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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

    ANDRE BRASILIER

     

    Peintre français, né à Saumur en 1929.

    Il entre à l’Ecole supérieur des Beaux-Arts en 1949 sous la houlette de Maurice Brianchon et obtient le prix Florence Blumenthal en 1952 et le grand prix de Rome en 1953, il réside à la Villa Médicis de 1954 à 1957.

    La beauté altière de tous les sujets classiques est peinte par ce grand coloriste des émeraudes, et blanc cassé, Brasilier sait les remplir de silences avec sa soif de lumière et de conquête de pudeur et de grâce…

     

     

    Art

     

     

    Le Château de Chenonceau, par Brasilier.

     

    Un seul de ses tableaux, suffit à nous emplir les yeux de beauté…

    Liviaaugustae


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    Littérature

     

     

    Pointe des Châteaux Guadeloupe…

     

    Heureux celui…

     

    Heureux celui qui, parti de sa vie quotidienne, passe tout à coup dans un univers inconnu, parce que, cheminant le long du rivage, mais encore semblable au restes des humains, il voit venir vers lui, poussé par le destin, ce transparent navire qu’on nomme : la bouteille à la mer.

    Tous les accessoires des romans d’aventures sont morts les uns après les autres : le médaillon qui permettait que l’enfant retrouvât sa mère, la marquise ; et la croix d’or qui arrêtait sur la gorge des deux orphelines le geste infâme du suborneur ; et le flacon noir que les débauchés vidaient sans rien dire ; et les poignards dont les gaines étaient des jarretières ; et les tiroirs secrets pleins de lettres ;  et les mouchoirs, et les rubans ; et ce plan de l’île de la Tortue grâce auquel, en s’assurant la complicité des scarabées et des longitudes, on arrivait, à travers le squelette du pirate, jusqu’aux doublons d’Espagne, ensevelis.

    Mais la bouteille survit, dotée de cet étrange prestige qu’on les objets les plus usuels quand ils nous sont concédés par le hasard, et portant comme un vin puissant son message rongé de sel et d’infini. Elle survit parce qu’aucun filtre ne grise d’avantage l’âme humaine que cet appel jeté dans le temps et la distance par une ombre perdue ; que ce cri enfermé qui voyage ; que ces paroles séparées d’un être et qui pourtant le prolongent, comme ces banderoles qui s’en vont des lèvres des personnages sur les tapisseries et par quoi nous savons qu’ils honorent Dieu, qu’ils se nomment Jehan, ou qu’Amour les brûle.

    Elle survit, ennoblie d’une vie éternelle, et passée du domaine des décisions terrestres dans le mystérieux royaume des symboles. Ainsi  s’en vont, colombes cherchant leur colombier, nefs cherchant leur port, signaux cherchant leur but, stigmates cherchant leurs paumes, flèches cherchant l’étui sacré de la blessure, les grandes passions inconnues, inemployées.

    Ainsi chemine l’appel des cœurs naufragés sur les Îles de la Solitude. Ils ont  été jetés du haut du ciel. Ils errent, ils voguent, épaves au gré des accalmies ou des vents. Ils ne savent pas où ils vont. Parfois ils n’arrivent jamais. Presque toujours ils arrivent trop tard, ou celui qui les recueille ne sait pas lire. L’amour, c’est la bouteille à la mer.

    Germaine BEAUMONT

    Extrait de : Si je devais…


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    Art Chrétien

     

     

    LE RETABLE BAVAROIS DE FREISING

     

     

     

    L’église Saint-Jean de Freising en Bavière (Allemagne) possède un superbe triptyque gothique en bois, sculpté à la fin du XVe siècle.

    Nous en contemplons aujourd’hui la partie centrale, la Vierge à l’Enfant entourée de deux saints : à gauche saint Henri, empereur du Saint Empire romain germanique au XIe siècle, à droite l’évêque saint Corbinien VIIIe siècle. La Mère de Dieu est couronnée par deux petits anges qui soutiennent sa couronne impériale (fermée). Elle a sous ses pieds le croissant de lune du chapitre 12 de l’Apocalypse, et le serpent de la Genèse qui tient dans sa gueule la pomme du péché originel.

    Tout autour du panneau central court le texte du « je vous salue Marie » en latin et, sous les trois statues, l’inscription mariale « Tota pulchra es macula est in te » (Tu es toute belle et il n’est aucune tache en toi), allusion à l’Immaculée Conception.

