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    Notre culture et notre langue française sont fortement influencées par nos racines chrétiennes et nos traditions religieuses, (même si cela déplaît à beaucoup de personnes) c'est ainsi !

     

    Le carême est donc à l’origine de plusieurs expressions dont la plus connue est "une face de carême".

     

     

    Face de carême

     

    Faire grise mine

     

     

     

    Mais aussi : Arriver (ou tomber) comme mars en carême » (arriver inévitable),

     

    « Venir comme marée en carême » (arriver à propos)

     

    « Tous les trente-six carêmes » (très rarement)

     

    « Faire de sa vie un carême » (s’imposer un genre de vie trop austère)

     

    ou encore « Prêcher sept ans pour un carême » (donner souvent et inutilement le même avis, répéter toujours la même chose).

     

    Souvenir de la retraite que Jésus effectua dans le désert où il se retira afin de prier et méditer durant 40 jours, le Carême représente un temps de préparation à la Résurrection du Christ. De cette préparation, on retient bien souvent le seul aspect du jeûne alimentaire. Il faut dire que pendant plusieurs siècles, sa pratique a été très stricte. Au Moyen Âge, le Carême est un véritable rite social. Les fidèles n’ont droit qu’à un repas quotidien (aucun le Vendredi saint et le Samedi saint, veille de Pâques), composé de pain, d’eau et de légumes. Il leur faut également renoncer aux divertissements, consacrer plus de temps au silence et à la prière pour se rapprocher de Dieu. Frugalité, privations, pénitence, et ce pendant des périodes qui peuvent durer jusqu’à neuf semaines… De quoi déprimer tout un chacun et lui donner une mine triste et abattue, bref, une « face de carême ».

     

     

     


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    Et en ce moment d'élection, les bobards pleuvent dans les médias à la botte de Macron, mais d'où sort ce mot d'argot qui signifie « mensonge » ?

     

     

     

    « Bobards »

     

    Qui veut dire mensonges en argot

     

    Appelés aujourd'hui fakenews, anglicisme devenu courant chez nous.

     

    Ce mot nous arrive des tranchées de la Guerre de 14/18, à partir de l'ancien français « bober » qui veut dire tromper, ou de « bobeau » qui veut dire mensonge.

     

    On parlait alors de « bobards des feuillées » les poilus se méfiant des journaux qui véhiculaient « déjà » des fausses informations.

     

     

    Carte postale anonyme de propagande allemande durant la Première Guerre Mondiale

     

     

     

     

     


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    Dans ces bouquins dorment des mots que l'on n'entend plus...

    (image pixabay)

     

     

    Je vous offre ces quelques mots oubliés relevés dans mes grilles de mots croisés et fléchés, des mots qui s'ennuyaient et que je vais ressusciter pour quelques instants.

     

    Agnat : Droit romain et ancien (Parent par agnation, descendant d'une même souche masculine opposé à cognat « Parenté par les femmes »). Celui-ci e ne l'ai trouvé en découvrant les mots horizontaux, et comme je ne le connaissais pas j'ai consulté Messieurs Larousse et Robert.

     

    Aegragropile : C'est boule de poils animaux, de fibres ligneuses, de débris alimentaires qui se forme dans l'estomac des ruminants et dans le gros intestin du cheval, où elle peut provoquer des obstructions mortelles. Et c'est bien une maladie comme je l'ai tout de suite cru mais, inconnue pour moi, je fréquente à vrai dire, rarement ruminants et chevaux !

     

    Bessonnes : Jumeau, jumelle (personne, animal, fruit). En aviez-vos entendu parler de ces bessonnes-là ? Moi jamais !

     

    Cuniculiculture : Élevage du lapin domestique. J'ignorais que mon grand-père faisait de la cuniculiculture en élevant les quelques lapins à la campagne...

     

    Chisme : Ce sont des ragots, ou des bavardages, ce mot vient de l'espagnol. Je connaissais le schisme, mais ce chisme-là m'était complètement inconnu et pourtant que de ragots et bavardages rencontrés sur internet tout les jours !

     

    Eubage : Prêtre celte, d'une classe intermédiaire entre les druides et les bardes. Ici, je pensais trouver un synonyme d'herbage...

     

    Gnomique : Formé de sentences, de maximes. La poésie gnomique elle, exprime un fait général de connaissance. Je suis sûre que comme moi, vous aviez pensé aux gnomes !

     

    Gunite : Mélange de sable et de ciment projeté sous pression sur une surface à enduire. Je pensais que cela avait trait aux armes à feu, venant du gun anglais, mais pas ce genre de mélange-là !

     

    Licteur : Garde portant une hache dans un faisceau de verges, qui marchait devant les hauts magistrats (dictateur, etc.), chez les romains. Celui-là je l'avais rencontré au cours de mes études.

