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    FIEVRE ELECTORALE A POMPEI.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
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    Aulus Metellus ou « L’Orateur », vers 88 avant J.C.
     
    Homme politique romain.
     
    (Musée Archéologique Florence)
     
     
     
    A Pompéi on fait la promotion d’un candidat. Les affiches de soutient sont simples et laconiques : « votez pour Vettius Firmus de la part de Fuscus et de Vascula » ; « Votez pour Caselius Marcellus qui donne des jeux magnifiques »   (avec sa fortune personnelle).
     
    Les porteurs de sacs, les simples particuliers, les marchands, les taverniers, les vendeurs d’oignons etc… et même les femmes s’attellent avec ardeur à faire couvrir les murs de leurs échoppes ou de leurs demeures, d’inscriptions vantant leurs candidats aux passants.
     
    Les injures sont proscrites ! Mais ont pourra lire sur les murs les plaisanteries faites sur un candidat qui n’a pas l’heur de plaire : « Que tous les bonnets de nuit votent pour Marcerius » ; « que les assassins soutiennent Vatia et que tous les soulards du soir recommandent sa candidature ».
     
    Pour un homme libre il en va de sa dignité d’être un « homo civicus » et de se rendre au comitium le jour du scrutin.
     

     

     

     

     

    FIEVRE ELECTORALE EN FRANCE !

     

    POUR TRADUIRE LE « PARLER-CANDIDAT » EN FRANÇAIS COURANT…

     

    Je réfléchis à l’éventualité d’une candidature.

    Il manque quelques millions d’euros à mon trésor de guerre…

     

    L’idée de me présenter m’est récemment venue.

    Je ne pensais qu’à ça bien avant l’âge de commencer à me raser…

     

    Je ne me déciderai pas sans l’avis des militants.

    Ma femme pèse le pour et le contre…

     

    Je suis un homme normal.

    Si vous souhaitez un homme d’Etat, il vous faudra chercher ailleurs…

     

    Mon passé plaide pour moi.

    Pour votre avenir, on verra…

     

    Je porte en moi un grand projet.

    Mes conseillers ont bien travaillé…

     

    Demain on rase gratis.

    Démodé par le port croissant de la barbe…

     

    Ma première mesure sera de diminuer le salaire présidentiel.

    J’aurai moins d’argent de poche mais je vivrai aux frais de la princesse…

     

    L’Etat devrait verser un confortable salaire à tous les citoyens, qu’ils travaillent ou pas.

    Il faut faire un dernier beau geste avant que la France ne dépose son bilan…

     

    Nous préparons des lendemains qui chantent.

    Plutôt L’International, que la Madelon…

     

    Rigueur.

    Vocable flou car on se garde bien de préciser s’il s’agit de l’Ascèse grâce à laquelle on dépensera moins d’argent public ou de la sanction qu’on doit appliquer à ceux qui le dilapident…

     

    Je veillerai sur nos valeurs.

    Pas question de baisser le taux de vos livrets A…

     

    On fera payer tous les riches.

    Jusqu’à ce qu’ils ne le soient plus. Après quoi, on fera rendre gorge à ceux qui ont effectué la collecte…

     

    La maison à 100 000 euros.

    Grâce à Borloo, plus besoin d’aller en Espagne pour y construire un château…

     

    Ma priorité sera la formation professionnelle.

    Il ne faut plus que, comme cela m’est arrivé, on puisse devenir ministre sans avoir eu le temps d’apprendre le métier…

     

    Nous reviendrons aux 35 heures et à la retraite à 60 ans.

    Ce sera le grand bordel mais vous l’aurez voulu…

     

    Il n’est pas décent qu’il n’y ait qu’un professeur pour quarante enfants.

    Nous préconisons quarante enseignants par enfant…

     

    Il faut sortir du nucléaire.

    Fabriquons notre avenir avec le passé…

     

    Faisons en sorte que des familles ne s’entassent plus dans une seule pièce.

    Les inégalités seront en voie de disparition lorsque les miens et moi-même serons installés dans un palais national…

     

    Il est inadmissible…

    Je n’admets pas que d’autres que moi se trompent…

     

    Philippe Bouvard : extrait du Figaro Magasine du 17 septembre 2011.

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LES NERON DU XXe SIECLE.

     

    Le personnage de Néron a été associé aux figures les plus noires du XXe siècle.

    Ci-dessous, caricature d’Hitler en Néron, et Staline son allié de l’époque, (Que l’on oublie souvent) se tient à ses côtés en Tigellin…

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Néron : « Je vais déclamer, l’Eneide… »

    Tigellin : « Non… Mein Kampf plutôt… c’est bien plus incendiaire… »

    (Caricature du journal Candide 1939)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    Les natures mortes de Giovanna GARZONI.