    En bas, la prédelle (partie inférieure d’un retable) fut peinte au début du XIXe siècle et représente le prince électeur de Bavière à gauche, et l’évêque de Freising à droite. Au centre figure saint Jean avec son emblème, l’aigle, en train d’écrire l’Apocalypse, et la vision de la Femme à la couronne de douze étoiles, enveloppée du soleil et la lune sous ses pieds. Au fond à droite, on distingue la cathédrale de Freising, siège épiscopale couplé avec celui de Munich (comme Fréjus-Toulon). Le futur Benoît XVI y fut ordonné prêtre en 1951 avant d’en être l’archevêque.

    Ce diocèse est jumelé avec Evry dans l’Essonne, fondé par saint Corbinien, alors ermite à Arpajon dans sa région natale, avant son départ pour la Bavière. Quand à saint Henri il a été élevé à Freising.

     

     

    Art Chrétien

     

     

    Le globe du monde surmonté de la croix que porte saint Henri est symbole de son pouvoir impérial, mais aussi de son devoir de propager la foi chrétienne parmi ses peuples.

     

     

    Art Chrétien

     

     

    L’ours avait dévoré la monture de saint Corbinien, qui le condamna à porter son bagage. Emblème de Freising, il figurait sur le blason de Benoît XVI, qui se décrit comme  « la bête de somme du Bon Dieu ».

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC (Professeur émérite de l’université de Grenoble III)

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

     

     


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    LES CLOCHERS EN PERIL…

     

     

     

    Patrimoine

     

    Les restes de l’église de Gesté (Maine-et-Loire)

     

    Je vous avais déjà parlé de l’église de gesté, qui est en démolition par la volonté d’un maire socialiste, et ce, malgré le jugement de la Cour d’Appel donnant raison aux habitants de cette petite ville tranquille des bords de Loire.

    Mais une vague de démolition d’églises,  est en cours en France, et menace notre patrimoine !

    Cinq édifices ont déjà été détruits depuis le début de l’année, près de 250 autres sont menacés. En cause : le coût d’entretien jugé trop élevé par ces maires de gauche !

    Qui sait ? Ne serait-ce pas pour construire à la place des Mosquées ? Ou alors des horribles HLM, afin d’y entasser leur électorat ?

    C’est-à-dire tous les immigrés de la planète !

    Alors voici la recette : vous laissez tomber de petites réparations, et vous laisser mijoter quelques années.

    Puis vous décidez que l’édifice est dangereux, et mérite d’être démoli.

    Vous avancez vos pelleteuses et vous cassez tout !

    Voilà le tour est joué, le terrain est à vous, et vous pouvez en faire ce que bon vous semble !

    Liviaaugustae

     


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    Antiquité

     

     

    Le pèlerinage à l’île de Cythère, Watteau

    (Berlin, Schloss Charlottenburg)

     

    CYTHERE, L’ÎLE DE L’AMOUR…

     

    Quand Aphrodite (Vénus pour les romains) naquit des organes génitaux d’Ouranos, tranchés et jetés dans la mer par Cronos, Hésiode a écrit : « Tout autour, une blanche écume sortait du membre divin et de cette écume une fille se forma. » D’où le surnom d’Anadyomène, (celle qui surgit des flots) que l’on donne parfois à Vénus.

    A peine sortie de la mer, elle est portée par les Zéphyrs sur les rivages de Cythère. Elle est là, somptueusement vêtue et parée par les Saisons qui, avec les Tritons et toutes les Divinités de la mer, lui font cortège jusque dans l’Olympe. Ainsi, Cythère devient la demeure de Vénus.

    Le culte de Vénus-Aphrodite, est d’origine étrangère et vient du proche Orient par Cythère.

    Bien qu’elle apparu souvent dans la littérature grecque, comme un personnage cruel ou ridicule, les romains voyaient en elle, une figure plus sérieuse et bienfaisante : Lucrèce par exemple dans son exorde au poème De natura rerum, la salue comme la force suprême qui donne la vie.

    A la Renaissance, on redécouvre Vénus, Déesse de l’Amour par excellence.

    L’art occidental s’en empare, les poètes (Baudelaire, entre autres), les peintres, les musiciens, invitant les jeunes amants à voguer vers Cythère pour accroître leurs amours.


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