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    Antiquité

     

     

    Dieu Lare en bronze, 1er siècle après J.C.

    (Naples, Museo Archeologico Nazionale)

     

    PRIERE AUX DIEUX LARES.

     

    « Protégez-moi, Lares de mes pères.

    C’est vous qui m’avez nourrit, lorsque,

    Tout petit je courais à vos pieds.

    N’ayez pas honte d’être taillés,

    Dans une vieille souche de bois,

    Car c’est ainsi que vous avez habité

    L’antique demeure de mon ancêtre.

    On attirait votre bienveillance

    En vous donnant une grappe de raisin

    Ou en entourant votre chevelure sacrée

    D’une tresse d’épis.

    Celui dont le vœu

    Avait été réalisé apportait des gâteaux

    Et, derrière lui, sa toute petite fille

    L’accompagnait en tenant un rayon

    De miel pur. »

    Tibulle

     

    Les Lares sont associés à chaque évènement heureux de la famille : on leur présente un bébé nouveau-né ; l’adolescent dépose devant eux sa bulle d’or au moment de sa prise de toge virile ; la jeune mariée en entrant dans la maison de son mari les honore d’une pièce de monnaie. Près du laraire est placé le lit nuptial symbole de la famille.

    Ces divinités tutélaires sont figurés par deux jeunes gens qui, vêtus d’une courte tunique et portant dans leurs mains une corne d’abondance et une patère (coupe servant à faire les libations), tournoient sur eux-mêmes.


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    Octobre.

     

    C’était le huitième mois de l’année romaine. Pour les slaves, c’est le « mois jaune » parce que les feuilles perdent leurs couleurs vertes.

     

     

    Des Saisons et des Jours

     

     

    (image wikipédia)

     

    « Les pervenches s’attardent encore sur le gazon qui recouvre le bercail, et dans les bois paraît un second souffle de maintes fleurs, des fleurs peu teintées, sans parfum ; mais ce sont les fruits, et non les fleurs, qui couronnent les bois, entourent les tempes de l’automne.

    Les cenelles rougeâtres revêtent l’aubépine à moitié défeuillé ; la ronce se courbe sous sa charge de jais ; le noisetier projette ses branches cuivrées, il plonge dans le torrent qui passe, emportant tout, et qui menace les berges jonchées de feuilles ; souvent telle une statue, j’observe – la pensée vide – ce torrent, et d’un œil rêveur, je chasse l’écume tournoyante ou la lourde branche du sorbier, ou la gerbe moissonnée, qu’entraîne rapidement vers l’aval le flot étourdissant.

    Grahame

     


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    L’ECLAIRAGE ROMAIN

     

     

     

     

    Antiquité

     

    Lampe en bronze, avec réflecteur en palmette, milieu du 1er siècle après J.C.

    (Naples, Museo Archeologico Nazionale)

     

    Pour s’éclairer la nuit venue, on utilise le plus souvent de petites lampes à huile circulaires dans lesquelles trempe une mèche d’étoupe.

    Selon le niveau de vie de la famille, c’est luminaire sont en terre cuite, en bronze ou en métal précieux, et sont ornées de motifs géométriques ou de scènes figurées inspirées par la mythologie, les spectacles, la faune et la flore. Les représentations de combats de gladiateurs et les scènes érotiques sont parmi les plus prisées. Certaines lampes prennent aussi la forme d’une tête animale ou d’une figure grotesque.

    L’huile est versée dans la coupelle de la lampe avec un entonnoir, puis, à l’aide de petites pincettes la mèche usagée est coupée.

    Afin de pouvoir les porter de pièce en pièce, ces lampes sont souvent munies d’une anse et d’un couvercle.

    Les romains connaissent aussi les chandelles de cire ou de suif qu’ils placent dans des candélabres à pied posés par terre. Ces derniers peuvent porter plusieurs branches, et les plus imposants atteignent jusqu’à un mètre cinquante de haut. Il existe aussi des candélabres portant plusieurs lampes.

     

     

     

    Antiquité

     

    Support en bronze de lampes en forme d’arbre, époque augustéenne.

    (Naples, Museo Archeologico Nazionale)

     

    Pour éclairer les cours et les jardins, on fixe des torches en bois résineux à des statues ou à des arbres.

    L’éclairage est coûteux à Rome, car il nécessite d’utiliser beaucoup d’huile d’olive pour alimenter les lampes. Aussi les plus modestes s’arrangent pour ne pas s’éclairer en se couchant à la tombée de la nuit.

