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    numérisation0001Le duc de Lauzun, 1710, de : Alexis-Simon Belle

    (Château de Saumur)

     

    L’ALGARADE ENTRE LOUIS XIV ET LAUZUN…

     

     

    Pendant tout son règne, nous verrons Louis XIV exercer sur lui-même une domination implacable.

    L’anecdote est célèbre, de son algarade très vive avec Lauzun. Le terrible gnome séducteur s’était vu promettre les fonctions de grand maître de l’artillerie à condition de n’en parler à quiconque avant que la chose fut officielle. Trop heureux, il en parla. Louvois rapporta la chose au roi qui n’admettant pas qu’on lui désobéit ainsi donna la charge à un autre.

    Dès que Lauzun le sut, il se précipita à la cour et devant les courtisans stupéfaits, brisa son épée avec son pied et s’écria : «Vous m’avez manqué de parole ! Jamais de ma vie, je ne servirai un prince qui trahit si vilainement ses promesses. »

    Un silence terrible se fit. Le visage du roi se crispa. Il leva sa canne, puis se ravisant, ouvrit une fenêtre et la jeta dehors.

    « Je serais trop fâché, dit-il, d’avoir frappé un gentilhomme ».

    Le lendemain, Lauzun se retrouva embastillé, mais la punition fut de brève durée. Quelques jours après, il était libre et pourvu de la charge de capitaine des gardes. La punition avait été aussi mesurée que la colère. Il semble que le roi ait tiré de ce sang-froid, de se toujours raison garder à grand orgueil. Dans la colère, il offensait l’idée qu’il se faisait de lui-même et de son rôle.

    Michel DEON

    Extrait de : Louis XIV par lui-même

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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    numérisation0003

     

    Portrait du marquis de Louvois par Charles-Antoine Hérault.

     

    FRANCOIS MICHEL LE TELLIER MARQUIS DE LOUVOIS

     

    Son œuvre est indissociable de celle de son père, Michel le Tellier, déjà secrétaire d’état à la guerre. En 1662, ils se partagent la fonction. En 1672, Louvois est ministre en titre.

    Il est l’infatigable artisan de l’outil militaire de Louis XIV. Ayant fait passer l’armée de 55 000 hommes en 1661 à 380 000 hommes en 1690, il la modernise dans tous les domaines : amélioration du recrutement, développement de la promotion au mérite, lutte contre la pratique des passe-droits, introduction du fusil et de la baïonnette, soutien aux fortifications de Vauban, réorganisation de l’intendance, création de l’institution des Invalides, ébauche de conscription avec la milice royale, rénovation du renseignement avec le fameux cabinet noir. Toutes ces réformes n’aboutissent pas. Trop de guerres empêchent de les pousser à fond. Le succès des armes de la France est largement son œuvre. Sa rivalité avec Colbert est connue. Autant le second est froid comme la couleuvre de ses armes, autant le premier est volcanique, exigeant, rugueux. Le Roi tient toujours la balance égale entre ses deux ministres.

    Il estime chez Louvois un orgueil qui est d’abord celui de la fonction. Il lui confie le soin de dénouer l’affaire des poisons. A la mort de Colbert, il lui transfère la surintendance des bâtiments où il fait merveille, découvrant Mignard et Girardon et lançant de grand projets comme celui de la Place Vendôme.

    Sa disparition prématurée en 1691, à cinquante ans, n’est sans doute pas étrangère aux échecs militaires de la fin du règne.

     

     

    « L’Histoire est large comme le monde. Elle nous apprend d’où nous venons, qui nous sommes. Elle est plus exotique qu’un beau voyage, plus captivante qu’un roman. Elle donne à rêver comme la plus vibrante des œuvres d’art. »

    Michel de Jaeghere

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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    numérisation0003François Athanase de Charrette de la Contrie

    (1763-1796) Par Jean-Baptiste Paulin.

    (Musée d’Art et d’Histoire Cholet)

     

     

    Le général de Charrette, contrairement à ce que beaucoup croient, n’est pas vendéen mais breton, d’une famille pauvre mais glorieuse depuis les croisades : «tant que la charrette aura une roue, la charrette roulera. » affirmait son père.

