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    Littérature

    Non loin de Drogheda, ruines de l’Abbaye de Mellifont, ce fut la première abbaye d’Irlande. Elle est en ruine depuis le XVIIIe siècle.

     

    Pour tous les voyageurs l’Irlande est l’occasion de la découverte d’une île pittoresque aux sites magnifiques…

     

    Entre tous les lieux renommés en Irlande pour ces pittoresques aspects que les Anglais appellent scenery, mot qui manque à nos descriptions, il y en a un qui m’a offert le type des principaux traits caractéristiques de toute cette nature irlandaise, formée par les harmonies physiques et morales qui lient entre eux le sol, les souvenirs et la race, et lui constituent une indélébile nationalité. Il a été pour moi comme un panorama où se sont groupés tout ensemble l’aspect mélancolique des ruines, les beautés d’une création forte, la popularité des antiques souvenirs, le merveilleux des légendes, la simplicité des croyances, l’amour de la terre natale, le caractère, l’intelligence et l’esprit de l’amour des « paddies ». […]

    C’est de l’ensemble des souvenirs d’infortune séculaire qui a pesé sur toute l’Irlande que les ruines de ce pays tirent le charme indéfinissable de tristesse vague qu’elles inspirent. Isolées de cette masse incommensurable de désolation, elles ne seraient plus que des pierres tombées […]

    Cette désolation, répandue ainsi sur tout un pays, donne à l’Irlande un caractère tout particulier, et jette sur ses plus pittoresques beautés quelque chose de grave et de sacré qui saisit le cœur, et force l’intelligence à interroger  ou à se souvenir. […]

    Au fond de ces bois, ces masses élevées de pierres qui se mêlent et qui s’appuient aux troncs mousseux des chênes, ce sont des ruines : dans leur vigoureuse verdeur, les grands arbres ont lié avec leurs racines, et protègent aujourd’hui de leurs rameaux contre les derniers coups du temps le mur croulant d’une chapelle ou d’une abbaye, comme lorsqu’ils étaient debout et fort, ce mur avait lui-même abrité leurs premières années contre les vents et les orages. Aux flancs des monts, cette bande de dentelures, qui se confond dans les brouillards avec les angles tranchants et les cimes hérissées des rochers, c’est une ruine…

    C’est une ruine qui s’appuie, là-bas, à ces deux montagnes, éternels piliers qui se regardent ; elle semble étendre ses longs arrachements comme les bras d’un géant, pour refermer encore l’entrée de cette vallée sombre, territoire d’un clan qui n’est plus. Encore une ruine, que cette tour rasée qui assombrit ainsi à ses pieds l’azur de ce beau lac. Jadis elle s’y mirait haute et superbe, avec les longs cheveux, le visage riant des dames, et la verte bannière d’Erin sur ses créneaux ; aujourd’hui le séculaire miroir ne réfléchit plus que l’onduleux manteau de lierre que les âges ont jeté sur sa décrépitude, et que menace chaque jour d’emporter un coup de vent. A l’angle des verdoyantes pelouses, dans les grands parcs, au milieu des massifs fleuris, en face même de l’orgueilleuse maison qui lui a ravi souvent ses antiques sculptures, la ruine se dresse comme un avertissement et une menace […]

    Ce lierre surtout, si luxuriant que, de la base aux combles, il tapisse les édifices même bâtis d’hier, et que, boa de cette végétation si forte, ainsi que les lianes dans la forêt vierge, il enlace les arbres les plus robustes, depuis le jour où il naissent jusqu’au jour où ils meurent, grandissant avec eux, se déployant avec eux, roulant à leurs troncs énormes les nœuds énormes du sien ; leur envieux jumeau, se tordant dans les anguleuses sinuosités de leurs branches, mêlant  chacune de ses feuilles à chacune de leurs feuilles, ne leur laissant point pousser un jet, un bourgeon après lesquels il ne coure, qu’il n’étreigne et au-dessus desquels il ne darde ses rameaux flexibles, comme ces langues de feu que le vent allonge au-dessus des incendies, comme ces têtes de serpents qui se dressent et s’agitent sur la proie qu’étouffent leurs anneaux. […]

    Ainsi, dans les plaines où de formidables batailles ont couché de grandes armées, bien des années encore après le carnage, les herbes, plus épaisses et plus hautes, indiquent les lieux où la terre a bu le plus de sang, et s’est le plus engraissée d’humaines dépouilles.

    Jean-Gabriel De FEUILLIDE (1839)


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    Antiquité

    Buste réalisé en 80-70 avant J.C. supposé être celui de Caton l’Ancien.

    (Image wikipédia)

     

     

    Caton l’Ancien

     

     

    Marcus Porcius Caton l’Ancien ou le Censeur naquit à Tusculum en 234 avant J.C.

    Il gravit peu à peu les échelons, ayant été successivement soldat à 17 ans, questeur, édile curule et préteur.

    Envoyé à titre de consul en Hispanie et en Grèce, il remporta plusieurs grandes victoires et obtint les honneurs du triomphe. Riche propriétaire terrien, sénateur, il occupa plusieurs postes administratifs et termina sa carrière politique comme censeur.

    Caton est connu pour l’austérité de ses mœurs et son conservatisme ; il combattit de toutes ses forces l’Hellénisation de la société romaine et son luxe.

    Les historiens qui lui ont succédé idéalisent Caton l’Ancien, néanmoins de son vivant on lui reprochait son goût pour le vin et son avarice.

    Caton l’Ancien vécut à l’époque des grandes victoires de Rome. La montée en puissance des romains fut un facteur déterminant pour que Caton rédige son premier ouvrage sur l’histoire de Rome en prose et en latin (à l’époque, les chroniques en grec avaient alors cours à Rome).

    Son intransigeance envers Carthage devint proverbiale, après qu’il se fut rendu compte par lui-même du relèvement économique de cette grande ennemie de Rome, de sorte qu’il terminait invariablement ses discours au sénat par la phrase : « je pense que Carthage doit être détruite ». Sa haine implacable porta ses fruits, car impressionné par ses paroles, le sénat finit par déclarer une nouvelle guerre à Carthage. Caton mourut peu de temps avant la destruction de la cité punique en 149 avant J.C.


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    LE TEMPS. 

     

    Poème

     

     

    Tu nous coule des doigts. Nous te semons des yeux. 

    Mais tu nous fais un cocon tiède, ô temps soyeux, 

    Avec nos souvenirs filés, tandis que preste, 

    S’échappant de nos voix, se glissant sous nos gestes, 

    Poli, nacré, vivant, lumineux et subtil, 

    Le présent fuit comme une perle au bout du fil. 

    PAUL GERALDY 


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    Littérature

    Bradypus variegatus

    (C’est le aï, si courant, si facile a placer dans les mots fléchés…)

    (Image wikipédia)

     

    « Le paresseux n’est bon à rien. Les affaires l’ennuient, la lecture le fatigue. Il faudrait lui faire passer sa vie sur un lit de repos. Travaille-t-il ? Les moments lui paraissent des heures. S’amuse-t-il ? Les heures ne lui paressent plus que des minutes.

    Demandez-lui ce qu’il a fait de sa matinée ? Il n’en sait rien : il a dormi le plus tard qu’il a pu, s’est habillé fort lentement. Le dîner est venu ; l’après-midi se passera comme la matinée et toutes les journées comme cette journée.

    Encore une fois un tel homme n’est bon à rien.

    Fénelon

     

    D’accord avec Fénelon.

    Non seulement ces gens-là ne sont bon à rien, et pour plagier Pagnol, (dans le SCHOUNTZ) je dirais qu’ils sont mauvais en tout !

    Liviaaugustae


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    POUR LE TABLEAU DU SAMEDI

     

     

     

     

    Jacob Abraham, Camille Pissaro, dit Camille Pissaro, est né à Saint Thomas (Îles Vierges) le 10 juillet 1830, il meurt à Paris le 13 novembre 1903.

    C’est un peintre impressionniste, puis néo-impressionniste français.

     

     

    Art

    Toits rouges, coin d’un village en hiver (1877)

     

     

    Art

    Châtaigniers à Louveciennes (1870)

     

     

    Art

    Printemps, pruniers en fleurs à Pontoise (1877)

    (Musée d’Orsay)

     

     

    Art

    Le Jardin à Pontoise (1877)

     

     

    Art

    La Moisson (1882)

     

     

    Art

    Paysanne poussant une brouette (1874), Pontoise Maison Rondest.

     

     

    Art

    Entrée du Village de Voisin (1872)

     

    Il règne dans ces tableaux, une grande paix, la vie y semble tranquille, et les saisons passent doucement, tandis que les hommes vaquent à leurs occupations !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     


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