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    LES STATUES ROMAINES DE LA NECROPOLE DE CYRENE.
     
     
     
     
     
     
    numérisation0008La nécropole de Cyrène occupait de vastes étendues aux portes de la ville : comme dans toutes les cités romaines le long de la voie conduisant à Balagrae. (Lybie)
     
     
     
    Cette nécropole, l’une des mieux conservée du monde antique, compte près de 1500 tombes monumentales et des milliers de sépultures individuelles.
     
    Sue le faîte de nombreuses tombes, un méplat recevait d’étranges statues funéraires que l’on ne trouve qu’en cyrénaïque, figures féminines voilées, toujours sculptées à mis corps. Les plus anciennes d’entre elles présentent toutes l’aprosopia (l’absence de visage) alors qu’au fil du temps les sculpteurs choisiront de montrer aussi les têtes voilées ou en cours d’enveloppement.
     
    Ces particularités ont conduit les chercheurs à voir là l’image d’une Déesse de la mort ou d’une divinité protectrice des morts, mélange de croyance locale et de mythes greco-romains. Cette iconographie permettait aux artistes de résoudre cette impossibilité : rendre visible le visage invisible de la mort.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0002Buste funéraire datable de l’époque Flavienne, en raison du style de la coiffure.

    Le Caractère chtonien de cette déesse de la mort est souligné par le bracelet en forme de serpent.

    (Musée de Cyrène)

     

     

     

     

     

    numérisation0004Buste funéraire sans visage. La vieille tradition de l’évocation du visage par une colonne lisse (coutume locale archaïque) a été poursuivie en parallèle avec la représentation des traits plus ou moins voilés. On peut dater cette statue de l’époque Flavienne comme l’indique le style de la coiffure.

    (Musée de Cyrène)

     

     

     

     

    numérisation0006Buste funéraire. La divinité de la mort est représentée sous l’apparence d’une élégante cyrénéenne faisant le geste de se dévoiler mais aux traits restés bien visibles. Epoque romaine.

    (Musée de Cyrène)

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Le buste vu de profil, détails du plissé.

    (Musée de Cyrène)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    TEMPLE DE CESAR DIVINISE.
     
     
     
     
     
     
    numerisation0003.jpgLes restes de l’autel marquant le lieu de la crémation de Jules César,
     
    (jusqu’à nos jours, cet autel est toujours fleuri, sans doute en reconnaissance pour la culture, les sciences, les Arts, l’Art de vivre… Base de nos démocraties Occidentales)
     
     
     
     
     
    Le Temple fut consacré en 20 avant J.C., il s’élève non loin du Temple de Castor et Pollux, sur le côté oriental du Forum dont il marque une des limites.
     
    Il reposait sur un podium artificiel très élevé, auquel on accédait par deux escaliers latéraux. Au centre du podium, décoré des rostres pris à Actium et aménagé en tribune pour les orateurs, se trouve le lieu de crémation de Jules César.
     
    A l’intérieur de la cella était placée une statue de César dont la tête était surmontée par une étoile : le sidus iulium (en fait la comète de Halley) apparut dans le ciel au moment de la célébration des jeux en l’honneur de César, représenté également sur le fronton du Temple.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LA TOMBE DU SODAT ROMAIN A PETRA.

     

     

     

     

     

    numérisation0001Tombe du soldat romain à Pétra.

     

     

     

     

     

    numérisation0007Intérieur de la tombe à laquelle l’unissait une cour à portique ; creusée à même la roche et décorée de demi-colonnes alternant avec des niches, elle était utilisée pour les banquets funéraires.

     

    Cette tombe possède des personnages représentés sur sa façade : un homme portant une tunique courte, une cotte de cuir et un manteau noué sur l’épaule, flanqué de deux autres figures vêtues en tout et pour tout d’un manteau, également jeté sur les épaules.

    Le propriétaire de la tombe est un citoyen en vue héroïsé, accompagné de ses deux fils.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    BAALBEK-HELIOPOLIS.
     
