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    L'Adoration des Mages

     

    Les très Riches Heures du Duc de Berry

     

     

     

    Conduits par l’étoile, « voici que des mages venus d’Orient arrivèrent », nous dit saint Matthieu. Sans nous en apprendre plus à leur sujet. Alors, d’où vient la tradition des trois rois mages ?

     

    Quand il parle des mages, c’est sur la manipulation d’Hérode et l’intervention de la Providence qui les pousse à regagner « leur pays par un autre chemin » que Matthieu insiste dans son évangile. Mais sur les mages eux-mêmes, il n’est pas très disert.

     

    Pour Jacques Poucet, professeur émérite de l’Université catholique de Louvain, « le récit de Matthieu n’est pas très riche en détails. L’évangéliste ne donne aucune information sur le statut exact de ces personnages, pas plus que sur leur nom, leur nombre, leur lieu d’origine » et Matthieu « n’est pas davantage prodigue en informations sur l’étoile elle-même ». Alors comment s’est peu à peu installée dans l’Église, la tradition des trois rois : Gaspard, Melchior et Balthazar ?

     

    Une tradition qui remonte au VIe siècle

     

    Si les Églises orientales ont finalement retenu douze mages, entourés d’une importante suite, la tradition latine est plus sobre en évoquant depuis les Ve et VIe siècles, trois mages.

     

    Ce chiffre concorde naturellement avec les trois présents évoqués dans l’Évangile.

     

    C’est à la même époque que dans un manuscrit intitulé Excerpta Latina Barbari les noms des mages sont donnés pour la première fois dans la forme qu’ils ont conservé jusqu’à aujourd’hui. « Bithisarea, Melichior, Gathaspa » dit alors le texte latin. Gaspard, Melchior et Balthazar, sous des variantes orthographiques diverses seront très largement popularisés à l’époque médiévale grâce à la Légende dorée de Jacques de Voragine.

     

    Qui étaient les mages ?

     

    Si l’existence des mages est authentique et leur nombre peu à peu confirmé par la Tradition, leur statut n’allait pas de soi. Car avant d’être rois, les mages étaient « prêtres » et magiciens, détenteurs d’un savoir spirituel plutôt que temporel, maniant la divination et l’astrologie. La préfiguration d’une visite des rois dans le Livre d’Isaïe et dans le Livre des Psaumes a porté l’interprétation qui voyait en eux des rois au sens propre.

     

    L’iconographie médiévale les incarna d’ailleurs le plus souvent sous les attributs royaux. Dans la culture populaire, le terme de « rois mages » s’est durablement installé. D’où venaient ces rois ? Si la Tradition peine à identifier leur pays d’origine, les textes « orientent majoritairement vers la Perse, l’Arabie et le Soudan » confirme le professeur Poucet.

     

    Un récit symbolique

     

    Si la présence des mages au pied de la crèche a, au fil des siècles, pris l’ampleur d’une légende, cela tient à la fois à la richesse iconographique qu’elle suggère et à la portée symbolique de cette « salutation à l’Enfant-Jésus ». La venue des mages s’ajoute à celle des bergers, réunissant l’humanité entière, de tous les horizons du monde et à travers toutes les conditions. L’unité autour du Christ étant ainsi manifestée aux yeux de tous. L’humilité des mages témoigne également de leur capacité d’admiration intacte. Un point sur lequel insiste le pape François « Les mages sont entrés dans le mystère. Ils sont passés des calculs humains au mystère : et cela a été leur conversion. Et la nôtre ? Demandons au Seigneur qu’il nous accorde de vivre le même chemin de conversion vécu par les Mages. Qu’il nous défende et nous libère des tentations qui cachent l’étoile.

     

    Que nous éprouvions toujours l’inquiétude de nous demander : où est l’étoile ? ».

     

    Thomas Renaud

     



     

    « Les cadeaux des mages sont plein de symbolisme et souvent utilisés pour expliquer la mission du Christ en tant que prêtre, prophète et roi.

     

    L’interprétation traditionnelle raconte que :

     

    L’or symbolise la royauté et le statut du Christ.

     

    L’encens, utilisé dans le culte, représente la divinité de l’enfant, vrai Dieu né du vrai Dieu.

     

    Et enfin, la myrrhe qui servaient à embaumer les morts, rappelle la mortalité de Jésus qui est aussi véritablement homme. »

     


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    Nina Métayer l'artiste pâtissière nous propose cette année une galette des rois qu'elle a baptisée «Renaissance »

     

    C'est la même qui l’an dernier, nous avait proposé une galette des rois à l'effigie de Notre-Dame de Paris

     

     

    La galette des rois...

     

    Elle est si belle cette galette, que je ne sais si j'oserai la déguster...

     

     

    Le choix de ce nom est loin d’être anodin. Sur le dessus du dessert apparaît un arbre de vie, qui symbolise pour l’artiste « une envie perpétuelle d’avancer, de regarder le positif, de croire en l’avenir ». Un symbole particulièrement cher au chef de 32 ans puisque, malgré la crise sanitaire, elle a pu donner naissance en 2020 à Adèle, sa seconde fille.

