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    HERCULE.

     

     

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    Le Dieu Hercule, avec sa massue, la peau du lion de Némée

    et la tête du taureau de Crète.

    (Musée du Louvre)

     

     

     

    Les romains connaissent bien sûr l’Héraclès grec et sa mythologie avec ses douze travaux : qui restent célèbres jusqu’à aujourd’hui.

    1)    Il tua le lion de Némée et il se revêtit de sa peau qui le rendit invulnérable.

    2)    Il tua l’Hydre de Lerne, un monstre à neuf têtes.

    3)    Il captura dans un filet le sanglier d’Erymanthe.

    4)    Il s’empara de la biche Cérynite aux cornes d’or et aux pieds d’airain.

    5)    Il extermina les oiseaux monstrueux du lac de Stymphale.

    6)    Il récura en une journée les écuries d’Augias (plus exactement les étables).

    7)    Il captura le taureau de Crète.

    8)    Il dompta les cavales féroces de Diomède de Thrace.

    9)    Il vainquit les Amazones et prit la ceinture d’Hippolyte, leur reine.

    10) Il s’empara des bœufs de Géryon.

    11) Il ravit les pommes du jardin des Hespérides.

    12) Restait l’épreuve suprême, la descente aux enfers, où il devait capturer le chien Cerbère.

     

     

     

     

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    Hercule et l’Hydre.

    (Musée du Capitole)

     

     

     

    Il est transformé en Dieu romain sous le nom d’Hercules invictus, emprunté aux étrusques.

     

     

     

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    Hercule Farnèse, provenant des Thermes de Caracalla à Rome.

    (Musée National Romain)

     

     

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    Hercule Farnèse (détail la peau du lion sous le bras).

     

     

     

     

    Ils l’adoptent comme l’un des leurs et ils l’adorent tout autant que les grecs.

    Il a commencé sa vie en demi Dieu, travaillé dur pour aider les hommes, a eut plus que sa part de souffrances, est mort à cause d’une trahison, mais Jupiter aida son fils en l’immortalisant dans  l’Olympe.

    Le culte d’Hercule est pratiqué chez les romains dans toutes les classes sociales, n’a-t-on pas vu l’Empereur Commode représenté en Hercule ?

     

     

     

     

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    L’Empereur Commode en Hercule avec la peau du lion de Némée sur la tête et les pommes des Hespérides une main et la massue dans l’autre.

    (Musée du Capitole)

     

     

     

    Mais ce sont surtout les marchands qui vénèrent particulièrement ce Dieu. Les marchands, comme Hercule travaille sans relâche et leur profession les obligent à voyager. Comme les adeptes du culte d’Hercule doivent verser la dîme, (un dixième de leur bénéfice) ce dernier  est très riche.

    A Rome, il a un sanctuaire appelé Ara Maxima, (le plus grand autel) qui a été fondé par les Etrusques au sixième siècle avant J.C. et qui est le lieu de sacrifices quotidiens en son honneur. (Quotidien parce que ses adeptes ont de gros moyens !)

    Les femmes et les chiens (ils n’étaient pas machos ces romains !) ne sont pas admis, mais les hommes y sont les bienvenus et ils y accourent en grand nombre. L’une des raisons de cette fréquentation masculine aussi élevée, est peut-être qu’une des règles du culte, commande que toute viande offerte au Dieu en sacrifice, doit-être mangée le jour même.

     

     

     

     

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    Deux bienfaiteurs de l’humanité pour les romains : Hercule délivrant Prométhée.

    (In situ à Aphrodisias)

     

     


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    ANTIGONE.

     

     

    Elle est née de l’inceste consommé par Œdipe et Jocaste. D’une grande noblesse d’âme elle accompagna sur les routes son père aveugle, réduit à mendier son pain. Après la mort de ce dernier, elle revint à Thèbes à l’époque où ses deux frères étaient en guerre l’un contre l’autre, ils mourrurent tous deux en s’entretuant.

    Créon, le roi de la ville, qui était l’oncle des deux jeunes hommes, interdit que l’on donna une sépulture aux restes de Polynice coupable d’avoir trahi sa patrie.

    Au nom des lois éternelles qu’elle opposait à la justice terrestre, Antigone brava cette interdiction et enterra Polynice.

