•  

     

     

     

     

    Antiquité

    Collier or  et émeraudes.

    (1er siècle avant J.C. 1er siècle après J.C.)

    (Musée Archéologique National de Naples)

     

    Le collier se compose de treize bâtonnets qui se terminent par un anneau à chaque extrémité et alternent avec douze émeraudes oblongues facettées. Au centre se trouve un pendentif en croissant de lune (lunula) godronné dans lequel est enchâssée une émeraude ; le fermoir en crochet est fixé à un cabochon d’émeraude ovale.

    Le pendentif en forme de lunula était l’amulette de Vénus, raison pour laquelle il était particulièrement apprécié des matrones romaines.

     

    C’est un collier que l’on pourrait porter aujourd’hui, et les millénaires qu’il a passé, sans doute sous terre, n’a pas altéré sa beauté.

    Au Musée du Louvre, ceux qui en ont les moyens,  peuvent se procurer des copies très fidèles de ces bijoux dont se paraient  les romaines…

    Liviaaugustae


    5 commentaires
  •  

     

     

     

     

     

     

    Patrimoine

    Montsoreau

    Un village, un Château, Un roman…

     

    Tandis que la Loire laisse derrière elle ses bancs de sable, le nom de Montsoreau évoque les amours, les capes et les épées…

    Quand le fleuve entre en Anjou et accueille bientôt la Vienne, les bords de Loire dressent le décor.

    Sur fond de coteau percé de « caves demeurantes », habitations ou remises troglodytes d’où dévalent des sentiers fleuris, le village se tasse au bord du fleuve. Ses maisons de tuffau datent souvent des XVe, XVIe ou XVIIe siècles.

    Le Château, lui, a quasiment les pieds dans l’eau. On est ici à la frontière de la Touraine et de l’Anjou, c’est-à-dire, pendant longtemps au Moyen Âge, à la limite des possessions angevines et de celles du comte de Blois. Ce qui veut dire que les conflits n’ont pas manqué… Dès l’aube du Xe siècle, il y avait donc là une construction militaire : cinq siècles et demi plus tard, Jean de Chambes, conseillé de Charles VII, fait bâtir le Château actuel, corps de logis solidement encadré de deux grosses tours carrées. Côté fleuve, on se protège : très hauts murs, peu d’ouvertures, chemin de ronde : mais, de l’autre côté, la façade est plus avenante. Y apparaissent deux tourelles d’escalier dont celle de l’escalier d’honneur, un petit bijou de la Renaissance daté de 1520 et orné de bas-reliefs…

     

     

     

    Patrimoine

    Alexandre Dumas (1860)

    (image wikipédia)

     

    Alexandre Dumas (dit aussi Dumas père) est un écrivain français né le 24 juillet 1802 à Villiers-Cotterêts (Aisne) et mort le 5 décembre 1870 à Puys, près de Dieppe.

    La dame de Montsoreau est un roman historique qui mêle deux intrigues  (l’histoire arrangée par Dumas, qui disait : «On peut faire des enfants à l’histoire, si ce sont de beaux enfants ! », il lui a fait beaucoup de bâtards, ces derniers ont laissé des séquelles à l’Histoire)

    -      Une histoire d’amour entre Louis de Clermont, seigneur de Bussy d’Amboise et de Diane de Méridor, épouse du comte de Montsoreau.

    -      Une intrigue Politique qui met en scène les troubles politiques et religieux sous le règne d’Henri III, notamment la rivalité qui l’oppose à son frère François de France duc d’Alençon puis duc d’Anjou, personnage intrigant et sans honneur.

     

    J’ai lu autrefois, cette « Dame de Montsoreau », (en bibliothèque verte), j’avais aimé, tous les démêlés amoureux et les intrigues politico/religieuses…

    Le château, qui a servit (bien malgré lui) de décor à ce roman fleuve, est magnifique !

    Liviaaugustae

     

     


    4 commentaires
  •  

     

     

     

    Et l'Occident devint Chrétien...

    Le Baptême de Constantin, fresque de Gianfrancesco Penni,

    (1488-1496-1528)

     

    Le 13 juin 313, à Milan, a lieu un épisode décisif de cette grande dramaturgie qui vit s’affronter le monde païen finissant et la foi chrétienne jeune et vivace.

    A l’époque l’Empire romain, gigantesque, prenait les proportions de presque tout l’univers.

