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    «22 V'la les flics»

     

    D'où sort cette expression que l'on entend souvent ?

     

    Je ne l'emploie jamais car je la trouve trop péjorative envers les policiers !

     

     

    Le lieutenant général de la police

     

    Gabriel-Nicolas de La Reynie

     

    Peint par Pierre Mignard

     

     

     

    A l'origine cette expression n'est pas utilisée pour désigner la police, mais les personnes qui représentaient une autorité. Quelconque.

     

    Les linotypistes, ceux qui composaient les textes avant leur impression, ont mis en place ce code pour prévenir de l'arrivée d'un responsable.

     

    La taille des lettres était représentée par des chiffres, en partant de 8 (qui était la plus petite), la taille 22 est donc la plus grande et symbolisait l'importance hiérarchique du chef d'atelier.

     

    Il suffisait que l'on crie «22 » pour que tous comprennent que le chef arrivait.

     

    Le terme est resté pour désigner la police par les brigands à partir du XIXe siècle et perdure encore aujourd'hui.

     

     


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    Après le Déluge

     

    Philipo Palizzi

     

     

     

    «Après nous le déluge»

     

    C'est une expression imagée voulant dire qu'après sa mort les choses (réelles ou métaphysiques) vont tourner mal, et que l'on montre peu d'intérêt pour le sort des autres.

     

    (XVIIIe siècle)
    L’expression après nous, le déluge est attribuée par le peintre Quentin de La Tour à Madame de Pompadour à l’adresse de son amant Louis XV lors de la défaite, le 5 novembre 1757 à Rossbach, des troupes franco-autrichiennes face à l’armée prussienne du Roi Frédéric II.

     



     

    Les choses ne s'arrangent pas pour nous, le virus partout fait à nouveau des victimes, le déluge virale nous menace.

     

    N'oublions pas que les épidémies de peste ont durées des années, à la Renaissance par exemple elle dura de 1346 à 1353, c'est à dire pendant 7 longues années...

     

    Je vous dis à lundi

     

    Livia

     


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    Auberge à la campagne...

     

    (image pixabay)

     

     

     

    « On n’est pas sorti de l’auberge »

     

    Se dit lorsqu’on se trouve confronté à une situation dont il n’est pas aisé de se dépêtrer.

     

    Deux origines se partagent cette expression. La première fait allusion au cas de "l’auberge rouge" survenue au début du XIXe siècle : de nombreux clients d’une auberge de Peyrebeille auraient été assassinés par les aubergistes (d’où la difficulté d’en sortir !).

     

    La seconde : au XIXe, le mot "auberge" était le synonyme argotique de "prison" (d’où la même difficulté d’en sortir si on y entre !)

     



     

    On n'est vraiment pas sorti de l'auberge, dans laquelle mijote ce virus qui déplace des foules exaspérées... et nous nous posons des questions à son sujet et aussi au sujet des contraintes imposées par nos dirigeants ces derniers semblant aller un peu à l'aveuglette...

     

    Mais ont-ils vraiment le projet caché de nous maintenir prisonnier en nous faisant peur, comme nous le serinent certains, ou veulent-ils vraiment nous protéger ???

     

    L'avenir nous le dira !

     

    Mon blog sera en pause pour quelques jours.

     

    Je vous retrouve début septembre

     

    Livia

     



     


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    Au cours d'une lecture, j 'ai découvert comment est né un des symboles de la France, sans oublier la baguette et le camembert bien entendu.

     

     

    Le béret basque...

    Guide et chasseur aux Eaux-Bonnes

     

    lithographie d'Alfred Dartiguenave

     

     

     

     

     

    Napoléon III qui aimait beaucoup la région, voyait les basques coiffés de bérets et cru qu'ils en étaient les inventeurs.

     

    L'expression «béret basque » est donc passé dans le langage commun.

     

    A l'origine, le béret est tricoté en laine et porté surtout par les bergers.

     

    Il est ensuite feutré, ce qui fait la caractéristique du béret basque et lui donne sa douceur et sa résistance.

     

    Son port se répand alors chez les écoliers, instituteurs et ouvriers car il protège aussi bien de la pluie que du soleil. Sa petite taille le rend très pratique.

     

    Il est utilisé dans de nombreuses armées et pas seulement françaises.

