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    « Mettre à l'index »

     

    Cet index a garder le même sens aujourd'hui, sauf qu'il est de moins en moins utilisé.

     

    Car aujourd'hui, on préfère utiliser le majeur pour insulter les autres...

     

     

    Le goût des mots...

    Mise à l'index...

     

    (image pixabay)

     



     

    Mettre à l’index. On serait tenté de penser que cette expression qui signifie rejeter, exclure, tire son origine du second doigt de la main, ce doigt qui peut demander la parole, indiquer mais aussi refuser, dénoncer, voire menacer. Et pourtant, son origine provient en fait de sa signification littérale. Cet index, c’est «l’Index librorum prohibitorum » la liste officielle des livres interdits établie par l’Église catholique pendant plusieurs siècles.

     

    L’histoire remonte au Concile de Trente à la fin du XVIe siècle lorsque le Saint-Siège décide de répertorier et d’interdire à la lecture tous les ouvrages jugés pernicieux à cause des dangers qu’ils peuvent représenter pour la foi ou les mœurs des fidèles catholiques, on y trouve des ouvrages portant sur des thèmes très variés : traités philosophiques, politiques, ou au contenu jugé hérétique ou licencieux…

     

    La Congrégation de l’Index, créée en 1571, travaille à sa mise à jour permanente, jusqu’à sa suppression par le pape Benoît XV en 1917, qui confie la tâche au Saint-Office, aujourd’hui Congrégation pour la doctrine de la foi.

     

    (Cet index protégeait les enfants de la pornographie, de la violence, etc... mais, cela serait carrément impossible aujourd'hui avec internet, de mettre quoi que ce soit à l'index !) Livia

     

     


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    Au cours d'une grille de mots croisés, j'ai trouvé le nom « d'Ossian », comme je ne savais absolument pas qui cela pouvait bien être, j'ai été faire des recherches.

     

    J'ai compulser d'abord mes dicos littéraires et puis j'ai trouver d'autres renseignements sur wikipédia (ces derniers concordent avec les dicos).

     

    Je vous invite à faire connaissance avec Ossian, ce barde écossais, que James Macpherson poète écossais du XVIIIe siècle fit connaître et qui a fait couler beaucoup d'encre en Europe, tous les artistes s'en ont inspiré : les écrivains, les peintres, ainsi que les compositeurs.

     

    Livia

     

     

    Le songe d'Ossian

     

    Ingres

     

     

     

    Ossian (ou Oisín, signifiant « petit faon » en irlandais) barde écossais du IIIe siècle, fils de Fingal et Sadhbh, serait l’auteur d’une série de poèmes dits « Gaéliques » traduits et publiés en anglais entre 1760et 1763 par le poète James Macpherson, qui eurent un énorme retentissement dans toute l'Europe.

     

    Au XXe siècle, des recherches entreprises par Derick Thomson (1952)confirmèrent que des originaux de plusieurs poèmes gaéliques se rattachant au cycle ossianique avaient été retrouvés chez Macpherson après sa mort. Le poète les aurait adaptés, parfois en suivant l’original de très près, parfois en prenant beaucoup de libertés, comme il était courant au XVIIIe siècle. Il est donc permis de penser que Macpherson a certainement fait preuve de licence artistique, mais que l'origine de ses œuvres était authentique.

     

     

    Ossian évoque les fantômes aux sons de la harpe

     

    Pascal Simon Gérard

     

     

     

    Les poèmes d’Ossian eurent rapidement une grande audience et inspirèrent tous les artiste, poètes, écrivains, et compositeurs.

     

    C'était l'une des lectures favorites de Napoléon et des « Barbus », groupe de jeunes artistes français issus de l'atelier du peintre Jacques-Louis David, qui cherchaient une alternative au néo-classicisme. Au début du XIXe siècle, le mythe d'Ossian est un des principaux thèmes préromantiques où se manifeste une dimension onirique, qui inspire surtout les peintres scandinaves, allemands et français...

