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    Les amours d'Atalante...

    Atalante par Pasitélès, 1er siècle avant J.C.

    (Musée du Vatican)

     

     

     

    Les amours d'Atalante...

    Méléagre et le sanglier de Calydon, copie romaine d’après Scopas.

    (Musée du Vatican)

     

     

     

    Les amours d'Atalante...

    Hippoménès (1714) statue de Guillaume Coustou père

    (Musée du Louvre)

     

     

    Sa célébrité lui vient principalement de deux légendes : la chasse au sanglier de Calydon et la course dans laquelle l’homme qui la battrait gagnerait sa main.

     

     

     

    Les amours d'Atalante...

    Chasse au sanglier de Calydon, coupe laconienne à figures noires, vers 555 avant J.C.

    (Musée du Louvre)

     

    A Calydon, Atalante se joignit à la partie de Chasse, organisée par Méléagre pour tuer le sanglier envoyé par Diane. Méléagre aimait Atalante et lui permit de se joindre aux hommes pour tuer le sanglier. Atalante la première, blessa le sanglier d’une flèche, mais ce fut Méléagre qui tua la bête. Il donna la dépouille à Atalante car elle avait fait couler le sang la  première. Les oncles de Méléagre essayèrent de lui enlever la dépouille offerte, Méléagre très en colère  tua ses oncles. Méléagre punit par sa mère Althée, mourut à son tour, la chasseresse resta vierge.

     

     

     

    Les amours d'Atalante...

    Mort de Méléagre par François Boucher (1727)

    (Musée des Beaux-Arts de Rennes)

     

    La célébrité d’Atalante parvint jusqu’aux oreilles de son père, Iasos, qui insista pour la marier, mais voulant demeurer fidèle à son vœu de virginité, elle mit des conditions à son mariage : son mari devait d’abord la gagner à la course. Les perdants étaient immédiatement mis à morts. Beaucoup de jeunes hommes, attirés par sa beauté concoururent. Mais Vénus donna trois pommes d’or à Hippoménès  qu’il laissa tomber durant la course, et Atalante s’arrêtant pour les ramasser,  perdit ainsi la course.

     

     

     

    Les amours d'Atalante...

    Atalante et Hippoménès par Guido Réni, vers 1610.

    (Musée Capodimonte de Naples)

     

     

    Selon le poète romain Properce, Hyppoménès oublia ses devoirs envers Vénus, consomma son union avec Atalante dans l’enceinte d’un temple. Pour ce monstrueux sacrilège, Vénus les transforma en lions, pour les romains, les lions ne s’unissent qu’aux léopards, c’est ainsi que s’acheva l’histoire d’amour des jeunes gens.

     

    Ceci est un mythe, nous savons combien les dieux interférent dans les amours des hommes,  punissant à tour de bras ceux d’entre eux qui leur tiennent tête.

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     


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    Fier comme Artaban…

     

     

     

    Qui est Artaban duquel est née cette locution française ?

    Elle est née de la plume d’un auteur, que plus personne ne lit : Gautier de Costes de la Calprenède (1610-1663), dans une épopée en douze volumes intitulés Cléopâtre. Comme on le devine Artaban, est imbu de sa personne et la modestie n’est pas sa qualité principale.

    Le romancier s’est-il inspiré d’un capitaine de Xerxès, au destin tragique, qui porta réellement ce nom ?

     

     

    Un regard sur l’auteur de Cléopâtre…

     

     

     

    Le goût des mots...

    Gautier de Costes de la Calprenède.

     

    Gautier de Costes de la Calprenède, de Toulgou et de Valmy (communément appelé  La Calprenède), né au château de Toulgou à Salignac en 1609 et  mort aux Andelys en1663, est un écrivain et dramaturge français.

    Ses saillies casgonnes, la gaieté de son humeur et sa manière piquante de raconter, acquièrent bientôt une certaine réputation à la Calprenède. Titon du Tillet raconte qu’ayant composé et vendu fort bien un roman intitulé Syvandre, il se fit taillé un costume très bizarre, lorsqu’on lui demande de quelle étoffe est fait son habit, il répond : « il est en sylvandre ».

    Le père Niceron a confirmé que lorsque le cadet gascon était de service au château, il débitait et contait des histoires si amusantes que les dames de la cour et même les dames de la reine négligeaient leur service pour l’écouter. Un jour l a reine Anne d’Autriche se plaignant à ces femmes de ce qu’elles étaient toujours en retard, elles répondirent à sa Majesté qu’il y avait un jeune homme dans le première salle de ses appartements qui contait les histoires les plus drôles du monde et qu’on ne pouvait s’empêcher de l’écouter, ce qui aiguisa la curiosité de la reine, elle alla donc l’écouter et en fut si satisfaite qu’elle lui donna une pension.