     

     


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    J'ai lu quelques livres très intéressants que j'aimerai vous présenter.

     

     

     

    Une saison à Hydra

     

    « Il y a tout, là-dedans : des dialogues brillants, du romanesque comme s'il en pleuvait, un style fluide, soyeux, poétique »

     

    C'est ce qu'écrit Eric Neuhoff, à propos de ce livre dans le Figaro littéraire.

     

    Je partage tout à fait l'avis d'Eric Neuhoff sur ce livre.

     

    J'ai lu avec bonheur la vie des quatre personnages, que l'on accompagne de Londres à New-York, pour s'installer et vivre tout un été dans cette belle île grecque, sur laquelle règne le soleil dans un grand ciel bleu et les couchers grandioses du soleil embrasent la mer...

     

     

     

     

    A soixante et un ans, Emmanuel Joyce est un dramaturge à succès. Accompagné de sa femme Lillian et de son manager dévoué Jimmy Sullivan, qui partage leur vie nomade, il s'apprête à quitter Londres le temps de repérer une comédienne pour la production de sa dernière pièce à Broadway. Alors qu'aucune candidate ne fait l'affaire, surgit l'idée de confier le rôle à Alberta, sa secrétaire de dix-neuf ans, tout droit sortie du presbytère de son père dans le Dorset. Seulement, il faudra lui apprendre le métier. Ils embarquent pour l'île grecque d'Hydra où Jimmy aura six semaines pour faire répéter l'ingénue, tandis qu'Emmanuel tâchera de renouer avec l'écriture. Lillian, fragilisée par sa maladie de coeur et dévastée par la mort de leur fille survenue plusieurs années auparavant, profitera de cette parenthèse loin des mondanités du théâtre pour tenter d'exorciser ses démons. Pourtant, elle ne sait se défaire de certains tourments : et si Emmanuel s'éprenait de la délicieuse Alberta ? Le temps d'un été brûlant, la dynamique qui lie les quatre exilés prend une tournure inattendue, et la vie de chacun change de cap.

     

     

     

    Quelques extraits poétiques qui m'ont enchantés :

     

    « Le temps s'était apaisé avec le soir : le ciel avait la couleur du lait écrémé, le fleuve dilué celui du blé à moitié mûr. Le long du quai, les platanes dont les jeunes feuilles avaient été trempées et secouées toute la journée étaient lavés de frais, immobiles et d'un vert doré, et les étourneaux, semblables à des nuages de cendres noires, s'envolaient pour aller passer la nuit dans le bruit et l'inconfort de Trafalgar Square. »

     

     

     

    « La vie est comme un immense tapis inachevé, avec plein de bouts de fil qui dépassent ; certaines personnes continuent de filer la laine, d'autres utilisent des brins existants et, très occasionnellement, quelqu'un fait les deux et entame un nouveau motif dans le dessin qui se poursuit indéfiniment. D'autres encore passent leur existence à essayer de voir tout le tapis qui a déjà été fabriqué pour mesurer le travail qui reste à accomplir. »

     

     

     

    «Juin est un des mois les plus agréables à la maison : de l'herbe jusqu'aux genoux, de hautes haies parsemées de roses sauvages ; des boutons d'or comme des pièces de monnaie dans les champs, une abondante rosée le matin, une odeur de miel et de la bruyère sur la lande, et les abeilles qui paraissaient danser dans l'air. »

     

     

     

    « Le coucher du soleil était un long et beau spectacle. Il plongeait avec une brillance héroïque, et le ciel cartographiait son tumulte. Il donnait aux rochers la couleur des yeux du léopard, aux maisons blanches de tendres et délicates nuances roses, à la mer un bleu d'encre, mais fractionné et pailleté d'or alors que les vents du soir se réverbérait en silence au-dessus. »

     

     

     

    Antoine Laurain dans cette «Rhapsodie française » nous offre encore une remontée dans le temps, un thème qui semble lui être cher et qu'il déroule toujours avec talent, tout en décrivant avec acuité le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, qui est loin d'être idéal mais dont, hélas nous nous contentons sans mot dire dans une sorte de torpeur !