     

    Une véritable « celtomanie » s'empara de nombreux milieux littéraires, couvrant aussi bien les langues et cultures que les monuments mégalithiques, lesquels n'ont pourtant de commun avec les Celtes que d'être situés sur les lieux d'implantation de certaines de leurs tribus.

     

    Napoléon Ier, qui appréciait la poésie d'Ossian, choisit le nom de Dermide, celui d'un de ses héros, comme prénom de son neveu Louis, Napoléon (1798-1808), le fils de sa soeur Pauline et de Leclerc.

     

    Encensés comme un genre de littérature nord-européenne soutenant la comparaison avec l’œuvre d'Homère, ils stimulèrent l’intérêt pour l’histoire ancienne et la mythologie celtique, non seulement au Royaume-Uni, mais également en France, en Allemagne et jusqu’en Hongrie. Ils sont à l'origine de l'ossianisme, mouvement poétique pré-romantique. L'ossianisme forge des épopées nationales...

     

     

    Le chant du cygne d'Ossian

     

    Nicolai Abildgaard

     



     

    Ainsi, sans les Poèmes d'Ossian, Wagner n'aurait sans doute jamais écrit sa Tétralogie. Walter Scott s’en inspira Goethe, inséra une traduction en allemand du poème Les chants de Selma dans une scène des « Souffrances du jeune Werther...

     

    Chateaubriand et Musset, eux aussi, y trouvèrent une inspiration lorsqu'ils introduisirent le modèle du poème en prose en français.

     

    L'historien français Ernest Renan imagina la conversation entre Ossian et saint Patrick :

     

    «Voilà mon récit, dit le vieux barde en terminant ; quoique ma mémoire s'affaiblisse et que le souci ronge mon être, je veux continuer à chanter les actions du passé et à vivre de l'ancienne gloire. Maintenant je suis vieux ; ma vie se glace et toutes mes joies disparaissent. Ma main ne peut plus tenir l'épée, ni mon bras manier la lance. Parmi les clercs se prolonge ma triste dernière heure, et ce sont des psaumes qui tiennent maintenant la place des chants de victoire. » « Laisse là ces chants, dit Patrice, et n'ose plus comparer ton Finn au Roi des rois, dont la puissance est sans bornes ; courbe devant lui les genoux, et reconnais-le pour ton maître. » Il fallut céder, en effet, et la légende veut que le vieux barde ait fini sa vie dans le cloître, parmi les clercs qu'il avait tant de fois rudoyés, au milieu de ces chants qu'il ne connaissait pas. »

     

    Images et texte wikipédia

     

     

    Hier c'était l'anniversaire de la naissance d'Alphonse Allais, né le 20 octobre 1854 à Honfleur et mort le 28 octobre 1905 à Paris.

     

    Voila 116 ans qu'Alphonse Allais a quitté ce monde, personne n'en a parlé, car pour le moment il y a beaucoup de choses qui « interpellent » comme disent les gens qui veulent paraître au fait de tout :

     

    • La Covid-19...

    • La campagne électorale qui n'en est pas tout à fait une...

    • Et...beaucoup d'autres affaires !

     

    S'il était toujours de ce monde que dirait-il des gesticulations de notre temps, lui qui a critiqué le sien avec talent ?

     

    Livia

     

     

     

     


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    Les œuvres de La Fontaine sont immortelles, elles plongent dans le cœur de l'homme, hors l'homme ne change pas, depuis le XVIIe siècle, il recommence les mêmes bêtises et parfois les mêmes horreurs.

     

     

     

     

     

    "Je me sers d’animaux pour instruire les hommes" écrit Jean de La Fontaine, en 1668, dans sa dédicace au Dauphin du premier recueil des Fables.

