•  

     

     

     

     

    Bien que l'on affirme aujourd'hui que le latin est une «langue morte », nous employons pourtant beaucoup de mots latin dans nos conversations de tous les jours.

     

    Découverts au cours d'une lecture voici quelques mots latin « hyper » ( hyper : Élément qui exprime l'excès, le plus haut degré (ex. hyperactif, ive ; hyperactivité ; hypersécrétion) utilisés qui émaillent nos conversations.

     

    Et comme Monsieur Jourdain qui ne savait pas qu'il faisait de la prose, nous ne ne savons pas que nous parlons latin.

     

    Livia

     

     

    Une plaque en latin à Pompéi

     

    (image wikipédia)

     

     

     

    Nul besoin d’avoir étudié le latin à l’école ou d’être spécialiste de la Rome antique, ni même du romantisme d’ailleurs, pour parler latin. Un certain nombre de mots que nous employons régulièrement sont des termes latins qui sont passés tels quels dans notre vocabulaire. Sans toujours en être conscients, nous parlons latin en famille, entre amis, au bureau… Voici la liste (non exhaustive) des principaux mots latins dont nous nous servons, et qui sont autant d’hommages à la langue de Cicéron.

     

    1 – agenda. Dérivé du verbe latin agere, qui a donné «agir», l’agenda était, au Moyen Âge, le registre des offices du jour. En créant l’agenda «dans le nuage » (cloud), nous n’avons fait que renouer avec son origine divine !

     

    2 – a priori. Comme a posteriori, il est apparu dans le langage scientifique au XVIIe siècle. A priori désigne ce qui est fait « avant vérification par l’observation ou l’expérience ». Employé comme nom, il est synonyme de « préjugé ».

     

    3 – et cetera. Cette locution latine, également orthographiée et caetera, signifie littéralement « et tous les autres ». En français, on l’abrège « etc. »

     

    4 – fac-similé. Le latin fac simile veut dire « fais une chose semblable ». Il est devenu fax, par emprunt à l’abréviation anglaise de fac-simile, puis « télécopie » en bon français. Pour en arriver là, il eût été plus simple de conserver le latin !

     

    5 – gratis. Le latin gratis signifie « gracieusement, par complaisance ». De nos jours, est gratis ce qui ne coûte rien (un spectacle gratis). Le terme est concurrencé par « gratuit ».

     

    6 – idem. Littéralement, idem est « la même chose ».

     

    7 – libido. C’est Freud qui, au début du XXe siècle, a fait passer ce nom latin signifiant « désir, envie » dans le vocabulaire français. Si l’on en croit le psychanalyste, la libido est la manifestation de la pulsion sexuelle.

     

    8 – maximum. D’abord terme scientifique, maximum, « le plus grand » s’oppose à minimum le plus petit.

     

    9 – quiproquo. Ce nom est la forme soudée du latin quid pro quod, c’est-à-dire « prendre une chose pour une autre ». À l’origine, il était utilisé dans la langue des pharmaciens pour désigner la substitution volontaire ou non d’un médicament à un autre !

     

    10 – récépissé. C’est l’abréviation de la formule latine cognosco me recepisse, « je reconnais avoir reçu », qui s’écrivait jadis sur les reçus.

     

    11 – recto. Par opposition à verso, recto désigne la première page d’une feuille de papier. C’est l’abréviation de folio recto. Le premier mot a été repris par une grande maison d’édition. Le second vient de rectus qui signifie « droit » et a donné « rectal ».

     

    12 – summum. Nom latin désignant le sommet. C’est à la fin du XIXe siècle qu’il prend le sens figuré de « comble » ou « apogée », qu’il soit positif ou négatif comme (le summum de la bêtise).

     

    13 – ultimatum. Au XVe siècle, l’ultimatum consilium était la dernière décision. Désormais, c’est une exigence irrévocable qui doit être satisfaite dans un délai fixé, spécialement dans le cadre des relations entre États.

     

    14 – visa. Chez les Romains, le visa, littéralement « choses vues », se plaçait sur des actes qui avaient été vérifiés. Apposé sur nos passeports, c’est le sésame qui nous permet de passer les frontières.

     

    15 – vidéo. En latin, video signifie « je vois ». Littéralement donc, « voir une vidéo » revient à dire deux fois la même chose. À noter que dans « jeux vidéo », vidéo est traditionnellement invariable.

     

     

     


    20 commentaires
  •  

     

     

     

    Les pilules dorées...

