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    Au lendemain de Noël, je vous offre cette belle histoire survenue en juin 1944 à l'abbaye de Mondaye, tandis que les bombes tombent drues, on entendait l'orgue de l'église jouer...

     

     

    Eglise Notre-Dame de Toutes-Joies à Nantes : Premier instrument construit en 1863, par Louis Debierre,

     

    (18 jeux répartis sur un clavier de 54 notes, un clavier de 37 notes et pédalier de 27 notes.)

     

    Ce sont les magnifiques orgues de l'église de ma paroisse à Nantes.

     



     

    Débarquement du 6 juin 1944

     

    Quelques heures après le Débarquement, le 6 juin 1944, l’abbaye de Mondaye (Calvados) reçoit ses premières bombes. Les chanoines réguliers et une communauté de religieuses s’abritent dans la cave voûtée du monastère, bientôt rejoints par des réfugiés des alentours. Ils y survivront cinq semaines tandis que la terrible bataille des haies fait rage au-dessus de leurs têtes.

     

    Très vite, le 7 juin, les Anglais déboulent dans l’abbaye, mais ils sont aussitôt délogés par les soldats allemands qui camouflent leurs chars autour de l’abbaye. À la cave, la vie s’organise. Après deux jours de bombardements pendant lesquels il est impossible de dire la messe en entier, les réfugiés essaient de redire les offices. Le 8 juin, jour du Saint-Sacrement, la messe est célébrée sur un autel dressé à la cave. Chaque soir après la prière, il y aura désormais un Salut du Saint-Sacrement.

     

    Cette nuit-là et jusqu’au 10 juin, des tirs violents sont échangés. Le frère Godefroy se souvient : « Vers 17 heures de ce même jour, un déluge de fer et de feu s’abat sur l’abbaye. Ce sont les Anglais qui lancent leur attaque. Pendant près d’une demi-heure c’est un bruit infernal. Nous sommes tous repliés au fond de la cave, priant tout en claquant des dents. Une absolution générale nous est donnée par le Père Maurice. »

     

    C’est alors qu’il se produit un phénomène étonnant, remarqué par tous les réfugiés et signalé par le Père Godefroy : «De la cave, au milieu du vacarme, nous entendions régulièrement les orgues de l’église jouer.» Qui a pu avoir l’audace d’entrer dans l’abbatiale dont le clocher culminant sert de cible aux Anglais, de monter à la tribune alors que tous les murs tremblent sur leurs bases, de s’installer à l’orgue et de jouer des fugues de Bach, que l’oreille avertie du frère organiste a su reconnaître ? Est-ce un rêve ou une improbable réalité ?

     

    Il faudra attendre une dizaine d’années après la guerre pour éclaircir ce mystère. Frère Godefroy célébrait un mariage. Pendant la messe, l’un des invités, un pasteur luthérien allemand le rejoint à la tribune de l’orgue. Frère Godefroy lui propose de jouer la sortie.

     

    « Le pasteur s’assoit à la console et joue une magnifique sortie. Après avoir joué, il me regarde un moment, et me dit : “Étiez-vous ici lors du débarquement allié en 1944 ? Vous rappelez-vous le soldat allemand qui jouait pendant que tombaient les obus ?” Je suis très ému. Si je me rappelle ? C’est inoubliable. Il reprend : “C’était moi”. Nous fraternisons, je lui demande comment il pouvait penser à jouer au péril de sa vie, à la tribune, ces jours-là. Il me dit avec humour : “Oh, c’était la meilleure façon de ne pas entendre les obus qui tombaient”. »

     

     



     


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    Connaissez-vous le Christmas Pie ?

     

    J'ai découvert les origines de ce gâteau dans une de mes revues, c'est une recette anglaise historique qui remonte à 1413 chez eux et qui nous est arrivée par les voies des échanges commerciaux.

     

    J'ai testé cette recette qui s'est avérée délicieuse (celle avec des fruits).

     

    Livia

     

     

     

    Christmas Pie,

    (image wikipédia)

     

    À l'origine, il a souvent été dit que les mince pies se présentaient sous la forme du berceau du Christ. Cependant, aucune preuve historique n'a confirmé cette théorie jusqu'à ce jour.

    En 1413, le roi d'Angleterre Henri V fit servir un mincemeat pie (ancêtre de l'actuel mince pie) pendant son couronnement. Au début du XVIe siècle, le roi Henri VIII adorait consommer cette tarte à Noël.