     

     

    Les animaux malades de la peste

     

    Auguste Vimar

     

    "Selon que vous serez puissant ou misérable…"

     

    Dix ans plus tard paraît le second recueil dédié à Madame de Montespan, favorite du roi-Soleil. "Les Animaux malades de la peste" ouvrent ce volume. L’argument est connu: une épidémie de peste frappe les bêtes. Le roi des animaux y voit le signe du courroux divin et propose que chacun se confesse. Le plus coupable se sacrifiera pour la guérison des autres. Le renard se fait l’avocat du lion qui avoue avoir dévoré moutons et bergers. De son côté, le loup influence les animaux, l’ours et le tigre échappent à la vindicte à la différence d’un inoffensif animal, l’âne. Coupable d’avoir mangé l’herbe d’un pré voisin, le voici condamné: "haro sur le baudet!". Une sentence inéquitable clôt la fable: "selon que vous serez puissant ou misérable/ Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir"

     

    (Et nous voilà aujourd'hui face au Covid mais depuis ce temps-là, rien n'a changé, les mêmes principes règnent encore aujourd'hui - Livia)

     

     

    Illustration de Grandville

     

    "Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute

     

    Cette leçon vaut bien un fromage sans doute. / Le corbeau honteux et confus, / Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus." clôt "Le Corbeau et le renard", délectable adaptation d’une aventure du Roman de Renart, lui-même influencé par les fables d’Esope. Critique de la flatterie ô combien pratiquée à la Cour de Louis XIV, le texte raille aussi la vanité du corbeau sensible aux belles paroles du renard.

     

     

    La Cigale et la Fourmi

     

    Gustave Doré

     

    Eh bien ! dansez maintenant

     

    La Cigale et la Fourmi, la plus célèbre des fables de Jean de la Fontaine ouvre le recueil publié en 1668. Ce natif de Château-Thierry sait-il qu’une voie royale s’ouvre à lui mais qu’il lui faudra de puissants protecteurs? À 47ans, ce maître des eaux et forêts reçoit déjà une pension de Nicolas Fouquet – pour son poème Adonis-. Il se souviendra de cette aide financière quand Fouquet tombera en disgrâce en 1661, La Fontaine sollicitera l'indulgence du roi un an plus tard. Éloigné de la Cour, le poète reste cependant dans les cercles d’influence: familier des salons de Mme de La Fayette, de Mme de Sévigné, soutenu par Mme de La Sablière, il fait fureur. La publication des Fables achève de l’installer dans le paysage mais il ne rentrera jamais dans les bonnes grâces du souverain.

     

     

    Le Loup et l'Agneau

     

    Jean-Baptiste Oudry

     

    Dans la fable, "Le Loup et l’Agneau", le féroce canidé ne fait qu’une bouchée de l’agneau. La morale est donnée dès le premier vers. La destinée du pur agneau est écrite: il passera à la casserole en dépit de ses arguments raisonnés et la mauvaise foi du loup.

     



     

    Nombre de vers de Jean de La Fontaine extraies de ces fables sont passés dans le langage courant comme :

     

     

    "Aide-toi, le Ciel t’aidera" qui conclut la fable Le Chartier embourbé

     

     

    Le Lion et le rat

     

    «Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage » (Le Lion et le rat) la morale de cette fable est : on a souvent besoin d'un plus petit que soi !

     



     

    Mais saviez-vous que Monsieur de La Fontaine notre grand fabuliste est en grand danger ?

     

    Ne voilà-t-il pas que les « spécistes » s'en prennent à lui dans leur mouvement de déconstruction de notre société Occidentale, ces gens-là trouvent que La Fontaine maltraite les animaux dans ses fables et tenez-vous bien "qu'il rabaisse les animaux au niveau des hommes" !!!

     

    C'est une société aveugle et sans repères qu'ils nous concoctent et j'ai très peur pour l'avenir de mes petits enfants.

     

    Livia

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Le goût des mots...

     

    (image internet)

     

     

     

     

     

    Au fil de mes grilles de mots croisés ou fléchés, j'ai relevé quelques mots nouveaux (nouveaux pour moi en tout cas) :

     

     

     

    • Caudataire : C'est celui qui soutient la traîne du pape, d'un cardinal, d'un évêque. C'était il y a très longtemps car aucun d'eux ne porte plus de traîne aujourd'hui !

    • Cnémides : On pourrait penser à quelques dieux greco-romain, mais non, ce sont juste «les jambières des soldats grecs de l'Antiquité»

    • Espontons : Si vous pensiez comme moi que c'est une sorte de pont, détrompez vous, Larousse nous explique que c'est : Une demi-pique en usage dans l'armée française du XVIe au XIXe siècle.