     

    Le thème de l’arbre de vie est présent aussi bien dans les traditions païennes que chrétiennes. Il est notamment cité dans l’Apocalypse (Ap 2, 7). On pense également à l’arbre de Jessé, motif fréquent dans l’art chrétien, qui représente la généalogie de Jésus à partir de Jessé, père du roi David.

     

    Domitille Farret d'Astiès

     

     

     



     


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    J'ai découvert au cours d'une lecture les coutumes du 31 décembre dans le monde il y en a qui sont très amusantes...

     

     

    Rites et coutumes du 31 décembre...

    Le denier jour du dernier mois de toutes les années...

     

    (image pixabay)

     

    Connaissez-vous les rites et coutumes qui se pratiquent dans le monde, le dernier jour de l'année ? Je viens de les découvrir et certains m'ont beaucoup amusés.

     

    Par exemple, les Cubains pour chasser les tourments de l’année écoulée ont pour habitude, le 31 décembre à minuit, de jeter des bassines d’eau par leur porte d’entrée ou la fenêtre. Une coutume également pratiquée en Uruguay. (Pas de chance, je ne pourrai pas balancer une bassine d'eau par la fenêtre du 6è...)

     

    En Allemagne, le 31 décembre: Les Allemands sont nombreux à respecter la tradition du "Bleigiessen"qui consiste à verser du plomb fondu dans une bassine d’eau pour interpréter les formes obtenues et ainsi lire l’avenir. Des kits sont même vendus dans les supermarchés pour permettre à chacun d’honorer cette tradition. (je vais laisser tomber le plomb des Allemands, trop lourding)

     

    À Rio de Janeiro le 31 décembre, les Brésiliens Vêtus de blanc, se retrouvent sur la plage de Copacabana où ils honorent Iemanja, déesse de la mer pour qu’elle leur apporte chance et prospérité. Ils jettent à la mer dans des barquettes, ou le long de la plage, des fleurs, du riz, des bijoux, des parfums ou encore des bonbons. Certains vont jusqu’à sauter sept fois dans la mer pour se porter chance. (Ce rite-là me plaît beaucoup, j'aurai bien aimé me balader un 31 décembre sur la plage de Copacabana en robe blanche et sauter sept fois dans dans les vagues...)

     

    Tandis qu'à minuit les Espagnols, mangent 12 grains de raisins. Cette tradition remonte à 1909, une année où la récolte de raisins fut particulièrement abondante. Pour écouler le stock, les viticulteurs ont eu l’idée des "raisins de la chance": 12 grains de raisins à manger, un pour chaque coup de minuit, pour se porter chance. Depuis, cette tradition est gage de prospérité. Si vous êtes de passage à Madrid pour le nouvel an, rendez-vous sous l’horloge Puerta del Sol pour vivre ce rituel avec des milliers d’Espagnols ! (pas très originale leur idée mais comme j'aime beaucoup le raisin, je suis partante pour les douze grains de raisin à manger à minuit devant l'horloge)

     

    Les japonais font un grand ménage dans leur maison. Traditionnellement, chaque famille nettoyait l’autel familial dédié aux divinités et aux ancêtres afin d’honorer l’arrivée du dieu de la Nouvelle Année. Au fil des années, cette tradition a perduré. Lavage des sols et des vitres, rangement des papiers… Aujourd’hui, ce grand nettoyage baptisé "ôsôji" a lieu dans les maisons, dans les entreprises mais aussi dans les écoles afin de purifier et chasser les mauvais esprits de l’année écoulée. Tout doit être prêt pour le 1er janvier.
    Dans les premiers jours de janvier, les Japonais se rendent ensuite massivement au temple ou au sanctuaire pour prier.
    (Pas de grand ménage pour moi ce jour-là, repos ! je fais le grand ménage la veille)

     

    Au Chili, il faut manger une assiette de lentilles pour espérer une année prospère. Cette coutume assurerait une année riche en argent et en travail. Les Chiliens doublent cette tradition d’un coup de balais à minuit et une minute devant leur porte pour chasser les mauvaises ondes. (Je mangerai aussi volontiers, comme les chiliens une assiette de lentilles, je les apprécie beaucoup)

     

    Et les Danois quand à eux le soir du 31 décembre cassent de la vaisselle. Car tout au long de l’année, ils mettent de côté la vaisselle ébréchée pour la casser le soir du nouvel an… et la déposer ensuite devant le palier de leurs voisins ou de leurs proches. Trouver de la vaisselle cassée devant sa porte au matin du 1er janvier serait signe de chance. (Il faudra que je mette de côté de la vaisselle ébréchée pour le jour de la casse)

     



     

    Mais si nous avions su à l'avance toutes ces coutumes pour que l'année 2021 soit bonne envers nous, il nous aurait fallut exécuter tous ces rites l'un après l'autre et l'année 2021 nous aurait dérouler le tapis rouge sur un boulevard sans heurt et sans bobos !

     

    Oui mais voilà, il faut croire un petit peu à ces contre feux-là.

     

    Cependant, je serai partante pour faire toutes ces choses, ( sauf le grand ménage des Japonais et le plomb des Allemands) juste pour m'amuser et rigoler en famille ou entre amis, mais ce sera pour l'année prochaine...

     

    Livia

     


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    Les roses de janvier...

     

    Le bouquet du 1er janvier...

     

     

     

    Je pense que tout le monde aime les roses, j'aime toutes les roses, mais celles que je préfère, ce sont les roses roses avec un cœur safrané.

     

    Et pour le 1er janvier ma fille m'a offert un joli bouquets de ces roses-là.

     

    Il y avait chez une cousine de mon mari, des roses roses au cœur safrané qui grimpaient le long du mur jusque sous les fenêtres des chambres et dès que l'on ouvrait la fenêtre, leur parfum envahissait les chambres, mais... car il y un mais, elles avaient énormément d'épines très longues et très acérées comme j'en avais rarement vu, ces épines vous rentraient facilement dans la chair des mains.

     

    Malgré ce gros désagrément, quand la cousine m'invitait à en cueillir, je n'hésitais pas une seconde. Je me piquais forcément, mais j'avais après la cueillette et la mise laborieuse dans le vase, le plaisir de les admirer et surtout de humer leur parfum délicieux à ma guise durant quelques jours et... j'en redemandais.

     

    La vie n'est-elle pas comme ces belles roses au cœur safrané ?

     

    Car la vie est très belle, même si elle pique aussi beaucoup, ses épines sont si longues et si acérées qu'elles vous rentrent parfois très profond et vous pénètrent jusqu'au cœur, et il faut beaucoup de courage et de temps pour réparer les dégâts que causent ces épines_là, mais avec de la persévérance et surtout de la patience on arrive souvent à en guérir.

     

    Alors nous allons pouvoir cueillir les roses que la vie voudra bien nous offrir au long de cette année 2021 et si ses épines nous piquent, nous soignerons les bobos qu'elles nous auront occasionné.

     

    Livia

     


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    En découvrant sur internet cette photo montage : la tête d'un aigle associée à un corps de lapin, j'ai écris ce petit texte qui met en scène des « docteurs Follamour » ivres de leur importance qui seraient capables de tenter l'expérience (si ce n'est déjà fait) pour réunir ces deux animaux en une seule et même créature, juste pour prouver leur puissance et satisfaire leur ego démesuré !

     

     

    L'aigle et le lapin...

    Un drôle d'animal...

     

    (image pixabay)

     

     

     

     

     

    Depuis ma naissance je volais là-haut dans l'azur.

     

    J'avais bâti mon aire sur un rebord de la montagne, nous y logions en famille, mon mâle et moi avec nos petits.

     

    Mais un jour je fus prise dans un piège, je ne me rendis pas compte tout de suite qu'il était mortel et pensais pouvoir m'échapper.

     

    Mais c'était sans compter sur la folie des hommes !

     

    Je fus emmené dans une pièce toute blanche, des cages de toutes les dimensions occupaient les murs et je fus enfermée dans l'une d'elle, je n'étais pas seule dans cette pièce, d'autres animaux aussi mal chanceux que moi, y étaient enfermés aussi.

     

    J'étais désespérée en pensant à mes enfants qui mourraient de faim, car si je ne revenais pas mon compagnon chercherait une bonne fortune ailleurs et ne nourrirait plus les enfants. Il fallait absolument que je sorte de là ! oui mais, comment ?

     

    Un jour, je fus endormie par une petite fléchette, et... lorsque je rouvris les yeux, j'avais de longues oreilles, des poils, et... je marchais à quatre pattes sur le sol tout blanc de la pièce aux cages.

     

    Que m'était-il arrivée ?

     

    Les hommes en blancs qui régnaient dans cette pièce blanche avaient greffé ma tête sur le corps d'un lapin. C'était une bonne blague, moi qui guettais ces lapins du haut du ciel et fondait dessus afin de les emporter là-haut pour les déguster, je faisais maintenant partie de cette faune à quatre pattes. Si ce n'était pas si horrible on aurait pu en rire.

     

    Qu'allais-je devenir ? lapin à tête d'aigle, j'étais devenue une bête curieuse de labo, si on me relâchait dans la nature, c'est sûr qu'un de mes coreligionnaires me chasserait et m'emporterait là-haut entre ses serres pour faire ripaille en famille...

     

    Je ne ne voulait pas être un lapin et courir sur le sol, je voulais retrouver l'azur pour jouer avec le vent et me laisser glisser sur l'air.

     

    Le temps passait, je ne me nourrissais plus car je crois bien que ne savais plus manger, je souffrais beaucoup, leur greffe avait loupé, elle était en train de me tuer.

     

    Je passais des heures complètement immobile l'œil hagard et vitreux, tandis que la vie me quittait lentement.

     

    Et puis un jour, un jour de grande joie, je me suis retrouvée là-haut, je montais, montais, montais, j'entendais même des chants.

     

    C'est alors que le ciel s'ouvrit sur un monde éclaboussé de lumière, je m'engouffrais dans l'ouverture pour rejoindre cette lumière, car je sentais que j'y serai bien.

     

    J'étais arrivé au Paradis des animaux sous la houlette de saint François.

     

    Livia

     

     


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