     

    C’est une très jolie idée, cela crée une certaine atmosphère, douceur et mystère… Il paraît que les femmes sont plus belles à la lumière des chandelles !

    Liviaaugustae

     

     


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

     

    Ciels tourmentés, ciels sereins, ciels d’été ou ciels de neige,

    En bleus, en ors, en rouges, ils ont tous levé les yeux vers les cieux…

    J’ai choisi de vous offrir les ciels de quelques peintres que j’aime !

     

    Liviaaugustae

     

     

    Art

     

     

    Le dénicheur de moineau (Watteau)

    (Edimbourg National Gallery of Scotland)

    « Un beau ciel bleu et or, où traînent des écharpes de nuages blancs… donnant de la profondeur au tableau »

     

     

     

     

    Art

     

    Coup de vent, devant Frascati (le Havre) Eugène Boudin (1896)

    (Petit Palais Paris)

    « Le vent de mer,  ébouriffe les nuages, et bouscule la mer… »

     

     

     

    Art

     

     

    Crépuscule sur le bassin du commerce au Havre vers (1892-1894)

    Eugène Boudin

    (Le Havre, Musée d’Art Moderne André Malraux)

    « Tout est calme ! Le crépuscule s’enveloppe de nuages roses crémeux, au-dessus du port… »

     

     

     

    Art

     

     

    Bordighera, Claude Monet (1884)

    (The Art Institute of Chicago)

    « C’est l’été, le ciel bleu se contemple dans la méditerranée… »

     

     

     

    Art

     

     

    Meule, effet de neige le matin, (1890) Monet

    (Boston Museum of fine Arts)

    « Ciel blanc de neige, soleil pâle, ombre qui se traîne… »

     

     

     

    Art

     

     

    Yacht, s’approchant des côtes, vers 1838-1840, de William Turner.

    (Londres, The Tate Gallery)

    (Dans un grand embrasement,

    « Le soleil se noie dans son sang qui se fige » : Baudelaire)

     

     

     

     

     

     


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    Des Saisons et des Jours

     

     

    Les mirabelles en août…

    (image wikipédia)

     

    Pour tout dire, depuis un certain temps on perd la boule. La terre n’a ni queue  ni tête.

    On peut acheter des confitures de Christine Ferber à Kyoto, les crèmes de la farmacia santa novella de Florence à Paris, les citrons Yuzu sur le marché Raspail… Non pas qu’il faille aller cueillir les bananes sous le bananier et le blues à Chicago, mais à force de mélanger les pistes, les fuseaux et les méridiens, les poulies de notre géographie intime ne savent pas où donner de la roue.

    Le monde se « benettonise ». Il bégaie en écho, s’endort sur la touche « reapet » de la photocopieuse. Bientôt tomberont des baobabs des serviettes Hermès et des Esquimau glacé ; surgiront de sous l’Antartique des congolais au chocolat ; du RER Les Halles, des pygmées en Tod’s.

    De temps en temps, il est bon de régresser poliment, de ressortir le moulin à café, et larguer les capsules, dresser les chandelles. De remettre chaque chose à sa place. Les cuisiniers derrières leurs fourneaux (et non devant les caméras), les trains sur les rails et l’œuf à la coque. Le made in France participe à ce rafraîchissement général, une jouvence raisonnable et un brin sensée.  Acheter proche de chez soi, dire bonjour aux gens que l’on croise ; cesser de consommer de l’eau minéral française à Sydney. Etre un brin rétrograde et retomber sur ses papattes.

    Le Made in France est une remise des pendules à l’heure, retrouver les bons chemins, les bons réflexes.

    Attendre la saison. Désirer les cerises de mai, les melons de juin, les mirabelles d’août.

    Prendre les autocars, les petites routes. Rejoindre l’Alsace, y goûter les confitures locales. Prendre le train de nuit pour Florence, et attendre près de la gare, l’ouverture de la farmacia novella ; les shetlands à Edimbourg, les bêtises à Cambrai. Le monde aura alors un sens nouveau, une belle dimension. On saura mieux accueillir, mieux désirer et donner. On redécouvrira les distances, les différences […]

    François Simon

    Extrait de : Madame Figaro

     

     

    Ce Mr Simon, à raison. Essayons d’écouter ses conseils !

    Retrouvons le goût des choses, rétrogradons la vitesse pour admirer le paysage, redécouvrons que la vie, finalement, vaut bien qu’on lui donne un petit coup de pouce…

    Liviaaugustae


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