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    Le cheval de Troie...

    Construction du cheval de Troie.

    Tiepolo

    (Image wikipédia)

     

    L’Odyssée comporte deux allusions au Cheval de Troie. Mais le principal récit à nous être parvenu est celui de Virgile dans l’Enéide.

    Selon nombre de traditions la ruse a été conçut par Ulysse.

    Laissant le cheval sur la plage, le gros de l’armée achéenne, feint d’abandonner le siège pour rentrer en Grèce. Un faux transfuge affirme aux troyens que le cheval est une offrande des achéens à Athéna, il mentionne une prétendue prophétie selon laquelle les troyens obtiendraient la protection de la déesse, s’ils consacraient cette offrande dans leur citadelle. Certains sont méfiants, notamment le prêtre Laocoon. Deux énormes serpents sortent de la mer, ils étouffent le prêtre et ses fils (les dieux même interviennent pour pousser les troyens à leur perte).

     

     

     

    Le cheval de Troie...

    Groupe de Laocoon, œuvre des rhodiens : Agésandros,  Athénodore et Polydore, vers 40 avant J.C.

    (Musée du Vatican)

     

     

    Le cheval étant trop haut pour passer sous la porte, les troyens font une brèche dans leur muraille. Alors qu’ils pensent jouir de leur première nuit de paix, Ulysse et ses soldats cachés dans le cheval, sortent de nuit, se sera le début du massacre des troyens.

     

     

     

    Le cheval de Troie...

    Procession du cheval dans Troie

    Tiepolo

    (Image wikipédia)

     

    Pour la tradition grecque, c’est une ruse admirable ; pour les romains, c’est un artifice déloyal qui a causé la ruine d’une cité glorieuse et invaincue jusqu’alors.

     

     


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    Egérie, inspiratrice...

    Paysage avec la Nymphe Egerie (détail)

    Claude Lorrain

     

    Egérie était une nymphe des sources.
    Deux endroits en Italie lui étaient consacrés:
    - Le bosquet de Diane Nemorensis à Aricie dans le Latium
    -
    une source dans le bois de Camènes, près de la porte Capène à Rome.

    Ovide raconte que le Roi Numa Pompilius avait des rendez-vous fréquents avec elle et l'aurait consultée pour mettre au point sa législation religieuse.

     

     

     

    Egérie, inspiratrice...

    Numa et Egérie

    (Plafond du palais Milzetti)

     

    Ces réunions avaient lieu à l'endroit où un bouclier sacré était tombé du ciel et Numa avait consacré le bois de Camènes, où vivait Egérie, la nymphe des sources.

    Après la mort de Numa, Egérie, inconsolable, s'était réfugiée dans le bois d'Aricie, où elle aurait été changée en une source pour avoir par ses lamentations,  interrompu les rites de Diane.

    Son nom est passé dans le langage courant pour caractériser une femme qui conseille ou qui inspire secrètement un homme.

    Son culte à Rome  est lié à celui de Diane elle était elle aussi invoquée par les femmes enceintes.

    Et à Ephèse, on la priait aussi pour la fécondité des femmes.

     


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    Le collier de la Reine...

    Marie-Antoinette et le collier.

    (image wikipédia)

     

    L’affaire débute le 25 janvier 1785 et sa première victime est le cardinal de Rohan, évêque de Strasbourg, grand aumônier de France, qui a perdu les faveurs de la reine.

    Une bande d’aventuriers astucieux va se servir de lui pour mettre au point une machination destinée à lui escroquer une fortune, à décrédibiliser la reine et salir l’église.

     A la tête de la bande,  le cerveau, Mme de la Motte, descendante d’un bâtard  du roi Henri II.

     

     

     

    Le collier de la Reine...

    Jeanne de la Motte

    Estampe de 1786

    (image wikipédia)

     

    Elle arrive à convaincre le cardinal, qu’elle peut le réconcilier avec la reine et pour cela lui ménage un rendez-vous secret nocturne dans le bosquet de Vénus à Versailles.

     

     

     

    Le collier de la Reine...

    Louis-René-Edouard de Rohan Guéméné

    (image wikipédia)

    Le cardinal qui est très naïf, pense avoir rencontré la Souveraine et être rentré en grâce. Cependant il s’agissait d’une complice de Mme de la Motte ayant une vague ressemblance avec la reine. Il est mûr pour la partie finale de l’escroquerie : Mme de la Motte le persuade que la reine désire un collier coûtant 1600 mille livres, mais qu’elle ne veut procéder elle-même à son achat, le cardinal doit servir d’intermédiaire. Celui-ci achète le bijou à crédit aux deux joailliers de la cour, et le remet ensuite à un officier de la souveraine, qui n’est autre qu’un complice des escrocs. Dès qu’elle rentre en possession du bijou, Mme de la Motte fait démonter les diamants pour les vendre à des bijoutiers anglais et empoche l’argent de la vente. Le cardinale, quand à lui, n’a pas d’argent pour payer la première échéance, et les joailliers s’adressent donc directement à la reine, voilà l’affaire mise au grand jour le 15 août 1785, le cardinal est arrêté sur l’ordre du roi et embastillé, Mme de la Motte quand à elle est condamnée à être fouettée et marquée au fer rouge de la fleur de lys, preuve d’infamie (Alexandre Dumas  s’est inspiré de cette histoire, et fait marquer au fer rouge sa Milady des Trois Mousquetaires).