    Olivier Cromwell, militaire et homme politique anglais, détestait la période de Noël car elle incitait à la gourmandise et à la consommation d'alcool. En accord avec le Conseil puritain, il décida donc d'abolir Noël le 22 décembre 1657. À Londres, les soldats eurent pour ordre de saisir, par la force si nécessaire, toute la nourriture qui célébrait Noël. C'est ainsi que le mincemeat pie fut interdit. Cromwell pensait qu'il constituait un péché, un plaisir coupable. Le roi d'Angleterre Charles II restaura les fêtes de Noël lorsqu'il accéda au trône en 1660. Le mincemeat pie perdura dans le temps et devint progressivement plus petit et plus sucré les siècles suivants.

    Au cours des XVIIe et XVIIIe siècles, les mince pies avaient des formes excentriques voire kaléidoscopiques. À cette époque, les mince pies étaient parfois appelés shred pies ou encore secrets pies. Autour de 1720, la viande principalement utilisée dans la préparation des mince pies était la langue de bœuf, ou plus rarement, des tripes.

    Au XIXe siècle, le minced roast beef devint une véritable tradition à la Cour d'Angleterre. Il fut servi à chaque repas de Noël à la reine Victoria, grâce à son chef cuisinier Charles Elme Francatelli. Celui-ci instaura aussi la recette du lemon mincemeat (mincemeat au citron).

    Aujourd'hui, inclure de la viande au mince pie est optionnel. Le mince pie contemporain est surtout composé de fruits secs, d'alcool distillé et d'épices (cannelle, clous de girofle, noix de muscade)

    Les ingrédients de base de la recette traditionnelle sont du beurre, de la farine, une pâte à tarte, un œuf, de la mincemeat (garniture comprenant des fruits secs et des épices) et du sucre glace. La recette du mince pie se décline généralement en quatre étapes très rapides.

    Au fil des années, certaines recettes originales autour du mince pie sont apparues comme ceux à l'abricot et aux noisettes ou encore à l'orange, à la canneberge et aux amandes. Ces recettes dérivées connaissent également un grand succès.

    Au Royaume-Uni, le mince pie est généralement accompagné de sherry (un vin d'Espagne connu sous le nom de xérès en français), de porto (un vin portugais) ou de thé.

    Dans le livre Lettres à sa fille, attribué à Calamity Jane (sans qu'il soit prouvé qu'elle en soit l'auteur), la célèbre femme de l'Ouest donne sa propre recette du mince pie.



    Outre le Royaume-Uni où cette friandise de Noël est très appréciée, le mince pie est également répandu dans les autres pays anglophones. Aux États-Unis, il est appelé mincemeat pie et se retrouve sous la forme d'une tarte et non d'une tartelette. Il conserve cette appellation en Nouvelle-Zélande où il comprend d'autres ingrédients comme de la moutarde, de la sauce tomate et des champignons. Ce pays a la particularité d'avoir modifié le mince pie anglais en une grande tarte salée.

    Des livres de cuisine français proposent la recette de tartelettes aux épices, équivalents français du mince pie anglais.



    Si vous désirez réaliser cette recette, je vous l'offre ci-dessous :

    Christmas Pie aux fruits rôtis

    Ingrédients :

    • 2 pâtes sablées sucrées pré-étalées

    • 2 sachets de poêlée festive figue, prune, pomme, orange et cranberry (que vous trouverez chez Picard)

    • 2c. à soupe de lait

    • 100 g de sucre roux (+1 c. à s.)

    • 2c. à soupe de poudre d’amande

     

    1. Préchauffez le four à 180°C.

    2. Dans une poêle chaude sans ajout de matière grasse, versez le mélange de fruits avec les 100 g de sucre et laissez cuire environ 4 min 30 à feu vif en remuant régulièrement. Réservez afin de laisser tiédir.

    3. Étalez une première pâte sablée dans un moule à tarte et saupoudrez de poudre d’amande. Répartissez la poêlée de fruits bien égouttée et couvrez avec la deuxième pâte. Soudez bien les bords et retirez l’excédent de pâte.

    4. A l’aide d’un pinceau, badigeonnez toute la surface d’un peu de lait. Parsemez du restant de sucre et enfournez environ 45 min (couvrez la tarte au besoin avec du papier aluminium).

    5. Laissez tiédir avant de démouler.

    Bonne dégustation !