    Condamnée à mourir de faim dans une caverne, elle se pendit au moment où Hémon, fils de Créon qui l’aimait était sur le point de la délivrer.

    Le personnage d’Antigone à connu une grande fortune dans la littérature de tous les temps. Dans l’antiquité sa légende a été reprise par Sophocle dans sa tragédie : Antigone. Elle a également inspirée les Phéniciennes d’Euripide. Plus près de nous Jean Anouilh a fait d’elle son héroïne dans sa pièce : Antigone.

     

     

     

     


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    Pour les anciens romains le destin des hommes étaient entièrement déterminé par les Dieux, et la tragique histoire Œdipe constitue une parfaite illustration de cette philosophie. Son père Laïos, avait autrefois provoqué le suicide du jeune Chrysippe, et le Dieu Apollon et la Déesse Junon, décidèrent que tous les descendants de ce roi auraient à subir d’abominables punitions.

    A Thèbes, l’union du roi Laïos avec la reine Jocaste, ne donne toujours pas de successeur au trône. La reine désespérée, consulte l’oracle de Delphes. Le message que l’oracle délivre est tragique : « l’enfant qui te sera donné sera un jour l’assassin de son père, puis aimera sa mère d’amour charnel. »

    De cette union, un enfant va naître.

    Pour éviter le drame, une seule solution s’impose, terrible, déchirante : il faut faire disparaître l’enfant.

    Laïos décide de conduire son fils sur les pentes du mont Cithéron où il l’abandonne en un lieu consacré à Bacchus.

    Alertés par ses cris perçants, des bergers découvrent le nourrisson cruellement attaché à un arbre par les pieds. Voyants ses pieds meurtris et gonflés à cause des cordes qui les enserraient, ils lui donnent le nom d’Œdipe (pieds enflés). Puis ils le mènent chez leur souverain, le roi de Corinthe, qui décide aussitôt de l’élever comme son propre fils.

    Des années plus tard, alors qu’Œdipe est devenu un beau et robuste jeune homme, un perfide lui déclare qu’il n’est pas le fils légitime du roi. Pour connaître la vérité sur ses origines, il se rend à Delphes.

    « Tu tueras ton père et tu épousera ta mère. » Persuadé que le roi de Corinthe et son épouse sont ses parents, Œdipe prend le chemin de l’exil, et se rend à Thèbes capitale de la Béothie.

    A un carrefour, le char d’un personnage très important arrive et la roue du véhicule passe sur les pieds si fragiles d’Œdipe. Saisi par la douleur ce dernier réagit violemment et d’un coup d’épée donne la mort à l’étranger. A ce moment il ignore qu’il vient de tuer son père.

    Poursuivant sa route, Œdipe arrive aux portes de la cité dont  le Sphinx contrôle l’entrée et terrorise les passants en leur posant des énigmes aussi mystérieuses qu’insolubles, si la réponse est erronée il les dévore.

     

     

     

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    Œdipe affrontant le Sphinx.

     

     

     

     

    Œdipe choisit d’affronter le Sphinx : « qu’est-ce qui marche à quatre pattes le matin, à deux pattes à midi et à trois pattes le soir. » Œdipe n’hésite pas : « c’est l’homme ». Fier de sa victoire Œdipe dégaine, et le Sphinx meurt sous ses assauts furieux.

    Thèbes fête son héros libérateur, on le conduit au palais, où la reine est veuve et le pouvoir vacant.

    Aux yeux de tous, ils s’enlacent devant une foule qui les invite au mariage.

    Dans quelques jours tout sera consommé : l’inceste, le parricide, et la prédiction de la Pythie de Delphes.

    Après plusieurs années de règne, alors que la reine Jocaste et Œdipe ont eu deux fils et une fille, gouvernent paisiblement Thèbes, plusieurs corinthiens se présentent au palais et annoncent à Œdipe que le roi Polybe est mort et que la reine Méropé l’attend car il est désormais le roi de Corinthe. Mais Œdipe refuse de revenir à Corinthe craignant que la prophétie s’accomplisse.

    Or parmi les messagers se trouvent l’un des bergers qui l’avait recueilli sur le mont Cithéron, et l’homme conta à Œdipe comment ses compagnons et lui le découvrirent il ya plusieurs années.