    Maravedis : Ancienne monnaie de billon espagnole de faible valeur. Je ne connais comme monnaie en Espagne que la peseta avant les euros !

     

    Mussif : bas latin aurum musivum, or de mosaïque. Je pensais là trouver un visage un peu mafflu.

     

     

     


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    Tout est parti de là...

    (image pixabay)

     

     

    Toutes ces expressions que nous employons plus ou moins nous arrivent tout droit de la marine à voiles...

     

    Je veille au grain...

    Se tenir sur ses gardes

    Cette expression datant du XIXe siècle trouve son origine dans la marine à voile. Le "grain" faisait référence à un vent violent qui se lève accompagné éventuellement de pluie et pouvant rendre les manœuvres difficiles. Le marin qui veillait au grain scrutait l’horizon pour anticiper les changements de météo.

     

    Mettre le grappin dessus

    C’est jeter son dévolu sur quelqu’un, se l’accaparer.

    À l’origine, sur les navires, un grappin (de "grappe", crochet) désignait un crochet d'abordage, une petite ancre de 4 ou 5 branches recourbées, au bout d’une corde qui, une fois lancée, permettait notamment aux pirates de rapprocher le bateau cible pour monter à bord plus facilement. D’où le sens aujourd’hui de "s’accaparer" quelqu’un ou quelque chose.

     

    Je suis au taquet

    "Etre à fond, au maximum de ses possibilités, tout donner pour réussir une tâche".

    Au XVe siècle, le taquet est un morceau de bois qui permettait de fermer une porte (sorte de loquet). Au XVIIe siècle, le terme évolue. Dans le milieu marin, le taquet désigne une pièce en métal permettant de maintenir un cordage bien serré. Synonyme d’objet bloquant, le taquet signifie aujourd’hui par extension une limite à ne pas franchir.

     

    Les pacotilles

    Aujourd’hui, le terme "pacotilles" est utilisé pour parler d’objets quelconques, qui ont peu de valeur.

    Au XVIIIe siècle, les pacotilles désignaient le petit ballot de marchandises que chaque marin embarqué avait le droit de prendre avec lui, sans en payer le fret à l'armateur, en vue d’en faire commerce.

     

    Prendre une biture

    Au début du XIXe siècle, une bonne biture évoquait plutôt un repas copieux. Aujourd'hui cela signifie se soûler

    La biture (ou bitture) désigne la corde disposée en forme de S sur le pont d’un navire de sorte qu’au moment de jeter l’ancre, celle-ci puisse rapidement aller au fond. Sa disposition en zigzag évoque la démarche d’une personne ivre.



    Avoir le vent en poupe

    Aller de l'avant !

    La poupe d’un voilier, c’est son arrière! Avoir "le vent en poupe", c’est lorsque le vent souffle à l’arrière, l’assurance d’une navigation facile et rapide. Cette expression remonte au XIVe siècle et aux bateaux de la marine à voile. Elle est aujourd’hui employée dans la vie courante lorsqu’une personne est à l’honneur ou connaît une période fructueuse. 



    Roder dans les parages

    Aujourd’hui, cette expression est employée pour évoquer les environs, le voisinage.

    Les parages désignent la mer proche des côtes, d’une île, d’un cap.


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    Nous avons tous un jour où l'autre dit en montant en voiture « En voiture Simone ! » ou encore « En avant Simone ! »

     

    Mais au fait qui est Simone ?

    "C'était une conductrice automobile"  

     

    Goût des mots...

     

    En voiture Simone !

     

    (image pixabay)

     



     


     

    L'expression complète est en réalité "En voiture, Simone, c'est moi qui conduis, c'est toi qui klaxonnes!". Malgré cela, c'est bel et bien Simone qui conduisait à toute allure!

     

    En 1929, une demoiselle de 19 ans nommée Simone Louise de Pinet de Borde des Forest obtient son permis de conduire. Ceci restait rare pour la gent féminine à l'époque. Dès l'année suivante, la jeune Simone participe à des courses automobiles et de rallyes jusqu'en 1957. Ses exploits suscitent étonnement et admiration (Simone n'a subi aucun accident!). Son nom et prénom est gravé dans les esprits, notamment celui de Guy Lux, animateur de jeux télévisés.

     

    Il crée l'émission Interville en 1962 pour l'ORTF. Les équipes de deux villes s'affrontent lors d'épreuves physiques. Pour les encourager, Guy Lux est accompagné de Léon Zitrone et... de l'animatrice Simone Garnier. Au début de certaines épreuves, Guy Lux ne peut s'empêcher de crier à cette dernière "En voiture Simone!" par allusion à cette pilote célèbre. Ce cri de guerre est entré dans le langage populaire, signifiant "Allons-y!".

     

     


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