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    Une lapalissade est une affirmation ou réflexion par laquelle on exprime une évidence ou qui cherche à démontrer quelque chose qui se démontre par elle-même.

    Terme dérivé du nom de Jacques de Chabannes, seigneur de La Palice (ou La Palisse) sur le tombeau duquel on trouve cette inscription : « Hélas s’il n’était pas mort / Il ferait encore envie ». Une mauvaise interprétation de la seconde ligne l’a transformée en : « S’il n’était pas mort / il serait encore en vie », ce qui fait de la phrase une évidence.

    Il existe deux graphies de la lette minuscule s : le s rond et le s long. Ce dernier peut aisément être confondu avec un f.

    Bien plus tard, on écrivit sur lui une chanson populaire remplie de vérités évidentes, dites vérités de La Palisse.

    Les Lapalissades sont souvent utilisées par ironie, mais parfois aussi, inopinément. Elles deviennent alors source de railleries, de moquerie ou d’hilarité. C’est une lapalissade !

     

    Un mot sur ce maréchal…

     

     

     

    Pauvre maréchal...

    Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice.

     

    Jacques II de Chabannes dit Jacques de La Palice, (ou La Palisse), est né en 1470 à La palisse dans le Bourbonnais et est mort en 1525 à au siège de Pavie en Italie.

     

     

     

    Pauvre maréchal...

    L’église de La Palisse vu du parc du château…

     

     C’était un noble et un militaire français, seigneur de La Palice, de Pacy, de Chauverothe, de Bort-le-Comte et de Héron, il était aussi  maréchal de France. Il servit sous trois rois de France (Charles VIII, Louis XII et François Ier) et participa à toutes les guerres de son temps.

    Jacques II de Chabannes, seigneur de La Palice, n‘a jamais été l’auteur d’aucune lapalissade. Ses soldats, pour illustrer le courage dont il fit preuve lors du siège de Pavie (1525) où il trouva la mort, écrivirent une chanson à sa mémoire, dans laquelle se trouve la strophe suivante :

    « Hélas, La Palice est mort,

    Est mort devant Pavie ;

    Hélas, s’il n’était pas mort,

    Il ferait encore envie. »

     

    Texte et image wikipédia.

     

     

    C’est donc à cette dernière petite phrase, pas très heureuse il faut bien l’avouer, mais déformée dans une chanson populaire passée à la postérité, que ce pauvre maréchal doit les moqueries accrochées à son nom jusqu’à aujourd’hui.

      Mais nous le savons, la bêtise a la vie longue !

    Liviaaugustae

     

     


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    Un pays, un amour...

    Notre France ! 

     

    « Je voudrais n'être pas Français pour pouvoir dire
    Que je te choisis, France, et que, dans ton martyre,
    Je te proclame, toi que ronge le vautour,
    Ma patrie et ma gloire et mon unique amour ! »

    Victor Hugo (Extrait de A la France)  


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    Pour le tableau du samedi

     

    Sur la mer calmée...

     

    « De toutes les œuvres de la Création, aucune n’est plus imposantes que l’Océan ; nulle part la nature n’offre de vue plus enivrante que celle d’une plage, ni rien de plus riche en matériaux pour remplir la toile du peintre. »

    John Constable (1833)

     

     

     

    Sur la mer calmée...

    Brighton Beach looking west (1824-1828)

    John Constable

    (Royale Academy of Arts Londres)

     

     

     

    Sur la mer calmée...

    Harmonie en bleu et argent : Trouville (1865)

    James Abbot McNeil Whistler

    (Isabella Stewart Gardner Museum Boston)

     

     

     

    Sur la mer calmée...

    Marine ; Régates à Villiers vers 1880-1884

    Gustave Caillebotte

    (Collection particulière)

     

     

     

    Sur la mer calmée...

    Coucher de soleil sur l’eau 1845-1850

    Joseph  Mallord  WilliamTurner

    (Collection particulière)

    « Turner semble peindre avec de la vapeur teintée tellement sa couleur est évanescente et impalpable. »

    John Constable

     

     

     

    Sur la mer calmée...

    Marée basse, Soleil couchant, 1883

    Eugène Boudin

    (Collection particulière)

     

    Le soleil s’est couché sur la mer calmée, les vaguelettes jouent sur le sable ensanglanté, tout se tait : c’est la paix du soir qui descend…

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     


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    Le supplice de Tantale...

    Tantale

    Gioacchino Assereto (vers 1640)

     

    Tantale,  fils de Zeus  (ou Jupiter) et d’une Nymphe, est un demi dieu, qui a le privilège de manger à la table des dieux. Cependant il dérobe de l’ambroisie, nourriture des dieux, pour en faire profiter les mortels.

    Les dieux vont le punir pour ce crime.

    Ils l’expédient donc dans le « Tartare » (l’Enfer) où il se trouve au milieu d’un fleuve avec, tout près  des arbres fruitiers, aux fruits très appétissants. Mais dès qu’il se penche pour boire, le fleuve s’assèche, dès qu’il tend la main vers les fruits, le vent écarte les branches et les met hors de portée. Il a en plus au-dessus de lui, un énorme rocher, qui menace à chaque instant de tomber…

    On comprend de ce fait que l’expression  « supplice de tantale » évoque l’idée d’une torture faite de désirs jamais satisfaits.

     

     

    C’est du supplice de ce pauvre Tantale, qu’est née cette locution : « le supplice de Tantale »  que  nous employons souvent, lorsque nous désirons quelque chose sans pouvoir l’obtenir.

     Mais attention, la légèreté, et la désinvolture, avec lesquelles Tantale a agit fut sévèrement punit par les dieux…

    Liviaaugustae


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    Miroir, mon beau miroir...

    Miroir en argent, avec des traces de dorures, fin de 1er siècle avant J.C.

    Découvert à Boscoreale Italie en 1895.

    (Musée du Louvre)

     

    L’image représente Léda assise de ¾ sur un rocher, le corps demi-nu. Un large bracelet, pare chacun de ses poignets. Ses cheveux sont rassemblés en un chignon dont quelques mèches tombent élégamment sur la nuque. De son bras droit, elle présente une Phiale au cygne (Jupiter) qui lui fait face, debout, le cou recourbé et les ailes déployées. L’oiseau pose sa patte droite sur les genoux de la princesse Léda.

    L’iconographie de Léda et du cygne, déjà très appréciée en Grèce, est déclinée dans tout le monde romain en de nombreuses variantes et sur tout type de matériau. Traitée le plus souvent avec une grande sensualité, cette scène est particulièrement adaptée à l’objet qu’elle décore, un miroir, associé à la toilette et à l’intimité des femmes.


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