    • Halieutique : Non, ce n'est pas une maladie, mais l'ensemble des disciplines concernant la pêche !

    • Pour cette Lambourde, Larousse nous offre trois définitions : Rameau court des pommiers et des poiriers, terminé par un bouton à fruit. Ou – une poutre fixée le long d'un mur pour recevoir les solives d'un plancher. Ou alors – une frise de 27 ou 34mm d'épaisseur et de 80mm de large, servant à régler et fixer les lames bouvetées d'un parquet. A vous de choisir laquelle !

    • Nonchaloir : C'est tout simplement la nonchalance, c'est un mot qu'empruntaient souvent les anciens poètes

    • Quand au Nycthémère : C'est une unité physiologique de temps d'une durée de 24 heures, comportant une nuit et un jour, une période de sommeil et une période de veille.

    •  Loufiat : Garçon de café ou de restaurant – C'était il y a fort longtemps, vous imaginez-vous appeler le garçon dans un restaurant «loufiat» ?  Si on se permettait aujourd'hui de les héler comme cela... je pense que l'on ne serait pas servi et que l'on se ferait mettre à la porte tout simplement !

    • Pigre : Alors là, j'ai vraiment donné ma langue au chat, c'est bien la première fois que j'en entends parler, c'est tout simplement un «paresseux, un fainéant, indolent et lent»

    • Psaltérion : Le psaltérion ou nonca est un instrument de musique à cordes qui apparaît au Moyen Âge ; il est fréquemment représenté, illustré ou sculpté à partir du X e siècle. Les luthiers en fabriquent toujours.

     

    Le goût des mots...

     Le psaltérion

     

    • La sérendipité quand à elle : C'est la capacité, l'art de faire une découverte, scientifique notamment, par hasard.

    • Somatrotope : (Ou somatotrophine. Hormone libérée par l'hypophyse glande du cerveau sécrétant de nombreuses hormones et dont le rôle est de réguler la croissance. C'est une hormone qui nous aide à grandir , malheureusement pas en sagesse

    • Spergule :  C'est une petite plante herbacée, à feuilles en lanières, dont une variété est appelée fourrage de disette. 

    • La Stillation : C'est l'écoulement d'un liquide tombant goutte à goutte, formation des stalactites par stillation de l'eau.

     

     

     

    • Tératogène : - Se dit d'un agent mécanique, chimique, physique ou microbien qui, appliqué à l'œuf ou à l'embryon en cours de développement, détermine des formes monstrueuses. C'est peut-être comme cela que les savants fous d'aujourd'hui, espèrent «créer» des êtres humains ?

    • Vulnéraire: Non ce n'est pas quelqu'un de vulnérable comme je lai cru. Voici ce que dit Larousse « Se disait d'une substance propre à guérir une blessure, une plaie».

     

    Le goût des mots...

    Petite pause en famille pour le week-end

     

    A lundi

     

    Livia

     

     

     


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    «22 V'la les flics»

     

    D'où sort cette expression que l'on entend souvent ?

     

    Je ne l'emploie jamais car je la trouve trop péjorative envers les policiers !

     

     

    Le lieutenant général de la police

     

    Gabriel-Nicolas de La Reynie

     

    Peint par Pierre Mignard

     

     

     

    A l'origine cette expression n'est pas utilisée pour désigner la police, mais les personnes qui représentaient une autorité. Quelconque.

     

    Les linotypistes, ceux qui composaient les textes avant leur impression, ont mis en place ce code pour prévenir de l'arrivée d'un responsable.

     

    La taille des lettres était représentée par des chiffres, en partant de 8 (qui était la plus petite), la taille 22 est donc la plus grande et symbolisait l'importance hiérarchique du chef d'atelier.

     

    Il suffisait que l'on crie «22 » pour que tous comprennent que le chef arrivait.

     

    Le terme est resté pour désigner la police par les brigands à partir du XIXe siècle et perdure encore aujourd'hui.

     

     


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