéritif, au pastis.
    Il a muri ces olives aux variétés nombreuses que l’on picore et dont on fait une huile qui se glisse partout.
     
     
     
     
    numérisation0001Olives à picorer…
     
     
     
    Elle rehausse dans une salade les légumes que la Provence produit généreusement, enrobe à la cuisson tomates, poivrons, courgettes, aubergines et oignons, pour une savoureuse ratatouille. Le tout sera abondamment relevé d’ail, que craignent les palais pudibonds mais sans lequel il serait vain de prétendre à l’authenticité.
     

     

    numérisation0004Tomates, poivrons, aubergines, oignons… de quoi faire une bonne ratatouille !

     

    De l’ail donc, que l’on pilera cru pour confectionner l’aïoli, qui fait d’un simple plat de poisson, de légumes, d’œufs durs et de pommes de terre une fête entre amis.

    De l’ail dans la rouille qui accompagne la bouillabaisse, soupe de pêcheurs devenue par la diversité des poissons qu’elle requiert, un met couteux.

    De l’ail encore, dans la daube, ragoût de bœuf au vin rouge, plat provençal par excellence, dont le secret réside autant dans la durée de la cuisson que dans le dosage des aromates.

     

     

     

    numérisation0002Chapelets d’aulx prêts à l’emploi…

     

    Contrairement à ce que laisserait penser une cuisine dévoyée pour touristes, la tradition utilise avec modération ces herbes cueillies au jardin ou dans les collines, la farigoule (nom local du thym), le romarin, la sauge, le laurier et le basilic qui embaument la garigue.

    L’équilibre de ces puissants arômes qu’offrent les terres ensoleillées est délicat. Mais il est bien le gage de la réussite d’un plat, tout autant qu’un d’un vin. Il fait la réputation des meilleurs crus que produisent les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse : châteauneuf-du-pape, étoile incontestée des côtes-du-Rhône au bouquet intense. […]

     Ces terres ensoleillées où l’on cultive, depuis l’Antiquité, la vigne, le blé et l’olive, cette trilogie méditerranéenne dit la frugalité et fonde une gastronomie simple et odorante.

    « Déjà, au moment de la naissance de Frédéric Mistral et d’Alphonse Daudet – jolie coïncidence ! – la gastronomie provençale, grâce en partie à la tomate, avait pris ses lettres de noblesse. […}

    Les tomates dites à la provençale ne sont jamais digne de ce nom si l’on ne procède pas de la manière rituelle […]

    « Et dans l’huile chaude de la poêle, la même ou les tomates avaient commencées à se caraméliser, vous faites revenir de l’ail et du persil hachés, de la mie de pain séchée et écrasée. Vous en saupoudrez les tomates et vous les passez ainsi garnies au four chaud, en prenant bien garde de ne pas dessécher cette merveille. »

    (Maguelonne Toussaint-Samat, histoire naturelle et morale de la nourriture.)

     

     

     

     

     

     


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