     


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    Il y a beaucoup d'abrutis qui manifestent aujourd'hui contre le vaccin anti Covid, mais s'il n'avaient pas reçu les autres vaccins quand ils étaient enfants, ils ne seraient pas là aujourd'hui à e......r le monde en défilant, en cassant et en hurlant dans les rues... ce vaccin a pourtant protégé beaucoup de personne de ce virus, qui rappelons-le peut être mortel !

     

    Je vous offre ci-dessous l'histoire des vaccins, qui nous a permit une vie tranquille jusqu'à aujourd'hui.

     

    Merci à tous les chercheurs qui ont passer beaucoup de temps à les mettre au point !

     

    Livia

     

     

    La vaccination, c'est bien pour la santé de tout le monde...

     

    (Image Pixabay)

     

     

     

    1796: Les premiers pas de la vaccination

     

    Alors que la variole, aussi appelée “petite vérole”, touche une grande partie de la population depuis des centaines d’années, le médecin anglais Edward Jenner constate que les personnes qui s’occupent de la traite des vaches ne développent pas la maladie. Les laitières sont en fait protégées de la variole par la maladie de la vache, une pathologie bénigne qui fait apparaître des pustules sur leurs mains et leurs avant-bras. Edward Jenner a l’idée d'injecter un peu de pus d’une laitière dans le bras d’un jeune enfant qui ne contractera jamais la variole. Pas encore connue sous ce nom, la vaccination est née.

     

     

     

    1885: Pasteur découvre le vaccin contre la rage

     

    C’est l’une des maladies les plus effrayantes du moment: une fois contractée, la rage est à l’époque inexorablement mortelle. Lorsque Louis Pasteur débute ses recherches pour trouver un vaccin contre la rage, il s’est déjà illustré dans la conception de divers vaccins contre le choléra chez les poules, contre le rouget chez le porc ou encore contre la maladie du charbon chez les vache.

     

     

     

    1921: La naissance du BCG

     

    Au début du XXè siècle, la tuberculose, aussi appelée “peste blanche”, fait 100 000 à 200 000 morts en France. Le vétérinaire Camille Guérin et le médecin Albert Calmette unissent leurs force pour étudier la maladie. Pendant 13 ans, Camille Guérin se penche sur la bactérie responsable de la maladie chez la vache et développe un bacille tuberculeux inoffensif qui ouvre la voie à l’immunité.

     



     

    1926: La naissance des vaccins associés

     

    Les années 1920 marquent la conception de nombreux vaccins tels que ceux contre la diphtérie en 1923 et contre le tétanos et la coqueluche en 1926. En travaillant sur la diphtérie et le tétanos, le vétérinaire français Gaston Ramon découvre que la combinaison de plusieurs vaccins dans une même seringue permet de bonnes réponses immunitaires. C’est la raison pour laquelle les vaccins contre la diphtérie, le tétanos, la coqueluche et la poliomyélite sont souvent rassemblés dans une même injection aujourd'hui.

     

     

     

    1932: le vaccin contre la fièvre jaune

     

    Dès le milieu du 19è siècle, les épidémies de fièvre jaune se multiplient en Afrique et en Amérique du Sud. Transmise par le moustique, la maladie provoque frissons, douleurs musculaires, maux de tête et une jaunisse chez certains patients. Après de longues et difficiles recherches, un premier vaccin voit le jour à l'Institut Pasteur de Dakar en 1932. Une découverte qui permet l'éradication de la maladie en Afrique francophone.

     

     

     

    1944: un premier vaccin contre la grippe

     

    En 1944, le médecin Thomas Francis Junior est chargé de développer un vaccin contre la grippe pour protéger les soldats américains en pleine Seconde guerre mondiale. Grâce à des travaux réalisés sur un œuf de poule, le premier vaccin et trouvé et la première campagne de vaccination antigrippe est lancée.

     

     

     

    1955: Jonas Salk met au point le premier vaccin contre la poliomyélite

     

    Très contagieuse, la poliomyélite couramment appelée polio frappe principalement les enfants et peut provoquer une paralysie irréversible chez le malade. En 1955, le médecine américain Jonas Salk met au point un vaccin qui arrive trois ans après une importante épidémie aux épidémies. Aujourd'hui, selon l'ONU, les efforts accrus de vaccination dans le monde rendent possible l'éradication complète de la maladie dans les années à venir.