    En faveur auprès de la reine, La Calprenède ne tarde pas à l’être auprès du roi, qui l’admet en 1650 au nombre des gentilshommes ordinaires de sa chambre. […]

    Bien que les ouvrages de La Calprenède soient tombés dans l’oubli aujourd’hui, il est l’un des auteurs les plus féconds et le plus lut de son époque, et acquit une grande célébrité pour son œuvre romanesque.

    On peut lui reprocher une prolixité qui rend ennuyeuse la lecture de ses romans, et surtout d’avoir fait parler ses personnages suivant leur rang et leur caractère.

    C’est le défaut dont l’a accusé Boileau et Mme de Sévigné a également dit que : « Le style de La Calprenède est maudit en mille endroits ; de grandes périodes de romans, de méchants mots. »

    Malgré ces jugements sévères, La Calprenède s’est distingué, nonobstant son style, des autres romanciers du XVIIe siècle, par une imagination féconde et brillante, et l’élévation de son caractère passe souvent dans ses écrits.

    Tout en blâmant leur exagération, Boileau rendit, en quelque sorte, justice à l’énergie des sentiments de La Calprenède, à propos de ce roman :

    « Souvent, sans y penser, un écrivain qui s’aime

    Forme tous ses héros semblable à lui-même

    Tout à l’humeur gasconne en un autre gascon

    Calprenède et Juba parlent du même ton. »

    (L’Art poétique, chant III)

     

    Rendons à la Calprenède ce qui lui appartient, il a laissé à la postérité cette locution française, que nous continuons à employer,  ce pauvre Mr de La Calprenède n’est plus tellement fier, puisque totalement oublié…

    Nous sommes fiers comme l’Artaban, de Mr de La Calprenède et nous le remercions d’être français !

     liviaaugustae

     


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    La mer et l'amour...

    Zstampe japonaise, extraite du Fuji de Katsushika Hokusai

     

    La mer et l’amour

     

      Et la mer et l'amour ont l'amer pour partage, 

    Et la mer est amère et l'amour est amer ; 

    L'on s'abîme en l'amour aussi bien qu'en la mer 

    Car la mer et l'amour ne sont point sans orage. 

    Celui qui craint les eaux, qu'il demeure au rivage, 

    Celui qui craint les maux qu'on souffre pour aimer, 

    Qu'il ne se laisse pas à l'amour enflammer, 

    Et tous deux ils seront sans hasard de naufrage. 

    La mère de l'amour eut la mer pour berceau, 

    Le feu sort de l'amour, sa mère sort de l'eau. 

    Mais l'eau contre le feu ne peut fournir des armes. 

    Si l'eau pouvait éteindre un brasier amoureux, 

    Ton amour qui me brûle est si fort douloureux 

    Que j'eusse éteint son feu de la mer de mes larmes.  

     

    Pierre de Marbeuf.

     

    Un mot sur l’auteur.

     

     

    La mer et l'amour...

    Pierre de Marbeuf  (1596-1645)

    Pierre de Marbeuf, poète français, est né en 1596 à Shurs dans la Sein-Maritime.

    Elève au collège de La Flèche où il a été le condisciple de Descarte, le chevalier Pierre de Marbeuf est juriste de formation. Il exercera aussi la fonction de maître des eaux et forêts comme Jean de La Fontaine.

    Son « Recueil des vers », est publié à Rouen en 1628.

    Auteur de sonnets baroques, il met en œuvre les thèmes de la nature, de la fragilité de la vie et de l’amour. Connu tardivement, il est apprécié non seulement pour ses qualités de poète, mais surtout aussi pour ses talents satiriques.

     

    Texte et image wikipédia.

     

    C’est un poète que je connaissais juste de nom, l’ayant rencontré sur le blog d’un de mes amis, j’ai voulu en savoir plus sur lui, je trouve ce poème absolument bouleversant.

    Liviaaugustae

     

     


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    Pendant que la mer gronde.

    Pendant que la mer gronde et que les vagues roulent,
    Et que sur l'horizon les tumultes s'écroulent,
    Ce veilleur, le poète, est monté sur sa tour.

    Ce qu'il veut, c'est qu'enfin la concorde ait son tour.