    Baalbek-Héliopolis est un exemple type de la ville temple. Sa fortune est étroitement liée au Sanctuaire d’Hélios, devenue célèbre à l’époque hellénistique et romaine comme lieu de pèlerinage, théâtre de jeux et de cérémonies fastueuses.
    Le Dieu phénicien Baal fut assimilé au soleil (Hélios), et c’est à cette époque que doit remonter Héliopolis. Ce Dieu dont l’attribut traditionnel était le foudre, rappelait donc les caractéristique du Zeus grec, ce qui dut probablement provoquer le syncrétisme définitif des deux cultes ; la divinité honorée jusque là à Baalbek devint ainsi Jupiter Héliopolitain.
    L’histoire de cette ville sainte est étroitement liée à celle des royaumes Hellénistiques puis à celle de l’Empire romain, qui, à l’époque d’Auguste, y fonda une colonie appelée Colonia Julia Augusta Felix Héliopolitana. La ville devint très prospère sous la protection  de Rome, qui favorisait et encourageait le développement de centres de ce type, dans la mesure où le syncrétisme religieux qui s’y manifestait finissait par s’identifier à l’idéal unitaire et œcuménique de l’Empire.
    Il faut également préciser qu’à partir du deuxième siècle après J.C. les cultes orientaux en générale et celui de Jupiter Héliopolitain en particulier, se répandirent largement non seulement en Asie, mais aussi en Europe, au point que sous l’Empereur Trajan il existait sur le Janicule un Temple dédié à cette divinité. Aux cours des années suivantes, le prestige du Jupiter d’Héliopolis continua à s’accroître et avec lui les avantages, les exemptions et l’immunité dont pouvait bénéficier sa Cité d’origine.
     
     
     
     
     
    numérisation0003Vue d’ensemble de la grande cour de l’autel, qui s’étendait au centre du complexe sacré de Baalbek et dédié à la triade Héliopolitaine : Jupiter, Vénus et Mercure. Sur trois de ses côtés cette cour était décorée d’exèdres, entre lesquelles s’ouvraient des niches abritant des statues de divinités romaines. Elle était entourée d’un imposant portique couvert, dont les colonnes monolithiques en granit atteignaient 20 mètres de hauteur. Au centre de la cour on trouvait un grand autel (18 mètres de hauteur) à quatre niveaux couronné d’un attique à terrasse où était érigée la table des sacrifices.
     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Sur le côté ouest de la cour, se dressaient un autel plus petit puis le Temple de Jupiter Héliopolitain qui ferme le quadrilatère de l’enceinte sacrée ; il était porté par un podium fait de sept rangs de blocs cyclopéens, sans doute les plus gros qui aient jamais été déplacés par l’homme.

     

    Au troisième siècle ses tributs égalaient ceux du Jupiter Capitolin, et l’on donnait en son honneur des jeux solennels qui attiraient des foules énormes.

    A Héliopolis la preuve évidente de cette richesse est l’immense complexe sacré commencé sous Antonin le Pieux et dont la construction s’étendit sur plus de II siècle. Le sanctuaire principal dédié à la triade Héliopolitaine, se dressait dans le secteur ouest de la ville et se composait de quatre parties : Une entrée monumentale, un vestibule de forme hexagonal, une grande cour quadrangulaire où se trouvait l’autel (toujours à ciel ouvert dans les sanctuaires antiques) et enfin le Temple proprement dit. Les dimensions et les caractéristiques architecturales de cette ensemble son véritablement stupéfiantes.

     

     

     

     

     

    numérisation0002Les six colonnes du Temple de Jupiter surmontées d’une belle architrave. C’est tout ce qui subsiste du grandiose édifice, entouré à l’origine d’un péristyle à 54 colonnes corinthiennes en calcaire (20 mètres de hauteur, 2 mètres 20 de diamètre).

     

     

    Note de liviaaugustae : Espérons que malgré la guerre, les bombardements intensifs, et la pagaille qui règne en Syrie aujourd’hui ces beaux vestiges sont toujours debout !

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    LE THEATRE ET L’ARC DE TRIOMPHE ROMAINS D’ORANGE.
     