     

     

    Un entrepreneur du Net soudainement populaire au point que les Français voudraient en faire leur prochain président, un artiste contemporain dont la dernière œuvre - un cerveau géant de vingt-cinq mètres de haut - vient d'être installée dans les jardins des Tuileries, le leader mégalomane d'un groupuscule d'extrême droite, une starlette de films X venue du fin fond de la Russie, un antiquaire décédé dans des circonstances bien particulières, un médecin généraliste en quête d'une cassette contenant les chansons du groupe de pop dont il faisait partie dans les années 80. Leur point commun ? Une lettre qui aurait pu donner un tout autre cours à leur vie, et qui vient d'arriver à son destinataire avec... trente-trois ans de retard.

     

    Dans ce conte moderne, Antoine Laurain entrecroise avec malice les destins de personnages hauts en couleurs et compose un étonnant portrait de la France d'aujourd'hui.

     

     

     

    Quelques extraits:

     

    « On a vingt ans pour l'éternité et plus que tout : le monde n'attend que vous. Aucun événement tragique – en règle générale - n'est venu perturber votre existence... Tout est possible. »

     

     

     

    « Pierre Mazart était antiquaire, mais il verra les nouvelles générations n'éprouver que dégoût et mépris devant les vitrines en bois de rose Louis XV, les secrétaires Empire... Ceux qui possédaient un pouvoir d'achat, ne s'intéressaient qu'au design des années 50 lampes d'usine, tables de travail, tabourets et chaises. Un mobilier de cantine et de bureaux d'études dont ils pareraient leurs lieux de vie... »

     

    « Selon Pierre, ce pays qui avait un métro d'avance sur le monde s'était évertué avec constance à se faire piquer ses concepts et ses brevets par d'autres puissances et à n'en tirer aucun bénéfice – mieux encore, l'oubli général qu'il en était à l'origine : photographie, cinéma, automobile, aviation, carte à puce et même l'internet avec son ancêtre le Minitel... »

     

     

     

    J'ai aussi lu un excellent polar de Patricia Mac Donald : « Sans retour »

     

    Lorsque, à l'issue du bal, on découvre le corps de Michèle, une jeune fille de Felton (Tennessee), tout le monde est tenté de croire au geste d'un déséquilibré. Peut-être même certains voudraient-ils qu'on y croie... Mais Lillie, sa mère, n'a que faire des suppositions. Elle veut la vérité. Pourquoi, dès lors, rencontre-t-elle l'indifférence de son mari, beau-père de Michèle, et du fils qu'elle a eu de lui ? Pourquoi semble-t-on vouloir étouffer l'affaire ? A l'issue d'une quête acharnée - et d'un suspense de premier ordre -, elle découvrira une vérité atroce et, du même coup, la véritable nature de ses proches.

     

    Révélée avec Un étranger dans la maison, Patricia MacDonald a été saluée par deux grands maîtres du thriller, Stephen King et Mary Higgins Clark.

     

     

     

    Je ne vous donnerai qu'un seul extrait de peur de déflorer ce thriller psychologique :

     

    «Depuis trois jours, toutes les chaînes de télévision annonçaient un «temps orageux » au cœur du Tennessee...

     

    Cet après-midi-là à l'ombre de sa véranda, Lillie Burdette fouillait le ciel d'un œil inquiet à la recherche du tourbillon de poussière et de vent. Généralement, les cyclones arrivaient plutôt vers la fin août. Un tel temps, en ce dernier week-end de septembre, semblait étrange, et pourtant, on ne pouvait s'y tromper. L'air était humide et pesant. Tout ce que lillie regardait semblait éclairé d'une lumière surnaturelle alors que de lourds nuages sombres obscurcissaient le ciel. Il faisait une chaleur de fournaise, mais elle sentait de temps à autre souffler sur sa peau une brise glacée qui la faisait frissonner...

     

    C'est comme cela que commence le livre, en plus du temps les hommes vont se livrer à des jeux très cruels ! Le Là est donné dès le premier chapitre !

     

    Et tout au long des 316 pages on frissonne avec la pauvre Lillie.

     

     

     

    Si vous désirez un dépaysement, je vous conseille «L'Ombre douce » de Hoai Huong Nguyen, qui raconte avec talent l'histoire de la fin de l'Indochine française.