    Jadis, dans les temps noirs comme ceux où nous sommes,
    Le poète pensif ne se mêlait aux hommes
    Que pour les désarmer et leur verser son cœur ;
    Il aimait le vaincu sans haïr le vainqueur ;
    Il suppliait l'armée, il suppliait la ville ;
    Aux vivants aveuglés par la guerre civile
    Il montrait la clarté du vrai, du grand, du beau,
    Etant plus qu'eux tourné du côté du tombeau ;
    Et cet homme, au milieu d'un monde inexorable,
    Etait le messager de la paix vénérable.
    Il criait : N'a-t-on point assez souffert, hélas !
    Ne serons-nous pas bons à force d'être las ?
    C'était la fonction de cette voix qui passe
    De demander à tous, pour tous, Paix ! Pitié ! Grâce !
    Les devoirs sont encor les mêmes aujourd'hui.
    Le poète, humble jonc, a son cœur  pour appui.
    Il veut que l'homme vive, il veut que l'homme crée.
    Le ciel, cette demeure inconnue et sacrée,
    Prouve par sa beauté l'éternelle douceur ;
    La poésie au front lumineux est la sœur
    De la clémence, étant la sœur  de l'harmonie ;
    Elle affirme le vrai que la colère nie,
    Et le vrai c'est l'espoir, le vrai c'est la bonté ;
    Le grand rayon de l'art c'est la fraternité.

    À quoi bon aggraver notre sort par la haine ?
    Oh ! si l'homme pouvait écouter la géhenne,
    Si l'on savait la langue obscure des enfers, —
    De cette profondeur pleine du bruit des fers,
    De ce chaos hurlant d'affreuses destinées,
    De tous ces pauvres cœurs , de ces bouches damnées,
    De ces pleurs, de ces maux sans fin, de ces courroux,
    On entendrait sortir ce chant sombre : Aimons-nous !

    L'ouragan, l'océan, la tempête, l'abîme,
    Et le peuple, ont pour loi l'apaisement sublime,
    Et, quand l'heure est venue enfin de s'épouser,
    Le gouffre éperdu donne à la terre un baiser !
    Car rien n'est forcené, terrible, effréné, libre,
    Convulsif, effaré, fou, que pour l'équilibre ;
    Car il faut que tout cède aux branches du compas ;
    Car l'indignation des flots ne dure pas,
    L'écume est furieuse et n'est pas éternelle ;
    Le plus fauve aquilon demande à ployer l'aile ;
    Toute nuit mène à l'aube, et le soleil est sûr ;
    Tout orage finit par ce pardon, l'azur.

    Victor Hugo

     

     

     

    Conseils d'un grand homme...

    Alors que le navire France est balloté par des flots de haine, de meurtre et d’anathèmes, disons comme Hugo : « Aimons-nous » !

    Liviaaugustae

     


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    « Seigneur notre Dieu, le jour où ton Fils est entré dans le Jourdain pour y être baptisé, c’est nous tous qu’Il plongeait dans les eaux du baptême. »

    Oraison de la fête du Baptême du Seigneur.

     

     

     

    Les eaux du Jourdain...

    Le Baptême du Christ

    Pérugin (1495)

    (Musée des Beaux Arts de Rouen)

     

    En 1495, les bénédictins de l’abbaye de San Pietro de Pérouse, au centre de l’Italie, commandèrent pour leur autel majeur un polyptyque peint sur bois à Pietro Vannucci, dit Pérugin. Celui-ci était le plus peintre d’Ombrie, et le maître du tout jeune Raphaël. Le « Baptême du Christ », conservé au musée des Beaux-Arts de Rouen, dont nous vous présentons le détail central, formait avec « L’Adoration des mages et la Résurrection, la prédelle, c’est-à-dire la partie inférieure du retable. Quinze panneaux de la vie du Christ entouraient l’Ascension (aujourd’hui au musée de Lyon).

    Jean-Baptiste est en train de verser  l’eau sur le front de Jésus avec une coquille. Contrairement à d’autres artistes, le Pérugin ne montre pas l’intervention divine : ni colombe du Saint-Esprit, ni apparition du Père Eternel dans le ciel. La solennité du moment est sensible par le recueillement intense et palpable. La sérénité invite à la prière. On a qualifié la peinture de Pérugin de mélodieuse, comparable à une harmonieuse musique liturgique.

    La scène baigne dans une lumière cristalline d’aurore sur laquelle tranchent les coloris raffinés : rouge groseille, bleu lavande, turquoise, gris perle… Le Jourdain serpente à travers une campagne nappée de brume et s’étend jusqu’à l’horizon lointain et bleuté. Les arbres grêles, au feuillage peu fourni comme des frênes au printemps, font réellement reconnaître le Pérugin.

     

     

     

    Les eaux du Jourdain...

    La croix tenue par Jean-Baptiste, comme sur beaucoup d’autres tableaux de la Renaissance italienne, signifie qu’il est le précurseur du Messie : il annonce la Rédemption par la mort de Jésus sur la croix.

     

     

     

    Les eaux du Jourdain...

    Par la belle transparence de l’eau, le peintre montre que Jésus, en se plongeant dans l’eau du Jourdain, a voulu purifier le Création tout entière des conséquences du péché originel, l’eau est le repaire des forces des ténèbres dans le judaïsme.

     

    Marie-Gabrielle LEBLANC

     

     

     


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