    Melon dans une assiette avec du raisin et un escargot.

    Gouache sur parchemin.

    (Galerie Palatine Florence)

     

     

     

     

     

    SEPTEMBRE : C’EST LA RENTREE…

     

    Samedi, je m’installe confortablement devant une charmante comédie.

    Mais voilà ! J’ai eu une visite inopportune.

    J’ai fait contre mauvaise fortune, bon cœur.

     Suivant ses allées et venues d’un œil, l’autre sur l’écran…

    Ce que je ne lui pardonne pas, c’est qu’elle s’est glissée subrepticement dans ma chambre, et nous avons passé la nuit ensemble… (chacune de son côté)

    Au matin, en allumant ma lampe de chevet…

    Elle s’est réveillée aussi, joyeuse, guillerette et déjà pleine de vie !

    Les volets ouverts, mauvaise surprise ! Ciel gris, jardin triste avec un petit vent ébouriffant les arbres. Est-ce déjà l’automne ?

    Et l’autre, qui allait de ci de là sans gêne aucune. Je l’ai un peu poursuivie, j’ai retenue de justesse ma lampe qui menaçait de tomber sur le parquet, l’abat-jour de guingois.

    Elle s’est tapie je ne sais où ? Et s’est tenue tranquille.

    Mais au moment où je portais à ma bouche mon premier morceau de croissant, l’arôme du café me chatouillant agréablement les narines, elle arriva et prétendit partager mon déjeuner…

    Là ! Mon sang n’a fait qu’un tour ! Je l’ai poursuivie de mon ire par toute la cuisine, jetant au passage un panier à œufs, ne contenant heureusement que des oignons, des échalotes et de l’ail.

    Enfin se fut la bagarre ! Mais je ne l’attrapais pas.

    C’est pourquoi, lorsque je la vis posée sur le frigo, regardant mes croissants… Sans bruit, et d’une main qui ne tremblait pas… Paf ! Je l’ai littéralement explosée. Je l’avoue sans honte, je n’ai nul regret.

    Mon exploit, est beaucoup moins éblouissant que celui du « Petit tailleur » qui d’un seul coup en avait tué sept. Il faudra que celui-là me donne la recette ! Sept d’un coup, mazette !

    Pour une seule que de boulot ! J’ai remis mon abat-jour à l’endroit, ramassé les oignons etc… et briqué mon frigo !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LES PLANCHES DE DEAUVILLE…
     
    […] J’ai vu dans les magasines que les plus grandes stars du monde avaient déposé leurs empreintes sur le Sunset boulevard. Mais ce ne sont là que des traces de pas d’acteurs qui, pour la plupart, ont depuis longtemps cessé de se promener. Les petons d’Elisabeth Taylor ne doivent pas être plus émouvant que le gros orteil de Marlon Brando. Même gravé dans le ciment, le fétichisme du pied n’est qu’une très ancienne pratique chinoise et une récente dérive française. Or, sur les planches, devant chacune de ces cabines de bain où autrefois on recevait ses amis, un morceau de béton normand affiche les mêmes noms célèbres que ton bitume californien : Yul Brynner, Bette Davis, Robert Mitchum etc… composent un fabuleux générique. […]
    […] J’ai conscience que tes milliardaires ne sont pas honteux ni montrés du doigt comme les nôtres. Tu excursionnes sur un continent où l’argent constitue l’unité de compte de toute réussite et où fortune vaut arbre généalogique. Ici, quand tu vas revenir, tu retrouveras la haine des possédants, exacerbée par les affaires Bettencourt et DSK. Nos richards devenus tricards, se cachent derrière de hauts murs où sur des îles situées au bout du monde ; les tiens étalent leur luxe sur les collines de Beverly Hills. Je ne te quitterais pas sans t’apprendre que l’architecte Charles Adda a édifié les planches en 1923 en utilisant le bois d’azobé et que la seule voiture a s’y être aventurée, par faveur spéciale, fut la Rolls Royce de l’actuelle Reine d’Angleterre. Tout ça pour te dire, mon petit vieux, que si nous n’avons pas de pétrole, aucune vedette internationale et toujours pas de second porte-avion, nous possédons au moins un vrai passé.
     
     
     
     
     
     
    Remake de TITANIC version française
     
    Remake de « TITANIC » par une production française…
     
     
     
    Philippe BOUVARD : extrait de Figaro Magazine du 20 août 2011.
     
     
     
     
     
     
     
     
     

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    « Rien, c’est rien !

    Mais trois fois rien, c’est déjà quelque chose ! »

    RAYMOND DEVOS.


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