    Par un édit resté célèbre, Constantin, empereur d’Occident, avec l’accord de son collègue Licinius, empereur d’Orient, accorde la liberté de culte à tous les citoyens de l’Empire. Le texte concerne tout spécialement les chrétiens, mettant un terme à la grande persécution dioclétienne (303-313) qui les avait tant éprouvés. La paix est alors donnée à l’Eglise, selon la formule consacrée, en une décision qui devait être célébrée comme providentielle par les panégyristes de la chrétienté, d’Eusèbe de Césarée à Bossuet, ou comme regrettable par un détracteur acharné comme Voltaire.

    La science historique, cependant, a quelque peu nuancé la portée de l’édit. Ce n’est que le décret d’application (mandatum), envoyé aux gouverneurs de province, d’un édit antérieur, celui de Sardique (311), promulgué par l’empereur Galère mais mal appliqué en raison des conflits qui avaient agité l’Empire. Il n’en exprime pas moins une résolution conjointe et ferme de la part des deux empereurs de mettre un terme aux persécutions. De fait, jamais plus le pouvoir romain ne s’en prendra aux chrétiens.

    Mais cet édit ne fait nullement du christianisme la religion d’Etat : il accorde la liberté de religion et de conscience à tous les citoyens romains, en des termes d’ailleurs étonnamment modernes. Mais il faudra attendre Théodose, en 380, pour voir le christianisme devenir religion officielle de l’Empire, les faveurs accordées par Constantin après 313, et surtout après 324 lorsqu’il sera le seul maître de l’Empire, laissent toutefois présager pareille évolution.

    La portée de l’édit, toutefois ne s’apprécie pleinement qu’à l’aune des croyances religieuses des romains, et spécialement dans leurs prétentions universalistes. Ceux-ci croyaient en effet fermement qu’à leur cité était promise la maîtrise du monde, un « empire sans fin », selon l’expression que Virgile prête à Jupiter dans son Eneide (1, 278). Et l’histoire avait semblé leur donner raison : la petite cité du Latium, à la discipline républicaine si implacable et si résolue qu’elle se subordonnait même les dieux, avait fini par conquérir la quasi-totalité du monde connu. […]

     

     

    Et l'Occident devint Chrétien...

    L’Empereur Constantin en cuirasse, sur laquelle est sculptée une croix.

    (Bibliothèque Nationale)

     

     

    L’édit de la liberté.

    (Extrait de l’édit de Milan)

    « Moi, Constantin Auguste, ainsi que moi, Lucinius Auguste, (…) nous avons cru devoir (…) donner aux chrétiens comme à tous la liberté et la possibilité de suivre la religion de leur choix, afin que tout ce qu’il y a de divin au céleste séjour puisse être bienveillant et propice à nous-mêmes et à tous ceux qui se trouvent sous notre autorité.

    C’est pourquoi nous avons cru, dans un dessein salutaire et très droit, devoir prendre la décision de ne refuser cette liberté à quiconque, qu’il ait attaché son âme à la religion des chrétiens ou à ceux qu’il croit lui convenir le mieux, afin que la divinité suprême à qui nous rendons un hommage spontané puisse nous témoigner en toutes choses sa faveur et sa bienveillance coutumières. Il convient donc que ton Excellence sache que nous avons décidé, supprimant complètement les restrictions contenues dans les écrits envoyés antérieurement à tes bureaux concernant le nom des chrétiens, d’abolir les stipulations qui nous paraissaient tout à fait malencontreuses et étrangères à notre mansuétude, et de permettre dorénavant à tous ceux qui ont la détermination d’observer la religion des chrétiens, de le faire librement et complètement sans être inquiétés ni molestés. » […]

    Olivier SOUAN : Famille Chrétienne

     

     

    Et ne voilà-t-il pas qu’aujourd’hui un « petit homme normal » veut inverser ce que les Empereurs romains firent en 312,313 et 324 !

    L’Eglise du Christ est à nouveau sous le feu des persécutions,  on ne tue pas encore, mais on emprisonne sans jugement.

    Ils appellent cela : « liberté républicaine » !

    Liviaaugustae

     


    8 commentaires
  •  

     

     

     

    Désirs inachevés...

    Le Premier Baiser :

     William-Alfred Bouguereau

     

     

    Du grec hêdonê, qui veut dire plaisir.

    En philosophie c’est la doctrine qui prend pour principe de la morale, la recherche du plaisir, de la satisfaction et l’évitement de la souffrance.

    En économie : c’est la conception de l’économie selon laquelle toute activité économique, repose sur la poursuite du maximum de satisfaction avec le moindre effort.

    Dictionnaire Robert.

     

    Et nos sociétés occidentales, sont branchées en permanence sur les plaisirs en tout genre. On veut tout, tout de suite, si on ne l’a pas, on le prend à autrui !

    L’Amour, l’Amitié, sont galvaudés, bradés contre des espèces sonnantes et trébuchantes…

    Il n’y a que la possession de biens matériels qui compte !