    Il a eut une enfance heureuse et n’a rien du héros en herbe. A douze ans il perd son père et à seize ans, son oncle et parrain le fait entrer dans le grand corps de la Marine Royale et il intègre l’école des gardes de marines (l’élite de l’élite), à Brest. Mais il a peur de la mer, et mettra du temps à s’amariner comme il dit. Face au danger, il se révèle : « le petit hérisson craintif devient un fauve et apprend à commander. » Au fil de ses onze campagnes, il participera aux grands évènements de son temps dont la guerre d’indépendance d’Amérique (On ne parle que de Lafayette, qui lui était révolutionnaire). Mais la révolution est en marche, le grand corps va être abolit, alors Charrette démissionne en 1790 et se retire dans une propriété de son épouse en Vendée.

    Les arrestations de prêtres se multiplient, la royauté est abolie, et le Roi meurt sur l’échafaud le 21 janvier 1793.

    Les paysans commencent à se soulever pour retrouver la liberté de pratiquer la religion de leur père. Mais leur manque un chef de guerre. Ils débusquent Charrette chez lui, le voilà à la tête des insurgents du marais, l’armée des piques en sabots.

    Il comprend vite que face à une armée de métier il n’a aucune chance à moins d’adapter la guerre à ses guerriers, en menant une guerre de guérilla : « On s’embusque, on harcèle, on décroche. Vainqueur ou vaincu on reste insaisissable. » Une guerre d’esquive et d’usure qui lui permettra de durer trois ans.

    La guerre « d’extermination » est lancée contre la Vendée. C’es l’hallali : cerné parles bleus, blessé, il est pris par Travot, un vrai soldat qui lui lance ému : « Que d’héroïsme perdu !» « Non, Monsieur, rien ne se perd jamais. » lui rétorque-t-il, car sa vie, il l’offre pour l’honneur du Trône et de l’Autel.

    Charrette n’est ni un saint, ni un mystique, mais héros, il l’est devenu, à force de courage et de panache. Sa montée vers la mort, à Nantes la semaine Sainte de 1796, est un vrai chemin de croix : prison, simulacre de procès, marche au supplice sous les insultes et les crachats… il obtient de commander lui-même le peloton d’exécution, montrant d’un doigt son cœur. Il meurt fusillé à 33 ans, l’âge du Christ.

     

    Marie-Catherine d’Haussen

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

    Les « bien-pensants » et les dirigeants d’aujourd’hui, nous vantent à qui mieux-mieux cette grande époque révolutionnaire, et encensent ses grands assassins…

    On a de la peine à les suivre, quand on dénombre tous ces crimes commis au nom d’une soi-disant liberté !

    Et nous sommes en train de perdre la notre !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     



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    MADAME D’ETIOLLES NEE POISSON,

    MARQUISE DE POMPADOUR.

     

     

     

     

     

    numérisation0003-copie-1Mme de Pompadour peinte par François Boucher (1756)

     

    Le Roi s’en est épris au mépris de toutes les conventions au risque d’insulter l’aristocratie et de choquer son peuple. Mais bientôt les « Poissonnades » vont bon train :

    « Autrefois de Versailles

    Nous venait le bon goût

    Aujourd’hui la canaille

    Règne et tient le haut bout

    Si la cour se ravale

    De quoi s’étonne-t-on ?

    N’est-ce pas de la halle

    Que nous vient le poisson ? »

     

    Ceci n’est qu’un tout petit exemple de tous les pamphlets qui circulent dans le royaume de France contre les amours extra conjugales du roi Louis XV.

    Si le peuple accepta, sans l’approuver, les amours extra conjugales de Louis XIV, qui choisissait maîtresses dans la noblesse, il fut réactionnaire face aux « amours peuples » de Louis XV.

     

    Et aujourd’hui ? N’y aurait-il pas une Mme Poisson à L’Elysée ?

    Qui fut le palais de cette dernière, cadeau du roi…

    La Pompadour profita, étant la maîtresse du roi, pour placer toute la famille Poisson dans les postes importants du royaume !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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    CHRISTINE DE PIZAN.

     

     

     

     

     

     

    numérisation0001Première page du livre : La cité des dames.

    (Miniature (détail) XVe siècle, BN Paris)

     

    La vie de Christine de Pizan (v. 1363-v. 1430) est une véritable gageure quand on la replace dans le cadre des terribles évènements qu’elle traversa : défaite d’Azincourt, guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, etc.

    Fille d’un médecin astronome italien au service de Charles V, elle vint à Paris à l’âge de 4 ans. Mariée à 14 ans, veuve à 25, avec trois enfants à sa charge, sans compter sa sœur et sa nièce (seulette suy et seulette vueil estre, seulette m’a mon doulz ami laissiée…) elle transforma son veuvage en métier d’écrivain pour gagner sa vie grâce à sa plume. Son œuvre est immense : poésies lyriques, épîtres, allégoriques et pédagogiques ; traités de politique, ouvrages d’histoire ou de polémique, elle intervient aussi bien pour défendre les femmes, comme dans ses épîtres sur le Roman de la rose dans lesquels elle combat aux côtés de son contemporain Gerson pour inciter la reine Isabeau de Bavière à faire la paix entre les princes rivaux. Enfin, dans sa dernière œuvre, le Ditié de Jehanne d’Arc (achevé le 31 juillet 1429), elle chante le miracle du choix d’une jeune fille par Dieu.

    Elle réclame pour toutes les femmes, quelle que soit leur condition sociale, une éducation à la vertu qui soit proprement féminine. Il faut préparer les filles à rencontrer les joies et les chagrins de la vie. La science morale fera de chacune l’associée de son mari. La science politique leur sera utile pour administrer les terres et les revenus du château quand le mari sera absent ; la maison, quand le marchand est au loin…

    S’appuyant sur Le Pédagogue de Clément d’Alexandrie, elle insiste sur l’égalité de nature entre les deux sexes. Il faut donc que la femme reçoive la même éducation que celle de l’homme.

    Sa piété doit lui permettre de faire triompher deux vertus : la sobriété et la chasteté.

    Dans La Cité des dames, elle proteste contre les clichés populaires selon lequel les femmes ne savent pas garder un secret… Les femmes sont capables de se lancer dans la politique et de faire preuve de courage physique. Encore faut-il qu’on ait appris aux hommes à les respecter.

    Pour empêcher les hommes d’être misogynes, le meilleur moyen est d’apprendre aux jeunes garçons de la bouche de leur mère que les femmes sont dignes d’être aimées. (ne croy pas toutes les diffames qu’aucuns livres dient des femmes, car il est mainte femme bonne, l’expérience le te donne). Ecrit-elle à son fils. La femme est la compagne naturelle de l’homme. Il est construit par elle : (à son naître, au vivre et au mourir lui sont femmes aidantes et secourables. Homs naturel sanz femme ne s’esjoye. C’est sa mère, c’est sa sœur, c’est sa mie.)

    Pour Christine, lorsque le roi est fou, tout repose sur la femme, car elle est l’unique pédagogue survivante dans un monde perdu, la seule à être encore remplie de science, de foi et d’amour.

    Michel ROUCHE (Professeur émérite à la Sorbonne)

    Extrait de : Famille Chrétienne

     

    Mr Hollande, Mr Ayrault et leur clique devraient lire Christine de Pizan, qui leur dirait combien, la femme est nécessaire à l’homme, de son berceau, durant sa vie, jusqu’à sa mort !

    En somme, c’est la femme qui fait l’homme, au sens propre comme au sens figuré. Car, mettez deux poules ensembles, elles pondront, mais il n’y aura pas de poussin… Mettez deux coqs ensembles… Là il n’y aura pas d’œufs, donc pas de poussins, et la race des gallinacés s’éteindra !

    Liviaaugustae

     

     

     

     

     

     

     

     

     


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