     


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    Du côté de Blois...

     

    Château de Blois représentation du XIXe siècle

     

     

     

    Dans le val de Loire tout au long du fleuve beaucoup de châteaux ont été bâtis pour sublimer la vallée des rois.

     

    Ces joyaux allient histoire et nature grâce à leur architecture remarquable et à leurs beaux jardins non moins remarquables mais trop peu connus.

     

    Dans l'un d'eux j'ai découvert que l'on cultivait l'igname ???

     

    Il paraît que c'est la grande curiosité maraîchère de la région blaisoise et ce tubercule venue d'Asie fait aujourd'hui partie du paysage culinaire de ce coin du Val de Loire

     

    Cette igname est un tubercule délicieux dont je me suis régalé quand j'habitais en Guadeloupe dans mon île natale, sa texture égale en tout point celle de la pomme de terre, on la déguste à la vapeur, on peut en faire des purées, des gratins, des frites... c'est tout simplement délicieux.

     

    J'avoue que je suis très tentée d'aller faire un tour là-bas pour en acheter afin d'y goûter à nouveau !

     

     

    Du côté de Blois...

    Un champ d'ignames

     

     

    Du côté de Blois...

    L'igname

     

    Comme on peut le voir sur cette image, contrairement à celle de la pomme de terre qui est lisse, la peau de l'igname est grumeleuse, mais sa chair plus blanche est aussi bonne que la pomme de terre...

     

    (images wikipédia)

     

     

     


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    Dimanche 15 août, nous fêtions l'Assomption, mais c'était aussi l'anniversaire de la naissance de Napoléon Ier, né le 15 août 1769.

     

    Tout les humains qui se retrouvent sur un trône dans un château lambrissé d'or, mais aussi dans la plus petite des mairies aujourd'hui, s'estiment propriétaires des lieux !

     

    Napoléon 1er, a fait de même, il estima qu'il ne pouvait pas partager la vedette avec la Vierge le 15 août et décida carrément de détrôner la vierge.

     

    Cela ne lui a pas porté bonheur... il est mort en exil et vilipendé par toute l'Europe tandis que la vierge est toujours présente.

     

    Mais pour combien de temps encore Marie sera fêtée le 15 août dans cette France sans Dieu ?

     

    L'année dernière, Madame Hidalgo maire de Paris, avait essayé de gommer cette fête en instituant la fête des chats le 15 août !

     

    Apparemment, elle n'a pas récidivé cette année !

     

    Livia

     

     

    Napoléon 1er sur le trône impérial

     

    Jean-Auguste-Dominique Ingres

     

     

     

    L’empereur français voyait la Vierge Marie comme une sorte de « rivale » à cause de la coïncidence entre sa date de naissance et la fête de Notre Dame, le 15 août.

     

    Né le 15 août 1769, jour de célébration de l’Assomption de Marie au ciel, Napoléon détestait avoir à « partager » son anniversaire avec cette fête religieuse. Et son irritation allait grandissante car ce jour-là était également célébré en France le vœu du roi Louis XIII, qui avait émis un décret solennel le 15 août 1637 plaçant la nation sous la protection de la mère de Dieu.

     

    Ce qui aurait pu lui apporter beaucoup de fierté et de sérénité le gênait. Pour Napoléon, la France devait compter uniquement sur lui, l’empereur puissant, invincible et génial.

     

    Le comble était la lecture par l’Église le 15 août du célèbre passage biblique du Magnificat : « Dieu détrône les puissants et relève les humbles ». Chaque anniversaire de Napoléon était ainsi « gâché », car Notre Dame rappelait que « Dieu disperse les hommes au cœur orgueilleux ».

     

    C’est ainsi qu’il eut l’idée de publier un décret, le 19 février 1806, supprimant l’Assomption en faveur de sa propre gloire… la Saint-Napoléon !

     

    Le pape Pie VII protesta sans équivoque en déclarant : « Il est inadmissible que le pouvoir civil échange le culte dédié à l’Assomption de Marie contre celui d’un saint inexistant ; le pouvoir provisoire n’a pas à interférer dans le spirituel ». Mais Napoléon fit la sourde oreille.

     

    Et comment termina-t-il ? Nous le savons bien. «Dieu détrône les puissants et relève les humbles».

     

    Après l’abdication de l’empereur en mars 1814, la France restaura la solennité de l’Assomption.

     

     


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