    En apprenant la terrible vérité, la reine Jocaste se pendit. Quand à Œdipe, désespéré, il se saisit d’une broche et se creva les deux yeux.

     

     

     

     

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    Œdipe se crevant les yeux.

     

    Puis il prit la route de l’exil appuyé sur l’épaule de sa fille Antigone.

     

     


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    BELLONE.

     

    Déesse romaine de la guerre, passant pour être l’épouse de Mars.

     

     

     

    Mars Ludovisi (Musée du Louvre)

    Le Dieu Mars Ludovisi, époux de Bellone, statue romaine.

    (Musée du Louvre)

     

     

    Elle est pauvre en mythologie mais son culte était très célèbre à Rome, et c’était une des divinités les plus importantes de la Cité.

    Elle est généralement représentée sous les traits d’une femme menaçante, s’avançant à grands pas une lance à la main.

    Même après l’antiquité elle resta célèbre, pour preuve ce tableau de Rubens…

     

     

     

     

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    Marie de Médicis en costume de Bellone, 1622-1625.

    (Musée du Louvre)

     

     


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    Le puissant Jupiter a estimé que le temps était venu de peupler le monde d’êtres vivants : les animaux et les hommes. Il a confié cette tâche particulièrement délicate à deux Titans fidèles, Prométhée et Epiméthée. C’était sans compter sur l’étourderie de ce dernier.

     

     

     

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    Sarcophage romain où Prométhée s’apprête à donner vie au corps du premier homme.

    (Musée Archéologique Naples)

     

     

     

    Tout excité, Epiméthée multiplie les créations dans une débauche de formes, de couleurs, de ramages et de plumages. Il épuise vite toutes les qualités disponibles : la force, la vivacité, la rapidité, le flair et la ruse. Au point qu’il ne reste plus rien pour les hommes. Quand Prométhée veut réparer les dégâts, il se retrouve dans un bel embarras. Va-t-il laisser l’être humain faible nu et désarmé, livré à tous les dangers, soumis à tous les périls ? Non, car il a la plus audacieuse des idées.

    Il se rend auprès de Minerve qui règne entre autre sur le savoir et sur toutes les techniques. Il se fait enseigner l’architecture, l’astronomie, les mathématiques, la navigation et bien d’autres arts des plus utiles. Puis il se rend auprès de Vulcain qui est le maître du feu et de la métallurgie. Prométhée connaît les limites des hommes mais il sait apprécier leurs capacités. Voici donc qu’un jour il parvient au nez et à la barbe du sévère Vulcain, à s’emparer de brandons tirés de cœur du foyer sacré. Il en fait une torche qu’il cache aussitôt à l’intérieur de la tige creuse d’un fenouil géant.

    Sitôt arrivé parmi les hommes, Prométhée leur divulgue les secrets de Minerve, les clefs de toutes les sciences et de tous les savoir-faire, puis il leur offre le feu. Le feu qui donne force et chaleur, qui purifie, qui permet de forger les armes et de cuire les aliments et les poteries. Dorénavant les hommes ont le pouvoir de devenir presque comme des Dieux.

    Peut-être le grand Jupiter passerait-il sur l’offense, si seulement les hommes consentaient à donner aux Dieux la part qui leur revient. Qu’à cela ne tienne : le rusé Prométhée fait cuire un bœuf entier, le dépèce et le divise en deux tas : d’un côté la peau, qui dissimule les meilleurs morceaux et sur laquelle il répand les entrailles ; de l’autre, les os, qu’il recouvre de graisse odorante. A Jupiter de choisir la part qui lui sera dévolue. Abusé par le délicieux fumet, celui-ci choisit la seconde. Ce sont donc la graisse et les os que les hommes devront sacrifier aux Dieux.

    C’en est trop. De retour sur l’Olympe, Prométhée n’a pas besoin d’un procès en règle, et nulle protestation ne s’élève à l’écoute de la terrible condamnation que prononce Jupiter. Pour avoir partagé les secrets des Dieux avec les hommes, le Titan sera enchaîné éternellement dans les monts du Caucase où un aigle viendra lui ouvrir le ventre à coups de bec et lui dévorer le foie.

     

     

     

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    L’aigle de Jupiter dévore le foie de Prométhée.

     

     


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