     

    (image pixabay)

     

     

     

    « Se dorer la pilule »

     

     

     

    Au XVIIe siècle, l’expression désigne un stratagème malhonnête.

     

    D'apothicaires qui ont trouvé un moyen de rendre leurs pilules attractives : ils les recouvrent de feuille d’or.

     

    Pour moquer cette pratique, on dit qu’on « dore la pilule » lorsqu’on donne une apparence agréable à quelque chose qui ne l’est pas. Quel rapport avec bronzette ?

     

    A partir des années 1930, avec les congés payés, les Français découvrent le plaisir de « se dorer au soleil ». Dans la seconde moitié du XXe siècle, par confusion avec l’ancienne expression, on parle alors de « se dorer la pilule » lorsqu’on s’adonne au farniente.

     


    14 commentaires
  •  

     

    J'ai fait un Quiz, il y a quelques jours, il fallait trouver la définition des expressions en argot, je m'y suis lancée mais...je n'ai pas très bien réussie, l'argot n'est pas un domaine dans lequel j'excelle.

     

    J'ai posé une astérisque près des expressions dont j'ai trouvé la réponse.

     

    En auriez-vous trouvé plus que moi ?

     

    Mais il paraît, d'après les lanceurs de ce Quiz, que si on trouve toutes les significations de ces expressions, c'est que l'on maîtrise très bien le français ???

     

    Bizarre, bizarre !

     

    Livia

     

     

    Lettres, pour maîtriser la langue...

    (Image Pixabay)

     

     

     

    "avoir les abeilles"?

    C'est tout simplement «Être énervé »*

    Si quelqu’un a les abeilles, c’est qu’il est énervé, en colère. (À ne pas confondre avec "avoir le bourdon", être déprimé).


    "Il est allé aux pâquerettes".

    Il a fait une sortie de route En voiture ou à vélo, faire une sortie de route se dit "aller aux pâquerettes". Par extension, cette expression s’employait aussi dans le milieu du football lorsqu’un gardien de but ne parvenait pas à arrêter un tir.*

     

    "baver sur les rouleaux"? 

    "Tu commences à me baver sur les rouleaux!"  Moins répandu que "casser les pieds", cette expression d’argot signifie agacer, irriter.*



    "Avoir les pinceaux en bouquets de violette ":

    C'est ne rien faire

    Bienheureux, celui qui a les pinceaux en bouquets de violette! Il se prélasse, ne fait rien, jouit de son temps libre.



    Le boulevard des allongés?

    C'est bien sûr un cimetière *

    À ne pas confondre avec le "musée des refroidi", la morgue.



    Si vous avez un œil à Paris et l’autre à Pontoise :

    C'est que vous louchez tout simplement*



    Que veut dire "Compter les punaises"? 

    C'est être en prison.

    Entre quatre murs, vous aurez à coup sûr le temps de compter les punaises.



    Que signifie "Faire sa poire"?

    Se montrer dédaigneux

    Cette expression argotique est employée pour parler d’une personne à qui rien ne convient, qui se trouve au-dessus des autres.



    Que veut dire "avoir une sauterelle dans la vitrine":

    c'est être complètement fou *

    Moins connue que l’araignée au plafond, la sauterelle dans la vitrine veut dire être fou. Aucun doute, cette personne n’a pas la lumière à tous les étages !



    Si vous avez "les portugaises ensablées" :

    C'est que vous n’entendez pas bien. *

     

     

     

     

    Blog en pause pour un petit week-end en famille.

    A lundi !

    Livia

     

     


    15 commentaires
  •  

     

     

     

    Je viens de terminer deux livres que j'ai adoré « le clafoutis aux tomates cerises », de Véronique de Bure, j'ai dégusté ce clafoutis page après page, je me suis balader dans l'Allier avec Jeanne, ce livre est une bouffée de parfums d'antan.

     

    J'ai vécue durant 377 pages avec Jeanne cette adorable vieille Dame de 90 printemps qui nous donne des leçons de vie formidables.

     

     

     

     

    Jeanne, 90 ans, décide d'écrire son journal intime. Du premier jour du printemps au dernier jour de l'hiver, d'événements minuscules en réflexions désopilantes, elle consigne pendant toute une année ses humeurs, ses souvenirs, sa petite vie de Parisienne exilée dans l'Allier, dans sa maison posée au milieu des prés, des bois et des vaches. La liberté de vie et de ton est l'un des privilèges du très grand âge, aussi Jeanne fait-elle ce qu'elle veut : regarder pousser ses fleurs, boire du vin blanc avec ses amies, accueillir - pas trop souvent - ses petits-enfants, remplir son congélateur de petits choux au fromage, déplier un transat pour se perdre dans les étoiles en espérant les voir toujours à la saison prochaine...