    La monarchie discréditée par cette machination dans laquelle elle n’a absolument pas trempé, ne se remettra jamais du scandale. L’évêque fut jugé et acquitté par le parlement en  mai 1786.

     

     

    Cette « petite dame », a elle aussi creusé le lit de la révolution en discréditant la royauté et l’église. Alexandre Dumas quand à lui a brodé sur cette histoire, et beaucoup de gens pensent  qu’elle était vraie.

    Je me souviens d’une élève qui avait raconté le film « Les Trois Mousquetaires », au cours d’un devoir et ne comprenait pas pourquoi elle avait récolté un 0.

    Elle se trompait carrément et d’époque et de reine.

    Chez Dumas, il n’est pas question de collier mais de ferrets (broches), lesdits ferrets sont offerts à Anne d’Autriche.

    Dumas avait d’ailleurs dit : on peut faire des enfants à l’histoire, si ce sont de beaux enfants.»

    Malheureusement,  beaucoup de personnes, ont souvent  pris les enfants bâtards de Dumas, pour des personnages réels de l’histoire !

    Liviaaugustae

     

     


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    « Qui visite un pays en ignorant sa langue, n'a rien visité »

    Anonyme

     

     

     

     

     

    François Cheng

     

    François Cheng,  né en Chine à Jinan dans la province de Shandon, le 30 août 1929, est un écrivain, poète et calligraphe chinois naturalisé français en 1971.

    Issus d’une famille de lettrés, après des études à l’Université de nankin, François Cheng arrive à Paris avec ses parents en 1948 lorsque son père obtient un poste à l’Unesco.

    Alors que sa famille émigre aux Etats-Unis en 1949 en raison de la guerre civile chinoise, il décide de s’installer définitivement en France, motivé par sa passion pour la culture française il vivait dans le dénuement et la solitude avant de faire dans les années 1960 des études universitaires, en préparant un diplôme de l’Ecole pratique des hautes études (EPHE). Il se lance aussi dans des traductions en chinois de poèmes français, puis dans celles de poèmes chinois en français.

    Si la France est devenu son pays, c’est par l’adoption de cette grande patrie qu’est notre langue, « langage qu’il épouse » (sic)

    En 2001, François Cheng reçoit le grand prix de la francophonie de l’Académie française. En 2002 il devient membre de l’Académie française, premier asiatique élu, il est le vingtième récipiendaire du fauteuil 34. Il est membre du Haut Conseil de la Francophonie.

    Il a été promu Officier de la Légion d’honneur en 2009.

    Il a choisit son prénom français en référence à saint François d’Assise, avec lequel il partage un solide aspect « bon vivant »,  en choisissant ce prénom, il dit « être devenu français sans réserve ».

     

     

    Extrait de poème de François Cheng ;


    La lune mêle nos ombres 

    aux ombres des branches
    d'amandiers

    Une brise mêle nos voix
    aux cris intermittents
    des grillons

    Seuls nos pas résonnent
    à la source cachée
    qui chantant

    Tait le secret de cette nuit du monde

     

    ***

    Mais l'oiseau point d'empreinte
    Ne laisse. Son empreinte est
    Son vol même. Nulle trace
    Autre que l'instant-lieu,
    Joie du pur avènement :
    Lieu deux ailes qui s'ouvrent.
     

     

     

     

    Un article dans une revue, (un livre vient sortir, dans lequel (sans forfanterie, il raconte les moments de grâce de sa vie et évoque aussi son adolescence chinoise et ses premières années en France…) cet article a attiré mon attention sur ce poète d’origine chinoise de l’académie française, il a tellement aimé la France, qu’il a dit-il : « appris le français dans les larmes et le sang ». Il pense  que : « c’est la beauté seule qui élève, et qui sauvera le monde » !

    Si tous les français aimaient autant la France que cet homme on ne serait pas dans la situation qui est la notre aujourd’hui ! 

    Cet homme mérite le titre « d’académicien français », lui qui travaille au dictionnaire comme tous les académiciens pour sauver et consolider notre belle langue… et Dieu sait que nous avons besoin d’eux !

    Liviaaugustae 


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    Un printemps fleuri...

    Rhododendron en fleurs au jardin…

     

    Chant de mai.


    Dans toute la nature
    Quel éclat merveilleux !
    Tout rit dans la verdure
    À l’astre radieux !


    Mille fleurs gracieuses

    Sortent de leur bouton,
    Et mille voix joyeuses
    S’élancent des buissons.

    La vigueur printanière
    Se répand dans mon cœur !
    Terre, ciel et lumière
    Tout m’invite au bonheur.

    Ta beauté m’est divine
    Ô ravissant amour !
    Comme est sur la colline
    L’aurore d’un beau jour.


    Ton souffle, qui féconde
    La terre de nos champs,
    Déjà remplit le monde
    De parfums enivrants.

    Ô tendre jeune fille,
    Comme je t’aime ainsi !
    Oh ! que ton regard brille !
    Que tu m’aimes aussi !

    Comme aime l’alouette
    Dans les airs son refrain,
    Comme aime la fleurette
    Les vapeurs du matin,

    Je t’aime avec ivresse,
    Je t’aime avec ardeur !
    Tu donnes la jeunesse,
    Le courage à mon cœur

    Pour les chants, les poèmes,
    La danse et ses attraits.
    Ange ! autant que tu m’aimes
    Sois heureuse à jamais !

    GOETHE


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