•  

     

    Dimanche 2 avril 2023

     

    Dimanche des rameaux, ce jour-là, la foule est en liesse et acclame Jésus tel un roi.

     

    Huit jours plus tard cette foule versatile, retournée par les grands prêtres du Temple – Caïphe et toute sa bande – va demander la mort de Jésus au consul romain le lâche Pilate qui s'en lavera les mains...

     

     

    Zacchée dans le sycomore attendant le passage de Jésus

     

    James Tissot

     

    Six jours avant la fête de la Pâque juive, Jésus vient à Jérusalem. La foule l’acclame lors de son entrée dans la ville. Elle a tapissé le sol de manteaux et de Rameaux verts, formant comme un chemin royal en son honneur.

     

    C’est en mémoire de ce jour que les catholiques portent des rameaux (de buis, d’olivier, de laurier ou de palmier, selon les régions. Ces rameaux, une fois bénis, sont tenus en main par les fidèles qui se mettent en marche, en procession : marche vers Pâques du peuple de Dieu à la suite du Christ.

     

     


    8 commentaires
  •  

     

    Samedi 25 mars 2023

    C'est aujourd'hui la fête de l'Annonciation

     

    L’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille, une vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu.
    Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus.
    Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;

    il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je suis vierge ? »

    L’ange lui répondit : « L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu.
    Et voici qu’Élisabeth, ta cousine, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse et elle en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait : « la femme stérile»
    Car rien n’est impossible à Dieu.

     

     

    Ce somptueux vitrail de la cathédrale de Bourges a été réalisé au XVe siècle par un génie inconnu à la demande du marchand Jacques Cœur.

    L'archange Gabriel est agenouillé devant Marie. Son visage fin et racé est celui d'un adolescent. Il est vêtu d'un pluvial ou chape brodé. Sa somptueuse chevelure blonde, flottant sur ses épaules, retenue par un diadème, est réalisée avec du jaune d'argent, un précieux mélange de poudre d'or et d'argent, que l'on aimait utiliser au XVe siècle, alors qu'il était encore inconnu dans les vitraux des XIIe et XIIIe siècles.

    Debout, Marie lève les yeux de son livre de prières. Entre elle et l'archange, un vase contenant une branche de lis, presque toujours représenté dans les scènes de l'Annonciation : il symbolise la pureté de Marie, Vierge et Mère. Ils sont encadrés par saint Jacques le Majeur et sainte Catherine d'Alexandrie. Jacques âgé, est vêtu en pèlerin, chapeau à coquille et bâton, car Bourges était une étape sur le chemin de Compostelle. Sainte Catherine tient la palme du martyr et l'épée avec laquelle on l'a décapitée. C'était la sainte la plus priée au Moyen-Âge.

    La scène se prolonge par une chapelle à la voûte bleu roi fleur de lisée, aux croisées d'ogives dorées. Des statuettes représentent à gauche et à droite les quatre grands prophètes qui ont annoncé l'incarnation, Isaï, Jérémie, Ezéchiel et Daniel et au centre Adam et Eve, le péché originel racheté par la Rédemption. Ce vitrail fut offert par l'argentier du roi Charles VII, Jacques Cœur, un grand mécène, pour la chapelle de sa famille, dans le collatéral gauche de la cathédrale. Il est marqué par l'influence de la peinture flamande, entre autre du grand Van Eyck.

    Marie-Gabrielle Leblanc


    18 commentaires
  •  

     

    Dimanche 19 Mars 2023

     

    Aujourd'hui c'est la fête de Saint Joseph

     

    Bonne fête à tous ceux portent ce patronyme.

     

     

     

    L’ange lui avait dit : « Ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse. » et Joseph prit chez lui Marie son épouse. L’ange lui avait dit : « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère. » et il se leva, prit l’enfant et sa mère et s’enfuit en Egypte...

     

     

    La Sainte Famille

     

    Reynaud Levieux

     

     

     

    Surnommé Renaud de Languedoc, Reynaud Levieux est un des peintres qui œuvraient en Avignon au XVIIe siècle, bien moins célèbre que Nicolas Mignard, auquel il resemble par son style. Un peu oublié aujourd'hui, il mérite d'être redécouvert.

     

    La Sainte Famille, peinte sur toile en 1651, est exposée au musée Pierre-de-Luxembourg, à Villeneuve-lès-Avignon, qui abrite aussi l'illustre Couronnement de la Vierge d'Enguerrand Quarton, joyau de a chartreuse de Villeneuve et chef- d'œuvre de la peinture française du XVe siècle.

     

    C'est une Sainte Famille bien caractéristique du « Grand Siècle des âmes », comme a été surnommé le XVIIe siècle en France. Trois êtres qui, malgré leur identité hors du commun, et une nature divine pour Jésus, ont formé une famille aimante et pleine d'affection. C'est la première époque dans l'histoire de l'art où cet aspect est évoqué – contrairement au Moyen-Âge qui mettait l'accent sur la divinité de Jésus, et où Joseph n'était guère plus que le serviteur de Jésus et Marie, n'ayant même pas d'auréole quatre fois sur cinq, comme s'il était le dernier personnage de l'Ancien Testament.

     

    A l'inverse de la Renaissance, où la psychologie des personnages n'est jamais représentée, au XVIIe siècle, les sentiments des protagonistes apparaissent. Joseph est un bel homme, encore jeune. En effet, si l'art médiéval, s'appuyant sur des textes apocryphes et légendaires, avait fait de Joseph un vieillard veuf, le concile de Trente, achevé en 1563, a fortement déconseillé la représentation de Joseph âgé et affirmé qu'il était jeune quand il épousa Marie.

     

    On voit bien que Jésus aime beaucoup son père de cœur. Marie et Joseph sont sobrement vêtus à l'antique, Marie avec les couleurs traditionnelles, survivance du Moyen-Âge – rouge pour la divinité du Christ, bleu pour son humanité. Jésus s'accroche à la tunique de Joseph car il ne sait pas encore marcher. Joseph le soutient du bras, comme le font tout es parents. La dévotion à Joseph était alors récente, initiée par sainte Thérèse d'Avila au XVIe siècle, qui le priait en maintes occasions pour tout ce qu'elle entreprenait – fondations, recherches de terrains ou de bâtiments pour ses couvents, autorisations à demander à l'évêque, voyages.... Le XVIIe siècle découvre qu'après Marie, c'est Joseph qui a été le plus proche de Jésus pendant les années de sa vie cachée à Nazareth, et tous les courants spirituels d'alors le prient.

     

    A l'arrière plan, un beau paysage crépusculaire, censé représenter Jérusalem, évoque surtout Rome où Reynaud Levieux a vécu quarante ans de sa vie de 27 à 37ans, puis de 56 à 86 ans. Il s'agit d'un Repos pendant la Fuite en Egypte, mais le peintre a été si discret sur la représentation de l'Egypte – ni pyramides, ni le Nil, ni la chute des idoles ou le miracle du palmier, ni même l'âne – que l'on peut titrer c tableau «La Sainte Famille », car tel en est véritablement le sujet.

     

     

     

    Né à Nîmes dans une famille protestante d'Uzès, Reynaud Levieux était parti pour Rome en 1640, comme presque tous les peintres au XVIIe siècle, pour copier les œuvres de Raphaël. Est-ce là, et à ce moment, qu'il devint catholique ? On le retrouve en tout cas catholique en Avignon vers 1650, dix ans plus tard. Il fait partie de la confrérie des Pénitents noirs, travaille pour les chartreux, pour les églises d'Avignon et d'Aix-en-Provence, et sera peut-être tertiaire chartreux à la fin de sa vie. Rappelons que les membres des tiers-ordres religieux et monastiques – bénédictains, franciscains, et dominicains,... – appelés tertiaires, sont de nos jours encore des laïcs, mariés ou non, qui suivent une partie de la règle de l'Ordre, prient le bréviaire, sans être dans un couvent ni dans un monastère, tout en menant leur vie professionnelle et familiale. Levieux était célibataire, et il fit son testament en faveur de la chartreuse du Val-de-Bénédistion de Villeneuve-lès-Avignon. A l'âge de 56 ans, malgré une féconde carrière en Provence, il retourna définitivement à Rome, où il vécut encore trente ans. Il est enterré à l'église Santa Maria degli Angeli à Rome.

     

    La plupart de ses tableaux, uniquement des peintures religieuses, sont conservés dans les églises et musées d'Avignon, Nimes, Marseille, Aix-en-Provence, et dans d'autres villes du Sud de la France...

     

    Marie-Gabrielle Leblanc

     

     


    11 commentaires
  •  

     

    Vendredi 17 mars 2023

     

    Aujourd'hui c'est la fête de Saint Patrick

     

     

     

    La Saint-Patrick est une fête célébrée par l'église catholique, orthodoxe, lutérienne et l'église d'Irlande. Elle est déjà célébrée par les Irlandais aux IXe et Xe siècle. Par la force de cette tradition, saint Patrick est associé à l'Irlande.

     

    Le 17 mars devient une fête légale dans le calendrier irlandais le 16 mars 1607, date à laquelle cette date et est inscrite au calendrier liturgique catholique, sous l'influence de Lucke Wadding.

     

    Cette fête devient alors un jour saint d'obligation pour les catholiques d'Irlande. Elle a toujours lieu pendant le Carême.

     

    La Saint-Patrick, comme toutes les fêtes catholiques est progressivement devenue une fête civile, symbole de reconnaissance de tous les Irlandais.

     

     

    Feuille de trèfle

     

    (Trifolium repens)

     

     

     

    La légende raconte que c’est à la métaphore ci-dessous que l’Irlande doit son symbole national du trèfle. Saint Patrick s’éteint à la fin du Ve siècle. Ce n’est qu’en 1631 que le pape Urbain VIII l’inscrit au calendrier liturgique.

     

    Le saint patron de l’Irlande est fêté le 17 mars qui est aussi la fête nationale du pays.

     

    Voyez ce shamrock (le trèfle en Irlande) dit saint Patrick en le montrant à la foule. Combien de feuilles comptez-vous ?
    – Trois mon père, lui répond-on.
    – Et combien de trèfles ai-je dans ma main ?
    – Un seul !
    – Ainsi est le Dieu des chrétiens. Il est seul et unique Dieu, mais se manifeste en trois personnes. Dieu est le trèfle, et les trois feuilles sont le père, le fils et le saint Esprit.

     

     

     

    Comme en Irlande, vous pourrez déguster le cake de la saint Patrick :

     

    Ingrédients :

     

    • 1Orange non traitée

    • 4Oeufs

    • 200g Beurre ramolli

    • 200g Fruits confits mélangés

    • 10cl Bière brune

    • 200g Sucre roux

    • 300g Farine

    • 0,5sachet Levure chimique

      Mettez les fruits confits dans un bol et versez dessus la bière bouillante, laissez macérer. Prélevez 20 g de beurre pour graisser un moule à cake. Préchauffez le four th. 6(180 °C).

     

    Râpez le zeste de l'orange. À l'aide d'une fourchette, écrasez le beurre pour obtenir une pommade. Ajoutez le sucre roux, le zeste râpé et mélangez bien. Ajoutez les œufs puis la farine tamisée avec la levure et enfin, les fruits secs égouttés. Versez cette pâte dans le moule et enfournez 50 min.

    Démoulez le gâteau sur une grille pour le laisser refroidir. Servez décoré avec des fruits confits découpés en forme de trèfle.

    Comme je déteste la bière, je n'en ai pas mis dans ce gâteau qui est tout à fait délicieux sans elle.

    Bon appétit

    Livia

     

     

     



     


    12 commentaires
  •  

     

    Mardi 28 février 2023

     

    C'est aujourd'hui le Mardi gras, la fête la plus grasse de l'année !

     

     

    Le combat de Carnaval et de Carême de Bruegel (1559)

     

    « Sur une place marchande se mesurent deux chars. Le premier est paré : un homme ventripotent enjambe un tonneau, entouré de personnages absurdes et de musiciens. Sur l'autre char, une vieille femme, tractée par des moines et des nonnes. Sur une planche en bois, on remarque des poissons, symboles du Carême (période où l'on s'abstient de viande, hors produits de la mer). Côté auberge, on joue au dé et on se gave de gaufres ; côté église Carême les personnages voilés se prosternent... »

     

    Les origines italiennes de Mardi gras

     

    Mardi gras est le dernier jour du Carnaval. Le mot italien provient du latin « carnis levare » ("ôter la viande"). Il fait référence aux derniers repas "gras" pris avant le Carême (on parlait au XVIIIe siècle de « Dimanche gras » ou de « Lundi gras » avant Mardi gras). Autrefois, cette saison correspondait, dans une société encore majoritairement agricole, à l'une des périodes les plus critiques. En effet, en février et en mars, les paysans puisaient dans leurs dernières réserves de nourriture stockées avant ou pendant l'hiver : la facilité à stocker œufs et beurre a favorisé - au même titre que pour la Chandeleur la tradition consistant à préparer crêpes et gaufres pendant cette période.

     

    Des rituels païens existaient dans la période proche de mardi gras : ils annonçaient ou célébraient la renaissance de la nature (durée du jour en progression, début du dégel, puis premiers bourgeons...). C'est cette réalité qui était traduite dans le calendrier romain, où le jour de l'an était fixé au 1er mars... D'ailleurs, il a fallu attendre le XVIe siècle pour le que jour de l'an soit fixé au 1er janvier ! Avec l'avènement de la chrétienté et la mise en place de la tradition du jeûne du Carême (au IVe siècle), la fête se transforme en période d'exubérance précédant les rigueurs de l'avant-Pâques.

     

    Au Moyen Age, le Carême correspondait à une période des plus contraignantes pour la population, privée de danse, de fête, de nourriture copieuse, de sexe et de plaisir, relevait l'historien des religions Odon Vallet sur France 2 en 2014. Avant que cette période ne commence, la fête du Mardi gras et son carnaval permettaient notamment d'élire un « pape fou » et d'inverser l'ordre du monde rationnel en même temps que l'ordre social (les riches pouvaient se déguiser en pauvres, les hommes en femmes et les femmes en hommes...).

     

    Mardi gras n'a en revanche pas eu le privilège de devenir un jour férié.

     

    D'où viennent les déguisements de Mardi gras ?

     

    C'est dans les communes indépendantes d'Italie que serait né le carnaval tel qu'on le connaît aujourd'hui. Notamment à Venise : dès le XIe siècle, la période précédent le Carême donne lieu à des célébrations encouragées par les autorités, qui y voient une occasion de renforcer l'esprit civique. Les masques apparaissent au XIIIe siècle : ils renforcent l'anonymat et permettent les outrances. Les rôles sociaux sont inversés, les jeux et amusements renforcent l'animation des quartiers.

     

    La tradition italienne essaime, notamment en Europe médiane (Suisse, Allemagne de l'Ouest, Belgique, nord de la France) puis aux Amériques. Aujourd'hui, tous les déguisements sont permis. Parmi les plus fréquents, ceux issus de la « Commedia dell'arte », un genre de théâtre populaire italien apparu à l'époque moderne. Arlequin, bon vivant, porte un costume rapiécé de multiples couleurs, le vieil obsédé Pantalon se balade lui avec des bas moulants, affirmant sa virilité. Quand au grossier Polichinelle, il se distingue par son ventre proéminent et sa voix de fausset...

     

    Ces costumes, conçus au XVIe siècle, permettaient aux personnages d'être immédiatement reconnaissables pour le public, peu importe la troupe de théâtre ou le lieu de représentation... A cette période de l'année et en mémoire de cette tradition, les magasins proposant des costumes étaient pris d'assaut....

     


    17 commentaires


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique