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Par Liviaaugustae le 16 Septembre 2014 à 00:44
Le chalumeau…
Tout le monde connaît… le chalumeau, dont le plombier se sert pour souder.
Oui mais, je vais vous parler d’un autre chalumeau découvert hier soir, j’ai donc été à la recherche de ce « chalumeau ».
Pour écouter ce chalumeau, lien ci-dessous :
http://www.youtube.com/watch?v=AyJ3-QvZvI0
Ce nom a été indistinctement appliqué à divers types d’instruments à anche, et confondu avec « chalemie ».
Deux chalemies de la Renaissance.
(Image wikipédia)
En fait, le chalumeau désigne précisément un instrument en général très court, à anche simple et perse cylindrique, en usage en Allemagne et en Italie dans la première moitié du XVIIIe siècle ? On conserve des instruments du même type, mais plus longs, montrant que le chalumeau peut-être considéré comme un ancêtre de la clarinette.
Un chalumeau moderne à deux clefs.
(Image wikipédia)
Le terme chalumeau peut aussi désigner le registre grave de la clarinette, et, dans la cornemuse le tube conique percé de trous qui fournit la mélodie.
Le joueur de cornemuse (flamande doedelzake)
Hendrik ter Brugghen
Dans le langage courant, on parle aussi de chalumeau pour désigner un pipeau pastoral fait d’un tuyau de paille ou de roseau.
Et le dictionnaire Robert nous explique comment du latin « calamus/roseau » est arrivé ce chalumeau.
Tuyau, (d’abord de roseau, de paille) flûte champêtre, roseau percé de trous, chalumeau des bergers, flutiau, pipeau.
Tuyau de la musette, du biniou, de la cornemuse.
Registre grave de la clarinette. […Dictionnaire de la musique (Larousse)
Et voilà, vous savez tout sur ce chalumeau que j’ai entendu hier soir sur Radio Classique.
Et ce chalumeau est sûrement l’ancêtre de ce fameux « vou vou zélé » qui fit tant bruit chez nous lors d’un match de foot il y a quelques années…
Liviaaugustae
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Par Liviaaugustae le 24 Mai 2013 à 10:20
Portrait de Jacques Offenbach par Grünewald (1881)
(Image Wikipédia)
(Jacob Eberst dit)
OFFENBACH JACQUES.
Compositeur français d’origine allemande.
(Cologne 1819-Paris 1880)
Connu comme le plus grand compositeur d’opérettes, le roi des divertissements du second Empire, le « Mozart des Champs-Elysées », comme l’appelle Wagner, il a été pour cela, aussi fêté d’un côté que mésestimé de l’autre
Parce que l’on s’amuse à « la Belle Hélène », ou à « Orphée aux Enfers », on tend à considérer la musique de ses œuvres comme indigne d’être mesurée à celle des « grands », alors que, comme l’a relevé René Leibowitz, c’est une véritable musique d’opéra ample et inventive.
Jacob Eberst était originaire d’Offenbach-sur-le-Main, c’est de là que vient le pseudonyme qu’il prit par la suite.
Il apprend le violon avec sa mère ainsi que le violoncelle, instrument dont il deviendra un virtuose.
C’est par des récitals de violoncelle dans les salons qu’il commencera à entrer dans la carrière en 1834, avec un répertoire de pièces qu’il écrivit pour cet instrument (duos, romances, danses), et qui restent les seules pièces de « musique pure » dans sa production. En 1883, il amené à Paris et accepté par Cherubini comme élève au Conservatoire de Paris…
Très indiscipliné il n’y reste qu’un an, et finit par être embauché comme violoncelliste de fosse dans des orchestres d’opéra-comique.
Pendant huit longues années il gagne sa vie comme violoncelliste…
Il se remet à écrire des opérettes, mais devant les difficultés de faire jouer celles-ci, il prend en 1855, l’année de l’Exposition, la gestion d’un minuscule théâtre situé aux Champs-Elysées et qu’il baptise Bouffes-Parisiens. Et c’est là que ses opérettes commencent à obtenir un succès qui se répand à l’étranger. Il cumule les rôles de compositeur, directeur de troupe, répétiteur de l’orchestre etc… Les Bouffes-Parisiens déménagent dans un théâtre plus grand, passage de Choiseul…
Après une série de succès obtenus par des opéras bouffes en un acte, il fait donner ses pièces dans des théâtres plus importants, et s’attaque à des entreprises de plus grandes dimension…
Il devient la vedette du second Empire et de sa cour…
La guerre de 1870, interrompt cette période heureuse, et l’expose à des attaques xénophobes, bien qu’il se soit fait naturaliser français en 1860…
Comme on l’a dit, Offenbach est un musicien dont la réputation a eu à souffrir de l’absurde hiérarchie des genres : souvent seul l’humour des aroles et des situations place ses opérettes sous le signe du divertissement sans prétention. Par contre la musique d’Orphée aux Enfers, et de la Belle Hélène égale ou surpasse, en invention, en qualité mélodique, en sens dramatique bien des opéras sérieux…
On a relavé dans maints passages de son œuvre une mélancolie à peine cachée, non pas mélancolie romantique, mais mélancolie très humaine et sans pose.
On peut le rapprocher de ces burlesques géniaux du cinéma muet (Chaplin, Keaton) dont on ne connaît que le visage de l’amuseur.
Extrait de : Dictionnaire de la musique Larousse
Buste d’Offenbach sur sa tombe
Cimetière de Montmartre.
(Image Wikipédia)
Je vous offre mon œuvre préférée d’Offenbach !
Liviaaugustae
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Par Liviaaugustae le 10 Janvier 2013 à 12:02
LES PREMIERS PAS DE LA CHANSON…
CHANTEFABLE…
Bernard de Ventadour, troubadour médiéval occitan
(Manuscrit de musique troubadour du XIIIe siècle)
(Source Wikipédia)
CHANTEFABLE…
C’est un terme provenant de « chanter » et de « fabler » (parler), et désignant un récit médiéval où alternent des parties en vers chantés et des passages en proses destinés à être récités.
L’œuvre la plus représentative du genre est « Acassin et Nicolette XIIIe siècle », qui se situe ainsi entre la chanson de geste et le roman en prose.
Extrait de : Dictionnaire de la musique Larousse
Cela ne vous rappelle rien ?
Le « rap » ! Soi-disant, inventé aujourd’hui…
Ils n’ont fait que copier (sûrement en l’ignorant) ce fameux « Chantefable », du XIIIe siècle !
Finalement il n’y a jamais rien de nouveau sous le soleil… Qui n’ait été déjà fait dans le passé… A part la technique, (fin XIXe-XXe) qui devait nous apporter le « BONHEUR » !
Ce bonheur est peut-être dans le pré, courons-y vite, il peut filer !
Liviaaugustae
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Par Liviaaugustae le 11 Décembre 2012 à 10:31JULES EMILE FREDERIC MASSENET(Montaud 1842 - Paris 1912)Portrait de Jules Massenet jeune homme(source wikipédia)Dernier-né d’une famille de douze enfants, Massenet, reçut d’abord une éducation de pianiste couronnée par un premier prix en 1859. Admis au Conservatoire, il dut interrompre ses études pendant l’année scolaire 1854-55 lorsque ses parents quittèrent Paris pour s’installer à Chambéry. IL se produisit dans plusieurs en concert comme pianiste, en 1858, notamment à Angers et à Tournai.Cependant pour subvenir à ses besoins, il dut accompagner des chanteurs et tenir le triangle à l’orchestre du Gymnase, puis les timbales au café Charles et au Théâtre –Lyrique.Jules Massenet monte à Paris en 1848 et entre au conservatoire de Paris, où il étudie le piano avec Adolphe Laurent, l’orgue avec François Benoist, le solfège et le contrepoint avec Augustin Savard et François Bazin, l’harmonie avec Reber et la composition avec Ambroise Thomas.Il obtient un premier prix de piano en 1859, et un premier prix de contrepoint en 1863.Il est admis à la Villa Médicis après avoir remporté le grand prix de Rome, avec sa cantate : David Rizzio. Il rencontre à cette occasion Frantz Liszt, avec qui il sympathise, ce dernier va lui confier quelques élèves de piano, parmi lesquels se trouve Louise-Constante de Gressy, qu’il épouse en 1866 et avec qui il aura une fille unique. Il en profite pour visiter l’Italie, avant de regagner Paris, où il connaîtra ses premiers succès. En 1978, il est nommé professeur au conservatoire, et aura comme élèves : Gustave Charpentier, Ernest Chausson, Reynaldo Hann, Gabriel Pierné et tant d’autres…En 1884 est créé à l’Opéra-Comique, une de ses œuvres les plus populaires, Manon tiré du roman Manon Lescault.Thaïs ne connaitra le succès qu’une décennie après sa création, en raison de son sujet que l’on trouve un peu sulfureux à l’époque, malgré sa Méditation religieuse pour violon solo, au deuxième acte, passé à la postérité sous le nom de : Méditation de Thaïs. Sur ce même thème musical, il composa un Ave Maria. Très sensible aux sujets religieux, il a été considéré bien souvent comme l’héritier de Charles Gounod.Ses journées commençaient très tôt, il a laissé une œuvre considérable, essentiellement lyrique (25 opéras) mais aussi pianistique et symphonique.L’influence de Massenet se ressentira chez de nombreux compositeurs, tels : Ruggero Leoncavallo, Mascagni, Giacomo ou Claude Debussy…Il ne dédaignait pas les mondanités, bien que très mélancolique, il tombait amoureux de l’héroïne et des interprètes de ses œuvres.Fort de sa capacité à découvrir une solution musico-dramatique à n’importe quelle situation, Massenet ne s’est pas toujours soucié de leur qualité intrinsèque. Ainsi ce compositeur, qui a su trouver dès l’abord un langage lyrique original et que son inquiétude presque maladive a poussé vers la recherche d’une simplicité qui seule garantissait une large compréhension et une exécution aussi fidèle que possible, a-t-il été souvent victime de ce métier qu’il possédait à fond et dans lequel plus encore peut-être que dans sa sensibilité, il a puisé ce qu’il faut bien appeler son génie.Il mourut à Paris en 1912.Portrait de Jules Massenet à l’âge mûr.(source wikipédia)
Œuvres MajeursManon (1884)Werther (1892)Thaïs (1894)Cendrillon (1899)
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Par Liviaaugustae le 7 Novembre 2012 à 11:27LES PREMIERS PAS DE LA CHANSON…Bernard de Ventadorn, troubadour médiéval occitan(Manuscrit de musique troubadour du XIIIe siècle)(image Wikipédia)Qu’elle soit monodique ou polyphonique, la chanson savante en langue vulgaire représente la principale forme de composition musicale profane qui nous soit parvenue de toute la fin du Moyen Age et de la Renaissance.Il faut la distinguer de la chanson populaire, qui se transmet de façon orale et échappe jusqu’au XVe siècle à la notation musicale (elle ne fait l’objet de collectes systématiques qu’à partir du XIXe siècle), même si elle intervient comme élément thématique dans la musique savante dès le XIIIe siècle. […]La chanson monodique : A la fin du XIe siècle, la poésie lyrique issue des tropes, des séquences et des hymnes, apparaît en pays d’oc avec les troubadours. Cette poésie très élaborée et raffinée demeure intimement liée à la musique ; elle est composée de vers destinés à être chantés, et sans doute aussi parfois à être mimés, même si la musique ne nous en est pas parvenue.En effet, les poèmes de troubadours ont été recueillis et notés, à partir des XIIIe et XIVe siècles, dans des manuscrits collectifs appelés « chansonniers » ; mais sur la cinquantaine que nous possédons, moins de la moitié comportent un texte musical. Celui-ci indique avec précision le profile mélodique des chansons. Généralement destinées à une voix d’homme de tessiture moyenne, elles se déploient sur un ambitus plus étendu que le chant liturgique, faisant un plus large appel aux intervalles disjoints et aux altérations (il y est fait usage du bémol et du bécarre ancêtre du dièse actuel). […]Petit extrait de : Dictionnaire de la musique Larousse.
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