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    « Rompre avec les choses réelles, ce n’est rien.

    Mais rompre avec les souvenirs…

    Le cœur se déchire à la séparation des songes. »

    Chateaubriand

     

     

     

    L'armoire de grand-mère...

    Armoire Chantilly

    Réplique d'une armoire d'époque, de style Louis XV.

    (Ateliers Allot)

    (Image internet)

     

     

    L’armoire de grand-mère, en bois de courbaril*, était pleine de trésors.

    D’abord, quand elle l’ouvrait, un parfum épicé délicieux nous caressait les narines, cela sentait bon, comme parfumé à la cannelle, à la vanille, à la muscade, mêlé à celui  du vétiver séché qu’elle insérait entre les draps…

    Elle avait accumulé dans cette belle armoire, au fil de sa vie, au fil des années, des choses oubliées.

    Sur l’étagère du haut, des cartons à chapeaux, dont les formes désuètes nous faisaient hurler de rire, quand nous étions enfants, sa couronne de mariée enveloppée d’un papier de soie jauni. Il y avait aussi, des flacons de cristal aux flans tâché par les parfums qu’ils avaient autrefois contenus, des boîtes en coquillages qui nous faisaient rêver, des sacs démodés, des corsages en guipure, aux dentelles fanées, des éventails d’ivoire, des écheveaux de soie, des broderies inachevées…

    Mais il y avait aussi de précieux coffrets, incrustés de nacre et d’ébène entrecroisés, contenant ses bijoux, qui parèrent autrefois, pour un soir de bal, sa jeune beauté.

    Et puis des piles bien ordonnées, de draps finement brodés. Il y avait encore un tiroir secret, plein de lettres nouées - nous n’avons jamais su à qui elles étaient destinées - des photos jaunies, son livret de famille, usé, rapetassé.

    Mais il y avait surtout, tout en bas de l’armoire, une boîte en fer blanc, ayant autrefois contenue des biscuits, et qui était aujourd’hui pleine de gourmandises, bonbons à la violette, aux fruits, qu’elle nous distribuait à tous généreusement quand nous étions bien sages.

    Mais grand-mère n’est plus, l’armoire a disparue.

    Les objets  de valeurs ont été équitablement partagés entre ses huit enfants.

    Le reste fut détruit dans le feu d’un « boucan* ».

     

    *Courbaril : bois tropical de grande beauté  et très recherché.

    *Boucan : feu de bois qu’on allumait souvent à la campagne pour brûler les choses que l’on ne voulait pas jeter.

    Liviaaugustae

     


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    23 Septembre.

    Voici l’automne de retour !

     

     

     

    Bacchus couronné

    (Michelangelo Masetri)

     

     

    L’automne est déjà là.

    L’air est frais et plus léger,

    Le bleu du ciel plus clair.

    Arrivé à pas de velours,

    L’automne  se glisse partout.

    Incite l’hirondelle  au départ,

    Orne  la nature d’or et de rubis.

    Il mûri le raisin dans les vignes,

    Et Bacchus, le dieu du vin,

     Nous invite à y goûter…

    Liviaaugustae

     


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    J’ai écrit ce poème pour le jeu thé/café n° 63 de Brigitte (écureuil bleu) en m’inspirant  de sa très jolie photo…

     

    La roue de la vie...

     

    La grande Roue de la foire d’Arcachon…

     

     

    La grande roue de la vie…

     

    Appuyée sur le ciel gris,

    La grande roue de la foire,

    Tourne et tourne encore.

    Dans ses nacelles qui virevoltent,

    Filles et garçons crient en chœur,

    Emerveillés, grisés ou apeurés…

     

     

    Sous les voûtes du ciel,

    La grande roue de la vie tourne aussi.

    Dans ses nacelles qui cognent,

    Des humains crient en chœur

    Emerveillés, grisés ou terrifiés…

     

     

    Et la roue tourne, et tourne encore,

    Jusqu’au bout de la vie,

    Jusqu’au dernier soupir !

     

    Liviaaugustae

     


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    « Voulez-vous savoir ce qui fait la plupart des bons ménages ?  La conformité des goûts et  des humeurs  sans doute. Erreur. Les  sens dans la jeunesse,  l’habitude dans l’âge mûr, le besoin réciproque dans la vieillesse. »

    Duc de Levis

     

     

     

    Vieillir à deux...

    Rencontre d’Anne et de Joachim les parents de la Vierge Marie.(1305)

    Fresque de Giotto di Bondone

    Chapelle de Scrovegni à Padoue

     

     

     

     

    Vieillir à deux…

    Quand deux cœurs en s’aimant ont doucement vieilli,

    Oh ! quel bonheur profond, intime, recueilli !

     

    Amour ! hymen d’en haut ! O pour bien des âmes !

    Il garde ses rayons même en perdant sa flamme.

     

    Ces deux cœurs qu’il a pris jadis n’en font plus qu’un

    Il fait des souvenirs de leur passé commun.

     

    L’impossibilité de vivre l’un sans l’autre,

    Chérie, n’est-ce pas ? cette vie est la nôtre !

     

    Il a la paix du soir avec l’éclat du jour

    Et devient l’amitié tout en restant l’amour.

    Victor Hugo

     


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    « Faire mémoire du passé, vivre avec passion le présent et s’ouvrir avec confiance à l’avenir ».

    Jean-Paul II

     

     

     

    Les fontaines Wallace...

    Détails d’une fontaine Wallace à Paris.

     

    Les fontaines Wallace sont des points d’eau potable publics, des fontaines qui se présentent sous la forme de petits édicules en fonte présents dans plusieurs villes dans le monde.

    Dessinées par Charles-Auguste Lebourg, elles tiennent leur nom du philanthrope britannique Richard Wallace qui finança leur édification. Elles sont souvent associées par les étrangers à l'image de Paris1, car c'est dans cette ville qu’elles furent implantées en premier et c’est  en France qu’on en trouve le plus.

    À la suite du siège de Paris et à la Commune, de nombreux aqueducs sont détruits, et le prix de l'eau, déjà élevé, en est considérablement augmenté. De nombreux démunis se trouvent dans l'impossibilité d'en trouver gratuitement. […]

     

     

     

    Les fontaines Wallace...

    Fontaine Wallace à Paris en 1911.

     

     Le besoin urgent de ces « brasseries des quatre femmes » est clairement prouvé par la vitesse à laquelle le projet est concrétisé. Encore aujourd'hui, où l'eau et l'hygiène ne sont pas un problème pour la grande majorité des Parisiens, ces fontaines sont souvent les seuls points d'eau gratuits pour des personnes comme les SDF. Riches ou pauvres, tous les passants peuvent s'y désaltérer.

    Parmi ces philanthropes, Sir Richard Wallace est l'un des plus éclectiques et des plus discrets.

    La philosophie de Wallace est d'aider efficacement et discrètement ceux qui en ont besoin : les fontaines sont la manière d'y parvenir tout en réalisant son souhait d'embellir Paris, sans faire dans le spectaculaire.

    Ayant hérité de son père une grande fortune,  il décide d'en faire profiter les Parisiens, ce qui lui vaut une grande popularité. On peut le considérer comme un philanthrope, au sens propre du terme, comme il y en avait beaucoup à l'époque. Son dévouement le pousse à rester dans sa villa parisienne assiégée pour pouvoir être là où on avait besoin de lui, plutôt que de se réfugier dans une de ses luxueuses propriétés. […]

    Il reste toujours fidèle à sa nation d'adoption, la France, où il repose désormais, au cimetière du Père-Lachaise.

    Les fontaines portant son nom comptent parmi ses nombreuses contributions au patrimoine parisien.

    Texte et images wikipédia

     

    En me promenant au Jardin des Plantes de Nantes, j’ai rencontré une de ces jolies fontaines, elle n’est malheureusement plus en service, c’est dommage car avec la chaleur ambiante une eau fraîche aurait été la bienvenue.

    Nous remercions Sir Richard Wallace, cet anglais qui fut amoureux de notre pays, au point de lui offrir ces merveilleuses fontaines et qui choisit de reposer en terre de France, au cimetière du Père Lachaise !

    Liviaaugustae

     

     


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