     

    Quelques extraits :

     

    «Moi si j'aime le bridge, c'est pour le plaisir du jeu. Bien que j'aime gagner, tout le monde aime gagner, mais cela n'empêche pas de plaisanter de temps en temps ! Ce n'est pas parce qu'on s'amuse que l'on joue moins bien ; J'en connais qui abattent chaque carte avec un sérieux papal, vous font les gros yeux dès que vous osez rire un peu, alors qu'ils jouent horriblement mal ! Avec Gilberte, Nine et Toinette, on papote, on se taquine, on boit du thé, on mange des petits gâteaux et on oublie nos âges et le temps qui file. » (C'est exactement comme cela que j'aime jouer, papotages, thé et gâteaux ! Je fuis les bridges trop sérieux, que j'appelle «bridge cérémonie » tandis que les nôtres, je les ai baptisés « bridges confitures ». Livia)

     

    «Depuis la semaine dernière les enfants sont en vacances. D'ailleurs ils sont très souvent en vacances. Ils ne travaillent pas beaucoup, ce n'est pas étonnant qu'ils ne sachent plus rien. Maintenant on dit «Vacances de printemps, autrefois c'était les vacances de Pâques, la saison est devenue plus importante que le Bon Dieu.

     

    «Hier soir ma fille m'a appris la mort d'un neveu... elle m'a dit qu'il n'y aurait ni messe, ni enterrement. Pas de Bon Dieu, ni de mise en terre. C'est bien pratique, tout se faisait au même endroit, la « cérémonie » et le feu. J'ai du mal à comprendre, Tout va si vite aujourd'hui... On a un corps, notre âme le quitte, on dit trois mots dans une salle laide et sinistre, et on vous jette au feu. En quelques minutes, on n'est plus rien, juste un petit tas de cendre grises. »

     

     

     

     

    Puis j'ai entrepris la lecture du livre « Aussitôt que la vie » de Marie Gillet, une aminaute chez qui j'aime beaucoup aller, pour lire ses « Bonheurs du jour ».

     

    Après Pagnol et Giono, Marie Gillet nous invite dans les collines, des Maures et du Garlaban mais aussi à la Sainte Baume sur les pas de Marie-Madeleine...

     

    C'est un livre que j'ai lu d'une seule traite, un livre pour les amoureux de la nature.

     

     

     

     

     

    J'ai adoré la suivre et marcher avec elle dans les collines du Sud où elle habite et me balader dans les maquis où poussent les chênes kermès, entourés par des buissons d'arbousiers, de lentisques, de viornes et de cades (genévriers)...

     

    Ici la vie bruit de partout sous ce ciel bleu dont elle nous décline les bleus à l'infini, de l'aurore jusqu'au soir, dans le chant du vent qui caresse les branches des ces chênes kermès, accompagné par le murmure d'un ruisseau aux éclats de soleil, le tout enveloppé dans le parfum des lavandes, du thym et du romarin... ou alors dans celui du mimosas,

     

    J'avais l'impression en lisant ce livre – comme le dit merveilleusement Marcel Pagnol dans Manon des Sources « d'entendre chanter les cigales amoureuses qui sucent la gomme transparente sur les abricotiers penchés au bord du mur... »

     

     

     

     

     

     

     


    23 commentaires
  •  

     

     

     

    Le goût des mots...

     

    La grève en Normandie...

     

    (Photo de ma petite fille lors de vacances en Normandie)

     

     

     

    « Faire grève »

     

     

     

    Depuis le Moyen Âge, l'Hôtel de Ville de Paris bâti sur l'ancienne Place de Grève était le centre de l'activité commerçante de la cité, sur la rive droite de la Seine. Cette place, bordée d’une plage de sable, était un des points d’accostage des bateaux qui ravitaillaient Paris. Les travailleurs venaient y chercher une embauche à la journée. Ils "faisaient grève" ce qui signifiait qu’ils "se tenaient sur la place de Grève en attendant du travail".

     

    Aujourd'hui, le sens de cette expression « faire grève » est tout autre, c'est tout le contraire, c'est ne pas travailler.

     

    Et comme le disait Jean d'Ormesson :

     

    «Les syndicalistes, ont tellement l’habitude de ne rien faire que lorsqu’ils font une grève, ils appellent cela une journée d’action ! »

     


    14 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique