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    LA FOLIA…
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    -       I -  Formule musicale très utilisée dans la musique instrumentale des XVIIe et XVIIIe siècles.
     
    Le nom original « folia » désigne une danse portugaise du XVIe siècle, qui s’est par la suite répandue en Espagne (d’où sa dénomination française courante de folies d’Espagne) ; elle entra dans ce dernier pays au répertoire des vihuelistes, puis conquit l’Europe à partir du XVIIe siècle.
     
    Cette danse portugaise était vive et animée, et, étymologiquement, le mot folia provenait sans doute de termes tel que foliar (se réjouir, se divertir).
     
    En Espagne, elle prit parfois les noms de foliada, folijones, folion, et elle apparut sous une forme instrumentale, plus rarement vocale. Comme danse théâtrale, elle fut utilisée, notamment, par Lope de Vega. Elle eut tendance à ralentir, et, lorsqu’elle se répandit à travers l’Europe au XVIIe siècle, la folia instrumentale (pour violon, viole de gambe, clavecin) fut fréquemment employée, avec une mélodie ayant fini par se figer et à laquelle devait en définitive s’attacher plus particulièrement le nom de folia ou de folies d’Espagne, comme base de variation instrumentales sur un thème de seize mesures à 3/4 ou à 3/2 ; l’exemple le plus célèbre est celui de la douzième sonate de l’opus 5 de Corelli, pour violon et continuo (1700), qui est une série de 23 variations sur une simple base contrainte de folia (celle-ci s’était ainsi rapprochée de la chaconne et de la passacaille).
     
    Avant Corelli, elle avait été popularisée par d’Anglebert (cycle de 22 variations pour clavecin, 1689). Toujours en France, elle fut adoptée par Lully et Marin Marais.
     
    De nombreux compositeur devaient réutiliser le thème de la folia dans les circonstances les plus diverses : Vivaldi, Pasquin, Pergolèse, D. Scarlatti, Bach (Cantate des paysans), Keiser, Carl Emmanuel Bach (variations pour clavier), Grétry (l’Amant jaloux), Cherubini (Ouverture de l’hôtellerie portugaise), Liszt (Rhapsodie Espagnole), Nielsen (Maskarade), Rachmaninov (Variations sur un thème de Corelli, ce titre étant donc musicologiquement inexact).
     
    -       II - Chanson populaire lyrique, synonyme de copla.
     
    -       III – Danse populaire originaire des îles Canaries.
     

     

    Extrait du dictionnaire Larousse de la Musique

     

     

     

     

     

     

     

     


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    CHŒURS DE MUSIQUE SACRE.

    SCHOLA REGINA.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Un chant qui traverse les âges.

    Le chant grégorien prend ses origines dans le chant romain (principalement composé entre le Ve et VIe siècle) et le chant gallican notamment messin. Le rapprochement de la papauté avec le royaume Franc au VIIIe siècle permet un échange et un apport mutuel qui donne naissance au grégorien que nous connaissons. Les mélodies ont étés enrichies à plusieurs reprises jusqu’au XVIIe siècle. Le renouveau du grégorien est initié par Dom Guéranger (1805-1875) Abbé de Solesmes et restaurateur de l’ordre monastique en France. Il lance le chantier de la restauration liturgique et notamment la restauration du chant grégorien sur la base de l’étude des manuscrits anciens. C’est un chant modal. Certains modes grégoriens sont dérivés des modes gréco-romains antiques. Le chant grégorien est chanté par les chantres et l’assemblée souvent en alternance. Il était connu par cœur et transmit oralement. […]

    […] Le texte mis en musique est la prière de l’église « inspiré par la bible et qui exprime, par l’accord harmonieux des paroles et de la musique, la beauté de la parole divine » (exhortation apostolique, verbum domini du Pape Benoît XVI en 2010).

    Philippe Nikolov.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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    Vitrail représentant Saint-Pierre avec les clefs du Paradis.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    PUCCINI.

    (1858-1924)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Photo de Puccini.

     

    Après son premier succès avec le villi, la carrière lyrique de Puccini est lancée, il a 25 ans.

    Il revient dans sa ville natale de Lucques, auréolé de sa jeune gloire. Elvira Geminiani, sera sa première élève de piano, mais des leçons de piano, on passe vite à la musique de chambre ! Scandale ! Surtout quand le jeune Puccini, convainc la belle Elvira d’abandonner son mari pour partir avec lui. Lucques lui étant désormais interdit, il achète une petite villa dans le village de pêcheurs de Torre del Lago.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0006Puccini, sa femme Elvira et leur fils, dans leur maison de Torre del Lago.

    (Ce petit village Toscan, abrite depuis 1930, le festival Puccini)

     

    C’est là qu’Elvira accouche de Tonio, le fils qui scelle l’union des amants. C’est là qu’il va entamer la composition d’un nouvel opéra, Manon Lescaut. L’opéra est un succès, et l’on voit en Puccini, l’hériter de Verdi.

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0008Photo d’Elvira Puccini.

     

    C’est alors que son attention est attirée par un roman français d’Henri Murger : Scène de la vie de Bohème. Puccini séduit par l’esprit burlesque et plein de fantaisie, qui s’attache à l’évocation de ce Paris de 1830, voit tout le parti qu’il peut tirer du contraste entre cette vie insouciante du Quartier Latin et l’élément lyrique et douloureux que cristallise le personnage de Mimi. Finalement la Bohème de Puccini est créé le 1 er février 1896 à Turin sous la direction d’un certain chef d’orchestre : Arturo Toscanini. Puccini est acclamé, il offre à Elvira un manteau de fourrure et s’achète une énorme voiture.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0007Une Isota Fraschini, achetée en 1909.

     

    Il va continuer sur cette lancée applaudit dans le monde entier. Il va enchaîner les chefs-d’œuvre : de Madame Butterfly à Gianni Schicchi, et refuse d’écrire la musique d’un film, prétextant qu’il écrit pour de vrais artistes et non pour des ombres.

    Puccini aime les femmes, la sienne bien sûr, mais aussi les autres, beaucoup d’autres, plusieurs de ses interprètes par exemple. Mais aussi des jeunes femmes sans rapport avec l’opéra… Il sait être discret, mais Elvira le soupçonne d’infidélités, la jalousie la ronge. C’est pourquoi elle ne voit pas du meilleur œil, l’arrivée de la nouvelle bonne, la jeune Doria Manfredi, qui entre à leur service en 1903. Elvira va poursuivre de sa vindicte la jeune fille de 17 ans.

    Doria est à bout, et le 23 janvier 1909, vide d’un trait un grand verre de poison qu’elle s’est procuré. Puccini est bouleversé, Elvira est montré du doigt par la famille Manfredi, et bientôt officiellement accusée. L’autopsie de Doria révèle qu’elle est morte vierge. Elvira est condamnée à 5 mois de prison, mais Puccini, verse 12 000 lires à la famille Manfredi, l’affaire est étouffée. Le ménage continue de vivre cahin-caha, dans une atmosphère devenue irrespirable.

    Dix ans plus tard, quand Puccini compose Turandot, c’est aux deux femmes du drame qu’il a vécu  aux qu’elles il pense. Puccini se lance passionnément dans la composition de son opéra. Mais en mars 1924, les douleurs épouvantables de sa gorge sont diagnostiquées : c’est un cancer.

     Il subit plusieurs opérations et se remet à travailler à sa Turandot. Le 28 novembre, il s’effondre sur sa chaise et succombe le lendemain matin. Sur son lit, la dernière page terminée et orchestrée, est la mort de Liu, la jeune servante de Turandot.

    A la création de l’opéra, à la Scala, le 25 avril 1926, Toscanini qui dirige pose sa baguette après la mort de Liu et se retournant vers le public, dit simplement : « ici, s’achève l’opéra du Maestro. Il en était là quand il est mort ».

    Un grand silence se fait dans la salle, tandis qu’on baisse le rideau. ET tout à coup quelqu’un crie « Viva Puccini », Les applaudissements éclatent alors.

    Extrait de Figaro Magasine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    TOMASO ALBINONI.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numerisation0005.jpgPortrait  d’Albinoni jeune homme.
     
     
     
     
     
    La république de Venise est florissante en cette fin du XVIIe siècle quand y naît Tomaso Albinoni, le 8 juin 1671 dans la famille aisée d’un marchand de papier dont les affaires se portent au mieux.
     
    Tomaso demande un jour à étudier la musique, et devient un violoniste accompli, puis renommé. Il s’affirme aussi comme maître de chant et bien sur comme tout virtuose de l’époque, il compose. Quand il atteint ses vingt, il est initié par son père aux arcanes de la commercialisation du papier. Bientôt il doit assurer des responsabilités de plus en plus importantes au sein de cette entreprise florissante. Pourtant, dès qu’il le peut, c’est vers son violon, c’est vers la musique qu’il court, qu’il se précipite avec une joie qui l’illumine : il se qualifie alors de « dilettante veneto » et ne semble en effet respirer qu’au son des violons ou à celui des voix à l’opéra qu’il fréquente avec autant d’assiduité pour le chant… que pour les chanteuses !
     
    Finalement quand son père meurt en 1709, il abandonne à 38 ans la responsabilité de l’entreprise à ses deux frères cadets et choisit de se consacrer uniquement à la musique, se qualifiant cette fois de « musico di violino ». Entre-temps il a épousé une cantatrice, la belle Margherita Raimondi, devant la voix doré de laquelle il s’est longtemps pâmé à l’opéra.
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0004Portrait d’Albinoni à l’âge mûr.

     

     

    Et il compose, entre autre, près de 80 opéras, qui sont très vite applaudis non seulement à Venise mais aussi hors d’Italie. Il compose aussi une trentaine de cantates et de nombreuses œuvres instrumentales : des sonates, des sinfonias, des concertos, et parmi ces œuvres des adagios…

    L’adagio qui porte son nom, n’est peut-être pas de lui, les partitions ayant été retrouvées dans les décombres de Dresde…

    Albinoni meurt à Venise en 1751.

    Peu ou pas publié Albinoni a frôlé l’oubli.

    Extrait du Figaro Magazine.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    C’EST L’ANNEE LISZT…
     
     
    Franz Liszt naquit à Raiding en 1811 d’un père hongrois fonctionnaire du prince Esterhazy et d’une mère autrichienne.
    Tout jeune Liszt fit grâce à son père la connaissance des œuvres de Haydn, Mozart et Beethoven. A dix ans il partit pour Vienne où il reçut l’enseignement de Salieri, et s’y produisit pour la première fois en public.
    De 1823 à 18235, Liszt vécut principalement à Paris, où Cherubini lui refusa l’entrée de l’Ecole Royale de musique. Il composa à 14 ans son opéra « Don Sanche ou le château d’amour », et fit plusieurs tournées en Angleterre. Au retour de l’une d’elle son père mourut brusquement à Boulogne. C’est à cette époque que Liszt manifesta le désir d’entrer dans les ordres. Vocation qui devait surgir à nouveau plus tard.
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
     
    numérisation0006
    Liszt à 21 ans par Achille Dévéria.
     
     
    Liszt rencontra vite le plus grand succès dans les salons parisiens. Il y fit la connaissance de Berlioz, de Chopin et de Paganini. Il se lia également avec Georges Sand et Alfred de Musset.

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Une matinée chez Liszt en 1840, peinture de Josef Danhauser.

    (Alte Nationalgalerie de Berlin)

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    numérisation0005Marie d’Agoult en 1843 par Henri Lehmann

     

     

     

     

    En 1834, sa rencontre avec la princesse Marie d’Agoult, décida de sa carrière. De sa liaison avec elle, naquit trois enfants. Mais la bonne société parisienne ne pardonna pas à Liszt cette liaison et il entreprit une carrière itinérante de pianiste virtuose, qui devait le mener dans toutes les capitales européennes. Durant cette période il composa les rhapsodies hongroises et des études d’après Paganini.

    En 1842, le Grand Duc de Weimar, le nomma kapelmester  extraordinaire. Ces années virent naître le chef-d’œuvre qu’est la sonate en Si mineur, la Faust symphonie, la Dante symphonie et la Messe de Gran.

    Liszt finit par quitter la comtesse d’Agoult, pour la princesse de Sayn-Wittgenstein. C’est elle qui le persuada de renoncer à sa carrière de pianiste virtuose, pour se consacrer uniquement à la composition. Durant ces années à Weimar, Liszt non seulement écrivit la majorité de ses œuvres les plus célèbres, mais monta et dirigea d’innombrables ouvrages de ses contemporains, comme le Lohengrin de Wagner. En outre il attira autour de lui un grand nombre d’élèves.

    A la suite d’une cabale menée contre lui et qui se transforma en incident, lors de la création du « Barbier de Bagdad, Liszt démissionna de son poste à Weimar. Ses espoirs d’épouser la princesse Sayn-Wittgenstein s’étant évanouis, le Pape ayant refusé de prononcer le divorce de cette dernière.

     En 1865, Liszt prit les ordres mineurs, ce qui devait lui donner le goût des grandes œuvres religieuses. Jusqu’à sa mort le grand voyageur reprit la route, partageant son temps entre Rome, Weimar et Budapest : lui-même parlait de sa vie « trifurquée ».

     

    Liszt mourut de congestion pulmonaire le 31 juillet 1886 à Bayreuth, en laissant une œuvre prophétique dont le souffle n’est pas prêt de s’éteindre.

    Pillée, dit-on, abondamment par Wagner, la musique de Liszt est, par excellence, celle d’un homme « mal assis », de celui qui ne sut jamais poser sa musique, l’installer, et le fit voyager, dans l’Europe, parmi les hommes, pour communiquer avec ses semblables par-delà le malentendu des succès mondains.

    Extrait du dictionnaire de la Musique : Larousse

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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