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    Les iconoclastes...

    Statues dans la cathédrale de Saint Martin d’Utrecht attaquées durant la période iconoclasme de la Réforme au XVIe siècle.

     

     

     

    Les iconoclastes...

    Eglise de Saint Etienne à Nimègues…

     

     

     

    Les iconoclastes...

    Statues colonnes de l’église Saint Ayoul à Provins aux visages martelés pendant la révolution…

     

    Une débauche de destructions imbéciles contre les églises…

     

     

    Ce mot signifie : briseurs d’icônes.

    Il  nous vient de l’empereur Léon l’Isaurien qui lança ses édits iconoclastes, sous le prétexte que les images détournaient de leur véritable voie les hommages dus au Créateur… Une violente réaction iconoclaste du IVe siècle qui faillit expurger l’art religieux de toute figuration…

    Adjectif et nom formé à partir du grec byzantin eikonolastês, briseur d’images et de statues.

    Masculin et féminin identiques, partisans d’une secte byzantine du huitième siècle qui détruisit les images et les statues des  saints.

    (Le dictionnaire Larousse)

    Ce qu’en disent les écrivains, témoins de ces époques :

    -        (…) Les prêtres avaient rassemblé au collège de l’orthodoxie, la plus belle bibliothèque du monde… Ce collège fut dévasté par les empereurs iconoclastes (…).  

    (Chateaubriand, Le Génie du christianisme).

    -       (…) Les iconoclastes : tout un siècle effroyable du Bas-Empire, la plus tragique de toutes les histoires (…).

    (Bloy, Journal 1897)

    -       (…) L’iconoclaste, est un ennemi de Watteau, un ennemi de Raphaël, un ennemi acharné du luxe, des beaux-arts et des belles-lettres, un iconoclaste juré, bourreau de Vénus et d’Apollon (…).  

    (Baudel, Salon 1846)

    -       (…) Incroyable misère des moralistes abstracteurs qui (...) imposent par le glaive l'idole verbale biblique ou coranique à l'exclusion des autres (...)! L'iconoclastie révèle une méconnaissance étrange des conditions et des moyens et même de l'essence du spiritualisme supérieur (…).  

    (Faure, 1927).

    -(…) Et pour imaginer un nouvel art, il faut briser l'art ancien.

    Et ainsi l'art nouveau semble une sorte d’iconoclastie (…). (Schwob, Monelle,1894)

     

    Texte et images wikipédia

     

     

    Voilà, nous savons  avec certitude que les iconoclastes ont, par bêtise, fait beaucoup de dégâts et  détruit, de magnifiques œuvres d’art !

    Aujourd’hui hélas, nous avons encore beaucoup d’iconoclastes parmi nous, ils détruisent par le remplacement, par du n’importe quoi, baptisé « art contemporain » !

     Ce n’est pas mieux !

    Liviaaugustae

     


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    Le grand souper du Roi...

    Première antichambre, appartement du roi.

     

    Le décor sobre de cette salle était pourtant le cadre qu’avait choisit Louis XIV pour les grands soupers du Roi tous les samedis et dimanches soirs.

    Installé à une grande table rectangulaire, entouré de ses enfants et petits enfants, il faisait face à une foule de courtisans, durant les trois quart d’heure que durait le « grand couvert ».

    A Versailles, le cérémonial était très codifié. Les officiers du Gobelet présentaient d’abord au roi la nef (coffret d’orfèvrerie en forme de navire démâté refermant ses serviettes) devant laquelle tout le monde devait s’incliner. Puis un officier goûtait la mie de pain, après l’avoir frotté à la vaisselle pour vérifier qu’il n’y avait aucun risque d’empoisonnement, et l’huissier frappait son bâton de commandement en annonçant : « Messieurs, à la viande du roi ! ».Le maître d’hôtel guidait alors le long cortège, protégé par des gardes, des officiers de la bouche qui présentaient une succession de plats tandis que des musiciens jouaient les symphonies de Lalande. Derrière le roi, venaient le premier médecin, deux officiers de la bouche, le capitaine des gardes du corps et l’échanson chargé du service des boissons.

    Ce repas au grand couvert, entouré de la famille royale et pris en public, était un véritable spectacle, où chaque détail était mis en scène : le décor, les éclairages, la vaisselle, les mets, dont la présentation et la disposition se devaient d’être harmonieuses.

    Mieux qu’un rituel : un art de vivre !

     

     

     

    Le grand souper du Roi...

    Reconstitution du couvert du roi,

    La pièce a été tendue d’un grands damas cramoisi retissé d’après un document de la première moitié du XVIIIe siècle qui était conservé dans les archives de la maison Prelle : un double galon d’or d’esprit rocaille, vient rehausser la soierie cramoisie.

    Sur la table rectangulaire, des pièces d’orfèvrerie prêtées par le Louvre, ayant appartenues à Georges III d’Angleterre et réalisées par le français Robert Joseph Auguste.

    Leur forme et leur style sont très proche des services également livrés par Auguste pour la Cour de France.

    Les pièces de ce service ont toutes été volées par les révolutionnaires, et fondues ou vendues.

     

    Nous ne remercions pas les révolutionnaires, d’avoir spolié le peuple français !

    Liviaaugustae

     


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    Duchesse et Reine...

    La duchesse et Reine en prières, enluminure de Jean Bourdichon

    (503-1508)

    Extraite des Grandes Heurs d’Anne de Bretagne (détail)

     

    Anne est née le 25 janvier 1477 au château de Nantes. Fille aînée du duc François II, sa naissance est accueillie par un peuple en liesse. Car l’avenir du duché est assuré, la loi salique n’existant pas en Bretagne, Anne succédera à son père. Elle est de double ascendance royale, par son père et par sa mère.

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    Mariage avec le Roi Charles VIII, au château de Langeais.

     

    Mariée une première fois, en 1491, au roi Charles VIII, puis, huit ans plus tard, à son successeur Louis XII, Anne fut reine de France à deux reprises.

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    « Louis XII et Anne de Bretagne »

    Peinture anonyme du XVIe siècle

    (Musée Condé à Chantilly)

     

    Cela en fait déjà un cas unique. Unique elle le fut aussi en étant demeurée duchesse souveraine de Bretagne après être devenue reine de France. Les devoirs attachés à sa destinée royale et française ne lui firent jamais oublier ceux attachés à son duché. Et en signe de piété filiale envers sa patrie, elle avait exprimé la volonté  d’y faire reposer son cœur.

    Sous la direction éclairée de Françoise de Dinan, dame de Laval et de Châteaubriant, l’enfant reçoit une solide éducation : outre le grec, le latin, le français, ainsi que  quelques rudiments d’italien et de castillan, elle apprend les mathématiques, l’histoire, la poésie, la musique, le chant, la danse, la peinture, la broderie ; à cette formation intellectuelle et esthétique s’ajoute une solide formation morale. Une éducation destinée à la préparer à son rôle de duchesse régnante.

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    Anne de Bretagne recevant son livre d’heures

     

    Elle rendit son âme à Dieu le  9 janvier 1514.

    Cela fait une douzaine de jours que le château de Blois, d’ordinaire si gai et si bruissant, est plongé dans un silence pesant. Soudain, en fin de matinée, survient l’inéluctable nouvelle : son état de santé s’est dégradé au lendemain de Noël, frappée d’une violente attaque le 2 janvier, la reine Anne -  qui allait avoir 37 ans – vient de rendre son dernier soupir. Son époux éploré, le roi Louis XII, lui réservera des funérailles grandioses qui frapperont les esprits. S’étalant sur quarante jours, elles serviront de modèle aux funérailles royales jusqu’au XVIIIe siècle.

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    Tombeau de Louis XII et d’Anne de Bretagne à la basilique Saint-Denis.

     

    Quelques semaines après l’inhumation de son corps à Saint Denis, son cœur est placé dans un reliquaire d’or en forme de cœur, surmonté d’une couronne et entouré d’une cordelière, est acheminé jusqu’à Nantes et déposé dans le magnifique mausolée de l’église des Carmes que la défunte avait fait élever en l’honneur de ses parents.

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    Le cœur d’Anne, au musée Dobrée de Nantes.

     

    Il a été conservé depuis 1896 au musée Dobrée de Nantes, ce reliquaire a été successivement exposé, depuis le printemps dernier, à Blois, à Ambroise, au Château de Nantes, à Châteaubriant et à Rennes. Cette monstration (action de montrer) fut un des points forts des célébrations qui marquèrent, cette année, le 500e anniversaire de la disparition d’Anne de Bretagne. Cet anniversaire a ravivé la mémoire de celle qui n’a jamais cessé, dans l’esprit des bretons, d’incarner  avec majesté  la défense et l’autonomie du duché. […]

    C. Brosio

     

     

     

    Duchesse et Reine...

    Statue d’Anne de Bretagne, (XIXe siècle)

    Jardin du Luxembourg

     

     

     

     

     

     

     


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    Le jardinier du roi...

    La Quintinie.

    (1626-1688)

     

     

     

    Le jardinier du roi...

    Le blason de La Quintinie

     

    Jean-Baptiste de la Quintinie, né le 1er mars 1626 à Chabanais et mort le 11 novembre 1688 à Versailles est un avocat jardinier et agronome français, il fut le créateur du potager du Roi à Versailles.

    Il est surtout célèbre pour ses œuvres, et son traité posthume : Instructions pour les jardins fruitiers et potagers. Sa vie est par contre moins connue, quelques éléments de sa biographie sont donné par Charles Perrault dans l’ouvrage : Les hommes illustres, édité en 1697.

    Il fait ses études au collège des jésuites à Poitiers, puis à la faculté où il étudie le droit et la philosophie. Il se destine à la profession d’avocat. A la fin de ses études il est reçu à Paris comme avocat au parlement et maître des requêtes de la reine.

    Il devient le précepteur du fils du président de la Cour des Comptes, Jean Tambonneau. Il aurait accompagné son élève pour son « voyage d’humanité » en Italie, pays réputé pour ses jardins dont il s’inspire et y découvre sa vocation.(Sans doute un mythe, on ne retrouve la trace de ce voyage nulle part).

    A son présumé retour d’Italie, il décide d’abandonner le barreau pour se consacré au jardinage. Il se met au fait des théories contemporaines et s’exerce à leurs pratiques grâce au président Tambonneau qui lui confie son jardin. Ses salons sont fréquentés par des gens d’importance : Le grand Condé, Colbert, Mademoiselle de Montpensier, entre autres.

    Il effectue deux voyages en Angleterre comme beaucoup de jardiniers français à l’époque.

    Il est  par Nicolas Fouquet de gérer les jardins de son Château de Vaux-le-Vicomte, il fait partie d’une équipe qui compte : Le Notre, Le Vau et Le Brun.

    Après la disgrâce du Surintendant Fouquet, la même année ils passent tous au service du roi Louis XIV, La Quintinie est chargé de gérer le potager de Versailles afin de fournir en fruits et légumes la table du roi. […]

     

     

     

    Le jardinier du roi...

    Carré de potirons  au potager du roi.

     

    En récompense des services rendus il est anoblit  en 1687 par Louis XIV. Il meurt en 1688, dans la maison près du potager que le roi avait fait construire pour lui. Louis XIV confie à sa veuve : « Madame, nous avons fait une grande perte que nous ne pourrons jamais réparer. »

     

     

     

    Le jardinier du roi...

    Jean-Baptiste de la Quintinie, statue au potager du roi, Versailles.

     

    Ce potager existe encore à Versailles et est classé monument historique depuis 1921.

     

    Images et texte wikipédia.

    Boileau, dans son poème dédié à son jardinier, évoque « La Quintinie ».

    C’est ce poème qui m’a donné l’idée de creuser, pour connaître mieux l’homme qui  nous a laissé un si beau jardin, que j’ai pu apprécier, lors d’une de mes nombreuses visites au château de Versailles, je savais juste que Mr de la Quintinie était le jardinier du roi, mais j’ignorai qu’il était aussi un juriste, décidément, les hommes de cette époque avaient beaucoup de flèches à leur arcs !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     


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    Pharmacien, militaire et académicien...

    Portrait de Parmentier par Dumont 1812

    Assis dans son cabinet en habit d’académicien, tenant à la main un bouquet de toutes les plantes qu’il a étudiées.

     

    Tout le monde sait que la pomme de terre fut introduite dans beaucoup de coins de France par « Parmentier ».

    Antoine Augustin Parmentier, naquit à Montdidier le 12 août 1737 et mourut à Paris le 17 décembre 1813.

     

     

     

    Pharmacien, militaire et académicien...

    Statue de Parmentier à la faculté de pharmacie de Paris.

     

    Précurseur de la chimie alimentaire et de l’agrobiologie, il est surtout connu pour son action de promotion en faveur de la consommation de la pomme de terre dans l’alimentation humaine, mais aussi pour ses travaux sur l’hygiène alimentaire, l’utilisation de nouveaux aliments, (dont la pomme de terre, mais pas seulement), durant les fréquentes périodes de famine et comme pharmacien militaire (avec un rôle éminent dans l’organisation pharmaceutique du service de santé sous l’Empire. 

    C’est au cours de la Guerre de set Ans comme prisonnier militaire que Parmentier goûte la bouillie de pomme de terre et qu’il reconnaît les avantages alimentaires de ce tubercule. A Hanovre, il découvre notamment sa culture. En Europe, en dehors de l’Allemagne, elle est cultivée en Italie dès le XVIe siècle, en Alsace et en Lorraine au XVIIIe siècle, adoptée dans le Midi, en Anjou et dans le Limousin, elle a le nom de « truffole » en rapport avec son aspect et son origine souterraine, mais elle repoussée dans le reste de la France.

    A la suite des famines survenues en France en 1769-70, l’académie de Besançon propose en 1771, pour sujet de son prix, l’indication des substances alimentaires qui pourraient atténuer les calamités d’une famine. Parmentier établit, dans un mémoire qui est couronné, qu’il était facile d’extraire de l’amidon d’un grand nombre de plantes, un principe nutritif plus ou moins abondant. A l’issue de la publication de son mémoire, l’Académie des Sciences, des Belles Lettres et des Arts le récompense,  malgré une interdiction du Parlement de cultiver la pomme de terre datant de 1748. […]

    Il a également beaucoup travaillé sur l’amélioration de la qualité du pain. Il réforma la meunerie et la boulangerie sur lesquelles il rédigea plusieurs ouvrages.

     

     

     

    Pharmacien, militaire et académicien...

    Traité sur la fabrication du pain par Parmentier 1778.

     

     

     

    Pharmacien, militaire et académicien...

    Pétrissage du pain…

     

     

     

    Pharmacien, militaire et académicien...

    Le pain cuit…

     

    Nous devons mille mercis à Monsieur Parmentier, sans lequel nous n’aurions jamais mangé les délicieuses frittes, les gratins, le sublime pain que font nos boulangers et qui plait tant aux touristes, certains mangent tant de pain qu’ils n’ont plus faim quand arrivent les plats ! C’est ce que m’a affirmé une amie qui travaillait l’été comme serveuse dans des restaurants !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     


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