     

    Le début est plein de charme et de poésie, un jeune soldat français tombe amoureux d'une jeune fille du cru, qui le soigne à l'hôpital, malheureusement le jeune homme est envoyé à Dien Bien Phu.

     

    C'est Roméo et Juliette dans l'enfer de la guerre au milieu de la jungle !

     

     

    1954, dans un hôpital militaire de Hanoi, Yann, un soldat breton, est soigné par Mai. Ils tombent amoureux, mais le père de la jeune fille l'a promise à un autre. Elle s'insurge, elle est bannie de la famille... Ils se marient en toute hâte, avant que Yann rejoigne la cuvette de Diên Biên Phu. Après la défaite de l’armée française, Yann est emmené dans un camp d’internement. Dans une langue poétique, avec grâce et pudeur, Hoai Huong Nguyen peint le Vietnam d'hier et un amour qui affronte la violence d'une guerre. L'histoire bouleversante de Mai et de Yann laisse percer la lumière des humbles héros qui croient à la liberté et à l'absolu malgré les vicissitudes de l'Histoire.

     

    Un petit extrait poétique :

     

    «Les eaux s'écoulaient en un flux étrange, invisible. Les vagues de l'après midi avaient lutté de toutes leurs forces contre la nuit. Tendres et paisibles vagues, arrondies et lumineuses, elles avaient mené cet éternel combat contre l'obscurité... Mais comme toujours la nuit avait triomphé, elle avait posé ses pas sur l'eau, étreignant ses profondeurs, la saisissant aux cheveux, enlaçant les dernières lueurs du crépuscule, elle les avait noyées dans ses glaces mouvantes. Dès lors, le ciel s'épanouissait en lointaines étoiles, miroitantes et inaccessibles.»

     

    «Le lac étalait ses eaux claires et sereines... Sur les rives, les flamboyants entraient dans le printemps – dans peu de temps, ils se couvriraient de fleurs écarlates... Yann et Mai, marchaient d'un pas tranquille, grâce de l'instant, ils marchaient comme deux enfants dans l'ombre claire et la claire lumière...»

     

     

    Et puis, j'ai lu aussi « Les plus belles citations de Jean d'Ormesson », Philippe Le Guillou a extrait ces citations de plusieurs livres écrit par Jean d'Ormesson.

     

    C'est un livre qu'on ne lit pas d'une seule traite, on le déguste citation après citation et puis on s'arrête et puis on le reprend, ébloui par la prose de ce grand Monsieur de la littérature française.

     

     

    Je vous offre quelques Extraits qui vous donneront peut-être envie de déguster aussi ce livre :

     

    «J'ai grandi dans des châteaux où régnait la beauté. J'ai vécu dans des salons où s'entassaient des chefs-d'œuvre. L'or y brillait de mille feux et à chaque meuble, à chaque pendule...s'attachaient des souvenirs... »

     

    (Le vagabond qui passe sous une ombrelle trouée)

     

     

     

    «Puisque j'ai perdu Saint-Fargeau, je ne m'attache plus à aucun lieu. Je crois qu'aucun endroit n'aura plus pour moi le charme et la majesté de Saint-Fargeau, cette combinaison de charme et de majesté. Et puis mes souvenirs sont là-bas, nulle part ailleurs. Je pourrai écrire n'importe où. J'ai d'ailleurs écrit n'importe où ; en Corse, en Italie, en voyage, à l'hôtel, chez des amis, sur une table en pierre ou en marbre, qu'importe ? Il me faut du calme, c'est tout... »

     

    (Garçon de quoi écrire)

     

     

     

    «Il n'y a, en vérité, pas d'autre réalité que Dieu. Le bonheur, la santé, l'argent, l'amour, la gloire passagère des conquérants et des poètes, le cours de l'histoire des hommes et la marche des astres dans le ciel renvoient à Dieu et à Dieu seul. Merci pour les roses et merci pour les épines. Que votre volonté soit faite sur la terre comme au ciel. Dieu est le seul garant de tout ce qui y figure. Imaginé par Dieu il y a quelques milliers d'années, le monde est bordé par Dieu.»

     

    (Un jour je m'en irait sans avoir tout dit)

     

    (A ce jour il sait ! mais hélas, il ne peut plus dire ! Livia)

     

     

     

     

     



     

     

     

     

     


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