     
    Au cours de la campagne des Gaules de César (49 avant J.C.), les vétérans de la IIe légion colonisèrent Orange, qui devint une cité romaine très importante.
    De cette époque subsiste un ensemble de monuments que visite Stendhal au cours de le demi-journée qu’il passe dans cette ville : l’arc de triomphe commémorant les victoires de la IIe légion et le théâtre élevé au temps de d’Auguste. Appuyés sur la colline Saint-Eutrope, les gradins pouvaient contenir 15.000 spectateurs, qui faisaient face à un mur grandiose, « la plus grande muraille de mon royaume », disait Louis XIV.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0005L’Arc de triomphe d’Orange marque la fondation de la ville par les vétérans de la IIe légion dite Gallica. C’est l’un des plus anciens de la Gaule romaine. Situé sur la Via Agrippa, le monument n’évoque pas un triomphe en particulier, mais la suprématie de Rome.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005-copie-1Détail de l’arc de triomphe dédié à la gloire des vétérans de la IIe légion gallique, fondateurs de la colonie d’Orange, l’arc tout entier est décoré de scènes de batailles.

     

     

     

     

    Orange le 4 août 1837

    Je ne me suis arrêté qu’une demi-journée pour voir Orange, je trouve toutes les rues couvertes de toile à cause de l’excessive chaleur.  Ce climat m’enchante, il suffirait seul pour me rendre heureux pendant quinze jours peut-être. Je dirais presque comme Araminthe, il jette dans de douces langueurs.

    Je voulais voir le théâtre et l’arc de triomphe. Le mur du théâtre s’aperçoit de très loin, dominant toute la ville. L’arc de triomphe, bâtit probablement du temps de Marc-Aurèle, est admirablement placé ; il s’élève dans la plaine poudreuse, à cinq cents pas des dernières maisons du côté de Lyon ; son aspect jaune orange se détache de la façon la plus harmonieuse sur l’azur foncé du ciel de Provence. Cet arc vénérable a soixante six pieds de largeur, et soixante de haut ; il a trois arcades, celles du milieu, comme de juste, plus large et plus élevée que les autres. […]

    Cet admirable monument a servi de forteresse dans le Moyen Age, il était alors surmonté d’une haute tour, et renfermé dans un édifice ; on a fait justice de tout cela en 1721. […]

    […] Lerbert, abbé de Saint-Ruf, qui vivait dans le XIe siècle, dit que cet arc de triomphe fut élevé à César vainqueur des Marseillais. On l’appelle aujourd’hui « arc de Marius », mais rien ne peut indiquer ni l’époque ni le but de ce monument. Lorsque ce pompeux édifice fut élevé pour éterniser la gloire d’une grande nation et de ses généraux, qui aurait pu prévoir parmi eux qu’il viendrait un temps où il subsisterait encore presque en entier, sans qu’il fût possible de rien savoir sur son objet ?

    Le cicérone  m’a conduit au grand cire, ce qui veut dire cirque. Ce monument est sur le penchant de la montagne ; ce fut un théâtre et non un cirque. On voit encore des tronçons de colonnes  énormes ; il y avait trois rangs […]

    […] Le mur qui coupait le demi-cercle et qui formait le fond de la scène existe en entier et produit un effet admirable ; on reconnait aussitôt la manière des Romains. Il a cent huit pieds de haut et trois cent de large.

    On ne peut se lasser de considérer cette muraille si grande, si simple, si bien bâtie, si bien conservée. Elle est décorée de deux rangées d’arcades et d’un attique. Au milieu est une grande porte qui servait probablement d’entrée aux acteurs.

    Ainsi qu’au pont du Gard, les Romains nous donnent partout le sentiment du plus profond respect et de la plus vive admiration par des édifices destinés à l’usage le plus simple. C’est le propre d’un grand caractère. […]

    […] Du haut de la montagne contre laquelle le théâtre est bâti, et où l’on trouve les ruines d’un château construit avec les pierres du théâtre, nous avons joui d’une vue assez étendue : d’un côté, c’est le cours du Rhône et le beau pont Saint-Esprit, de l’autre, le mont Ventoux, dont la cime est couverte de neige pendant neuf mois de l’année […]

    […] Si le lecteur n’a pas vu cet arc de triomphe d’Orange ou au moins une gravure, il trouvera les détails ci-dessus bien ennuyeux. Mais comment ne pas parler avec détails d’une si belle chose et qui a fait le bonheur de ma journée.

    Stendhal : Mémoires d’un touriste.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Le théâtre antique doit sa notoriété à son mur de scène, richement orné de bas-reliefs et de statues, qui en absorbant l’écho, lui assure une acoustique exceptionnelle. Inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, c’est le théâtre antique le mieux conservé d’Europe.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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