    Et l’on se demande pourquoi, notre monde va si mal ?

    Tant que l’on n’aura pas retrouvé la valeur des sentiments essentiels qui sont le sel de la vie.

    Tant que l’on n’aura pas remis chaque chose à sa place, notre monde ira à vau-l’eau !

    Ci-dessous un lien, pour écouter : Nathalie Stutzmann, chanter Youkali le pays de tous les plaisirs et de tous les désirs…

    http://splashurl.com/ld89a2l 

    Liviaaugustae


    6 commentaires
  •  

     

     

    La nuit des trésors, des animaux qui parlent et aussi la nuit des morts…

     

     

     

    Superstitions de Noël...

    L’adoration des Bergers, lors de la Nativité, par Geoges de La Tour vers 1644.

     

     

    Dans de nombreuses régions, on assurait que des trésors pouvaient être découverts  seulement la nuit de Noël. Quelques exemples…

    En Bretagne, les menhirs et les dolmens iraient, dit-on, boire cette nuit-là l’eau des rivières, dégageant l’or caché à leur pied (par exemple les menhirs de Plouhinec à la rivière d’Ethel). Mais il était fort dangereux d’aller chercher ces richesses car on risquait d’être écrasé par le retour des pierres si l’on n’était pas assez rapide… ou trop cupide.

    Tous les sept Noëls, s’ouvrirait aussi la montagne du Roc’h-Karlez, entre Saint-Michel-en-Grève et Saint-Efflam : une ville magnifique apparaîtrait, avec ses rues illuminées. Mais pour la faire sortir de son tombeau, il faudrait être assez hardi pour s’y enfoncer au premier coup de minuit et assez agile pour être sorti au douzième coup…

    En Champagne, le trésor du Diable serait caché à la Saboterie, au lieu-dit La Cabre-d’Or, et l’on pourrait s’en emparer pendant la nuit de Noël, le Diable étant obligé de rester en enfer sans pouvoir en sortir pendant toute la durée de la messe de minuit.

    Le fabuleux trésor des templiers, dissimulé dit-on dans les souterrains du château de Gisors, appartiendrait seulement à celui qui le découvrira pendant les quelques instants que dure la lecture de la généalogie du Christ, lors de la messe de minuit à Noël.

    En Sologne, le dolmen appelé Pierre-de-Minuit, à Pontlevoy s’ouvrirait comme une porte cette nuit-là sur un monde magique peuplé de fées et regorgeant d’or et de pierreries. Mais celui qui s’y aventurerait perd l’esprit et la pierre se referme sur lui.

    Quant au dolmen du Val-d’Enfer, à Saint-Hilaire-la-Gravelle, il s’ouvrirait aussi la nuit de Noël, dévoilant de grandes richesses dans des salles souterraines. Mais on ne peut y entrer qu’au premier coup de minuit et il faut être ressorti avant le douzième...

    Dans toutes les régions de France, les animaux recevaient cette nuit-là double ration de grain, de foin ou de fourrage pour qu’ils participent eux aussi à la fête. Puis on les laissait seuls à l’étable. Car, disait-on, ils étaient pourvus pendant la nuit de Noël (entre onze heures et minuit seulement dans certaines régions comme les Ardennes) du don de la parole. Du moins l’âne et le bœuf, en souvenir de leur aide deux mille ans plus tôt.

     

    On disait en Bretagne que la bûche de Noël allumée pendant la veillée servait à réchauffer les morts qui descendaient cette nuit-là sur la Terre.
    Avant de partir pour la messe de minuit, les familles posaient souvent des couverts complets, du pain, du beurre, pour que les morts puissent venir manger et boire pendant que les vivants étaient à la messe.

    En Corse aussi, on partageait cette même croyance. Le repas de fête avait lieu après la messe de minuit, mais on ne débarrassait pas la table avant d’aller se coucher : on laissait les victuailles en place et les portes de la maison ouvertes pour que les morts, qui pouvaient cette nuit-là revenir dans notre monde, participent à la joie de Noël.

    Un rite à méditer à notre époque qui n’ose parfois même plus accueillir les vivants, par exemple les voisins qui vivent seuls…
     

    Marie-Odile Mergnac

     

     

     

    Quelques superstitions de Noël, trouvées sur le net, dont je n’avais jamais entendu parler.

    Qui saura pourquoi à Noël, qui est une fête chrétienne et familiale, durant laquelle tout doit respirer la sérénité,  le bonheur et l’amour, on y a invité : le diable, l’or, et la mort ?

    Liviaaugustae

     


    6 commentaires